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Šoba de Joe Sacco

pioche-en-bib.jpgCouverture de Šoba de Joe SaccoJuste 20 ans hier que le massacre de Srebrenica (8 372 hommes et adolescents bosniaques assassinés dans l’indifférence des casques bleus présents), je vous invite à (re)lire cet album de Joe Sacco, ainsi que Goražde… De la BD-reportage de grande qualité!

Réédition de l’article du 30 avril 2014

Après Gaza 1956 et Goražde de , j’ai emprunté un autre titre du même auteur à la médiathèque. [depuis, je vous ai aussi parlé de  Palestine, une nation occupée et Le premier jour de la bataille de la Somme, 1er juillet 1916].

Le livre : Šoba, une histoire de la Bosnie de Joe Sacco (scénario et dessin), traduit de l’anglais (États-Unis) par Sidonie Van den Dries et Alain David, éditions Rakham,  41 planches, 2000, ISBN 9782878270396.

L’histoire: 1995 à Sarajevo en Bosnie. La guerre civile fait rage dans ce qui est encore la Yougoslavie. Joe Sacco, en plein reportage dans la ville assiégée, fait la connaissance de Šoba, 27 ans, un artiste (peintre et rock-star) qui a décidé de rester sur place plutôt que d’aller préparer une exposition de ses oeuvres en Italie. Quand il ne combat pas (comme démineur), il se détend dans des soirées bien arrosées, bloqué par le couvre-feu.

Mon avis: comme dans les deux précédents albums que j’ai lus de cet auteur, le dessin à la plume est dense, plein de détails, une BD-reportage qui, à travers le portrait et le quotidien d’un homme, permet d’aborder la guerre civile et le siège de Sarajevo (avec le bombardement du marché). Le contraste entre les fêtes nocturnes et la réalité de la guerre (certains amis ne reviendront pas, ou alors estropiés) est marquant. L’année suivante, Joe Sacco est allé poursuivre son reportage, ce qui donnera son album Goražde. La version anglaise de l’album est parue peu après la guerre, en 1998. L’auteur précise que la réalisation de ces planches rès détaillées lui prend un temps très important. Il me donne envie de lire son nouvel album, historique cette fois, La grande guerre, le premier jour de la bataille de la Somme, 1er juillet 1916 (éditions Futuropolis), publié sous une forme atypique (une grande bande de 7m de long, sans texte).

 

Logo top BD des bloggueurs Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Œuvres vives de Linda Lê

pioche-en-bib.jpgCouverture de Œuvres vives de Linda LêJ’ai déjà essayé, et plus ou moins apprécié, plusieurs œuvres de Linda Lê : Cronos, A l’enfant que je n’aurai pas, Lame de fond. Comme les précédents, je l’ai emprunté à la médiathèque.

Le livre : Œuvres vives de Linda Lê, éditions Christian Bourgeois, 2014, 334 pages, ISBN 978-2-267-02676-4.

L’histoire : de nos jours, au Havre et à Paris. Le narrateur, jeune journaliste, part couvrir quelques événements culturels au Havre. Alors qu’il vient de lire un livre de l’auteur local Antoine Sorel, connu de quelques lecteurs seulement, il apprend par la presse son suicide par  défenestration du sixième étage. Il décide de chercher des témoins pour retracer la vie de celui-ci, le voici sur la piste du grand-père, qui fit partie des Vietnamiens envoyés travailler en France pendant la Première Guerre mondiale, de son père, qui l’a élevé à la dure, de son frère puis peu à peu de ses ami(e)s qui révèlent peu à peu la personnalité sombre et complexe de cet auteur…

Mon avis : la narration à la première personne permet de se glisser assez vite dans la quête de cet écrivain mal-aimé de ses parents, alcoolique, peu lu et en gros oublié de tous. Cette quête est l’occasion pour lui de découvrir et aimer peu à peu la ville du Havre. A Paris, il se réfugie ou donne des rendez-vous dans des lieux que j’aime bien aussi pour leur calme, comme le musée Rodin (voir Matisse-Rodin) ou le musée national Delacroix (voir Une passion pour Delacroix, La collection Karen B. Cohen). Voilà un cocktail qui aurait dû me faire aimer ce livre, et pourtant, je me suis ennuyée par moment. Dans Lame de fond, il était déjà question d’un correcteur (au lieu d’un écrivain), originaire du Vietnam comme l’auteur, et d’une recherche des origines. Comme dans ce livre, il y a beaucoup d’allusions à des lieux (au Havre et à Paris), à des livres, etc., et j’ai eu ici l’impression de reprendre la même quête veine, 3 ans plus tard. Je vous laisse vous faire votre opinion par vous-même…

Sur Le Havre, je vous conseille Un homme est mort de Kris et Étienne Davodeau, qui avait donné lieu à un BD concert, Un homme est mort, il y a quelques années à Poitiers, basé sur le film disparu de René Vautier, lui-même décédé récemment. Sur la présence des Vietnamiens en France pendant la première guerre mondiale, voir le monument aux morts Indochinois dans le cimetière de Salonique à Toulouse.

[PS: 30 août 2015 :
Je trouve que Linda Lê est très irrégulière… Je me suis ennuyée à la lecture d’Œuvres vives. Télérama (n° 3423, p. 17) semble regretter la faible vente de ce titre, mais je ne dois pas être la seule à ne pas en avoir fait la promotion…

Logo rentrée littéraire 2014Ce livre entre dans le cadre du défi 1% de la rentrée littéraire organisé à nouveau cette année par Hérisson (Il faut que je mette mes index à jour…).

Top BD des blogueurs, avril 2015

Logo top BD des bloggueursVoici le dernier classement classement proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible… Depuis six ans, il calculait les notes moyennes d’albums de BD qui avaient reçu au moins 3 avis de la part d’un groupe de bloggueurs, merci à lui pour ces savants calculs et son organisation! Chaque mois aussi, il proposait une sélection d’articles des contributeurs. Ce fut ainsi l’occasion pour moi de découvrir des titres que je n’aurais sans doute jamais lus, je pense par exemple à Yossel, 19 avril 1943, de Joe Kubert, exilé à « l’enfer » de la  médiathèque. Enfin, juste la réserve, pas l’armoire des interdits, mais du coup, aucune chance de tomber dessus « par hasard », au gré d’une recherche dans les bacs. Un grand merci à toi, Yaneck / Les chroniques de l’invisible, et retrouvez ses commentaires sur ce dernier classement dans son article!

Pendant que le roi de Prusse… de Zidrou et Roger quitte le classement, mais pour ma part, je lui avais donné une note « correcte », mais inférieure au minimum du classement. Vous retrouverez en gras avec la couverture, les albums dont je vous ai parlés.

Couverture de Yossel, 19 avril 1943, de Joe Kubert1- (=) Yossel, 19 avril 1943, 19, Joe Kubert, Delcourt, voir mon avis sur Yossel, 19 avril 1943
2- (=) Les Ogres-dieux tome 1- Petit, 18.83, Hubert, Bertrang Gatignol, Soleil
3- (=) Le journal de mon père, 18.67, Jiro Taniguchi, Casterman
4- (=) Asterios Polyp, 18.65, David Mazzuchelli, Casterman
5- (=) Persépolis, 18.64, Marjanne Satrapi, L’Association
6- (+) Le Sculpteur, 18.54, Scott McCloud, Rue de Sèvres
7- (=) NonNonBâ, 18.5, Shigeru Mizuki, Cornélius
Couverture du tome 1 de maus, de Spiegelman8- (=) Maus, 18.49, Art Spiegelmann, Flammarion, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé
9- (=) Tout seul, 18.38, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest
10- (=) Le sommet des dieux, 18.33, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.
11- (=) Le loup des mers, 18.32, Riff Reb, Soleil
12- (=) Daytripper, 18.27, Fabio Moon, Gabriel Ba, Urban Comics
Couverture de Un printemps à Tchernobyl d'Emmanuel Lepage13- (=) Un printemps à Tchernobyl, 18.27, Emmanuel Lepage, Futuropolis, voir mon avis
Couverture de Ceux qui me restent, de Damien Marie et Laurent Bonneau14- (=) Ceux qui me restent, 18.25, Damien Marie, Laurent Bonneau, Bamboo, voir mon avis sur Ceux qui me restent
15- (=) V pour Vendetta, 18.22, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt
16- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, 18.19, Van Hamme, Rosinski, Casterman
17- (N) L’homme montagne, 18.17, Séverine Gauthier, Amélie Fléchais, Delcourt
18- (=) Un océan d’amour, 18.14, Wilfrid Lupano, Grégory Panaccione, Delcourt
19- (=) Universal War One, 18.14, Denis Bajram, Soleil, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.
20- (=) Les ombres, 18.1, Zabus, Hippolyte, Phébus
21- (=) Abélard, 18.04, Régis Hautière, Renaud Dillies, Dargaud, Tome 1, Tome 2.
Couverture de La lune est blanche, d'Emmanuel et François Lepage22- (=) La lune est blanche, 18, Emmanuel Lepage, François Lepage, Futuropolis, voir mon avis sur La lune est blanche
23- (=) Chroniques outremer, 18, Bruno Le Floch, Dargaud
24- (=) La fille maudite du capitaine pirate, 18, Jérémy Bastian, Editions de la Cerise
25- (=) Le muret, 18, Pierre Bailly, Céline Fraipont, Casterman
26- (=) Il était une fois en France, 17.98, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5,Tome 6.
27- (=) Herakles, 17.92, Edouard Cour, Akileos, Tome 1, Tome 2,
Couverture de Gaza 1956, de Joe Sacco28- (=) Gaza 1956, 17.92, Joe Sacco, Futuropolis, voir mon avis : Gaza 1956
29- (=) Scalped, 17.89, Jason Aaron, R.M. Guerra, Urban Comics, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7,
30- (=) Les vieux fourneaux, 17.88, Wilfrid Lupano, Paul Cauuet, Dargaud, Tome 1, Tome 2,
31- (=)Melvile, 17.88, Romain Renard, Le Lombard
32- (+) Les carnets de Cerise, 17.85, Joris Chamblain, Aurélie Neyret, Soleil, Tome 1, Tome 2, Tome 3,
33- (=) Manabé Shima, 17.83, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier
34- (=) Trois Ombres, 17.78, Cyril Pedrosa, Delcourt
Couverture de Les derniers jours de Stefan Zweig de Sorel et Seksik35- (=) Les derniers jours de Stefan Zweig, 17.75, L. Seksik, G. Sorel, Casterman, voir mon avis sur Les derniers jours de Stefan Zweig
36- (=) Anjin-san, 17.75, Georges Akiyama, Le Lézard Noir
37- (=) Joker , 17.75, Brian Azzarello, Lee Bermejo, Urban Comics
38- (=) Mon arbre, 17.75, Séverine Gauthier, Thomas labourot, Delcourt
39- (=) L’histoire des trois Adolf, 17.75, Osamu Tezuka, Tonkam
40- (N) Lone Wolf and Cub, Kazuo Koike, Goseki Gojima, Panini Manga, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 6, Tome 11, …
41- (=) Blankets, 17.73, Craig Thompson, Casterman
42- (=) Le pouvoir des innocents Cycle 3- Les enfants de Jessica tome 1, 17.73, L. Brunschwig, L. Hirn, Futuropolis
43- (=) Habibi, 17.71, Craig Thompson, Casterman
44- (=) Holmes, 17.7, Luc Brunschwig, Cecil, Futuropolis, Tome 1, Tome 2, Tome 3.
45- (=) Calvin et Hobbes, 17.7, Bill Watterson, Hors Collection, Tome 1, Tome 2, Tome 15, tome 17,
46- (=) Les seigneurs de Bagdad, 17.7, Brian K. Vaughan, Niko Henrichon, Urban Comics
47- (=) Urban, 17.69, Luc Brunschwig, Roberto Ricci, Futuropolis, Tome 1, Tome 2, Tome 3,
48- (=) Washita, 17.69, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5.
Couverture du tome 1 du photographe49- (=) Le Photographe, 17.67, Tome 1, Tome 2, Tome 3,voir mes avis sur les , tome 1, tome 2 et tome 3
50 (=) Match, 17.67, Grégory Panaccione, Delcourt

Le monde d’Aïcha de Ugo Bertotti

pioche-en-bib.jpgCouverture de Le monde d'Aïcha de Ugo BertottiAprès l’Iran au cinéma avec Taxi Téhéran de Jafar Panahi, je continue dans la région avec cette bande dessinée… Un album emprunté à la médiathèque.

Le livre : Le monde d’Aïcha, luttes et espoirs des femmes du Yemen de Ugo Bertotti, inspiré des impressions de voyage d’Agnès Montanari, éditions Futuropolis, 144 pages, 2014, ISBN 9782754811163.

L’histoire : dans plusieurs lieux du Yemen, aujourd’hui (disons avant les récents et tragiques événements de ces derniers mois), une petite équipe parcourt le pays.

Dans un petit village à 60 km au nord de Sana’a, Sabiha, à peine adolescente, a été vendue par sa famille à un home qui a 12 ans de plus qu’elle. Un jour, elle a ôté son voile pour sentir le vent à sa fenêtre, mais est rouée de coups par son mari… survivra-t-elle?  En ville, Hamedda est laissée entièrement libre par son mari. Refusant de porter la niqab, elle tient de main de maître un restaurant célèbre, mais pourtant, elle a dû vivre avec les brimades du voisinage, quand elle ne tenait qu’une cantine ou un petit restaurant fréquenté par des soldats pendant la guerre civile…

Mon avis : la situation au Yémen est complètement dégradée ces dernières semaines. En noir et blanc, sous la forme de courtes histoires transcrites à partir des témoignages de la photographe Agnès Montanari, qui avait rejoint son mari en mission pour le comité international de la Croix Rouge. Si la première histoire est tragique, d’autres sont plus optimistes, avec la scolarisation de certaines femmes, qui permet ensuite plus facilement qu’elles trouvent un travail et que, autonomes financièrement, elles puissent tenter d’échapper au poids de la tribu et de la société… Pas toujours facile, même pour celles qui, comme Hamedda (illettrée mais elle a envoyé à son tour ses enfants à l’école), ont bien réussi. Au final, le tableau de la société est contrasté, de la fille littéralement vendue à 12 ans et violentée par son « mari » à la jeune fille urbaine et émancipée, qui reçoit les photographies sur son ordinateur. Un livre plein d’espoirs… mais qui risquent de s’évanouir très vite si la situation politique n’est pas rétablie au Yémen.

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Le chat et la souris de Günter Grass

Couverture de Le chat et la souris de Günter GrassJe réédite cet ancien article suite au décès ce jour (13 avril 2015) de Günter Grass.

Article du 11 août 2008

J’ai retrouvé dans ma bibliothèque un livre lu il y a longtemps (en prépa… et en VO, la VF était pour être sûre de la compréhension) et que j’ai relu avec plaisir : Le chat et la souris [alors que je venais de terminer la … septième étape du SAL à la poursuite des souris], de Günter Grass (Points R 143, 1984, ISBN 2.02.006771.4 pour mon édition, 1ère édition allemande en 1961).

L’histoire : au début de la Seconde Guerre mondiale, à Dantzig, alors en Prusse, aujourd’hui en Pologne. Des lycéens sur une plage, et à l’assaut d’une épave de dragueur de mines au large. L’histoire se focalise entre le narrateur et Mahlke, son aîné de quelques mois, qui devient leader de leur groupe, puis membre des Jeunesses hitlériennes. Pas vraiment leader, en fait. Le meilleur à la nage, il en impose mais reste distant des autres. Jusqu’à ce que, lors de la visite d’un aîné engagé dans la guerre au lycée, pour faire la propagande, la médaille militaire de ce dernier disparaisse dans le vestiaire de sport… et tout l’équilibre de ce groupe d’adolescents bascule.

Mon avis : Le chat et la souris est beaucoup moins connu que Le tambour, du même auteur, mais le thème est voisin et dont il est la suite directe, formant une trilogie avec Les années de chien. Un livre court, à (re)découvrir. Surtout en cette période de mise en avant de l’histoire [encore plus vrai en 2015 qu’en 2008!], des lieux de mémoire, de la résilience [lire depuis la parution de cet article Sauve-toi, la vie t’appelle de Boris Cyrulnik] et autre.

Avec ce livre, je voulais aussi vous signaler la page sur mes (re)lectures des livres des lauréats des prix Nobel de littérature… Günter Grass l’a reçu en 1999, puis a fait l’objet d’une polémique lorsqu’il révéla en 2006 qu’il s’était engagé à l’âge de 17 ans dans les Waffen SS en 1944. Lui qui était considéré comme un leader de la gauche allemande… Le personnage du roman membre des jeunesses hitlériennes prend un autre relief à l’éclairage de la vie personnelle de Günter Grass. Même s’il a dit qu’il reniait ce passé nazi qui n’a duré que quelques mois, son expérience a pu éclairer directement ses personnages.

Top BD des blogueurs, mars 2015

Logo top BD des bloggueursJe ne suis pas en avance pour partager le classement de mars du classement proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible… merci à lui pour ces savants calculs et son organisation! Voir ses commentaires dans son article! Vous retrouverez en gras avec la couverture, les albums dont je vous ai parlés, avec en plus ce mois-ci La lune est blanche de François et Emmanuel Lepage, Ceux qui me restent, de Damien Marie et Laurent Bonneau (j’ai d’ailleurs complété mon avis suite à une remarque de Yanneck) et Pendant que le roi de Prusse… de Zidrou et Roger

Couverture de Yossel, 19 avril 1943, de Joe Kubert1- (=) Yossel, 19 avril 1943, 19, Joe Kubert, Delcourt, voir mon avis sur Yossel, 19 avril 1943
2- (=) Les Ogres-dieux tome 1- Petit, 18.83, Hubert, Bertrang Gatignol, Soleil
3- (=) Le journal de mon père, 18.67, Jiro Taniguchi, Casterman
4- (=) Asterios Polyp, 18.65, David Mazzuchelli, Casterman
5- (=) Persépolis, 18.64, Marjanne Satrapi, L’Association
6- (N) Le Sculpteur, 18.53, Scott McCloud, Rue de Sèvres
7- (=) NonNonBâ, 18.5, Shigeru Mizuki, Cornélius

Couverture du tome 1 de maus, de Spiegelman8- (=) Maus, 18.49, Art Spiegelmann, Flammarion, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé
9- (=) Le pouvoir des Innocents Cycle 2- Car l’enfer est ici, 18.39, Tome 1, Tome 2, Tome 3
10- (=) Tout seul, 18.38, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest
11- (=) Le sommet des dieux, 18.33, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.
12- (=) Le vieil homme et la mer, 18.33, Thierry Murat, Futuropolis
13- (-) Le loup des mers, 18.32, Riff Reb, Soleil
14- (=) Daytripper, 18.27, Fabio Moon, Gabriel Ba, Urban Comics

Couverture de Un printemps à Tchernobyl d'Emmanuel Lepage15- (-) Un printemps à Tchernobyl, 18.27, Emmanuel Lepage, Futuropolis, voir mon avis
Couverture de Ceux qui me restent, de Damien Marie et Laurent Bonneau16- (-) Ceux qui me restent, 18.25, Damien Marie, Laurent Bonneau, Bamboo, voir mon avis sur Ceux qui me restent
17- (=) V pour Vendetta, 18.22, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt
18- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, 18.19, Van Hamme, Rosinski, Casterman
19- (-) Un océan d’amour, 18.14, Wilfrid Lupano, Grégory Panaccione, Delcourt
20- (=) Universal War One, 18.14, Denis Bajram, Soleil, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.
21- (=) Les ombres, 18.1, Zabus, Hippolyte, Phébus
22- (=) Abélard, 18.04, Régis Hautière, Renaud Dillies, Dargaud, Tome 1, Tome 2.
Couverture de La lune est blanche, d'Emmanuel et François Lepage23- (=) La lune est blanche, 18, Emmanuel Lepage, François Lepage, Futuropolis, voir mon avis sur La lune est blanche
24- (=) Chroniques outremer, 18, Bruno Le Floch, Dargaud
25- (=) La fille maudite du capitaine pirate, 18, Jérémy Bastian, Editions de la Cerise
26- (=) Le muret, 18, Pierre Bailly, Céline Fraipont, Casterman
27- (=) Il était une fois en France, 17.98, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5,Tome 6.
28- (=) Herakles, 17.92, Edouard Cour, Akileos, Tome 1, Tome 2,

Couverture de Gaza 1956, de Joe Sacco29- (=) Gaza 1956, 17.92, Joe Sacco, Futuropolis, voir mon avis : Gaza 1956
30- (=) Scalped, 17.89, Jason Aaron, R.M. Guerra, Urban Comics, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7,
31- (-) Les vieux fourneaux, 17.88, Wilfrid Lupano, Paul Cauuet, Dargaud, Tome 1, Tome 2,
32- (=)Melvile, 17.88, Romain Renard, Le Lombard
33- (=) Les carnets de Cerise, 17.84, Joris Chamblain, Aurélie Neyret, Soleil, Tome 1, Tome 2, Tome 3,
34- (=) Manabé Shima, 17.83, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier
35- (=) Trois Ombres, 17.78, Cyril Pedrosa, Delcourt

Couverture de Les derniers jours de Stefan Zweig de Sorel et Seksik36- (=) Les derniers jours de Stefan Zweig, 17.75, L. Seksik, G. Sorel, Casterman, voir mon avis sur Les derniers jours de Stefan Zweig
37- (=) Anjin-san, 17.75, Georges Akiyama, Le Lézard Noir
38- (=) Joker , 17.75, Brian Azzarello, Lee Bermejo, Urban Comics
39- (=) Mon arbre, 17.75, Séverine Gauthier, Thomas labourot, Delcourt
40- (=) L’histoire des trois Adolf, 17.75, Osamu Tezuka, Tonkam
41- (=) Blankets, 17.73, Craig Thompson, Casterman
42- (=) Le pouvoir des innocents Cycle 3- Les enfants de Jessica tome 1, 17.73, L. Brunschwig, L. Hirn, Futuropolis
43- (=) Habibi, 17.71, Craig Thompson, Casterman
44- (=) Holmes, 17.7, Luc Brunschwig, Cecil, Futuropolis, Tome 1, Tome 2, Tome 3.
45- (=) Calvin et Hobbes, 17.7, Bill Watterson, Hors Collection, Tome 1, Tome 2, Tome 15, tome 17,
46- (=) Les seigneurs de Bagdad, 17.7, Brian K. Vaughan, Niko Henrichon, Urban Comics
47- (=) Urban, 17.69, Luc Brunschwig, Roberto Ricci, Futuropolis, Tome 1, Tome 2, Tome 3,
48- (=) Washita, 17.69, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5.
Couverture de Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes?, de Zidrou et Roger 49- (=) Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes? , 17.67, Benoît Zidrou, Roger, Dargaud, voir mon avis sur Pendant que le roi de Prusse…
Couverture du tome 1 du photographe50- (=) Le Photographe, 17.67, Tome 1, Tome 2, Tome 3, voir mes avis sur les , tome 1, tome 2 et tome 3

Hippocrate aux enfers, de Michel Cymes

Couverture de Hippocrate aux enfers, de Michel CymesAlors que les 70 ans de la libération des camps de concentration sont discrètement célébrés (à part celle d’Auschwitz et Birkenau en janvier 2015 et l’ouverture du Musée de l’Histoire des Juifs Polonais / Muzeum Historii Żydów Polskich ou Polin à Varsovie en octobre 2014), Michel Cymes, dont les deux grands-pères ont été exécutés dans les camps, se penche sur l’aspect éthique des médecins nazis.

Le livre : Hippocrate aux enfers, les médecins des camps de la mort, de Michel Cymes, éditions Stock, 2015, 214 pages, ISBN 9782234078031.

L’histoire : quelques mois après le grand procès de Nuremberg avait lieu le procès des médecins, où un certain nombre étaient absents (en fuite, suicidés, bien protégés par l’industrie pharmaceutique ou récupérés par les armées alliées). L’auteur revient, par de courtes biographies, sur les « travaux » des plus terribles d’entre eux, autorisés ou encouragés par Himmler, la « sélection » des cobayes humains dans les camps de concentration: Sigmund Rascher et Wilhem Beiglböck à Dachau, Aribert Heim à Mauthausen, August Hirt au Struthof, Josef Mengele et Carl Clauberg à Aushwitz et Birkenau, Herta Oberheuser à Ravensbrück.

Mon avis: on a beaucoup parlé de ce livre ces dernières semaines pour la réaction de l’université de Strasbourg (voir plus bas). Le livre est surtout une synthèse claire sur les expérimentations nazies et l’analyse qui montre que ces « recherches » n’avaient rien d’éthique (non consentement des « patients », recherches inutiles), et tout du sadisme. Les derniers chapitres montrent comment les armées américaine, alliées et russe, mais avec moins d’exemples, ont récupéré certains d’entre eux ou une partie des travaux ou hypothèses posées (sur les hautes altitudes), le rôle actif des firmes pharmaceutiques dans la fuite ou l’embauche après libération (anticipée) de certains de ces médecins… Rien de très neuf pour qui connaît un peu le sujet, mais une synthèse de travaux antérieurs qui a le mérite d’être claire et grand public. Je regrette que ne soit pas mentionnés les portraits de tziganes de Dinah Gottliebova réalisés à la « demande » du Dr Mengele juste avant qu’il ne les exécute…

Michel Cymes expose un témoignage (déformé selon son auteur?), selon lequel des pièces anatomiques « collectées » par August Hirt sur les 96 prisonniers qu’il a fait spécialement exécutés au camp voisin du Struthof auraient encore pu s’y trouver en 1970 et ne pas avoir toutes été enterrées au cimetière juif de Cronenbourg avec les restes des corps retrouvés dans les cuves de l’institut d’anatomie. Il a dû insister pour pouvoir visiter les lieux… sans rien y trouver. Si l’université avait vraiment joué la transparence et pu apporter des réponses convaincantes, et si elle avait abordé la question avec une vraie enquête indépendante plutôt que dans la polémique, ce débat n’aurait pas lieu d’être. Cette université n’a apposé une plaque commémorative sur la tragédie qui s’est passée dans ses murs qu’en 2005 et semble avoir un sérieux problème de relation à son histoire… Pour clore le débat, elle pourrait peut-être rendre public (ou à un collège d’historiens et d’anatomistes plus apte à en faire la synthèse) les constatations faites au moment de l’inhumation des corps et des pièces anatomiques qui ont été expertisées et définitivement clore cet épisode qui fait partie de son histoire : August Hirt a mené dans ces lieux des actes ignobles et voulu constituer une collection de pièces anatomiques de référence. [PS: le 19 juillet 2015, la ville de Strasbourg a annoncé que finalement, des bocaux contenant des restes humains issus de ces travaux ont bien été retrouvés à l’université de Strasbourg -un bocal et des éprouvettes- et seront remis à la communauté juive pour être inhumés avec les autres victimes du camp de Struthof. Raphaël Toledano, qui a travaillé sur les 86 victimes du Dr Hirt depuis des années, a pu les identifier grâce à une lettre/inventaire retrouvée récemment].

Pour aller plus loin, suivre le mot clef sur les camps de concentration, ou la sélection de liens suivants:

– Si c’est un homme et  Les naufragés et les rescapés, de Primo Levi,

– les témoignages et récits de , également déportée à Auschwitz, notamment Aucun de nous ne reviendra, Le convoi du 24 janvier, La mémoire et les jours,

– Maus, de Art Spiegelman, tome 1 : mon père saigne l’histoire, et tome 2 : Et c’est là que mes ennuis ont commencé, témoignage en bande dessinée sur la déportation de ses parents.

Lire La peinture à Dora de François Le Lionnais, mathématicien et co-fondateur de l’Oulipo,  déporté à Buchenwald et Mittelbau-Dora, un autre témoignage sur la manière de survivre.

Suivre les mots-clefs ci-dessous et notamment ceux sur les , et plus largement sur la … Revoir aussi L’empereur d’Atlantis, un opéra écrit dans un camp de concentration de Terezin, écrit par Viktor Ullmann avec un livret de Peter Kien, et de nombreux liens dans mon article sur Parce que j’étais peintre de Christophe Cognet, sur la peinture dans les camps de concentration.

Dans les prochaines semaines, je vous montrerai les différents monuments commémoratifs des camps de concentration au cimetière du Père-Lachaise, dont plusieurs pour Auschwitz et ses différents camps annexes (la tombe de Jean-Richard Bloch est juste à côté du monument aux déportés à Auschwitz-Birkenau).

Pendant que le roi de Prusse… de Zidrou et Roger

pioche-en-bib.jpgCouverture de Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes?, de Zidrou et Roger J’ai lu un avis intéressant sur ce livre à l’occasion d’un TOP BD des blogueurs chez Yaneck / Les chroniques de l’invisible, je l’ai emprunté à la médiathèque.

Le livre : Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes?, de Zidrou (scénario) et Roger (dessins et couleurs), éditions Dargaud, 54 pages, 2013, ISBN 9782505017073.

L’histoire : de nos jours, quelque part. Une vieille dame (Catherine Hubeau, 72 ans), veuve, s’occupe en permanence, seule, de son fils Michel, Michelou, 43 ans. Car celui-ci est handicapé mental suite à un accident quand il était jeune adulte. Il est grand, a pris du poids et vit à l’âge de …. 3 ou 4 ans! Chaque jour, elle l’emmène au parc, aux tables voisines, les gens jouent au échec, mais Michel est rivé à son Puissance 4 auquel il joue avec ses règles. Il attend avec impatience l’heure de son dessin animé à la télévision. La vie n’est pas facile tous les jours…

Mon avis : un titre à rallonge avec un scénariste dont je vous ai déjà parlé pour Les folies Bergères. Une couverture originale aussi… qui se complète au dos de l’album avec la mère qui tient la main de son grand enfant. La page de titre aussi, qui arrive après une dizaine de planches assez mystérieuses, où il est difficile de comprendre ce qui se passe. L’air de rien, l’album aborde de nombreux sujets sur le handicap mental / psychique: le sacrifice de la mère (pourquoi? flou sur le veuvage, l’accident de voiture), la sexualité (location de films pornographiques), les « crises » (épilepsie dans la baignoire? violence en détruisant régulièrement son jeu de Puissance 4). Et aussi le refus de « placer » ce grand enfant dans un centre spécialisé, l’incompréhension de la fratrie, qui logiquement refuse de prendre en charge ce frère encombrant, le refus de la mère de prendre des vacances même avec une amie qui lui propose… car elle doit « repriser les chaussettes du roi due Prusse » ou plutôt lessiver et repasser jour après jour les T-shirts favoris de son fils. Quelques petits instants de bonheur quotidien semblent suffire à cette mère, mais elle vieillit et devra bien se séparer un jour de son fils, le plus tard possible. Voilà pour le scénario, qui aborde un sujet rarement évoqué en bande dessinée ou dans la littérature, avec beaucoup de justesse!

Maintenant, sur le dessin et surtout la couleur, je n’ai pas aimé, trop sombre, trop d’ocres, de bruns. Ce n’est pas la première fois que je signale des couleurs sombres qui ne me plaisent pas, peut-être parce que ma vision des couleurs est un peu déformée. Or le dessin prime dans cet album, avec peu de dialogues et de textes, ce qui rend bien l’impression d’une vie pauvre en échanges verbalisés de cette mère. Certes, il rend bien la relation et la tendresse dans le couple mère/fils, mais je pense que l’album aurait été mieux servi par des couleurs plus gaies, surtout par des fonds plus clairs. Quand une série de cases est entièrement colorée en ocre, brun ou autre mais en nuances ternes, j’ai du mal à distinguer le dessin superposé (enfin, sous-imposé plutôt) à la couleur. Dommage…

Pour le scénario, je vous conseille néanmoins vivement cet album.

Logo top BD des bloggueurs Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

En souvenir d’André, de Martin Winckler

Logo de pioché en bibliothèqueCouverture de En souvenir d'André, de Martin WincklerCela fait longtemps que je n’avais pas lu de livre de Martin Winckler… L’actualité du débat sur la fin de vie, qui a mon avis ne va pas assez loin en n’autorisant pas le suicide assisté et l’euthanasie contrôlée comme en Belgique (lire ou relire l’article sur mes directives anticipées), m’a conduite à lire le roman de ce médecin engagé (avortement, contraception, mais aussi séries télévisées…). Un livre emprunté à la médiathèque.

Le livre : En souvenir d’André, de Martin Winckler, éditions POL, 197 pages, 2012, ISBN 978-2-8180-1692-3.

L’histoire: de nos jours, dans un lieu indéfini. Le narrateur, médecin, raconte, à une personne d’abord non identifiée, comment il a été choisi il y a des années par André, qui fut l’un de ses professeurs, pour l’accompagner dans la fin de vie et l’aider à mourir après avoir recueilli, pendant plusieurs semaines, ce qu’il avait à dire avant de quitter ce monde. Médecin, le narrateur a d’abord pratiqué dans un centre d’avortement avant de travailler dans un centre de soins palliatifs. Au fil des mois, des années, il reçoit des appels sur un portable qui ne sert qu’à cela, avec un message « en mémoire d’André ». Des appels surtout de médecins ou de personnels du corps médical. Lui recontacte ou pas la personne, il commencera par traiter efficacement la douleur et ne l’aidera, si la demande est toujours là, qu’après plusieurs semaines d’échanges et d’entretiens qu’il retranscrit dans des cahiers de manière anonyme…

Mon avis : ce roman aborde de manière dépassionnée la fin de vie, mettant en avant le rôle des soins palliatifs et du traitement de la douleur. Le narrateur ne pratique pas d’euthanasie mais le suicide assisté, la personne en demande déclenche elle-même le processus final d’injection. Comme dans La vacation ou La maladie de Sachs, l’écoute du patient est primordiale, première au sens propre. Au fil des pages, on comprend que l’on est aussi dans la transmission d’un savoir. Emmanuel, jeune médecin, va recueillir les récits de l’expérience de Daniel, le narrateur en fin de vie. Un roman plein d’humanité, à lire absolument et à verser au débat actuel! Débat auquel Martin Winckler a bien sûr participé (au moins dans les médias)…

Ah, encore une fois, l’éditeur a choisi un papier trop transparent, je vois le texte de la page de derrière sur la page à lire et ça perturbe la lecture. Depuis que je relis des livres normaux et lus des « larges visions » (où le papier répond à des normes d’opacité et de non brillance), même si c’est par tranche de 30 minutes ou avec la caméra, je remarque que beaucoup d’éditeurs ne font pas très attention au choix du papier et des encres (souvent plus grises que noires)…

Pour aller plus loin: voir le site de Martin Winckler.

Jeux de mémoire de Erik de Graaf

pioche-en-bib.jpgCouverture de Jeux de mémoire de Erik de GraafUn album emprunté à la médiathèque.

Le livre : Jeux de mémoire de Erik de Graaf, traduit du néerlandais par Arlette Ounanian, éditions La Pastèque, 2010, 148 pages, ISBN 9782922585803.

L’histoire: été 1969, aux Pays-Bas. Muis va commencer ses vacances d’été à la mer avec sa sœur et ses parents, mais son vélo a été endommagé dans son transport en train… Il y retrouve un ami avec lequel il vit des vacances d’enfants, entre curiosité et petites bêtises. Il part ensuite poursuivre ses vacances à la campagne, chez ses grands-parents.

Mon avis : L’éditeur français a réuni en un seul trois recueils (parus chez Oog & Blik), en changeant l’ordre pour en faire un récit unique de vacances. Du coup, l’histoire suit tout un été mais est composée de petits chapitres / historiettes qui pourraient être indépendantes. Elle a un fond très autobiographique, l’auteur a l’âge de son héros en 1969. Le citadin part en vacances à la mer puis à la campagne. A la mer, parmi ses facéties d’enfant, il va « jouer à se faire peur » avec un unijambiste allemand, vingt ans après la guerre, cela veut encore dire quelque chose. A la campagne, il découvre la vie… et la mort (le lapin que l’on a nourri finira à la casserole), la peur (du chien qui garde la casse), etc. Ces histoires ressemblent à celles que chacun a pu vivre enfant. Le dessin à gros traits simplifiés avec de grands aplats de couleur n’est pas ce que je préfère au niveau graphisme. Je me laisserais néanmoins bien tentée par Éclats, du même auteur, qui se passe pendant la Seconde Guerre mondiale.

Pour aller plus loin : voir le site officiel de Erik de Graaf (en anglais).

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