

Un livre reçu dans le cadre d’une opération masse critique de Babelio. Un grand merci à eux et aux éditions Steinkis.
Le livre : Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moins) de Sarah Glidden (scénario et dessin), traduit de l’anglais (États-Unis) par Fanny Soubiran, éditions Steinkis, 2011, 208 pages, ISBN 979-1090090002.
L’histoire : de nos jours en Israël. Un groupe de jeunes juifs américains assiste à un séjour d’une dizaine de jours qui leur est offert par le programme Taglit, financé par des juifs du monde entier. Sarah a préparé son voyage et souhaite le prolonger un peu dans les territoires occupés, elle craint l’endoctrinement par ce programme. Elle a néanmoins convaincu une de ses amies de les accompagner. Elle tient au jour le jour un carnet des lieux visités, de ses impressions, de ses états d’âme parfois contradictoires.
Mon avis : j’ai bien aimé la forme entre roman graphique et carnet de voyage, avec des visages aux traits assez simplifiés. Les cartes aquarellées au début de chaque chapitre permettent de bien se situer dans un territoire complexe, imbriqué, parcouru du nord au sud. A Jérusalem, les Chrétiens sont quasi absents du récit, juste un groupe croisé, quatre stations du chemin de croix trouvées après avoir quitté le groupe. Je ne connaissais pas du tout cette organisation, Taglit. Le moins que l’on puisse dire, c’est que sous couvert d’ouverture d’esprit, le programme est bien rodé et sert aux jeunes un seul discours formaté, mais après tout, c’est leur rôle, ils sont financés par des organisations juives à destination de jeunes juifs. Ce qui est un peu regrettable, c’est que, finalement, l’auteure n’arrive pas à se rendre dans les territoires occupés, les mouvements pour la paix sont à peine évoqués et l’on n’a pas le point de vue opposé que l’on trouve dans les Chroniques de Jérusalem de Delisle… Un livre à lire cependant, on donne assez peu en France la parole aux juifs sur Israël, et même si leur occupation des territoires est illégale, de même que la poursuite de la colonisation de ces derniers, en les morcelant un peu plus chaque jour, il n’est pas inintéressant d’avoir un autre point de vue, fût-il basé sur la peur et le tout sécuritaire (justification du mur de séparation, de la guerre des Six jours, de l’occupation du plateau du Golan).
Pour aller plus loin :
Voir le site officiel de Sarah Glidden.
En BD
Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle
Je viens aussi de sortir de la médiathèque Gaza 1956, en marge de l’histoire, de Joe Sacco, je vous en reparlerai…
En littérature
Palestine de Hubert Haddad
Une histoire d’amour et de ténèbres de Amos Oz
Les polars de Batya Gour : Meurtre au kibboutz, Le meurtre du samedi matin, Meurtre à l’université, Meurtre au philharmonique
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C’est 








Juste à côté du parc Mirabeau (avec sa
Celle du haut est l’une des rares plaques commémorant la déportation d’enfants juifs, scolarisés dans cette école, plaque apposée dès 1946. « À la mémoire de / Norbert KRONENBERG 12 ans / René KRONENBERG 6 ans / Estelle ZOMERSZTAIN 8 ans / Joseph ZOMERSZTAIN 12 ans / Paulette ZOMERSZTAIN 4 ans / Élèves de ce groupe scolaire / Arrêtés à Tours en juillet 1942 / Internés au camp de Lalande à Monts / Déportés à Auschwitz Birkenau / le 23 septembre 1942 / Gazés dès leur arrivée / au nom des lois de l’Allemagne nazie / et de celle de la France de Vichy / PARCE QU’ILS ÉTAIENT NÉS JUIFS « . Souvenez-vous demain…
En-dessous se trouve une seconde plaque dédiée à « À la mémoire de / Marcel RABACHE / Instituteur Résistant / déporté en Allemagne. / MORT POUR LA FRANCE / 1904-1944 ». Pour en savoir plus sur Marcel Rabache, des élèves du lycée Chaptal lui ont consacré un
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