Archives de catégorie : Lecture / autres

Toutes mes lectures, à l’exception des bandes dessinées et des livres écrits par des prix Nobel de littérature, classés à part.

Les chemins de Saint-Jacques vus par Derry Brabbs

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.comIl y a une quinzaine de jours, j’ai reçu un nouveau livre dans le cadre de l’opération Masse critique organisée par Babelio, que je remercie beaucoup. Dans le cadre de cette opération, le site nous propose de sélectionner plusieurs livres que nous souhaiterions lire, puis fait la répartition entre les participants… et j’ai eu la joie de recevoir un beau livre que j’avais très envie de découvrir. Du coup, vous allez avoir un long article ce soir, mais vous pourrez y revenir demain, c’est férié en France… (désolée pour les copin(e)s belges et canadien(ne)s).

Couverture des chemins de Saint-Jacques de Brabbs Le livre : Les chemins de Saint-Jacques. Les routes du pèlerinage médiéval à travers la France et l’Europe, de Derry Brabbs, traduit de l’anglais par Béatrice Vierne, 253 pages, septembre 2009, ISBN 978-2-87901-971-0 .

L’histoire : ce livre très richement illustré (l’auteur est photographe et utilise un appareil argentique) présente les quatre principaux chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle qui traversent la France et le Camino Francès en Espagne.

Mon avis : vu de loin… le livre est très richement illustré avec de très belles photographies, beaucoup en pleine page voire sur des doubles pages. C’est donc assurément un beau livre, avec un texte qui coule bien et qui donne vraiment envie de voyager. Curieusement, il a été imprimé à Singapour, avec une belle qualité, mais ceci ne me semble pas très  » éco-responsable  » (cf. au minimum le transport de ces livres très lourds, et sans doute pas une imprimerie avec récupération des encres et des vapeurs toxiques tout au long de la chaîne de production…). L’auteur parle à la fois des pèlerinages anciens et des pèlerinages actuels, sans oublier les soucis du marcheur (dans le franchissement des Pyrénées par exemple), ni de montrer des paysages, ainsi que des monuments plus anciens, notamment romains, des églises romanes, mais aussi gothiques ou remaniées… Le pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle n’est pas qu’une affaire du 12e siècle… Cependant, il me semble curieux de consacrer un si grand nombre de pages et de photographies aux châteaux de la Loire (Chambord, Blois, Chenonceau, Amboise…), qui n’ont quand même pas grand chose à voir avec le sujet, sauf pour le touriste alors que l’auteur semble un peu dénigrer ceux qui fréquentent les chemins de Saint-Jacques (par exemple sur les GR) sans l’esprit du pèlerinage… Ces châteaux sont sur le bord d’une des voies de pèlerinage, mais n’ont pas grand-chose à voir avec un cheminement d’église en église, surtout de relique en relique. L’index des noms de lieux est très utile.

C’est l’un des premiers livres qui paraît à l’occasion de l’année jacquaire 2010. Une année jacquaire est une année où la fête de la saint Jacques, le 25 juillet, tombe un dimanche. La première année jacquaire attestée historiquement date de 1428. Pour l’époque contemporaine, cette tradition a été relancée en 1965. Voici la liste des années jacquaires jusqu’à la fin du siècle : 1965, 1971, 1976, 1982, 1993, 1999, 2004, 2010, 2021, 2027, 2032, 2038, 2049, 2055, 2060, 2066, 2077, 2083, 2088, 2094, 2105. Depuis 1999, suite aux inscriptions au patrimoine mondial, ces années là voient un vrai afflux sur les chemins de Saint-Jacques. L’auteur rappelle bien cependant que le pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle s’inscrit dans les grands pèlerinages chrétiens (avec avant tout Jérusalem et la Terre Sainte, Rome) et dans un contexte de nombreux pèlerinages en Europe vers des églises qui contiennent des reliques importantes et qui attirent nombre de pèlerins. Il n’oublie pas de souligner l’architecture particulière des églises de pèlerinage, avec la place du déambulatoire qui permet aux pèlerins de s’approcher de ces reliques.

Plusieurs affirmations sont cependant surprenantes, ainsi page 64 à propos de la lanterne des morts de Saint-Agnant-de Vertignant :  » leur origine reste mystérieuse, mais la présence de nombreux dolmens dans la région pourrait indiquer un lien avec des rites celtiques « . Sauf que les dolmens existaient de manière assez dense sur l’ensemble du territoire français, même si tous n’ont pas été conservés, et que ceux-ci, construits au Néolithique, sont bien antérieurs (quelques milliers d’années) à l’arrivée des Celtes… À Cahors, page 41, il s’interroge sur l’entrée par le nord dans la cathédrale… Mais je ne vois pas le problème, il y avait de toute façon, pour les cathédrales, plusieurs entrées qui étaient destinées à plusieurs types d’usage, les entrées de l’évêque, du chapitre (les chanoines), des fidèles étaient en général différentes… et pouvaient aussi varier pour certaines cérémonies (exposition de reliques par exemple, tiens, on retrouve ici des pèlerins). Et ces usages ont varié au fil des siècles.

Ne pas oublier non plus qu’à côté des quatre voies principales, il y a de nombreux chemins secondaires… qui pouvaient aussi être assez fréquentés, en raison de la célébrité des reliques présentes dans les églises ou abbayes présentes à proximité.

Signalons page 37 un passage à Saint-Cirq-Lapopie, que je ne connais pas mais dont j’ai découvert l’histoire à travers une bande dessinée offerte par la Petite fée Nougat.

Vu des sites que je connais un peu…

Pages 75-77, l’auteur signale le Beatus de Saint-Sever. Mais il ne parle pas de l’importante collection de manuscrits de l’abbaye de Moissac, que vous pouvez découvrir sur le site du centre d’art roman de Moissac. Un de ces manuscrits, aujourd’hui conservé à la bibliothèque nationale de France, dit le Manuscrit des vices et des vertus, a été numérisé et peut être feuilleté à cette adresse, où vous trouverez aussi une transcription (en latin) et une traduction (en français…).

Et pour la région Poitou-Charentes ? La liste des édifices de la région protégés au titre des chemins de Saint-jacques de Compostelle en France en 1998 (pour la liste complète, voir le site de l’Unesco, la partie espagnole ayant été protégée en 1993) comprend, reclassé du nord au sud, dans la Vienne, l’église Saint-Hilaire-le-Grand à Poitiers, dans les Deux-Sèvres, l’église Saint-Hilaire à Melle et en Charente-Maritime, l’église Saint-Pierre à Aulnay, l’abbaye royale Saint-Jean-Baptiste à Saint-Jean-d’Angély (dont il ne reste pas grand-chose…), l’église Saint-Eutrope à Saintes et l’ancien hôpital des Pèlerins à Pons. Le livre s’y arrête des pages 102 à 108. Pour rendre cette partie plus vivante, je vous ai mis quelques vignettes à retrouver en grand sur les articles en lien.

Le paradis sur la façade de la cathédrale de Poitiers Il commence logiquement par Poitiers (vous pouvez retrouver d’autres articles sur ces édifices à partir de la page consacrée à Poitiers, j’en mets quelques uns ici au fil du texte), où il est passé après la restauration de la façade de la cathédrale. Il signale qu’il n’a pas pu entrer, les portes étant fermées… et donc pas pu voir les stalles. Mais la cathédrale n’a pas fermé ces dernières années, il y a toujours eu un accès, par le petit portail au nord de l’édifice, ou par les petites portes au sud. Il n’a pas dû faire le tour de l’édifice.

La cathédrale et l'église Sainte-Radegonde de Poitiers vus depuis la collline en face Il ne se rend pas à l’, toute proche et qui était un lieu de pèlerinage majeur… Je dirais même plus, est toujours, quand on lit les ex-votos posés encore ces dernières années. Je m’aperçois d’ailleurs que je ne vous en ai pas montré vraiment de photographie générale, sauf des escaliers en face. J’essaye de vous mettre un petit quelque chose dimanche prochain.

La façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers Pour , il choisit de ne pas montrer la façade, décrite dans le texte, mais l’intérieur de la nef. Pourquoi pas, c’est plus original. Je ne comprends cependant pas pourquoi montrer les peintures du dix-neuvième siècle, alors qu’il y a de très belles peintures du 12e siècle sur la voûte du chœur et quelques chapiteaux romans intéressants dans le déambulatoire.

Le chevet de l'église Saint-Hilaire à Poitiers Toujours à Poitiers, j’ai aussi beaucoup de mal à comprendre le choix de l’image pour l’église , qui figure sur la liste de l’Unesco pour les chemins de Saint-Jacques. Il montre en effet le bas-côté sud, reconstruit au dix-neuvième siècle, avec au fond un retable pas terrible. Une vue dans l’axe de la nef aurait été plus intéressante, ou une vue du chevet, ou encore du célèbre chapiteau de la mort d’Hilaire… premier évêque de Poitiers, cette abbaye a été construite sur ou à proximité de son tombeau.

Le portail sud de l'église Saint-Pierre de Melle Après Poitiers, il trouve un désert d’églises pendant 80 km… Alors là, c’est vraiment surprenant car il y a plus d’une dizaine d’églises romanes sur son parcours, dont l’église Saint-Hilaire à Melle, superbe, inscrite aussi sur la liste de l’Unesco (à Melle, il faut aussi voir l’église Saint-Pierre et l’église Saint-Savinien, j’irai vous prendre des photographies un de ces jours…).

La voussure du portail sud de Saint-Pierre d'Aulnay Il arrive donc alors à … Là encore, il ne prend pas la photographie classique, que l’on trouve partout, avec l’église entourée de son cimetière… Mais le choix porté sur la crucifixion de saint Pierre (tête en bas) me surprend aussi, il y a tant de sculptures à Aulnay… (voir le livre de Rémy Prin dont je vous ai déjà parlé).

La façade des bâtiments abbatiaux modernes de Saint-Jean-d'Angély Pas de photographie de  dans le livre, mais il ne reste pas grand chose de l’abbaye médiévale… Les bâtiments modernes auraient pu être montrés, passons, il manquait peut-être de place.

Et il arrive à Saintes. Là, franchement, montrer l’arc romain de Germanicus, qui n’a rien à voir avec le pèlerinage jacquaire, et pas le site de pèlerinage qui était l’église Saint-Eutrope me déconcerte. Certes, Saint-Eutrope a perdu sa nef (qui sert de parking aux voitures, arghhh), mais sa structure est très particulière, avec un chœur en haut (gothique pour le sanctuaire, mais avec de magnifiques sculptures romanes dans les travées droites) et un chœur en bas dans une pseudo-crypte qui contient le tombeau du saint… L’autre photographie est le chevet de l’église de l’abbaye aux Dames, pourquoi pas, même si j’ai un faible pour la sculpture de la façade. Ici encore, promis, j’irai vous faire plein de photographies un de ces jours…

Il quitte la région Poitou-Charentes par Pons et l’hôpital des pèlerins.

Du coup, cela me laisse très perplexe sur les choix qui ont pu être faits sur les autres parties du livre…

Les livres reçus dans le cadre de Masse critique de Babelio

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

L’Hiver indien de Frédéric Roux

Couverture de l'hiver indien de Frédéric Roux Il y a une quinzaine de jours, j’ai reçu ce livre de la part de Suzanne, de Chez les filles.com.

Le livre : L’Hiver indien de Frédéric Roux, éditions Le livre de poche, 2009, ISBN : 9782253126409, 503 p.

L’histoire : à la fin des années 1990, à Neah Bay dans l’état de Washington, au nord-ouest des États-Unis, sur la côte pacifique, non loin de Canada (Vancouver est de l’autre côté de la baie). Les indiens Makahs vivent dans la misère dans leur réserve, des aides publiques, un peu de la chasse (les daims pullulent), beaucoup de combines. Le diabète, l’obésité (abus de hamburgers) et l’alcoolisme font des ravages. Un jour, trois hommes décident de changer de vie en relançant la pêche à la baleine, abandonnée il y a des dizaines d’années. Ils vont monter un équipage de six « bras cassés », convaincre le conseil tribal… et déchaîner les passions. Des militants écolos rappliquent du monde entier pour s’opposer à cette chasse. Arriveront-ils à capturer une baleine ?

Mon avis : le récit se lit comme un roman d’aventure. Ce n’est pas de la grande littérature, mais c’est très agréable à lire. Je trouve cependant qu’il manque un petit quelque chose, je ne sais pas exactement quoi, sans doute la fin m’a-t-elle déconcertée… même si elle permet de comprendre alors la couverture. J’ai bien aimé l’idée de la play-list à la fin, c’est-à-dire la liste des morceaux de musique mentionnés tout au long du texte.

Pour aller plus loin : dans une sorte de postface, Frédéric Roux dit s’être inspiré d’un épisode raconté dans l’émission Thalassa en 1999. Je suis donc allée me renseigner…

Selon l’université Laval Québec, la langue Makah, qui appartient au groupe linguistique Wakashane du Sud, a quasiment disparu et ne compte plus de 10 à 30 locuteurs… Les Makahs eux-mêmes ne sont plus qu’environ 1200 a 1500 individus (contre 40 000 à la fin du 19e siècle), ils ont abandonné la pêche à la baleine en 1927, à cause la disparition de la ressource, sur-exploitée par les blancs plus au sud de leur territoire. La baleine grise n’est plus sur la liste des espèces menacées depuis 1994.

Ils ont fait en 1997 une demande de reprise de la pêche artisanale auprès de la commission baleinière internationale, qui leur a accordé en 1999 4 ou 5 baleines grises (les sources divergent et sur le site de la commission baleinière internationale, je n’ai trouvé que le chiffre global accordé aux peuples amérindiens). D’après leur tableau, une baleine a été abattue en 1999. En 2007, cinq chasseurs makahs ont tué une baleine de 9 m de long avec des harpons et un fusil souvent utilisé pour chasser les éléphants, sans avoir obtenu l’accord du conseil tribal, ils auraient été poursuivi (je n’ai pas trouvé la fin de I’histoire). La reprise de la chasse par les Makahs a en effet abouti à un défoulement parfois violent des opposants à la chasse. Cet épisode de la reprise de la chasse à la baleine par les Makahs fait l’objet d’un sujet pour l’enseignement des droits de l’homme, Les textes et documents rassemblés pour ce dossier sont très intéressants. Vous trouverez aussi sur le site de la FAO un article sur La pêche artisanale à la baleine en Amérique du Nord.

Logo de Chez les filles Le site Chez les filles.com (merci à eux et notamment à Suzanne) m’ont déjà envoyé ces autres livres, que j’ai parfois aimés, parfois pas du tout. Retrouvez-les sur la page des livres reçus pour critique.

Deux nouveaux projets de lecture…

Je me suis inscrite à deux nouveaux challenges de lecture pour les prochains mois…

Logo des coups de coeur de la blogosphère Le premier est organisé par Thema et concerne les coups de cœur de la blogosphère . Les participants proposent leurs livres préférés, et s’engagent à en lire au moins deux parmi ceux proposés par les autres. Parmi ceux-ci, il y en a que j’ai déjà lus, bien sûr… Le Petit Prince de Saint-Exupéry, L’écume des jours de Boris Vian, etc. Dans un premier temps, j’ai choisi de lire quelques œuvres de Romain Garry, proposé par Pralineries (le volume édité cette année par Quarto sous le titre Légende du jeu, qui regroupe des œuvres publiées sous le nom de Romain Garry et d’Émile Ajar, est dans ma PAL/pile à lire depuis quelques semaines) et Le village de l’Allemand de Boualem Sansal, proposé par Amanda (j’avais été très marquée par de ses précédents ouvrages, Poste restante, Alger, lu avant d’ouvrir ce blog).

De mon côté, j’ai proposé La patience de Mauricette de Lucien Suel. Je regrouperai ces lectures sur la page Coups de cœur de la blogosphère

Logo du défi J'aime les classiques Le second challenge est proposé par les Carabistouilles de Marie et s’intitule J’aime les classiques. Il s’agit de lire ou relire chaque mois, de décembre 2009 à décembre 2010, un grand classique européen au choix, antérieur à 1960. Le choix est large… Une petite note de lecture à la fin de chaque mois… Et si je commençais par relire la Princesse de Clèves, de Madame de Lafayette ? Je regrouperai ces lectures sur la page J’aime les classiques…

Qui d’autre souhaite rejoindre ces défis ?

La patience de Mauricette de Lucien Suel

Couverture de la patience de Mauricette, de Lucien Suel Il y a quelques mois, mon père m’avait fait découvrir le premier roman de Lucien Suel, Mort d’un jardinier. En lui rendant visite l’autre jour, j’ai lu le second, paru récemment…

Le livre : La patience de Mauricette, de Lucien Suel, éditions de La Table ronde, 333 pages, 2009, ISBN 9782710331452.

L’histoire : à Deûlémont et à Armentières, pour l’essentiel, dans le nord de la France donc, aujourd’hui. Mauricette, âgée de 75 ans, institutrice à la retraite, vient de disparaître de l’hôpital psychiatrique d’Armentières. Il y a vingt ans, elle avait fait connaissance dans un club informatique de Christophe Moreel. Puis avait déjà été hospitalisée en hôpital psychiatrique, avait disparu pendant une dizaine d’années. Ils s’étaient retrouvés, elle était toujours suivie en consultation dans un centre médico-psychologique (CMP)… Le livre alterne le point de vue de Christophe Moreel, d’une mystérieuse amie, reconstitue en fait en un long récit la vie de Mauricette, et un cahier abandonné par Mauricette où l’on apprend très vite que sa mère est morte en couches, à la naissance de son frère, et qu’il est arrivé malheur à son frère et à son père…

Mon avis : j’ai dévoré ce livre… Très différent de Mort d’un jardinier. Cette fois, nous plongeons à la fois dans le monde de la psychiatrie, et dans le récit reconstitué d’une malade, avec sa syntaxe très particulière. L’alternance avec le récit de la vie de Mauricette et de ses amis, dans un ordre non chronologique, est très réussie. En parlant de réussite, le titre joue sur la patience (le jeu de cartes, ici sur un ordinateur), la patiente, au sens de malade comme au sens de personne qui attend longtemps. La vallée de la Lys est un fil que l’on suit au long des chapitres… Le fait que le livre ait été écrit au cours d’une résidence d’écrivain à l’hôpital d’Armentières est sans doute pour beaucoup dans la justesse de ton. À lire absolument !
Maintenant, j’ai vu que la médiathèque propose de la poésie de Lucien Suel, affaire à suivre, donc…

Pour aller plus loin : sur le blog de Lucien Suel, liens vers des lectures et d’autres avis.

Logo du challenge du un pour cent rentrée littéraire 2009 Cette lecture entre dans le challenge du 1 % rentrée littéraire 2009, organisé par la Tourneuse de page.

Logo des coups de coeur de la blogosphère Je l’ai sélectionné pour les coups de cœur de la blogosphère, challenge organisé par Theoma et regroupé sur cette page.

Dossier Benton, de Patricia Cornwell

Et voilà, j’ai repris la lecture des aventures de Kay Scarpetta là où je les avais abandonnées, avec Combustion et Cadavre X.

Le livre : Dossier Benton, de Patricia Cornwell, traduit de l’anglais par Hélène Narbonne, Le livre de poche n° 17220, 542 pages, 2002, ISBN 978-2-253-172208.

L’histoire : Kay Scarpetta vient d’être sauvagement attaquée par le tueur en série Jean-Baptiste Chandonne, atteint d’hyper-trichose (il lui pousse plein de longs poils presque partout). Sa maison est envahie par la police, elle doit se réfugier chez une amie, lors que sa nièce Lucy, qu’elle a élevée comme sa fille, est contrainte de démissionner de son poste à l’ATF après avoir tiré peut-être pas en état de légitime défense… De victime, la légiste devient accusée, ne serait-elle pas responsable de la mort (épisode précédent) de la chef de la police qu’elle ne pouvait pas supporter ? Qui est à l’origine de cette machination ? Et Benton, que fait-il ici alors qu’il a été assassiné il y a deux volumes ?

Mon avis : un polar bien ficelé, difficile quand même à lire d’une traite (plus de 540 pages…). Je ne suis toujours pas d’accord avec les positions sur la peine de de mort (mais Scarpetta n’est pas vraiment pour non plus, contrairement à tous les autres protagonistes), ni avec ces légendes de loups-garous autour de l’hypertrichose… une forme génétique rare et sévère d’hirsutisme. Il en existe plusieurs variantes, à découvrir de préférence sur la plate-forme des maladies rares Orphanet… comme pour toutes les maladies rares.

Pour aller plus loin : le site officiel en français de Patricia Cornwell.

Les aventures de Kay Scarpetta :

Et j’ai lu aussi la série Judy Hammer et Andy Brazil, il y a déjà longtemps : La ville des frelons, La griffe du Sud et L’île des chiens.

Soeurs de sang de Dominique Sylvain

Couverture de Soeurs de sang, de Dominique Sylvain pioche-en-bib.jpgAprès la La fille du Samouraï de Dominique Sylvain, j’ai eu envie de lire un autre livre de cet auteur, j’ai trouvé son deuxième titre à la médiathèque.

Le livre : Sœurs de sang, de Dominique Sylvain, éditions Viviane Hamy, collection chemins nocturnes, 256 pages, 1997, ISBN 978-2-87858-085-3 (paru en poche : J’ai Lu, 2005. 281 p. ISBN : 9782290351697)

L’histoire : Paris, sur une péniche. Victoria Yee, chanteuse du groupe Noir Vertige, est retrouvée assassinée dans une mise en scène macabre, le corps disposé en X et entouré d’un cercle de photos polaroïds. Son amant, Axel Langeais, auteur d’un jeu virtuel à succès, a disparu… ainsi que sa sœur. Très vite, le commissaire Clémenti oriente la détective privée Louise Morvan, engagée par une mystérieuse cliente ex-amoureuse de Langeais, vers le Victim Art, l’artiste mystérieux et invisible Civashiva, dont une œuvre aurait pu inspirer la mise en scène, puis à Berlin (une arme d’un ancien de l’armée rouge est impliquée) et New-York… Qui a tué Victoria, et pourquoi ?

Mon avis : une descente glauque dans un monde où réalité et virtuel se mêlent, où des artistes se mettent en scène dans des situations dangereuses (victim art), voire impliquent des tiers dans leurs mises en scène perverses… Cette fois, je ne suis pas vraiment rentrée dans ce roman, j’ai de beaucoup préféré La fille du Samouraï.

La femme sur la plage avec un chien de William Boyd… et sextines

Couverture de Lafemme sur la plage avec un chien de Boyd pioche-en-bib.jpgCette fois, c’est un recueil de nouvelles que j’ai emprunté à la médiathèque.

Le livre : La femme sur la plage avec un chien, de William Boyd, traduit de l’anglais par Christiane Besse, le Seuil, 197 pages, 2005, ISBN 9782020679046.

L’histoire : neuf nouvelles avec des lieux (Angleterre, États-Unis et même Normandie) et des époques (de 1944 à nos jours) variées. Des récits qui mettent presque toutes en scène l’amour, ou plus exactement l’amour adultère… Chaque nouvelle a un style et une écriture différente…

Mon avis : je ne les ai pas toutes appréciées de la même façon. J’ai bien aimé la nouvelle Beulah Berlin de A à Z, dont chaque paragraphe commence par une lettre de l’alphabet, dans l’ordre, et le plus souvent sur le mode du jeu Marabout… Bout de ficelle… Selle de cheval… Il y fait en plus référence, à la lettre S, à la Sextine, que vous pouvez par exemple découvrir sur le deuxième blog de mon père, consacré uniquement à la sextine… Vous pouvez, vous aussi, utiliser le programme de dessin ou lire la célèbre sextine « Ongle et oncle » d’Arnaut Daniel. Il présentait il y a déjà longtemps ce travail de Sextine graphique sur son site perso. Sinon, ce type de poésie a été beaucoup utilisé par certains Oulipiens (membres de l’ouvroir de littérature potentielle), et en particulier Jacques Roubaud… Bien sûr, Poézibao présente aussi les sextines…

Et sur le blog que vous connaissez de mon père, vous trouverez toutes les informations pour aller visiter son atelier le week-end prochain (du 16 au 18 octobre 2009), j’y serai aussi.

Aulnay de Saintonge…

Couverture du livre de Rémy Prin sur Aulnay Je participe pour trois jours à l’université d’automne des médiateurs du patrimoine en Poitou-Charentes, cette année entre Poitiers, Saint-Jean-d’Angély et Saintes… Ce soir est inaugurée au Centre de culture européenne, dans l’ancienne abbaye royale de Saint-Jean-d’Angély (je ne vous mets pas le lien, le site manque de mise à jour…), et jusqu’au 4 novembre, l’exposition « Le motif & l’image », un parcours audiovisuel et poétique à travers l’art roman en Poitou-Charentes, l’art arménien, l’art des terres d’Islam proposé par Rémy Prin, à découvrir avec des extraits ici, ou le dossier en pdf de présentation de cette exposition itinérante.

L’occasion aussi de vous parler du livre de Rémy Prin, paru au printemps et qui propose une visite poétique de l’Ymagier (avec un Y, il explique son choix…) de l’église Saint-Pierre d’Aulnay, qui fait partie des édifices protégés par l’Unesco au titre des chemins de Compostelle. J’aime beaucoup la façon dont les photographies sont positionnées sur le plan de l’édifice, en haut sur la page de droite, cela permet au visiteur de les retrouver plus facilement…

Le livre : Aulnay d’ombre et de lumière – Un art roman d’exception , de Rémy Prin, collection voyages sensibles aux éditions Jean-Michel Bordessoules, 211 pages, 2009,ISBN 978-2-916344-34-8.

Post-scriptum : le livre a reçu le prix des mouettes 2009 décerné par le conseil général de Charente-Maritime, dans la catégorie livres (il y en a aussi en peinture et en sculpture). C’est tout à fait mérité!

J’ai aussi lu Visage inépuisable et Toute la terre à vif, qu’on voit de Rémy Prin.

Deux projets de lecture…

J’ai rejoint cette semaine deux projets de lecture…

Logo du challenge du un pour cent littéraire 2009 J’ai eu connaissance du premier par l’intermédiaire de Daniel Fattore, qui avait laissé un message sur mon article Zafon ou pas Zafon. Il a inclus ce livre dans le challenge du 1 % littéraire, organisé par la Tourneuse de page. Il s’agit de lire 7 livres (romans et nouvelles, les essais sont exclus) de la rentrée littéraire 2009… avant la rentrée littéraire de 2010, soit avant le 31 juillet 2010. J’ai donc rejoint ce groupe de 70 lecteurs, et en ai intégré un déjà lu, Les Veilleurs de Vincent Message.

Logo du classement BD de Yaneck Pour le deuxième groupe, c’est Yaneck / Mes BD à moi qui m’a contactée via le site de Zazimuth. Il organise chaque mois un classement des BD des lecteurs qui participent à son classement… Comme vous l’avez vu, depuis quelques semaines, je mets un article de BD chaque vendredi… Je participerai donc à son projet, même si je ne lis pas les BD de science fiction… Vous pensez qu’il faut que je crée une catégorie spéciale pour la lecture des BD ? J’ai déjà séparé les prix Nobel… dont je ne désespère pas de lire plus de livres à l’avenir !

Si vous le souhaitez, je pense que vous pouvez rejoindre ces deux projets…

PS : finalement, j’ai créé une nouvelle catégorie pour les BD et une page pour le un pour cent rentrée littéraire 2009… Les BD sont aussi classées par auteur sur la page bandes dessinées.

Petit questionnaire… lecture

Dianou / Claudiane a un petit problème d’accès d’accès à son blog et pour laisser des commentaires sur nos blogs en ce moment, elle se rattrapera dès qu’elle aura à nouveau accès correctement à tout !

Depuis quelque temps tourne sur le web un nouveau questionnaire en forme de tag… Il s’agit d’y répondre avec des titres de livres lus cette année… Zazimuth s’y est prêté ici, ainsi qu’en messages privés Véro bis et ses amis… Voici à mon tour ma contribution, avec un peu de liberté dans l’emploi du titre…

Décris-toi : L’automne des chimères (Yasmina Khadra).

Comment te sens-tu : Sans verser de larmes (Jean Failler).

Décris là où tu vis actuellement : Sur une (La) Mezzanine (pour la nuit ! pas comme le narrateur de Nicholson Baker)

Si tu pouvais aller n’importe où, où irais tu : à Florence (en trichant sur Le Crin de Florence de Marie Rouanet).

Ton moyen de transport préféré : Le chemin (des sortilèges, de Nathalie Rheims).

Ton/ ta meilleure amie est : Toi, ma douce introuvable (Sandra Scoppettone), parce que nous cherchons avec difficulté un week-end libre en commun à nous deux… pour fêter nos anniversaires, à un jour d’écart…

Toi et tes amis vous êtes : Si loin de vous (Nina Revoyr).

Comment est le temps : été indien, à l’opposé de l’Hiver arctique de Arnaldur Indridason.

Ton moment préféré de la journée : Le (meurtre du) samedi matin de Batya Gour.

Qu’est la vie pour toi : D’autres vies que la mienne (Emmanuel Carrère)… et pas la peine d’alerter le psy, c’est le seul titre que j’ai trouvé pour répondre à peu près à cette question.

Ta peur : La solitude (des nombres premiers) (Paolo Giordano).

Quel le meilleur conseil que tu as à donner : Vivons heureux sans en avoir l’air (Monsieur Jean, volume 4, de Dupuy et Berberian).

Pensée du jour : Une histoire d’amour et de ténèbres (Amos Oz).

Comment aimerais-tu mourir : pas comme les victimes de Carrie Grethen dans Combustion (Patricia Cornwell), plutôt comme le jardinier de Mort d’un jardinier de Lucien Suel.

La condition actuelle de mon âme : (L’)intranquille (Gérard Garouste, avec Judith Perrignon).