Archives par étiquette : patrimoine

La Visitation de la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, la Visitation, positionnement sur la façade Aujourd’hui, nous sommes le jour de la Visitation, et comme hier, je ne vous ai pas parlé de Poitiers, je vous montre la représentation de cette scène sur la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers. Pour mémoire, et pour les chrétiens, la Visitation est la visite que rend Marie, future mère du Christ, à sa cousine Élisabeth, enceinte de Jean Baptiste. Cette visite est rapportée dans l’évangile de Luc (Lu 1, 39-45). À droite de cette scène se trouve la Nativité et le Bain de Jésus que je vous ai déjà montrés.

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, la Visitation, la scène centrale, Elisabeth et Marie encadrées de deux servantes Vous pouvez remarquer que Marie et Élisabeth sont représentées en grand. Le personnage de droite, un peu plus grand, est interprété comme Marie, hiérarchiquement plus importante que sa cousine dans l’histoire sainte. Elles sont suivies chacune d’un personnage plus petit, interprété comme une servante, plutôt une dame de compagnie vue la richesse de leurs vêtements (voir sur cet autre article des détails, notamment de la fileuse).

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, la Visitation, vue générale de la scène D’un peu plus loin, vous pouvez voir qu’elles sortent l’une d’une église, à gauche, l’autre, d’une ville entourée de remparts et dans laquelle se trouve une église. Vous pouvez remarquez les portes ouvertes. Ces éléments d’architecture sont typiques de l’époque romane. Vous pouvez remarquer la largeur des manches de la robe des servantes ou le riche décor de la bordure des manteaux de Marie et Élisabeth.

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, la Visitation, détail de l'église à gauche Voici de plus près l’église à gauche, où sont représentées deux travées percées chacune d’une fenêtre en plein cintre. Sous le toit en tuiles, vous pouvez même distinguer les modillons… (clic sur le lien suivant sur le site de la région Poitou-Charentes si vous voulez voir un schéma avec ces mots).

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, la Visitation, détail de la ville à droite La ville est interprétée comme la ville de Nazareth, car elle se trouve entre Marie de la scène de la Visitation et Marie de la scène de la Nativité. Vous pouvez remarquer la croix sur le pignon de l’église, qui, avec trois travées, est symboliquement plus grande que la précédente. A comparer par exemple avec l’église couverte d’une file de coupole représentée sur le chapiteau de la fuite en Égypte dans l’église Saint-Hilaire à Poitiers.

Pour aller plus loin : un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Si vous voulez un beau livre beaucoup plus cher, alors il vous faut le livre dirigé par Marie-Thérèse Camus et Claude Andrault-Schmitt, Notre-Dame-Grande-de-Poitiers. L’œuvre romane, éditions Picard/CESCM Université de Poitiers, 2002.

Retrouvez tous les articles sur Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

La façade occidentale

Les scènes sont classées de gauche à droite et de bas en haut. Dans chaque article, un petit schéma vous les positionne.

Le Grand-Rond à Toulouse (1) : le jardin, le kiosque

Le Grand-Rond à Toulouse, le bassin central sur une carte postale ancienne Le jardin du Grand-Rond (ou Boulingrin) à Toulouse n’est pas rond mais ovale… Déjà lieu de rassemblement sous la Révolution, les aménagements actuels datent du dernier quart du 19e siècle. Les quelque 3 à 4 hectares du jardin (l’estimation de sa superficie varie selon les sources…) ont été progressivement aménagés, mais ont beaucoup varié selon au cours de ces dernières décennies, je vous promet un petit reportage en cartes postales anciennes très bientôt, je suis en train de faire quelques acquisitions…

Le Grand-Rond à Toulouse, le kiosque à musique Après un kiosque à rafraîchissement, en 1881, c’est un kiosque à musique qui y fut installé en 1887.

Le Grand-Rond à Toulouse, le kiosque à musique sur une carte postale ancienne Il n’est pas mieux sur cette carte postale ancienne, avec beaucoup plus de vie ?

Le Grand-Rond à Toulouse, vue générale Je n’ai pas trouvé la date de l’installation de la fontaine centrale. Elle a perdu sa sculpture monumentale, que vous voyez sur la première carte postale, remplacée par un jet d’eau. Je vous reparlerai de cette fontaine et des aménagements au centre du jardin, qui ont beaucoup varié…

Pour information, suite à de nombreux actes de vandalisme, la ville de Toulouse a remplacé la plupart de ses statues dans les lieux publics par des copies, et mis à l’abri les originaux…

Les autres articles sur le Grand-Rond : le jardin et le kiosque (avec cartes postales anciennes) ; la chienne et la louve de Rouillard, le monument à Clémence Izaure ou les gloires de Toulouse (détruit).

Poitiers, retour sur deux articles…

l'enseigne du noyer inversé à PoitiersPour les fidèles lecteurs, vous devez vous souvenir de cette enseigne avec un homme barbu, nu, assis, tenant un noyer à l’envers, les pieds dépassant de la frondaison, sinon, petit rappel par là… J’avais alors eu pas mal de commentaires (pour un article sur Poitiers…), dont celui-ci de Michel Vallière, un ethnologue que vous pouvez retrouver aussi sur Belvert. L’ethnoblogue  » cultures et territoires « . Voici son commentaire :  » Nu et barbu, j’y vois le thème de l’homme sauvage (wild man). Plus particulièrement quelque héros du type Tord-chêne du conte de Jean-de-l’Ours… Un homme très fort qui d’un revers de main arrache un arbre pour faire un lien à son fagot. Peut-être aussi l’illustration d’un conte de mensonge où un Homme fort (Strong man), arrache seul un arbre pour en cueillir les fruits : ici les noix. Si quelqu’un est intéressé, je peux communiquer les N° d’index des contes correspondants dans la Classification internationale des contes… Pures hypothèses fondées sur les traditions orales régionales « . Contrairement à ma promesse, je n’ai pas eu le temps d’approfondir la question, mais partage avec vous cette réflexion et vous ai trouvé deux versions de Tord-Chêne, la première tirée des contes en pays narbonnais (vers le milieu de la page), qui reprend la transcription de Jacqueline MIRANDE sans Contes et légendes de Provence (Nathan, 1984), la seconde dans la transcription de Gérard de Nerval (publié dans Chansons et Légendes du Valois en 1854, en appendice à Sylvie).

Façade de l'hôtel du prieuré d'Aquitaine à Poitiers, vue générale Maintenant, voici une nouvelle photo de l’hôtel du grand prieuré d’Aquitaine. Par rapport à la précédente (prise en août 2008), vous voyez la nouvelle vitrine, hideuse, et pouvez donc voir que tous les Architectes des bâtiments de France (qui a nécessairement donné son avis, nous sommes sur un bâtiment protégé au titre des monuments historiques et en plus en secteur sauvegardé) ne sont pas des empêcheurs de peindre ses volets comme on veut… Ici, je trouve quand même qu’il aurait dû réagir, même si, d’accord, ce décor hideux est collé sur les vitres et réversible (il peut être enlevé facilement, pourquoi ne pas l’exiger dès maintenant?).

Façade de l'hôtel du prieuré d'Aquitaine à Poitiers, détail du hautJe vous avais promis des éclaircissements de vocabulaire, mais je vous montre d’abord le haut de la façade, en entier cette fois, vous pouvez ainsi voir les Tau (T majuscules) et les fleurettes… (ne fuyez pas, la photo avec les légendes est juste en-dessous) sur les métopes qui alternent avec les triglyphes… de l’entablement, ouf!

Façade de l'hôtel du prieuré d'Aquitaine à Poitiers, détial de la partie haute avec légende triglyphe, métope, entablement, corniche

Le triglyphe est le petit carré de pierre en relief avec trois baguettes verticales. La métope (que vous retrouvez aussi entre certains modillons modernes comme ici ou romans ailleurs) est le panneau de remplissage entre deux triglyphes ou deux modillons donc, et peut être décorée. L’entablement est la partie située entre la fenêtre et sous la corniche. ici, entre les deux, il y a une petite frise de grecque, ce motif que vous voyez sur la photo et qui forme des méandres. Mais les brodeuses connaissent, ce motif est souvent utilisé pour des bordures.

Façade de l'hôtel du prieuré d'Aquitaine à Poitiers, détail du bossageEnfin, je vous avais parlé de bossage, cette mise en relief des pierres qui forment le mur. Voici de plus près, vous voyez bien la surface de la pierre et le creusement au niveau des joints pour donner cet effet de relief.

Toulouse, musée Saint-Raymond (3) : des gargouilles encore

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieur, gargouille 1 Je vous avais annoncé qu’il y avait d’autres gargouilles au musée Saint-Raymond à Toulouse, alors, pour vous tous et plus particulièrement pour la communauté des gargouilles, cariatides etc. créée par d’Amaryllis, voici les gargouilles de la façade postérieure, à nouveau présentées de gauche à droite. Et je ne sais pas plus de quand elles datent, entre le 16e siècle et les reconstructions Viollet-le-Duc en 1868-1871…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieur, gargouille 2 Ah, au fait, comme je vous l’ai signalé, vous le voyez bien sur cette photographie, ces gargouilles ne sont pas à leur place. Les gargouilles et les gargouilles saillantes servent normalement à évacuer l’eau des toits accumulée en particulier dans les chéneaux…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieur, gargouille 3 Ici, comme vous le voyez, elles sont sur le mur, vers le haut mais as au niveau de l’égout du toit (la partie où le toit s’égoutte), elles n’ont donc absolument aucune fonction, c’est une des raisons pour lesquelles je pense qu’elles sont dues à Viollet-le-Duc… qui les a peut-être récupérées sur ce bâtiment ou sur un autre, ou bien qui les a fait taillées par les sculpteurs qui travaillaient en même temps sur la restauration (radicale) de l’église voisine Saint-Sernin.

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieur, gargouille 4 Et voici la dernière gargouille.

Tous les articles sur le musée Saint-Raymond : les gargouilles de la façade antérieure, le musée ; les gargouilles de la façade postérieure ; les culots sculptés de la façade antérieure et ceux de la façade postérieure ; des vues anciennes.

Voir aussi l’exposition Niel brut de fouilles.

Le monument aux morts de Sommières-du-Clain (Vienne)

Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, Face principale, relief avec Jeanne-d-Arc de Real del Sarte Je vous ai montré lundi la Jeanne d’Arc d’Antonin Mercié à Toulouse et vous signalais alors que Jeanne d’Arc était figurée sur quelques monuments aux morts, par exemple en Poitou-Charentes. Charlotte Pon en a parlé dans le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République, comme d’un cas particulier. En ce 8 mai, jour de commémoration de la seconde guerre mondiale, je vous montre un monument aux morts érigé pour la première guerre mondiale, et qui sert de lieu de recueillement et de mémoire pour toutes les guerres.

Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, Face avec la liste des victimes En allant rendre visite l’autre jour à Jardin zen, j’ai donc fait une halte au retour à Sommières-du-Clain. Là, le monument aux morts a été commandé par une riche famille de la commune, les Vareilles-Sommières (propriétaires du château qui domine l’église), à Maxime Real del Sarte, un sculpteur ultra catholique engagé, qui a réalisé d’autres monuments en hommage à Jeanne-d’Arc, mais juste pour la commémorer (vous pouvez apercevoir celle du square des cordeliers ou square Jeanne-d’Arc à Poitiers à gauche de la photo en bas de cet article, je lui en consacrerai un à part entière prochainement, et une liste plus longue des œuvres de ce sculpteur dans le dossier documentaire du service de l’inventaire de Poitou-Charentes). Entre la commande et la pose du monument devant la mairie, la municipalité avait changé et il semble que c’est la raison pour laquelle, quand vous allez à la mairie de Sommières-du-Clain, vous découvrez la face avec la liste des morts des guerres et non la face sculptée.

Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, Face principale, le relief avec Jeanne-d-Arc de Real del Sarte Revenons à celle-ci. Le soldat mourant, enveloppé dans le drapeau national, est soutenu par Jeanne-d’Arc, avec son auréole de sainte, son armure et son épée au côté. L’oeuvre avait été commandée fin 1919, au moment de la sculpture, elle venait juste d’être canonisée en 1920 par Benoit XV.

Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, Face principale, relief avec Jeanne-d-Arc de Real del Sarte, détail de Jeanne et du soldat La voici de plus près, vous pouvez remarquer qu’elle porte aussi dans sa main droite une couronne de feuilles de chêne, probablement plus symbole de la force plus que couronne civique ici.

Elle lève sa main gauche vers le ciel…

Le … en direction d’un élément d’architecture qui pourrait être une cathédrale, mais symbolise probablement plutôt l’Église en tant qu’institution et donc le salut de l’âme du soldat si l’on tient compte de l’engagement militant, virant même au prosélytisme, de Maxime Réal del Sarte. Étonnant, ce monument aux morts, non ?

Si vous voulez voir d’autres Jeanne-d’Arc sur des monuments aux morts en Poitou-Charentes, vous pouvez acheter le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République (de Charlotte Pon, paru chez Geste éditions en novembre 2008) ou aller voir dans le nord des Deux-Sèvres, à Bressuire (une grande commune, il y en a deux, l’une à Saint-Porchaire, l’autre à Chambroutet), ou encore au Tallud, dans le même département, près de Parthenay (les liens renvoient aux dossiers documentaires). Dans ces trois derniers cas, il faut se rappeler que nous sommes assez près du secteur des guerres de Vendée, sous la Révolution, où le catholicisme est (était?) fortement implanté et où vous pouvez aussi voir de gigantesques calvaires du 19e et du début du 20e siècles assez impressionnants.

Post-scriptum : une lectrice du blog m’a signalé un monument identique à Briey, en Meurthe-et-Moselle, je suis allée voir (en ligne) et ai trouvé cette photographie : il s’agit d’un tirage en bronze. J’essayerai de savoir pourquoi et comment il est arrivé là… Lequel des deux est l’oeuvre originale? En tout cas, j’ai pu comparer les deux monuments grâce à Zazimuth.Et je pense pour Briey comme original, mais c’est intuitif…

Un guerrier et des amoureux à Aulnay (Charente-Maritime)

église Saint-Pierre d'Aulnay, en Charente-Maritime, corniche du transept sud, partie gauche L’église Saint-Pierre d’Aulnay, en Charente-Maritime, est l’une des églises romanes (enfin, en très grande partie romane) de la région Poitou-Charentes que je préfère, où je me sens bien à l’extérieur comme à l’intérieur… Je vous en reparlerai, j’aime m’y arrêter quand je passe à proximité. Je ne suis pas la seule, c’est un lieu cher à Rémy Prin, qui en parle sur son site parole et patrimoine, dans un livre (Aulnay d’ombre et de lumière – Un art roman d’exception , de Rémy Prin, collection voyages sensibles aux éditions Jean-Michel Bordessoules, 2009) dont je vous ai parlé ici. Il en parle aussi admirablement bien dans des poèmes de Toute la terre à vif, qu’on voit, qu’il m’a autorisé à citer ici…

église Saint-Pierre d'Aulnay, en Charente-Maritime, corniche du transept sud, quatrième modillon, un couple d'amoureux  » Il y a là-haut le couple d’amoureux qui côtoie le
guerrier
il y a les bruits du monde
tous les schémas de la violence entre nous
depuis des siècles, et qu’on n’épuise pas « .

(extrait de Toute la terre à vif, qu’on voit, de Rémy Prin, éditions paroles et patrimoine, 2007, p. 37).

Nous sommes sur le transept sud de l’église, à l’extérieur. Son portail en est très richement orné d’une série de monstres et d’animaux que je vous montrerai, c’est sûr. Au-dessus, la corniche est soutenue par des modillons (clic sur le lien suivant sur le site de la région Poitou-Charentes si vous voulez voir un schéma avec ces mots). Le quatrième modillon en partant de la gauche est ce mignon petit couple qui s’embrasse tendrement (il y a un autre couple sur une absidiole).

église Saint-Pierre d'Aulnay, en Charente-Maritime, corniche du transept sud, cinquième modillon, un soldat À sa droite, sur le cinquième modillon, se trouve le soldat du poème, armé d’une courte épée et protégé par un bouclier dont la forme rappelle ceux des vertus sur la baie juste au-dessus, au deuxième niveau du mur sud du transept sud, ou encore celles du portail de la façade occidentale, mais c’est un autre sujet pour d’autres articles. La manche droite du soldat (à gauche de l’image) tire-bouchonne un peu, il est sans doute plus à l’entraînement ou à un tournoi qu’à la guerre.

église Saint-Pierre d'Aulnay, en Charente-Maritime, corniche du transept sud, troisième modillon, un griffon De l’autre côté, sur le troisième modillon, se trouve un griffon, animal fantastique hérité de l’Antiquité à corps de lion avec une tête et des ailes d’aigle. On trouve le griffon en Mésopotamie (voir les grands griffons du palais de Darius à Suse, en Iran, aujourd’hui au Louvre), en Égypte ancienne, dans les mondes grec (une petite pensée pour eux) et romain. Pour ce petit modillon, je propose de ranger cet article dans la communauté des gargouilles, cariatides etc. créée par d’Amaryllis. Et désolée, cette photo de détail a été faite avec mon ancien APN, vous voyez la différence avec le nouveau, comme ça…

Si vous souhaitez découvrir un autre recueil de poésie de Rémy Prin, je vous conseille aussi Visage inépuisable.

La Jeanne d’Arc d’Antonin Mercié à Toulouse

La Jeanne d'Arc d'Antonin Mercié à Toulouse, vue de profil droit Aujourd’hui, je vous propose un petit tour à Toulouse, place Jeanne-d’Arc (qui s’appelait place Matabiau jusqu’en 1942). Une statue équestre de Jeanne d’Arc y a été mise en place en 1922, l’année où Jeanne est devenue patronne secondaire de la France (par le pape Pie XI, la patronne principale étant Notre-Dame de l’Assomption), elle avait été béatifiée en 1909 avant d’être canonisée (et donc de devenir une sainte au sens de l’Église catholique) en 1920 par Benoit XV.

Il s’agit d’un bronze d’un artiste né à Toulouse, Marius Jean Antonin dit Antonin Mercié (1845-1916), grand prix de Rome en 1868 avec Thésée vainqueur du Minotaure. Je vous ai déjà parlé de ce sculpteur pour Gloria Victis (Gloire aux Vaincus), œuvre exposée en 1874 au Salon des artistes français pour glorifier le patriotisme et l’héroïsme lors du désastre de 1870, et dont l’un des magnifiques tirages se trouve à Niort (vous trouverez d’autres informations sur cette œuvre dans le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République, et dans le dossier documentaire réalisé par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Poitou-Charentes). Un autre tirage se trouve au musée des Augustins à Toulouse, un autre encore au musée de Grenoble, etc. Une autre statue célèbre d’Antonin Mercié, représentant David, se trouve à Toulouse, je vous la montrerai dans un prochain article.

La Jeanne d'Arc d'Antonin Mercié à Toulouse, profil gauche Revenons à la Jeanne d’Arc de Toulouse, presque aussi patriotique que la statue du sculpteur catholique et royaliste Maxime Real del Sarte à Poitiers…

La Jeanne d'Arc d'Antonin Mercié à Toulouse, vue de trois quarts arrière Encore une autre vue, une sculpture, il faut en faire le tour, j’aurais dû y revenir à différentes heures pour avoir un meilleur éclairage… De quand date l’original, je ne sais pas exactement, vers 1900 sans doute. Dans le catalogue des œuvres d’Antonin Mercié, j’ai trouvé Jeanne d’Arc relevant l’épée de la France, plâtre réalisé en 1902, mais je ne sais pas si c’est exactement ce modèle qui a été fondu à Toulouse en 1922.

La Jeanne-d'Arc de Mercié à Toulouse, carte postale écrite en 1924 Je vous ai trouvé cette carte postale écrite en 1924, peu de temps après sa mise en place.

Sous le bandeau en fer se trouve la signature A. Mercié, photographiée par un collègue du service de l’inventaire de Midi-Pyrénées en 1999 (je vous mets le lien vers la base Mémoire du ministère de la culture, car je n’ai pas réussi à la trouver sur le site de la région Midi-Pyrénées), mais il ne semble pas y avoir de date.

La Jeanne d'Arc d'Antonin Mercié à Toulouse, détail de la tête du cheval et du buste de Jeanne Encore un petit détail de Jeanne et de la tête du cheval…

La Jeanne d'Arc d'Antonin Mercié à Toulouse, vue de l'épée et des étriers … et de l’autre côté, regardez l’étrier et l’épée… Le bronze, coulé à partir d’un modèle en plâtre ou en argile moulé dans de la cire, permet une grande finesse de sculpture.

Stèle commémorative du cimetière de la Pierre-Levée à Poitiers

Poitiers, cimetière de la pierre levée, stèle commémorative pour 1939-1945 En novembre 2008, je vous présentais le monument aux morts de 1914-1918 du département de la Vienne, qui porte une mention pour la Seconde Guerre mondiale, et en novembre 2009, les carrés militaires français et allemands du cimetière de la Pierre-Levée à Poitiers. À l’approche de la commémoration du 8 mai, je vous montre la plaque commémorative des morts militaires, résistants et civils de la Seconde guerre mondiale situé à proximité du carré militaire français, de l’autre côté de l’allée

Poitiers, cimetière de la pierre levée, tombes de victime de 1939-1945 ainsi que les tombes qui longent cette allée. Julie Colombi a réalisé un relevé des 17 noms portés sur cette plaque commémorative pour le mémorial Genweb.

Le musée Champollion à Figeac

Façade du musée Champollion à Figeac Lors de mon séjour à Toulouse fin avril, début mars, je suis aussi allée avec mes amis à Figeac. Après avoir eu des difficultés à trouver un restaurant (dernier dimanche des vacances de printemps, entre ceux fermés le dimanche et ceux qui étaient en congé, pas facile), nous sommes allés visiter le musée Champollion ou musée des écritures du monde. La rénovation de la maison est un peu curieuse de l’extérieur, pas de fenêtre au niveau supérieur. En fait, des plaques de cuivre sont posées un peu en retrait, ajourées de lettres de toutes les langues du monde. De nuit, le résultat est très beau d’après les photographies que j’ai vues, de jour, de l’intérieur, c’est aussi pas mal, mais de l’extérieur, étrange, ces ouvertures sans huisseries… Mais entrons dans la maison natale de Jean-François Champollion. Après une salle consacrée à l’égyptologie, avec notamment des originaux et des copies venant du musée du Louvre, les différentes écritures du monde sont abordées avec des films, des jeux (ouille, retracer les caractères chinois sur l’écran en suivant le cour du maître calligraphe, pas facile). Dans la dernière salle, toutes les écritures sont accessibles à partir d’une carte interactive. Et pour les nouveaux Champollion, il y en a plusieurs qui attendent d’être déchiffrées. J’ai aussi beaucoup aimé les livrets jeux pour enfants (ben, oui, je n’ai même pas tout réussi dans celui des 10-12 ans), et la boutique avec de jolis objets de calligraphie chinoise. Si vous passez dans le sud-ouest, pas trop loin, n’hésitez pas à faire le détour – et à visiter cette belle ville de Figeac.

Les orchidées du Sénat…

Paris, l'orangerie du Sénat, février 2010 Paris, l'orangerie du Sénat, février 2010, exposition d'orchidées J’avais gardé en réserve ces photographies de l’exposition d’orchidées du sénat lors de ma dernière visite à Paris en février, elle avait lieu dans l’orangerie, quand j’y suis allée, il neigeait un peu et la queue encore modérée. Je devais aller voir des orchidées sauvages avec des professionnels dimanche, mais la sortie est reportée d’un mois, ces belles dames étant en retard sur le calendrier habituel. Ce week-end, vaporchidhoya / mes passions les orchidées et les hoyas est allée voir les floralies gantoises. Milkinise / Anne-Lise de son côté est allée au parc floral d’Orléans voir l’exposition d’orchidées Orchiflore

Paris, l'orangerie du Sénat, février 2010, exposition d'orchidées Je vous montre donc aujourd’hui ces orchidées, dans des vues générales, et à la fin, une vue des arbustes, notamment des agrumes et les palmiers, mis à l’abri chaque année dans ce beau lieu en bordure du parc du Luxembourg à Paris. Je ne vous mets pas de photographies de détail, elles étaient autorisées seulement pour un usage privé… Bonne visite ! Paris, l'orangerie du Sénat, février 2010, exposition d'orchidées Paris, l'orangerie du Sénat, février 2010, exposition d'orchidées

Paris, l'orangerie du Sénat, février 2010, exposition d'orchidées Paris, l'orangerie du Sénat, février 2010, exposition d'orchidées, les plantes d'Orangerie