Je poursuis ma lecture des thrillers de Franck Thilliez en les empruntant à la médiathèque. Il s’agit de la suite de Syndrôme [E].
Le livre : Gataca de Franck Thilliez, collection Thriller Policier, éditions Fleuve noir, 2011, 509 pages, ISBN 978-2265087439.
L’histoire : à Lille, à Paris, dans le département de la vienne, en 2010. À Lille, l’ex-flic Lucie Henebelle se reconstruit après l’assassinat de sa jumelle, Anna, l’année précédente, enlevée sur la plage des Sables-d’Olonne et retrouvée carbonisée près de Poitiers quelques jours plus tard. À le commissaire Sharko est redevenu un flic de base, il a du mal avec ses nouveaux chefs. Il se retrouve à Meudon, où une jeune thésarde, Eva Louts, qui travaille sur la latéralité des primates a été retrouvée morte dans la cage d’un singe, qui semble l’avoir assassinée. À Vivonne, l’assassin de la fille de Henebelle vient de se suicider en prison, de manière inhabituelle. Prévenue, elle décide d’aller à la prison puis à l’enterrement (à Ruffigny, en fait, ce n’est pas une commune, mais un hameau de Iteuil…)… où elle retrouve le commissaire Sharko, qu’elle n’avait pas vu depuis la mort de sa fille, et qui lui est arrivé ici parce que Éva Louts l’avait rencontré, ainsi qu’une dizaine d’autres jeunes meurtriers gauchers et violents, quelques jours avant sa mort… Commence alors une nouvelle enquête commune, en marge de la police, qui les conduit sur les traces de la génétique ainsi que d’une famille de Néandertaliens sauvagement assassinée il y a 30.000 ans dans une grotte des Alpes par un Cro-Magnon…
Mon avis : ces thrillers de Franck Thilliez sont construits de telle sorte que l’on devient addict au fil des livres et des pages! Impossible de lâcher le livre une fois commencé, même si l’on part une nouvelle fois au fond de l’horreur humaine. Cette fois, on découvre le monde de l’évolution, des parties non codantes de l’ADN, des virus anciens intégrés dans notre génome (GATACA est formé des lettres des bases de l’ADN, ATGC). La cohabitation de Néandertal et de Cro-Magnon reste discutée, les nouvelles techniques de préparation des échantillons en vue de leur datation (nous sommes proches de la limite de la technique du Carbone 14) éloigne de plus en plus les derniers Néandertaliens (ou en tout cas les derniers niveaux archéologiques qui leurs sont attribués, Châtelperroniens chez nous) et les premiers hommes modernes (les plus anciens niveaux Aurignaciens), la cohabitation dans nos contrées n’est pas du tout prouvée… les nouvelles datations sur les sites où c’était évoqué ont levé tous les doutes et relevé la datation des Néandertaliens les plus récents au-delà de 37.000 ans en gros (cf le colloque où je suis allée à Oxford au printemps…). Mais des parties du génome de Néandertal semblent bien incluses dans celui de l’homme moderne (Cro-Magnon), ils ont donc dû se croiser de fort près quelque part, même si ça ne semble pas être en Europe occidentale…
Pour aller plus loin : le site officiel de Franck Thilliez
Les titres dans l’ordre de parution :


Cette semaine,
En y allant, je suis tombée, rue des Vieilles-Boucheries, sur ce pigeon qui restait indifférent aux promesses des soldes…
Il n’avait sans doute pas envie de se faire pigeonner par toutes ces offres!
Mais les pigeons, ce sont surtout de vrais fléaux en ville, avec leurs déjections, ici devant le portail de la Vierge, au nord de la cathédrale, plus ancien que le portail occidental (celui avec notamment le
Car souvent, après nettoyage et restauration, les sculptures sont protégées contre les pigeons (ça ne fait que les reporter ailleurs…). A Poitiers, le choix des Monuments historiques s’est le plus souvent porté sur ces dispositifs électriques, des fils qui délivrent de petites décharges… Cette photographie vient de l’église Sainte-Radegonde, juste en-dessous de la moulure protégée par les fils, il y a les
En fouillant dans mon stock de photographies, j’ai trouvé des piques qui ont la même fonction, ici à Limoges…
… ou encore des grilles, comme sur la sculpture du fronton de l’institut Valentin Hauÿ à Paris…




Je vous ai montré l’autre jour
Et une autre vue dans l’autre sens, avec la tour Eiffel en fond.
Le voici en octobre 2010, sur la parvis du musée d’Orsay…
L’éléphant est pris dans un piège, constitué par un élément circulaire à moitié enterré et une corde avec un nœud coulant… Sa patte avant gauche est déjà entravée. Un singe s’amuse sur le piège…
On voit mieux ici le singe, qui semble hurler, et le piège…
Ou peut-être est-ce mieux ici?
Je vous ai montré l’autre jour
Et une autre vue ancienne…
Il porte la signature « A. Jacquemart 76 » (ou 1878?, mais ça semble bien être 76, l’année de la commande plutôt que celle de la fonte?). Henri Alfred Jacquemart (
Grimpé sur un gros bloc, il témoigne de sa force, la queue levée n’augure rien de bon, gare aux passants… et aux importuns qui le prennent pour un siège
Bon, au moins, il est en bronze… sa corne ne craint pas le vol, contrairement à beaucoup de rhinocéros conservés dans nos muséums et qui ont été vandalisés ces derniers mois (même quand la corne était remplacée par une corne en résine…).
A ses pieds, un peu de végétation exotique, cactus et philodendron… pas sûre que ce soient deux plantes qui cohabitent…
Je vous ai montré l’autre jour
Le voici maintenant en octobre 2010 devant le musée d’Orsay…
Il est signé « P. Rouillard / 1878 « . Pierre Rouillard, je vous en ai déjà parlé pour la
Il porte également la marque du fondeur « A[ntoine] Durenne Paris », dont je vous ai déjà abondamment parlé (notamment à Poitiers, mais pas seulement, pour la
Ce cheval est plein de fougue pour tenter de franchir une herse à grandes dents hérissées…
l’appui de son sabot arrière gauche est très précaire… Arrivera-t-il à franchir la herse?
Aujourd’hui, je vous emmène sur les quais à Paris, plus exactement sur le quai de Malaquais, devant l’Institut, avec des photographies d’octobre 2010. Nous y trouvons la République de Jean-François Soitoux.
Elle porte la signature « J.F. Soitoux », pour Jean-François Soitoux (Besançon, 1816 – Paris, 1891), lauréat du concours de sculpture organisé suite à la Révolution de février 1848. Le concours avait pour but d’incarner la République dans une peinture, une sculpture et une médaille. Son plâtre ayant été retenu, il l’exécute en version monumentale en pierre.
L’inscription sur le haut socle n’en retrace qu’une partie de l’histoire : « La République / de Jean-François Soitoux / Première représentation / officielle de la République / française commandée par / le gouvernement de la / IIème République à l’issue d’un / concours lancé le 18 mars 1848 / implantée devant l’Institut / le 24 février 1880. A été restaurée / aux frais de la ville de Paris et / réimplantée en ce lieu par / Jacques Chirac maire de Paris / le 23 septembre 1992 / à l’occasion du bicentenaire / de la proclamation de la / République « . Mise en dépôt sous le Second Empire, la statue est cédée en 1879 par l’État à la Ville de Paris qui la place devant la façade de l’Institut et l’inaugure le 24 février 1880. Déposée à Amboise en 1962 (comme de nombreuses autres sculptures, cette ville doit compter le plus de dépôts divers de statues, il faudra que je vous les montre un de ces jours), la ville de Paris révoque le dépôt en 1988 et elle est remise en place en 1992 non loin de son emplacement de 1880 (un peu décalée, circulation automobile oblige).
Cette allégorie cumule les symboles… Elle est vêtue à l’Antique, la longue robe fermée par un delta (triangle, symbole de l’agilité). De sa main gauche, elle s’appuie sur le faisceau d’armes (rappel du faisceau de licteur, symbole de l’imperium romain, le pouvoir de la justice). A la place de la hache du faisceau antique se trouve ici une couronne végétale, maintenue par la main de la République. Elle foule la couronne royale brisée (la liberté acquise par la République).
Elle présente de l’autre main une épée (refaite) et est coiffée d’une couronne végétale composée de rameaux de chêne (la force, la sagesse) fermée en son centre par une étoile. Elle ne porte pas encore le bonnet phrygien, qui s’imposa après un nouveau concours en 1879, mais plutôt pour les bustes de la République (les Marianne). L’espèce de cube sous l’épée est une ruche, qui symbolise le travail. En un mot, un condensé de symboles sur une simple femme!
Une dernière vue de dos…
L’ancienne fontaine du palais du Trocadéro avait été construite en 1878 pour l’exposition universelle de Paris. Elle a été détruite en 1935, comme le palais, pour laisser place à ceux que l’on voit aujourd’hui, inaugurés pour l’exposition internationale de 1937. Je vais donc vous montrer aujourd’hui des cartes postales anciennes…
Juste dans l’axe, on voit la tour Eiffel…
Cette fontaine était entourée de quatre statues de bronze monumentales, dues chacune à un sculpteur différent.
Après 1935, ces sculptures se sont promenées… Le bœuf est devenu… un taureau et se trouve désormais à Nîmes, je n’en ai pas de photographie numérique personnelle… il faudra attendre que j’aille à Nîmes!
Quant aux trois autres, ils sont installés depuis 1985 sur le parvis devant le musée d’Orsay, je vous les montrerai un par un lors des prochains samedis… Voir le