Archives par étiquette : carte postale ancienne

Le viaduc de Lusignan

Le viaduc de Lusignan, vu depuis l'arrière de l'égliseBeau temps début mars (2014), pour changer de mon parcours de promenade habituelle à Poitiers, je suis allée passer (en train) un après-midi à Lusignan. J’en ai profité pour prendre quelques photographies, je commence naturellement par vous montrer l’imposant viaduc (j’aurais aussi pu commencer par la gare) qui domine la vallée de la Vonne et que l’on ne peut pas rater derrière l’église (cette photographie)…

Le viaduc de Lusignan, vu depuis les allées de Blossac… ou depuis les allées de Blossac (site de l’ancien château). Au milieu du 19e siècle, la compagnie des chemins de fer d’Orléans obtient la concession de la ligne Poitiers-La Rochelle, qu’elle doit construire et aménager. Le viaduc de Lusignan, pour franchir la vallée de la Vonne, est confié à l’un des ingénieurs de la compagnie, Morandière, et inauguré le 7 juillet 1856.

Le viaduc de Lusignan, vu depuis la vallée de la VonneDescendons (prudemment) dans la vallée. En ce jour d’ouverture de la pêche, les bords de la Vonne sont occupés par un pêcheur tous les 10 mètres (on les aperçoit à peine sur la photographie).

Le viaduc de Lusignan, carte postale ancienneAprès les pluies du début d’année, la zone est bien humide, mais le chemin stabilisé du camping encore fermé permet de se promener au sec, mais trop humide quand même pour passer photographier l’autre face. Je vous la propose donc sur une carte postale ancienne, où vous pouvez voir que les piliers présentent des becs de ce côté, vers l’amont de la Vonne.

Le viaduc de Lusignan, vue aérienne, carte postale ancienneOn le voit encore mieux sur cette vue aérienne ancienne. Le viaduc, constitué de 22 arches construites en moellons extraits sur place (enfin, pas loin), est long de 433 m et domine la vallée de 33 m.

Le viaduc de Lusignan, la fée Mélusine en haut d'un pilier, par BaujaultSur cette vue plus rapprochée, vous voyez que la chaussée pour le chemin de fer a été élargie et déborde désormais du viaduc, il a fallu permettre le passage du TGV (même s’il est ici en vitesse réduite). Le passant attentif peut voir, en haut d’un pilierquasi central, un relief représentant la fée Mélusine, qu’il va aussi croiser souvent en ville… Une fée qui apparaît dans plusieurs régions de France, mais si vous voulez connaître la version locale, vous pouvez lire la version de la ville de Lusignan

Le viaduc de Lusignan, la fée Mélusine en haut d'un pilier, vue intermédiaireElle est l’oeuvre de (Jean) (je vous en ai parlé pour le monument à Amable Ricard et une Vierge à l’Enfant à Niort) et a été installée en 1860.

Le viaduc de Lusignan, la fée Mélusine en haut d'un pilier, vue rapprochéeDésolée pour la vue rapprochée, mon zoom était à la limite de l’utilisation possible. La représentation est plutôt originale, au lieu de voir la fée à buste féminin et queue de serpent ou de dragon, l’artiste a choisi de montrer juste la tête, les ailes déployées et un tout petit bout de la queue enroulée qui apparaît en bas à gauche du relief…

Pour en savoir plus : lire les articles de Marie-Paule Dupuy, « À mon ami Baujault (1828-1899), sous le charme d’un sculpteur des Deux-Sèvres », Le Picton. Histoire, patrimoine, tourisme en Poitou-Charentes, n° 173, septembre-octobre 2005, p. 42-48 et « Baptiste Baujault, artiste statuaire La Crèche (Deux-Sèvres) : 19/04/1828 – 27/11/1899 », Revue Aguiaine, mai-juin 1999.

Les ostensions septennales limousines au patrimoine immatériel de l’Unesco

Carte postale ancienne, les ostensions de Charroux en 1904Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel s’est réuni la semaine dernière (début décembre 2013) à Bakou et a protégé toute une série de nouveaux sites au titre du patrimoine immatériel (17 et 11 sites sur la liste représentative, 2 sur la liste de sauvegarde urgente). La France a présenté le dossier des « ostensions septennales limousines », qui a été retenu et immédiatement relayé sur l’ethnoblog. Ostensions, qu’est-ce? Il s’agit de processions religieuses qui ont lieu tous les 7 ans en Limousin, au sens historique incluant donc des paroisses dépendant de l’ancien diocèse de Limoges mais aujourd’hui située en Charente, à Abzac et Esse (il en est brièvement question dans le livre Image du patrimoine, le Confolentais : entre Poitou, Charente et Limousin), et dans la Vienne à Charroux (la carte postale ancienne ci-dessus illustre les ostensions de 1904 à Charroux, qui sont aussi prises comme exemple dans le dictionnaire du centre national de ressources textuelles et lexicales / CNRTL). La protection de l’Unesco s’étend sur 19 sites, les trois déjà mentionnés, Crocq dans la Creuse et,  en Haute-Vienne, Aixe-sur-Vienne, Aureil, Chaptelat, Eymoutiers, Javerdat, Le Dorat, Limoges, Nexon, Pierre-Buffière, Rochechouart, Saint-Junien, Saint-Just-le-Martel, Saint-Léonard-de-Noblat, Saint-Victurnien et Saint-Yrieix-la-Perche.

Les prochaines ostensions auront lieu en 2016. Pour tout savoir sur les ostensions, voir le dossier sur le site de l’Unesco, sans oublier de cliquer sur les onglets diaporama et vidéo et sur le lien du dossier de candidature…

La statue de Denis Diderot à Paris

Monument à Denis Diderot par Jean Gautherin, vue généralePour rebondir sur le tricentenaire de la naissance de Denis Diderot (revoir La religieuse), né le 5 octobre 1713 à Langres et mort le 31 juillet 1784 à Paris, dont la commémoration vient de commencer à Langres justement (où se trouve une autre statue du grand homme, par Auguste Bartholdi, voir une carte postale ancienne en fin d’article), j’ai exhumé de mes photographies parisiennes celles qui concernent le monument édifié pour le centenaire de sa mort et qui se trouve aujourd’hui place Jacques-Copeau, un peu en retrait du boulevard Saint-Germain, au niveau du n° 145. Pour une biographie et autres documents sur Diderot, voir le site de la bibliothèque nationale de France.

 Monument à Denis Diderot par Jean Gautherin, carte postale ancienneLa statue se trouvait à l’origine place Saint-Germain-des-Prés. Un modèle en plâtre avait été présenté en 1884, il a été remplacé ensuite par un tirage en bronze fondu en 1885, inauguré le 14 juillet 1886 sur l’un des terres-pleins du boulevard, face à la rue Saint-Benoît.

Monument à Denis Diderot par Jean Gautherin, signature et date 1885La statue porte la signature « 1885 Jean Gautherin » (Ouroux-en-Morvan, 1840 – Paris, 1890).

Monument à Denis Diderot par Jean Gautherin, marque du fondeur Emile ColinElle porte aussi la marque du fondeur, « Émile Colin & Cie / fondeurs ».

Monument à Denis Diderot par Jean Gautherin, vue de face et de profilDiderot est représenté assis sur un fauteuil, pensif et penché en avant, tenant une plume de la main droite.

Monument à Denis Diderot par Jean Gautherin, pile de livres sous le fauteuilSous le siège se trouve une pile de livres ainsi qu’un feuillet qui semble être tombé par inadvertance.

Monument à Denis Diderot par Jean Gautherin, vue de dosSon large manteau est posé sur le dossier du fauteuil.

Monument à Denis Diderot par Léon Lecointe, carte postale ancienne, ici square d'Anvers, aujourd'hui détruitUne autre statue de Diderot se trouvait à Paris, square d’Anvers près du boulevard Rochechouart. Elle était l’œuvre de Léon [Aimé Joachim] Lecointe (Paris, 1826 – Paris, 1913). Le plâtre présenté au salon des artistes français de 1884 sous le numéro 3671 avait été acheté par la ville de Paris, fondu en 1886 et d’abord mis en place square Parmentier, aujourd’hui Maurice-Gardette. Ce monument a été fondu en 1942.

Monument à Denis Diderot par Auguste Bartholdi à Langres, carte postale ancienneEt pour comparaison, voici une carte postale ancienne de la statue de Diderot en pied par Auguste Bartholdi à Langres… et également commandée en 1884 (vue actuelle disponible sur le site de la ville de Langres).

Photographies d’octobre 2010.

Wilhelm et Eugène Delaporte dans le square du Temple à Paris

Square du Temple à Paris, buste de B. Wilhem et médaillon de Eugène DelaporteDans le square du Temple à Paris, outre la statue de Pierre-Jean de Béranger, se trouve un autre monument commémoratif qui comporte un buste et un médaillon.

Square du Temple à Paris, buste de B. Wilhem, vue générale et rapprochéeLe buste représente, comme en atteste la dédicace: « A / B. Wilhem / fondateur / 1781-1842 / l’orphéon français ». Il s’agit de Guillaume Louis Bocquillon, dit Wilhem ou Bocquillon-Wilhem (Paris, 1781 – Paris, 1842), musicien fondateur de l’orphéon, société de chant choral pour adultes, en 1833, et rédacteur d’une méthode de solfège qui porte son nom. Il a mis en musique plusieurs chansons de Pierre-Jean de Béranger. Pour en savoir plus, voir sa biographie.

Square du Temple à Paris, buste de B. Wilhem, signatureIl porte la signature de Henri Louis Richou (1850-1932) et la date de 1924. Pour une histoire du monument, voir la base Monumen. le monument avait été érigé en 1924 rue de Bretagne et a été déplacé en 1990 dans le square du Temple.

Square du Temple à Paris, buste de B. Wilhem, détail du visageLe voici de plus près… bien maculé par les pigeons.

Square du Temple à Paris, médaillon de Eugène DelaporteLe médaillon est dédié « A / Eugène Delaporte / propagateur / 1818-1886 ». Eugène Delaporte est le successeur de Guillaume Louis Bocquillon, dit Wilhem ou Bocquillon-Wilhem.

Square du temple à Paris, carte postale ancienneD’autres statues existaient dans le square du Temple, dessiné en 1857 (modifié en 1865, après la construction de la mairie du 3e arrondissement, voisine, en 1862) par l’architecte Jean Charles Alphand. Ces statues ont été fondues en 1942. On en signale 5 avant la mise en place du monument précédent (voir la base Monumen), j’en ai trouvé trois sur les cartes postales anciennes. Sur cette vue, au centre, vous apercevez de dos la statue de Pierre-Jean de Béranger (dans sa première version), et une autre statue sur la gauche…

Statue aujourd'hui détruite, square du temple à Paris, carte postale ancienne… que l’on voit mieux ici, de face. Une statue à caractère mythologique, mais impossible de l’identifier comme ça…

Statue aujourd'hui détruite de Diogène par Eugène Marioton, square du temple à Paris, carte postale ancienneou encore « la lanterne de Diogène » d’après la légende d’une carte postale ancienne…

Statue aujourd'hui détruite de Diogène par Eugène Marioton, square du temple à Paris, carte postale ancienne… mais « Diogène cherchant un homme par Marioton » d’après une autre carte. Il s’agit de la statue de Diogène de Sinope par Eugène Marioton (Paris, 1854-1933). Il en reste d’autres tirages à petite échelle dans des collections privées, je n’ai pas feuilleté tous les catalogues de la société des artistes français pour vérifier s’il a été présenté au Salon.

Photographies d’octobre 2011.

La sculpture du palais de justice de Châtellerault

Palais de justice de Châtellerault, carte postale ancienne avec l'hôtel de ville au premier planA Châtellerault, après une histoire mouvementée (voir lien à la fin de l’article), le palais de justice est reconstruit à partir de 1842/1844 à son emplacement actuel qui correspond à une partie de l’ancien couvent des Minimes, sur les plans de Dulin, architecte du département, juste à côté du théâtre (qui vient juste d’être restauré). L’ensemble comprend l’hôtel de ville, le palais de justice installé dans le corps de bâtiment central, une école, le musée et la bibliothèque. C’est sans doute sur cette carte postale ancienne que l’on voit le mieux l’organisation de l’ensemble.

Palais de justice de Châtellerault, la façade de l'hôtel de villeVoici aujourd’hui (enfin, en 2012) la façade de l’hôtel de ville côté cours de Blossac (à revoir à une extrémité du boulevard le monument aux morts de 1870 et à l’autre bout celui de 1914-1918)…

Palais de justice de Châtellerault, façade du palais de justice…et celle du palais de justice.

Palais de justice de Châtellerault, carte postale ancienne, façade du palais de justiceVoici la même façade sur une carte postale ancienne.

Palais de justice de Châtellerault, frontonLe fronton a été sculpté par Honoré Hivonnait, qui a aussi réalisé une partie du décor peint du théâtre voisin mais qui est surtout connu dans le département de la Vienne pour ses vitraux et ses peintures religieuses (à voir prochainement sur ce blog le chemin de croix peint de l’église Saint-Jacques de Châtellerault et le décor peint de l’église de Civaux).

Palais de justice de Châtellerault, fronton, détail de la JusticeAu centre du fronton trône une allégorie de la Justice encadrée par la ville et l’art… La Justice, vêtue à l’Antique, cheveux longs nattés et chaussée de sandales, porte ses attributs habituels, un glaive (levé vers le haut) et une balance. Sa tête est cernée de foudres et ses épaules se détachent sur un fond de drapeaux déployés. Une tête de lion est posée à son côté.

Palais de justice de Châtellerault, fronton, partie gauche, la ville et ses activitésA gauche (côté hôtel de ville), la Ville avec ses armoiries, assise mais manches retroussées, tient un rouleau de parchemin et des outils liés à la métallurgie, tenailles et massette. La production métallurgique locale, couteaux et baïonnettes (en savoir plus sur la manufacture d’armes de Châtellerault), ainsi qu’une hache, se détachent d’un fond lié à la Vienne (roseaux) qui sépare la ville en deux et avait un intense trafic de bateaux jusqu’à la Loire… l’artiste en a représenté deux avec leurs mâts entre la tête de la ville et les baïonnettes.

Palais de justice de Châtellerault, fronton, partie droite, l'art et ses attributsA droite (côté musée), l’art est assise la tête penchée en avant, un papier posé sur les genoux avec à ses côtés tout ce qui lui est utile (palette, équerre, compas, lyre, tambour, globe terrestre etc.).

Pour en savoir plus : voir l’article d’Alexandra Enault, Le Palais de justice de Châtellerault au XIXe siècle, CCHA / Centre Châtelleraudais Histoire Archives), 2001, n° 2, p. 130-141.

Photographies d’août 2012.

La statue de Béranger dans le square du Temple à Paris

Statue de Béranger par Henri Lagriffoul square du Temple à Paris, deux vues généralesDans un autre contexte, au tout début de ce blog en 2008, je vous ai présenté des lieux de mémoire autour de Pierre-Jean de Béranger (1780-1857). D’un ton très libertaire pour certaines, nombre de ses chansons sont disponibles sur le portail Gallica de la Bibliothèque nationale de France, par exemple dans l’album illustré par Grandville. Je vous présente aujourd’hui de plus près sa statue érigée dans le square du Temple à Paris, réalisée  en 1953 par Henri [Albert] Lagriffoul (Paris, 1907 – 1981), premier grand prix de Rome de sculpture en 1932 (voir une biographie sur le site du collège Joliot-Curie à Châtillon-sur-Indre). Béranger est représenté assis, pensif…

Statue de Béranger par Amédée Doublemard square du Temple à Paris, carte postale ancienneElle remplace la statue de Amédée [Donatien] Doublemard (Flavigny-le-Grand-et-Beaurain, 1826 – Paris, 1900), grand prix de Rome de sculpture en 1855, conjointement avec Henri Chapu. Elle avait été présentée au salon des artistes français de 1884  sous le numéro 3472 et fondue en 1942. Béranger y était alors représenté debout.

Statue de Béranger par Henri Lagriffoul square du Temple à Paris, dédicace illisibleLa dédicace à Béranger sur la statue actuelle est peu visible à cause de la végétation…

Statue de Béranger par Henri Lagriffoul square du Temple à Paris, signature illisible… de même que la signature.

Photographies d’octobre 2011.

Le tramway de Claude Simon

pioche-en-bib.jpgCouverture de Le tramway de Claude SimonPremier lundi du mois… je poursuis ma découverte des prix Nobel de littérature avec un livre de Claude Simon, prix Nobel en 1985. J’ai emprunté ce livre à la médiathèque.

Le livre : Le tramway de Claude Simon, éditions de Minuit, 2001, 141 pages, ISBN 978-2707317322.

L’histoire : dans une ville indéterminée (il y a des indices, sur la Méditerranée) à une époque non définie mais après la deuxième guerre mondiale. Un tramway roule sur un trajet d’une quinzaine de kilomètres entre la plage et la ville, en ramassant des collégiens, passant le long de villas et de l’hôpital. Au rythme des trajets, dans la cabine du conducteur qui peut accueillir deux ou trois passagers muets et éventuellement fumeurs, on suit son trajet brinquebalant ou le destin d’un homme hospitalisé.

Mon avis : un récit court, heureusement, parce que les phrases sont interminables, jusqu’à plus de deux pages, avec de nombreuses incises, parenthèses voire parenthèses dans les parenthèses. J’ai eu beaucoup de mal à me laisser porter par le rythme de ce livre, son écriture. D’un côté, le narrateur, collégien, qui court attraper le tramway du matin, mais n’est pas mécontent de rater celui du soir, de l’autre, un homme d’âge indéterminé qui s’immisce entre les chapitres du fond de son lit d’hôpital. Finalement, le seul intérêt que j’y ai vu, c’est d’essayer d’identifier la ville à partir de quelques indices: près de la Méditerranée, un boulevard du président Wilson, un musée Dupuytren, un monument aux morts en grès rose de 2 m de haut avec des trois personnages en pierre blanche, « un marin-pêcheur son filet sur l’épaule, un vigneron un pied sur sa pelle et un maçon la truelle à la main » (p. 35) et dont le sculpteur est apparenté à une famille produisant un apéritif réputé. Est-ce une ville réelle ou une ville imaginaire ? Où y a-t-il un musée Dupuytren en dehors de celui de l’école de médecine de Paris? Perpignan, la ville la plus proche de Salles-le-Château où il a longtemps vécu?

Perpignan, le monument aux morts sur une acrte postale ancienneNon, le monument aux morts ne semble pas correspondre, œuvre de Gustave Violet (Thuir, 1873 – Perpignan, 1952, fils de vignerons, pas une marque d’apéritif), ce monument comprend une grande stèle avec un soldat encadré des allégories de l’Abondance et de la Paix, une famille en deuil, et en avant, trois personnages, une femme avec du raisin et deux hommes, pas vraiment un maçon et un marin-pêcheur, ça ne colle pas tout à fait. Il y a un musée d’histoire naturelle à Perpignan, mais il ne s’appelle pas Dupuytren et ne semble pas présenter de collections anatomiques. Je n’ai pas eu le temps de chercher, mais peut-être que ces indices disent quelque chose à l’un de mes lecteurs (peut-être Chris / C en Roussillon)?

PS: il semble pourtant bien qu’il s’agisse dans ce récit du tramway de Perpignan au Canet???

Niort choisit mal la qualité de ses panneaux… (place de la Brèche)

Niort, place de la brèche, panneau d'indications botaniques déforméDécidément, Niort a des problèmes avec le choix de la qualité pour ses panneaux… Il y a déjà un bon moment, je vous avais montré les panneaux d’explications historiques complètement dégradés sur la place Saint-Jean, près de l’hôpital (avec le relief de René Letourneur). Cette fois, nous allons sur la place de la Brèche, tout juste refaite. Les aménagements de surface (revoir le panneau à chewing-gums) ont été inaugurés au printemps 2013. Dans la zone de découverte botanique, la ville a fait le choix louable de mettre une signalétique doublée en braille. Un printemps et un début d’été bien arrosés suivis d’un mois de juillet chaud et sec, le bois a joué… et déformé les plaques en plastique vissées dessus, bonnes à refaire. Dommage! Espérons pour la ville de Niort qu’il y avait une garantie… (photographies août 2013).

Niort, place de la brèche, quatre vuesSinon, je trouve que les aménagements de cette place sont plutôt réussis (et surtout beaucoup plus « verts » que la trop minérale place d’Armes de Poitiers à laquelle nous avons eu droit à Poitiers). Depuis des années, la place était un vaste parking payant mais assez anarchique. Un parking souterrain a été construit, trop cher et mal aménagé aux dires des Niortais, mais en surface, ce n’est pas si mal…

Niort, le jardin de la Brèche, carte postake ancienne montrant les sculptures… même s’il est dommage de ne pas avoir remis les sculptures du « jardin de la Brèche » qui étaient un dépôt de l’Etat (merci à Amable Ricard!), reléguées dans des réserves du depuis des années… En bas de la place, vous pouvez voir un commerce construit par Georges Lasseron en 1908 et le monument aux soldats sans uniforme et la résistance (secteur réaménagé en 2007 par Lancereau & Meyniel) ; en haut, prendre l’avenue de Limoges pour aller au musée d’Agesci ou à la maison natale d’Ernest Pérochon qui abrite désormais le centre d’art contemporain photographique. Si vous visez un peu plus à droite en regardant le haut de la place, vous arriverez à l’église Saint-Hilaire avec le chemin de croix de Rosine Sicot (1958).

Niort, place de la brèche, les bâtiments en haut de la placeEn haut de la place, la partie la moins réussie je trouve (réalisation Studio Milou Architecture, qui a aussi réalisé par exemple l’extension de l’hôtel de ville de Niort ou le musée des tumulus de Bougon), réalisée il y a déjà quelques années (2008), ces « silos » abritent l’office de tourisme et, en souterrain, des salles de cinéma.

Un grand merci à Dalinele!

L'envoi de Dalinele, septembre 2013, l'ensembleJ’ai reçu il y a déjà un petit moment une grosse enveloppe de la part de Dalinele! Un grand merci à elle, n’hésitez pas à aller lui rendre visite…

L'envoi de Dalinele, septembre 2013, napperon en broderie au rubanSon napperon en broderie au ruban est superbe… Il faut vraiment que je me mette aussi à cette technique 😉

L'envoi de Dalinele, septembre 2013, coupons de tissusJe vais réfléchir au meilleur emploi des coupons de tissu…

L'envoi de Dalinele, septembre 2013, cartes postales anciennes, bateau et ardoisières d'AngersElle a aussi ajouté une série de cartes postales anciennes, un bateau et toute une série sur les ardoisières d’Angers, un lieu dont il faudra que je vous parle un de ces jours, avec des vues de détail de ces cartes qui montrent les hommes au travail…

L'envoi de Dalinele, septembre 2013, cartes à publicitéAu fil de ses déplacements, elle a aussi trouvé plein de cartes à publicité!

L'envoi de Dalinele, septembre 2013, cartes à publicitéEt encore celles-ci!

Un énorme merci à toi, Dalinele!

Ludovic Trarieux par Jean Boucher à Paris

Paris, monument à Ludovic Trarieux, vues générales de face et de dos

Ludovic Trarieux est né le 30 novembre 1840 à Aubeterre-sur-Dronne (un village à visiter!) au sud de la Charente (et mort à Paris le 13 mars 1904), il fut le fondateur et le premier président de la Ligue française des droits de l’Homme de 1898 à 1903., il s’est notamment battu pour la révision du procès du capitaine Dreyfus, pour une biographie plus complète, voir le site du Sénat.

Paris, monument à Ludovic Trarieux, mention de la souscription et de l'inaugurationUn monument lui rend hommage à Paris, tout près de la place Denfert-Rochereau, dans le square Nicolas Ledoux. Comme le dit la mention au dos, il a été « élevé par souscription publique / et inauguré le 12 mai 1907 ». Il semblerait que la famille de Dreyfus ait largement participé à cette souscription.

Paris, monument à Ludovic Trarieux, signatures du sculpteur Jean Boucher et de l'architecte Victor LesageIl porte les signatures difficilement lisibles « Jean Boucher Stat. » et « V. Lesage Arch. », il s’agit du sculpteur Jean Boucher (Cesson, 1870 – Paris, 1939) et de l’architecte Victor Lesage (1873-1953), qui a notamment réalisé, avec Charles Mitgen, la maison de la Mutualité à Paris. Le plâtre du monument a été présenté au salon des artistes français de 1908 (la même année que le Cerf, faon et biche de Georges Gardet, à voir à Nantes, mais en catégorie architecture et pas en sculpture).

Paris, monument à Ludovic Trarieux, vue générale rapprochéeUne veuve et son enfant se présentent au pied du socle dominé par une grande stèle dédiée « Ludovic Trarieux / 1840-1904 » contre laquelle s’appuient de part et d’autre un homme et une femme, allégories du Travail et de la Justice. Au centre de la stèle est dessiné une grande table de la loi portant l’inscription « Les / droits de l’homme / I / II / III ».

Paris, monument à Ludovic Trarieux, carte postale ancienne avec le buste en placeAu sommet de la stèle se trouvait un buste en bronze représentant Ludivic Trarieux et qui a été fondu sous l’occupation, en 1942, on peut le voir sur cette carte postale ancienne. Seuls les éléments en pierre sont donc conservés.

Paris, monument à Ludovic Trarieux, l'hommeL’homme, allégorie du Travail, porte de grosses chaussures et des vêtements de travail, manches relevées et outils glissés dans la ceinture.

Paris, monument à Ludovic Trarieux, la femme allégoriqueLa femme est une allégorie de la Justice, elle est vêtue à l’Antique et pieds nus.

Paris, monument à Ludovic Trarieux, femme et enfant

La femme avec l’enfant montent les marches du socle. La femme porte un manteau avec un un grand manteau, tête couverte en signe de deuil, tandis que l’enfant (garçon ou fille?), en sabots et cheveux courts et en robe (ce qui n’en fait pas obligatoirement une fillette à l’époque), porte des objets assez indéfinissables (un livre et ?).

 

Photographies de mai 2013.