
J’avais publié cet article il y a juste deux ans… L’actualité m’incite à le rééditer… les visiteurs de cet été ne verront plus cette fosse honteuse, ou plutôt leurs locataires, ni le public se délecter d’un spectacle minable… ces deux ours étaient frère et sœur, arrivée à l’âge d’un an du zoo de Vincennes en 1987. Barth est mort de vieillesse fin mai (d’un problème cardiaque, a révélé l’autopsie). Leur déménagement avait été demandé à moultes reprises par des associations de défense des animaux… c’est enfin fait pour Martha, partie la semaine pour le refuge de l’Arche près de Château-Gontier en Mayenne. Elle y finira sa vie dans un espace plus grand, plus vert (il n’y a pas de mal, il n’y avait pas un brin de verdure dans la fosse), avec deux autres ours dont elle doit faire la connaissance prochainement…
Article du 3 juillet 2010
En ces jours de forte chaleur, et même si ce matin, la température est un peu retombée à Poitiers après les orages, j’ai une pensée pour les pauvres animaux du bois de Saint-Pierre, près de Poitiers, qui comprend un centre de loisirs pour les enfants de l’agglomération lors des vacances scolaires, des ballades sympathiques (je vous ai montré quelques images ici d’un de ces promenades au printemps). Lors de la même visite, j’avais pris quelques photographies de ce parc zoologique à l’ancienne, certes à l’entrée gratuite, mais sans aucun confort pour les animaux…
Les pauvres ours dans leur fosse tournent en rond, en permanence sollicités par les visiteurs… Je me demande comment de nos jours, il est encore possible d’enfermer des animaux dans ces conditions… Au moins, dans certains parcs zoologiques, comme à Doué-la-Fontaine, ils ont plus de place et les visiteurs les dérangent moins, même s’ils sont en captivité et loin de leurs conditions naturelles d’habitat.
C’est plus calme en revanche du côté des paons blancs, photographie que j’ai déjà envoyée à Dianou / Claudiane après l’un de ces récents articles parlant de paons…
Finalement, ces derniers jours, seuls les flamands roses ont peut-être eu un peu de fraîcheur avec leur mare.

Car si le soldat en bronze de
Pour les grilles, les « barreaux de prison » ont été mis en place…sur un muret reconstitué qui n’a rien à voir avec l’ancien muret…
Pour mémoire, voici les anciennes grilles en cours de découpe…




Elle se trouve à l’angle de la
La maison à deux étages comporte cinq travées (pour ce mot et les suivants, voir
La porte a un linteau linteau orné d’un masque dans le même style que ses voisins du rez-de-chaussée. Elle est surmontée par une grande fenêtre dont l’appui est un peu plus bas que le bandeau qui sépare le rez-de-chaussée du premier étage sur les travées latérales. La clef du linteau de cette fenêtre porte le chiffre (oui, je sais, ce sont des lettres… mais chiffre en termes héraldiques) PB, je n’ai pas eu le temps d’aller chercher de quelle famille il s’agit.
Passons maintenant aux travées à droite, avec ici une vue du deuxième étage.

La gare de Poitiers a été bombardée par les alliés et notamment par des bombardiers britanniques dans la nuit du 12 au 13 juin 1944, je vous en ai parlé
… et de face…
… ou encore ici depuis la cour de la gare, qui était alors fermée par une grille en fer (à peu près en bordure du passage actuel des taxis).
Et voici une carte postale après reconstruction… en moellons apparents. La reconstruction a été partagée par le MRU (ministère de la reconstruction et de l’urbanisme) entre les architectes Paul Maître, André Ursault et Paul Bonnin.
Voici ce que cela donne aujourd’hui (enfin, ce sont des photos d’octobre 2010), d’abord l’alignement complet…
…les hôtels au bord du boulevard (ils n’ont pas très bonne réputation, et les clients du bar tabac bouchent régulièrement la circulation en allant faire leurs achats en restant sur la route).
Enfin, une dernière vue avec un cadrage un peu comme sur la troisième carte postale.
D’autres immeubles avaient été touchés par ce bombardement aux abords du palais de justice, les immeubles ont été reconstruits dans le même style qu’à la gare, en voici rue Gaston Hulin.
Si vous vous promenez dans Poitiers, vous en trouverez d’autres, par exemple celui-ci à l’angle de la rue Boncenne et de la rue des Carmélites. Si vous habitez dans d’autres villes bombardées en France, vous reconnaîtrez sans doute le style, ministère de la reconstruction, subventions et efficacité obligent, ils ont globalement tous un air de famille. Lors des mêmes événements, le monument aux coloniaux fut aussi détruit, je vous le montrerai… l’année prochaine, LOL!
Dans la nuit de jeudi à vendredi, avec 24h de retard (la veille, les responsables du chantier ont eu un doute sur leurs calculs et ont passé la nuit à faire des maths pour savoir s’ils avaient bien calculé la longueur des élingues… les gros câbles pour soulever le gros bloc de béton), la dernière travée a été enlevée, vendredi après-midi (la photo), elle a complètement été grignoté, il ne reste plus que les deux piles sur laquelle elle reposait.
Samedi matin, la démolition des piles est presque achevée, il n’en reste qu’un tout petit morceau… Il reste encore le démontage de la grue… et le passage de la bonne quarantaine de camions de nuit sur le boulevard… Ils auraient quand même pu prévoir de la transporter en train!
Pour mémoire avec cette ancienne photographie (enfin, cet hiver), du côté est (vers la gare), un pilier trône toujours tout seul au bord du boulevard près du parking, et il reste le petit morceau du côté du boulevard en contrebas du
Et depuis jeudi (7 juin 2012), le
Les voitures ne pourront plus contourner la borne de la rue du Marché, comme je vous l’avais montré dans « est-ce l’
Et juste à côté, à la limite avec le haut de la grand’rue, ce panneau routier qui a été agrémenté d’un bonhomme en autocollant à la manière (ou est-ce un original?) de
Le stationnement anarchique (voir dans le même article sur l’
Toujours au rayon incivilité (et automobilistes exaspérés par
… voir carrément dans la belle façade de la pharmacie, que j’ avais montrée dans cet article sur les façades en
La partie droite est déboîtée, et nécessitera l’intervention d’un ébéniste plutôt spécialisé en monuments historiques pour être correctement réparée… Et les pharmacies semblent être particulièrement visées… je n’ai pas pris de photo, mais l’enseigne clignotante (verte et moche) de la pharmacie de la rue Magenta a été à moitié emportée par un camion…
La
Enfin, derrière
A quelques minutes du centre-ville de Poitiers, il est possible de faire des promenades bucoliques. Je vous ai déjà montré plusieurs fois les bords du Clain (le
Pour faire passer ce tramway, il avait fallu éventrer le
Mais nous partons à l’opposé, vers le sud justement. Très vite, il y a deux chemins. Celui du haut est plus plat, c’est l’ancienne voie du tramway.
Pour ma part, je prends souvent à l’allée le chemin du bas, qui longe la Boivre…
Après 1,5 km environ, on arrive au pont de la Cassette. Là, on a le choix, franchir le pont et rejoindre les grottes de la Norée et au-delà, toujours en suivant la Boivre (il faut longer une petite route, souvent aménagée avec un chemin piéton protégé en bordure)…
…soit remonter par le petit chemin que l’on voit sur la photographie, on arrive à l’arrière du quartier de Bellejouane, on peut rejoindre le chemin du haut, et éventuellement en remonter au niveau du cimetière de Chivert pour traverser l’avenue de la Libération et rejoindre la vallée du Clain par le
A niveau du pont, on peut aussi regarder l’eau tranquille en amont et en aval… même si l’environnement sonore est un peu perturbé par le passage de la rocade un peu plus loin…
Le couvent des Augustins se trouvait à l’emplacement actuel du magasin
J’ai refait des photographies il y a quelques mois, le portail est passé de noir à jaune (en fait, le calcaire doit être assez blanc, mais il a reçu une finition jaunâtre, je ne sais pas pourquoi… Des travaux de restauration y sont en cours, la photographie date de l’année dernière… Ce portail est daté des années 1670 et généralement attribué au sculpteur poitevin Jean Girouard père (voir en commentaire… je n’ai pas le temps de vérifier ce qui y est dit).
Je n’aime pas trop ce style avec les colonnes cannelées surchargées de guirlandes de fruits et de feuilles de laurier notamment…
… les chapiteaux corinthiens, le décor trop chargé à mon goût de l’entablement. Dans ce style, je préfère de beaucoup la frise d’angelots du
Mais je vous montre quand même les détails de cette frise, angelots, animaux monstrueux et oiseaux se mêlent dans un décor de rinceaux…
Les vantaux de la porte très décorée sont a priori en chêne, mais je n’ai pas vérifié s’il y avait eu un contrôle de l’essence et une nouvelle datation pendant la restauration.
Dans la cour (photographies de 2009) a été reconstruit le monument reliquaire de Sainte-Victoire-Maroze, provenant de l’ ancienne caserne Sainte-Catherine, un temps déposé dans la cour de la Caserne Rivaud, réédifié dans le jardin du musée de Chièvres en 1932.
Regardez cette tête d’angelot joufflu et je trouve un peu triste…
Au fond de la cour se trouve l’hôtel particulier de Rupert de Chièvres, léguée à la société des Antiquaires de l’Ouest en 1886. Le musée, aujourd’hui géré par la ville, est en cours de réorganisation.
Comme promis, voici un reportage sur la démolition de la grande passerelle au-dessus des voies près de la gare de Poitiers. Petit rappel, cette 



Pour les nostalgiques ou ceux qui veulent voir ce que sera le nouveau viaduc, des panneaux ont été mis en place la semaine dernière sur la terrasse devant le