Archives par étiquette : bande dessinée

Blast tome 3, la tête la première, de Manu Larcenet

Couverture de Blast tome 3, la tête la première, de Manu Larcenetpioche-en-bib.jpgEn vous parlant du tome 4 de Blast, pourvu que les bouddhistes se trompent, de Manu Larcenet, je m’étais aperçue que, après tome 1, grasse carcasse et le tome 2, l’apocalypse selon saint Jacky, j’avais oublié de vous parler du tome 3! Je l’ai ressorti de la médiathèque pour vous en parler.

Le livre : Blast, tome 3, la tête la première, de Manu Larcenet (scénario et dessin), éditions Dargaud, 2012, 204 pages, ISBN 9782205071047.

L’histoire : dans un commissariat quelque part en France, il y a pas mal d’années. Polza Mancini est toujours en garde à vue, les policiers tentent de le faire raconter sa vie en le confrontant à certains faits, et lui parle. D’abord son errance dans des maisons inoccupées, son entrée chez celle d’un suicidé dont il s’approprie les dessins, il s’inflige de graves lacérations, se retrouve interné à l’hôpital psychiatrique où il fait la connaissance de Roland Oudinot, schizophrène qui suit plus ou moins son traitement, avant de s’évader devant le refus du psychiatre de le laisser sortir…

Mon avis : comme dans les autres tomes de la série, le noir domine, entrecoupé par quelques cases très colorées. Entre quelques très belles planches dans la nature et aux sculptures géantes (moaï sur troncs d’arbres qui ont continué à grandir) de Roland, la confrontation à la folie de Mancini est brutale: pensées suicidaires, lacération, confrontation avec le psychiatre. Lui-même victime d’un viol, il souffre, mais tourne autour de la question des enquêteurs pour avouer: a–il tué Carole, la fille de Roland? Non, répond-il, en attendant la suite… dans le tome 4 de Blast, pourvu que les bouddhistes se trompent.

Une série à découvrir, même si c’est violent, cette confrontation à la folie qui a mené aux meurtres…

Manu Larcenet

Le combat ordinaire

Blast

Manu Larcenet et Daniel Casanave

  • Crevaisons (Une aventure rocambolesque du Soldat inconnu, tome 5)

Jean-Yves Ferri et Manu Larcenet

Le retour à la terre

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Les femmes, tome 8 du Magasin général de Tripp et Loisel

pioche-en-bib.jpgCouverture de Les femmes, tome 8 du Magasin général de Tripp et LoiselJ’avais abandonné le Magasin général de Tripp et Loisel au tome 7 (revoir les tomes 1, Marie, 2, Serge, 3, les hommes, 4, Confessions, 5, Montréal, 6, Ernest Latulippe et 7, Charleston). J’ai trouvé la suite à la médiathèque.

Le livre : Magasin général, tome 8, les femmes, scénario et dessins de Régis Loisel et Jean-Louis Tripp, couleurs de François Lapierre, adaptation des textes en québécois: Jimmy Beaulieu, éditions Casterman, 64 pages, 2012, ISBN 9782203049222.

L’histoire : Notre-Dame-des-Lacs, petit village québécois, dans les années 1930. Les hommes sont partis travailler dans la foret sans avoir réussi à élire un maire. Marie, qui se croyait stérile, est enceinte… de l’un des frères Latulippe, mais lequel, Ernest ou Mathurin? Réjean, le curé, ne veut plus dire la messe, au grand dam des vieilles dévotes. Il s’est réfugié chez Noël, qui continue de construire son bateau.

Mon avis : comme dans le reste de la série, les planches sont très belles et très travaillées, avec de nombreux détails. Mais l’histoire se traîne, adoucie par la neige qui envahit les planches, le curé sèche une première messe, une deuxième messe, les dévotes patientent… puis s’impatientent de ne pas avoir de curé. Comme dans le tome précédent, les jeunes femmes se préoccupent de leurs tenues, expédition pour aller chercher du tissu dans la ville voisine, patron, découpe, couture. Oui, c’est long, sur les planches aussi…

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Juge Bao et les larmes du Bouddha, de Patrick Marty et Chongrui Nie

pioche-en-bib.jpgCouverture de Juge Bao et les larmes du Bouddha , de Patrick Marty et Chongrui NieAprès Juge Bao et le Phoenix de Jade, Juge Bao et le roi des enfants, Juge Bao et la belle endormie, et Juge Bao et l’auberge maudite, j’ai lu le cinquième et avant-dernier titre de la série de Patrick Marty et Chongrui Nie. Un livre emprunté à la médiathèque.

Le livre : Juge Bao et les larmes du Bouddha (tome 5 de la série Juge Bao), de Patrick Marty (scénario) et Chongrui Nie (dessins), éditions Fei, 2013, 157 pages, ISBN 978-2-35966-008-1.

L’histoire : En Chine, aux abords de la ville de Taiyuan au 11e siècle. Le juge Bao, pris dans une tempête de neige, est victime d’un accident, la roue d’un charriot s’est brisée. Un paysan qui arrivait derrière lui s’engage sur le pont qu’il devait prendre, qui s’effondre et le tue. Voici le juge Bao privé d’une partie de son escorte, devant attendre la réparation du pont. Il se réfugie dans le riche monastère voisin, d’où justement le novice Tian Yi qui l’accompagne s’était enfui. La vie au monastère n’est pas de tout repos! Le Bouddha miraculeux attise les convoitises, un fantôme féminin terrorise les moines depuis un certain temps, les soldats de l’escorte tombent malades, vite pris en charge par le médecin du monastère…Ne serait-ce pas un complot pour tuer le juge?

Mon avis: Comme les autres titres de la série, cet album en noir et blanc est dans un format « à l’italienne » (horizontal), de 13 sur 18 cm. Le dessin au trait à l’encre est toujours aussi détaillé et rend très bien les visages, les détails d’architecture, etc. J’ai particulièrement admiré la machine hydraulique qui alimente en eau le Bouddha… et ses larmes « miraculeuses ». L’histoire est cette fois plus facile à suivre, sans récits imbriqués comme dans Juge Bao et l’auberge maudite. Si la question de la justice sociale est abordée (le riche monastère redistribue-t-il bien ses riches réserves aux pauvres des alentours qui souffent de la famine?), ce volume se centre plus sur l’intrigue « policière », le savoir scientifique des Chinois au Moyen Âge (l’hydraulique, la poudre, le savoir savant et sa copie dans des livres…). Le tome 6 est annoncé!

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Top BD des blogueurs, juin 2014

Couverture du tome 1 de Quartier Lointain de Jiro TaniguchiCouverture du tome 2 de Quartier Lointain de Jiro Taniguchi Le grand prix de la BD d’Angoulême 2014 a été attribué à Bill Watterson, le créateur de «Calvin et Hobbes». Problème, il ne participe à aucune manifestation publique depuis des années, et en principe, c’est le grand prix qui organise la grande exposition au musée de la Bande dessinée (revoir le musée de la BD d’Angoulême transformé en 2012 en musée privé par Art Spiegelman). Du coup, les organisateurs viennent d’annoncer que le grand invité de l’exposition en janvier 2015 sera Jirô Taniguchi (revoir Quartier Lointain)… A suivre dans quelques mois, les deux auteurs figurent dans le classement.

Logo top BD des bloggueursLe classement du TOP BD des blogueurs proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible du mois de juin est arrivé… merci à lui pour ces savants calculs et cette organisation. Un mois calme après plusieurs classements bouleversés les mois précédents, voir ses commentaires dans son article! En gras, ceux (qui deviennent rares) que j’ai lus…

1- (=) Le journal de mon père, 18.67, Jiro Taniguchi, Casterman
2- (=) Persépolis, 18.64, Marjanne Satrapi, L’Association
3- (=) Le loup des mers, 18.55, Riff Reb, Soleil
4- (=) Asterios Polyp, 18.5, David Mazzuchelli, Casterman
5- (=) Idées Noires , 18.5, Franquin, Fluide Glacial
6- (=) NonNonBâ, 18.5, Shigeru Mizuki, Cornélius
7- (=) Maus, 18.49, Art Spiegelmann, Flammarion, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé
8- (-) Un printemps à Tchernobyl, 18.45, Emmanuel Lepage, Futuropolis, voir mon avis
9- (=) Les derniers jours de Stefan Zweig, 18.44, L. Seksik, G. Sorel, Casterman, voir mon avis Les derniers jours de Stefan Zweig,
10- (=) Le pouvoir des Innocents Cycle 2- Car l’enfer est ici, 18.41, Tome 1, Tome 2,
11- (=) Tout seul, 18.38, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest
12- (=) Le sommet des dieux 18.33, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.
13- (=) Universal War One, 18.33, Denis Bajram, Soleil, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.
14- (=) Les vieux fourneaux tome 1, 18.3, Wilfrid Lupano, Paul Cauuet, Dargaud
15- (=) Daytripper, 18.27, Fabio Moon, Gabriel Ba, Urban Comics
16- (=) V pour Vendetta, 18.22, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt
17- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, 18.19, Van Hamme, Rosinski, Casterman
18- (=) Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes? , 18.13, Benoît Zidrou, Roger, Dargaud
19- (=) Abélard, 18.04, Régis Hautière, Renaud Dillies, Dargaud, Tome 1, Tome 2.
20- (=) Universal War Two tome 1, 18, Denis Bajram, Casterman
21- (=) Il était une fois en France, 17.98, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5,Tome 6.
22- (=) Herakles, 17.88, Tome 1, Tome 2, Edouard Cour, Akiléos
23- (=) Habibi, 17.95, Craig Thompson, Casterman
24- (+) Les derniers jours d’un immortel, 17.92, Fabien Vehlmann, Gwen de Bonneval, Futuropolis
25- (=) Gaza 1956, 17.92, Joe Sacco, Futuropolis, voir mon avis : Gaza 1956
26- (=) Trois Ombres, 17.9, Cyril Pedrosa, Delcourt
27- (=) Les ombres, 17.88, Zabus, Hippolyte, Phébus
28- (=) Rouge Tagada, 17.86, Charlotte Bousquet, Stéphanie Rubini, Gulf Stream Editeur
29- (=) Scalped 17.86, Jason Aaron, R.M. Guerra, Urban Comics, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Manabé Shima, 17.83, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier
31- (=) Anjin-san, 17.75, Georges Akiyama, Le Lézard Noir
32- (=) Joker , 17.75, Brian Azzarello, Lee Bermejo, Urban Comics
33- (=) Mon arbre, 17.75, Séverine Gauthier, Thomas labourot, Delcourt
34- (=) L’histoire des trois Adolf, 17.75, Osamu Tezuka, Tonkam
35- (=) Blankets, 17.73, Craig Thompson, Casterman
36- (=) Le pouvoir des innocents Cycle 3- Les enfants de Jessica tome 1, 17.73, L. Brunschwig, L. Hirn, Futuropolis
37- (=) Calvin et Hobbes, 17.7, Bill Watterson, Hors Collection, Tome 1, Tome 2, Tome 15, tome 17,
38- (=) Les seigneurs de Bagdad, 17.7, Brian K. Vaughan, Niko Henrichon, Urban Comics
39- (=) Urban, 17.69, Luc Brunschwig, Roberto Ricci, Futuropolis, Tome 1, Tome 2,
40- (=) Washita 17.69, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5.
41- (=) Les ignorants, 17.67, Etienne Davodeau, Futuropolis, je l’ai aussi beaucoup aimé
42- (=) Holmes, 17.67, Luc Brunschwig, Cecil, Futuropolis, Tome 1, Tome 2, Tome 3.
43- (=) La petite famille , 17.67, Loïc Dauvillier, Marc Lizano, Editions de la Gouttière
44- (=) Lorenzaccio, 17.67, Régis Peynet, 12 Bis
45- (=) Tokyo Home, 17.67, Thierry Gloris, Cyrielle, Kana
46- (=) Les Carnets de Cerise, Joris Chamblain, Aurélie Neyret, Soleil, Tome 1, Tome 2,
47- (=) L’Orchestre des doigts, 17.65, Osamu Yamamoto, Editions Milan, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4.
48- (+) Une métamorphose iranienne, 17.6, Maya Neyestani, Ca et Là
49- (=) Voyage aux îles de la Désolation , 17.58, Emmanuel Lepage, Futuropolis
50- (=) Elmer, 17.58, Gerry Alanguilan, Ca et là

Ne vous inquiétez pas, de Tian

pioche-en-bib.jpgCouverture de Ne vous inquiétez pas, de TianJ’ai emprunté à la médiathèque la suite de L’année du Lièvre, de Tian, (revoir le tome 1, Au revoir Phnom Penh). Un troisième tome est annoncé.

Le livre : L’année du Lièvre, tome 2 Ne vous inquiétez pas de Tian (scénario, dessins et couleur), collection Bayou, éditions Gallimard, 2013, 116 pages, ISBN 9782070629589.

La présentation de l’éditeur :

Phnom Penh, 1975. Après la prise du pouvoir par les Khmers rouges, Khim, Lina et leur famille sont obligés de quitter la ville sans savoir où aller. Pour avoir tenté de passer la frontière, ils sont arrêtés et transférés dans un village. Ils vont y subir de plein fouet la violence du nouveau régime : les adultes travaillent dans les champs sans relâche tandis que les enfants apprennent à devenir des espions et à se méfier de leurs parents…

Mon avis : un album en couleur moins sombre dans sa forme que d’autres que j’ai lu ces derniers mois sur le sujet du Cambodge, mais plus dur que le premier tome, Au revoir Phnom Penh. Ici, il s’agit de « casser » les intellectuels en les soumettant au travail agricole. Les enfants sont endoctrinés, élevés à dénoncer leurs parents s’ils ne se soumettent pas. Les délateurs peuvent se trouver partout, ne serait-ce que pour améliorer leur propre condition de vie (pas toujours avec succès d’ailleurs). Torture morale, torture physique, disparitions, espoirs des familles peuplent cet album qui donne une autre vision (autobiographique) du génocide khmer vécu de l’intérieur, ne pas oublier, tout montrer, mais avec plus de retenue que dans les albums de Séra  (voir L’eau et la terre, Cambodge, 1975-1979 et Lendemains de cendres, Cambodge, 1979-1993). A découvrir absolument, en attendant la parution de la suite!

Pour aller plus loin sur l’histoire du Cambodge, voir aussi:

L’eau et la terre, Cambodge, 1975-1979 et Lendemains de cendres, Cambodge, 1979-1993, de Séra

L’année du Lièvre, tome 1, Au revoir Phnom Penh, de Tian

L’élimination de Rithy Panh

Kampuchéa de Patrick Deville.

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Silex and the City, tome 1, de Jul

pioche-en-bib.jpgCouverture de Silex and the City, tome 1, de JulDepuis le début, j’adore la série Silex and the City, adaptée de sa bande dessinée par Jul pour Arte (à 20h45), j’ai même les 3 premières saisons en DVD (très très rare pour moi, d’avoir un DVD!). Si vous ne connaissez pas, vous pouvez aussi la découvrir en ligne. J’ai aussi eu envie de partager avec vous les albums originaux… en commençant par le début. Un album emprunté à la médiathèque. (Voir la suite avec le tome 2 Réduction du temps de Trouvaille, le tome 3 Le néolithique, c’est pas automatique, le tome 5 Vigiprimate).

Le livreSilex and the City, tome 1, de Jul (scénario et dessin), éditions Dargaud, 2009, 46 pages, ISBN 9782205061383.

La présentation de l’éditeur:

40 000 avant J.-C. : une vallée résiste encore et toujours à l’Evolution. A l’aube de l’humanité, Blog Dotcom est un « homo-erectus qui se lève tôt » : pour changer tout ça, il décide de se présenter aux élections. Avec une femme pro de Préhistoire-Géo en ZEP (Zone d’Evolution Prioritaire), un fils cadet militant alter-darwiniste opposé à l’usage du feu et de la fourrure, et une fille aînée qui flirte avec Rahan de la Pétaudière, fils à papa héritier du plus gros volcan ? récemment privatisé ? de la région, il n’est pas au bout de ses peines. De la Biennale d’Art Préhistorique Contemporain aux Ancêtres de Don Quichotte, des Dolto-sapiens aux « minorités visibles » néandertaliennes, c’est tout notre théâtre contemporain qui défile en peaux de bêtes, pour une parodie au vitriol de notre société évoluée.

Mon avis: dur début de semaine pour Spam et Blog Dotcom. Le fiston, URL, militant de la cause animale, a jeté dans le volcan tous les vêtements de la famille. Voilà les parents obligés d’arriver au collège Françoise Dolto avec de simples feuilles de vigne. L’ambiance de l’album est donnée, d’autant plus qu’une campagne électorale s’annonce, avec réunions et serrage de main (dangereux, d’aller à l’exposition d’art contemporain)! Dans la série sur Arte, Jul a adapté certains gags pour qu’ils soient compréhensibles aussi par le public allemand, mais série comme bande dessinée surfent avec bonheur sur la transposition de l’actualité dans un monde préhistorique louffoque! A découvrir si vous ne connaissez pas!

Une vie chinoise, 3, le temps de l’argent, de Ôtié et Li Kunwu

pioche-en-bib.jpgUne vie chinoise, tome 3, le temps de l'argent, de Ôtié et Li KunwuJ’ai emprunté à la médiathèque les trois tomes de Une vie chinoise. Après le temps du père, et le temps du parti voici le temps de l’argent pour clore cette plongée dans la grande mutation de la Chine ces cinquante dernières années, par le prisme d’une histoire personnelle et autobiographique de Li Kunwu dans le Yunnan.

Le livre : Une vie chinoise, tome 3, le temps de l’argent, de Philippe Ôtié (scénario) et Li Kunwu (dessin), collection Made in, éditions Kana, 2011, 271 pages, ISBN 9782505008828.

L’histoire : dans le Yunnan, à partir de 1982 et surtout dans les années 1990 et 2000. La Chine est en pleine évolution vers la société de consommation, de nombreux commerces privés voient le jour, des familles éclatent, la corruption semble généralisée. A Kunming, la capitale du Yunnan, des gratte-ciel vient le jour au détriment des vieux quartiers dont les maisons à cour carrée sont peu à peu détruites. Xiao Li, qui vient d’épouser FengFeng, une jeune doctoresse, fille d’un ami de son père, est journaliste-dessinateur au journal officiel de la province, le Yunnan Ribao (et bientôt aussi pour des campagnes publicitaires). En parallèle, quelques flashs vers sa vie actuelle, des entretiens avec son éditeur, l’interrogation sur comment parler du 6-4 (nom donné aux événements de la place Tien an Men en juin 1989) alors qu’il n’y a pas assisté.

Mon avis : comme les précédents, cet album est en noir et blanc, à la plume et au pinceau. Le mode narratif est un peu différent, avec des planches sur la réalisation de l’album en cours et des interrogations de l’auteur. Une trilogie à découvrir absolument pour sa découverte assez différente de la Chine par rapport à ce que rapportent les médias occidentaux ou les dissidents chinois… et particulièrement ce troisième tome, où les messages publicitaires remplacent sur les murs les messages de la propagande officielle… A la fin de l’album, il découvre Paris… et Angoulême, au festival international de la bande dessinée (revoir mes articles autour de la bande dessinée à Angoulême : le musée, transformé en 2012 en musée privé par Art Spiegelman, le festival 2011, le buste d’Hergé, les murs peints : Margerin et Morris, façade d’une mutuelle par Sineux).

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Couleur de peau: miel, tome 3, de Jung

pioche-en-bib.jpgCouverture de Couleur de peau, miel, tome 3, de JungAprès le tome 1 et le tome 2 puis l’adaptation au cinéma de Couleur de peau miel de Jung, j’ai emprunté le tome 3, qui est sorti il y a quelques mois, à la médiathèque.

Le livre : Couleur de peau : miel, tome 3 de Jung (scénario et dessin), Collection : Astrolabe, éditions Quadrants (Soleil), 2013, 142 planches noir et blanc, 978-2-302-03657-4 [les tois tomes existent aussi désormais en coffret].

L’histoire : en 2011 en Corée. Jung, accompagné de l’équipe qui réalise l’adaptation au cinéma de son histoire, repart sur les traces de son passé. Pour la première fois, il retourne en Corée et va essayer d’accéder à son dossier et à davantage d’informations sur ses parents naturels, revenant régulièrement sur son passé, dans ses souvenirs.

Mon avis : j’ai été plutôt déçue par ce dernier tome. Il est, je trouve, trop redondant par rapport à l’adaptation au cinéma et au tome 1 et au tome 2 (je vous invite vraiment à lire ou relire ces deux premiers tomes), avec des répétitions comme l’histoire de l’ulcère provoqué par un excès de tabasco. Certes, le dessin est toujours incisif, mais il n’approfondit pas la question de savoir s’il est « asiatique en Belgique » (successivement, au gré des vagues de touristes, Japonais, Chinois, etc.) ou étranger en Corée. De même, je trouve qu’il aborde de manière trop superficielle la question pourtant centrale de la quête de l’identité et surtout du mal-être qui a conduit nombre d’enfants adoptés, devenus adolescents ou adultes, à se suicider, ni sur la mort de sa soeur adoptive et elle aussi venue de Corée (accident? suicide?). Voir aussi l’avis de Audouchoc.

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Blast tome 4, pourvu que les bouddhistes se trompent, de Manu Larcenet

pioche-en-bib.jpgCouverture de Blast tome 4, pourvu que les bouddhistes se trompent, de Manu LarcenetJe viens d’emprunter le tome 4 de Blast, de Manu Larcenet, sélectionné dans les nouvelles acquisitions de la médiathèque. Tiens, je m’aperçois que j’ai oublié de vous parler du tome 3… En attendant [voir désormais tome 3, la tête la première], vous pouvez relire Blast mes avis sur le tome 1, grasse carcasse et le tome 2, l’apocalypse selon saint Jacky.

Le livre : Blast, tome 4, pourvu que les bouddhistes se trompent de Manu Larcenet (scénario et dessin), éditions Dargaud, 2014, 202 pages, ISBN 9782205072730.

L’histoire : dans un commissariat quelque part dans une grande ville française, il y a pas mal d’années (les policiers fument dans le bureau… et les policiers qui reviennent aujourd’hui sur l’affaire pour un documentaire sont à la retraite). Confronté aux faits collectés par les enquêteurs, Polza Mancini continue à raconter sa vie jusqu’aux faits qui l’ont amené dans ce bureau. Toujours aussi obèse, il passe ses derniers mois d’hiver avec Roland et Carole, sa fille. Roland dessine des portraits pornographiques et révèle peu à peu à Blast son passé, jusqu’à ce qu’il commette le viol de trop sur sa fille… Quel est le rôle de cet emballage de barre chocolatée Funky ? Blast a-t-il bien tué Roland, Carole et quelques autres personnes croisées dans les tomes précédents?

Mon avis : comme dans les précédents albums, le noir domine, entrecoupé par quelques cases très colorées, les cauchemars, les dessins pornographiques de Roland et quelques planches de « Comics » de Jasper l’ours bipolaire, qui viennent donner comme une « respiration » dans la noirceur des planches et du récit. De même, bien que noires, certaines planches, généralement de nuit, montrent un nature de toute beauté (forêt, écureuil, rapaces, cerfs, renard, etc.) qui tranche avec la lourdeur du récit sur fond d’alcoolisme, de viol, d’inceste, de suicide. La forme narrative est aussi intéressante, avec d’un côté l’opposition interrogatoire par les flics / plongée dans la vie de Mancini  puis, dans la dernière partie, interrogatoire des flics à la retraite par le documentariste / récit des instants qui ont précédé le dénouement de l’affaire. Une série à découvrir absolument, une œuvre magistrale de près de 1000 planches au total qui ne laissera personne indifférent.

Manu Larcenet

Le combat ordinaire

Blast

Manu Larcenet et Daniel Casanave

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Jean-Yves Ferri et Manu Larcenet

Le retour à la terre

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Juge Bao et l’auberge maudite, de Patrick Marty et Chongrui Nie

pioche-en-bib.jpgCouverture de Juge Bao et l'auberge maudite, de Patrick Marty et Chongrui NieAprès Juge Bao et le Phoenix de Jade, Juge Bao et le roi des enfants, Juge Bao et la belle endormie, j’ai lu le quatrième titre de la série de Patrick Marty et Chongrui Nie. Un livre emprunté à la médiathèque. [voir aussi la suite, le tome 5, Juge Bao et les larmes du Bouddha].

Le livre : Juge Bao et l’auberge maudite (tome 4 de la série Juge Bao), de Patrick Marty (scénario) et Chongrui Nie (dessins), éditions Fei, 2012, 157 pages, ISBN 978-2359660074.

L’histoire : En Chine, dans la province de He Zhong, sous la dynastie des Song du Nord au 11e siècle. Le juge Bao arrive dans une petite ville où des voyageurs disparaissent mystérieusement. Pour sortir la province de la famine, le juge propose un regroupement des silos par les notables, en payant mieux les paysans, ce qui ne plaît pas à ces notables qui complotent pour faire échouer ce projet. L’assistant du juge doit de son côté aller passer un examen à la capitale… alors que la princesse Xi revient dans l’histoire et veut faire valoir ses capacités de raisonnement.

Mon avis: Comme les autres titres de la série, cet album en noir et blanc est dans un format « à l’italienne » (horizontal), de 13 sur 18 cm. Le dessin au trait à l’encre est toujours aussi détaillé et rend très bien les visages, les détails d’architecture etc. Ce volume mélange savamment plusieurs histoires qui se déroulent en parallèle et s’entrecroisent parfois. Derrière l’enquête sur les disparitions de voyageurs apparaissent la grande misère des paysans, la cupidité des notables… et la grande justesse de jugement de Bao! Vite, je suis sur liste d’attente pour le tome 5 à la médiathèque!

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