Revenons à l’église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers. Cette fois, je vous emmène sur la façade, mais dans une partie que les visiteurs oublient souvent de regarder, subjugués par les scènes du registre supérieur.
Le thème de l’éléphant n’est pas rare en Poitou, il se trouve à Poitiers à Saint-Jean-de-Montierneuf (copie sur place, original déposé au musée Sainte-Croix à Poitiers), dans la Vienne à Saint-Nicolas à Civray ou sur le chevet de l’église de Saint-Maurice-la-Clouère, près de Gençay. Les plus connus sont sans doute ceux d’Aulnay, dans la nef, où le sculpteur a ajouté l’inscription HI SUNT ELEPHANTES. Les sculpteurs pouvaient trouver les modèles dans des manuscrits ou sur des tissus.
Sur la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, ils sont affrontés au sens propre: leurs deux fronts se touchent sur l’angle du chapiteau.
L’éléphant qui se trouve à l’ouest (en façade) a été le plus soumis aux intempéries et est très érodé.
Celui qui se trouve au sud, dans l’ébrasement de l’arcature, est mieux conservé. Vous remarquez sur son ventre le harnachement que l’on trouve sur quasiment tous les éléphants romans de la région, et la queue qui se termine de feuille, trait décoratif assez systématique sur la façade de Notre-Dame-la-Grande.
Un peu d’histoire, même si je reparlerai de cette église : mentionnée au Xe siècle, l’église Notre-Dame-la-Grande est construite en partie sur des fondations romaines et conserve sur son élévation nord un mur qui pourrait dater entre l’Antiquité tardive et l’époque carolingienne… Elle a été reconstruite et consacrée en 1086 par Eudes de Châtillon, le futur pape Urbain II. Il s’agissait alors d’une collégiale (avec un chapitre de chanoines). Une vingtaine d’années plus tard, l’église est considérée comme trop petite et allongée vers l’ouest de deux travées, la façade prend sa place actuelle. Il faudra que je vous montre le reste de la façade et l’intérieur…

Un peu de lecture : pas cher et pratique à emporter pour une visite sur place, paru à l’occasion de la fin des travaux de restauration de la façade, un Itinéraire du patrimoine, n° 85, dirigé par Yves-Jean Riou, La collégiale Notre-Dame-la-Grande, éditions Connaissance et promotion du patrimoine de Poitou-Charentes (CPPPC), 1995.
Beaucoup plus cher, très illustré, sous la direction de Claude Andrault-Schmitt et Marie-Thérèse Camus, Notre-Dame-la-Grande, l’œuvre romane, éditions Picard, CESCM, 2002.
Et retournez lire mes articles consacrés à cette église, petit joyau de l’art roman :
Notre-Dame-la-Grande…
La façade occidentale
- Adam et Ève
- Nabuchodonosor
- les prophètes
- l’Annonciation
- l’arbre de Jessé
- David
- la Visitation
- la Nativité et Jésus au bain,
- Joseph contemplant Jésus enfant
- deux éléphants affrontés
- une sirène (un triton plutôt)
- deux dragons
- les douze apôtres, un pape et un évêque au deuxième niveau
- au deuxième niveau, au sud, registre inférieur, les arcs et chapiteaux sur la gauche et sur la droite
- le tétramorphe
- le soleil et la lune
En ce moment se tient à la
Je vous emmène à nouveau dans des escaliers à Poitiers. Cette fois, vous descendez
De là haut, il y a une très belle vue sur toute la ville. Au premier plan, vous avez l’église Sainte-Radegonde… avec son clocher roman mais sa nef refaite beaucoup plus tard… À l’arrière plan, la cathédrale…
Pas grand monde à Poitiers à la manifestation en fin de matinée… Pas vraiment une manifestation d’ailleurs, un rassemblement place d’armes et un parcours de 300 mètres pour rejoindre la préfecture… Si vous voulez vous rendre compte de la faible distance, vous pouvez voir sur ma présentation de
Dans l’angle inférieur du sixième écoinçon des stalles nord de la cathédrale de Poitiers (13e siècle), un motif emmêlé fait penser à de peu ragoûtants intestins, à moins que ce ne soit de la cervelle? Ce tas informe (des flots?) semble gardé par un chat tourné vers la gauche, alors que sur le bord gauche de l’écoinçon, un animal qui semble bien être une belette (certains auteurs ont parlé d’un rat) se faufile en direction de cette masse. Admirez la queue des deux animaux qui s’étire chacune d’un côté de l’écoinçon, l’artiste a vraiment tiré le meilleur parti de cette contrainte de forme…












écoinçon 10 : un 


Et oui, une ville avec des plateaux entaillés par deux rivières, le Clain et son petit affluent, la Boivre, il faut souvent monter et descendre. S’il y a des escaliers, comme ceux
.. des arbres en fleur…
… et des giroflées, qui rendent les murets de la ville éblouissants depuis quelques jours !
L’artiste du 13e siècle l’a représenté dans un très élégant mouvement, formant un arc de cercle de la queue à l’extrémité de son aile droite, en arrière-plan. Son aile gauche butte contre le haut de l’écoinçon. Les flammes recouvrent ses pattes. Quel meilleur symbole pour fêter le retour du printemps ?
J’ai été taguée deux fois, une fois il y a quelques semaines déjà par
Je ne vais pas y répondre, ni taguer d’autres personnes, celles qui veulent peuvent se saisir de ces tags… Mais comme leur principe permet de faire des découvertes ou d’aller visiter d’autres blogs, j’ai pris des photographies de boutiques poitevines (dimanche à 12h, c’est Poitiers, sur mon blog, en principe…) en pensant particulièrement à certaines d’entre vous !
La seconde est une galerie d’art, à la façade pas trop engageante et rarement ouverte, rue Carnot… au 65. Comme elle s’appelle Hilaria (pour le quartier Saint-Hilaire, je pense), je la dédie à…