Archives de catégorie : Visites, musées et expositions

Mes visites, expositions et patrimoine, à l’exception de ce qui concerne Poitiers, classé à part…

Louis Pasteur à Dole

Louis Pasteur à Dole, 01, maison natale Il y a déjà longtemps, je vous ai parlé du monument à Pasteur par Alexandre Falguière, avec des vues d’hier et d’aujourd’hui, à Paris (place de Breteuil), je vous renvoie à ces articles pour quelques repères sur la vie de Louis Pasteur. Début août 2012, lors de mes vacances dans le Jura, j’ai fait une halte de quelques heures à Dole… j’en ai rapporté cette photographie de la maison où il est né le 27 décembre 1822, aujourd’hui transformée en musée, dans le quartier des tanneurs.

Louis Pasteur à Dole, 02, monument près de la maison natale Dans le jardin voisin (passage de l’abreuvoir) a été élevé un petit monument le 14 juillet 1931 (date inscrite sur le socle)…

Louis Pasteur à Dole, 03, buste près de la maison natale Il renferme un buste en bronze… Il ne porte pas de signature, mais d’après le site du musée, il s’agit d’une copie récente du buste réalisé en 1877 par Paul Dubois (Nogent-sur-Seine, 1829 – Paris, 1901). En cherchant, j’ai trouvé le plâtre original qui semble correspondre à ce tirage dans la base Joconde, mais date de 1880 d’après la notice (présenté au présentée au salon des artistes français de 1880 sous le n° 6285, la notice fait bien allusion au tirage de Dole). Ce plâtre original se trouve aujourd’hui au musée Paul Dubois-Alfred Boucher à Nogent-sur-Seine. Le monument de Dole de 1931 a été conçu par Jean Hézard.

Louis Pasteur à Dole, 04, monument dans le parc Mais le grand monument à Louis Pasteur se trouve un peu plus loin, dans le jardin public près du cours Saint-Mauris (un jardin dont je vous reparlerai dans les prochaines semaines). Il se compose d’une colonne au sommet de laquelle se trouve une statue en bronze représentant Louis Pasteur pensant et au pied, une mère tenant sur ses genoux deux enfants et une allégorie féminine figurant l’humanité. Sur la colonne se trouvent également des reliefs sculptés. Le projet a été choisi à l’issue d’une souscription internationale et un concours lancés en 1898, sous le patronage de Félix Faure, soit trois ans après la mort de Pasteur. Le monument a été inauguré le 3 août 1902, donc avant le monument parisien.

Louis Pasteur à Dole, 05, signatures de Antonin Carles Plusieurs signatures sur le monument, celle du sculpteur, [Jean] Antonin Carlès (Gimont, 1851 – Paris, 1919) qui se trouve à la fois sur les plis de la femme (pas de photo), sur le socle avec la date 1902 et sur la terrasse (le rebord) de la statue de Pasteur. Celle de l’architecte, [Jules] Léon Chifflot (Lyon, 1869 – Bréhat, 1949, grand prix de Rome d’architecture en 1898, l’architecte en 1920 de la Casa Velasquez) se trouve sur le socle, désolée, pas de photographie, elle était floue.

Louis Pasteur à Dole, 06, Pasteur debout et pensant au sommet Au sommet donc se tient Louis Pasteur, représenté debout et pensif… Une statue de bronze assez classique…

Louis Pasteur à Dole, 08, la mère et les enfants Au pied du monument, voici le groupe en bronze avec la mère éplorée tenant sur ses genoux deux enfants, et devant elle, une femme qui désigne l’inscription  » A / LOUIS / PASTEUR / NE A DOLE / LE 27 DECEMBRE / 1822  » … et qui se prolonge donc en bas (voir photographie précédente) … « L’HUMANITE RECONAISSANTE ».

Louis Pasteur à Dole, 09, l'humanité

La femme debout, qui lève la main droite vers Pasteur, peut être assimilée à une allégorie de « l’humanité reconnaissante ».

Louis Pasteur à Dole, 10, les reliefs sur la colonne Au dos de la colonne, l’inscription rappelle l’origine des fonds…  » SOUSCRIPTION / INTERNATIONALE ».

Louis Pasteur à Dole, 11, reliefs avec la vigne, le loup enragé et les moutons Voici de plus près les reliefs où l’on reconnaît de la vigne et du raisin (travaux sur la fermentation autour de 1865) des moutons (allusion au vaccin contre le charbon du mouton qu’il mit au point en 1881), un loup enragé (travaux sur la rage à partir de 1881, premiers essais du vaccin en 1885).

PS: si vous êtes « fans » de maisons natales, vous pouvez aussi aller lire mon article sur Théophraste Renaudot à Loudun (Vienne).

Niort, le chemin de croix de l’église Saint-Hilaire par Rosine Sicot

Niort, le chemin de croix de l'église Saint-Hilaire par Rosine Sicot, stations 1 à 8 Le chemin de croix de l’église Saint-Hilaire de Niort a été réalisé en 1958 par l’artiste niortaise Rosine Sicot. Il est composé de grandes dalles d’ardoise de Trélazé (près d’Angers) piquetées pour faire apparaître les différentes stations, sans aucune surprise puisque le thème principal est indiqué sur chaque dalle. Il est beaucoup moins original que celui réalisé par Jean Claro quelques années plus tard (1962) dont je vous ai déjà parlé et qui se trouve dans l’église Saint-Hilaire de Poitiers (revoir le chemin de croix en plomb de Jean Claro). Je vous mets quand même l’intitulé « officiel » de la station et une brève présentation de la scène figurée, remarquez le changement de position de la croix, représentée par des traits le plus souvent interrompus. Je n’ai pas repéré de signature.

Station 1. Jésus est condamné à être crucifié. Juste deux mais posées à plat (paume vers le bas) sur la croix.
Station 2. Jésus est chargé de sa croix. Une silhouette devant la croix, noter la forme souple des bras, l’un levé, l’autre légèrement baissé.
Station 3. Jésus tombe pour la première fois sous le poids de la croix. La croix et une silhouette agenouillée en forme de S, tête baissée.
Station 4. Jésus rencontre sa mère. Deux silhouettes debout se font face, celle de droite avec la tête courbée.
Station 5. Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix. Deux silhouettes debout, noter la position des deux têtes et des deux bras.
Station 6. Véronique essuie le visage de Jésus. Une silhouette de femme voilée présente un linge sur lequel s’est imprimé le visage de Jésus.
Station 7. Jésus tombe pour la deuxième fois. La silhouette de Jésus à quatre pattes.
Station 8. Jésus rencontre les femmes de Jérusalem qui pleurent. La croix, une silhouette un peu plus grande à gauche fait face à deux silhouettes la tête légèrement penchée en avant.

Niort, le chemin de croix de l'église Saint-Hilaire par Rosine Sicot, stations 9 à 14

Station 9. Jésus tombe pour la troisième fois. La croix et une silhouette allongée sur le ventre avec un bras ramené vers la tête.
Station 10. Jésus est dépouillé de ses vêtements. La croix et une chemise.
Station 11. Jésus est cloué sur la croix. Juste la croix et trois clous.
Station 12. Jésus meurt sur la croix. La croix est partagée en son centre par une triple ligne en zigzag.
Station 13. Jésus est détaché de la croix et son corps est remis à sa mère. On trouve ici juste la croix et l’échelle.
Station 14. Le corps de Jésus est mis au tombeau. Une croix régulière avec au centre un disque partagé en 8 quartiers.

L’art dans les jardins à Metz, 2, Alain Bresson

Metz 2012, Alain Bresson, 1, poissemousse à eau Cet été et jusqu’au 14 octobre 2012, Metz organise une manifestation appelée l’art dans les jardins, avec deux artistes invités, Cyrille André (dont je vous ai parlé ici) et Alain Bresson (voir son site officiel). Toutes ses œuvres sont rassemblées dans le jardin botanique à Montigny-les-Metz (une demi-heure à pied du centre ville en passant par le canal de la Moselle, dans ce jardin, voir aussi les aigles de Fratin). Au milieu du plan d’eau, voici le Poissemousse à eau, que l’on apercevait sur l’une des photographies de l’article précédent…

J’aime beaucoup ses créations qui allient récupération de matériaux divers et végétaux, notamment des mousses et du bois flotté…

Metz 2012, Alain Bresson, 2, poissemousse à eau, deux vues Le voici sous deux autres angles, j’adore sa bouille en forme de tête de hérisson, presque, vous ne trouvez pas?

Metz 2012, Alain Bresson, 3, poissonne de mer devant les serres Devant les serres, Ma poissonne de mer a épousé un géranium.

Metz 2012, Alain Bresson, 4, poissonne de mer devant les serres, deux vues … Une poissonne dressée sur de longs bâtons…

Metz 2012, Alain Bresson, 5, deux poissemousses

A l’opposé de la serre se dressent deux autres de ces êtres étranges…

Metz 2012, Alain Bresson, 6, poissemousse amasse sa mousse Au premier plan, c’est Le poissemousse amasse sa mousse, avec cet espèce de collier végétal qui pendouille…

Metz 2012, Alain Bresson, 7, cornemousse Au fond, le Cornemousse. Je l’adore, avec son corps moussu et ses deux grandes excroissances…

Metz 2012, Alain Bresson, 8, assemblée de VIP

Si on se rapproche de l’arrière de la serre, on peut découvrir une sorte de séchoir à poissons, Assemblée de VIP… Assimiler les « very important personnes » à ces poissons colorés, voilà une idée qui me plaît…

Metz 2012, Alain Bresson, 9, assemblée de VIP, deux vues En voici deux autres vues… Une structure toute simple pour conserver le poisson…

Metz 2012, Alain Bresson, 10, poissons dans les serres … sauf que beaucoup de ces poissons se sont carrément échappés et ont trouvé refuge au milieu des plantes dans la serre…

Metz 2012, Alain Bresson, 11, poissons dans les serres

Je ne résiste pas à vous montrer ce dernier assemblage de photographies… Une belle découverte pour moi, j’essayerai de suivre à l’avenir le travail de Alain Bresson

Chaumont-sur-Loire 2012 (13), les prés du Goualoup…

Chaumont-sur-Loire 2012, pré du Goualoup, 1, deux vues du jardin Cette année, je suis allée visiter le festival des jardins (sur le thème Jardins des délices, jardins des délires, voir le site du domaine de Chaumont-sur-Loire) le 15 juin 2012 avec Emmanuelle / le Marquoir d’Élise. Comme d’habitude, nous y sommes allées en train, arrêt en gare d’Onzain puis traversée de la Loire à pied (par le pont!)… Pas de grand soleil, mais pas de pluie non plus… Vous retrouverez les liens vers les articles de cette année avec ceux des années précédentes, sur cette page.

Voici venu le temps de clôturer la saison avec la nouvelle extension du festival dans les Prés du Goualoup, près du parking haut, de l’autre côté de la route. Prometteur peut-être, mais pour l’instant, il faut que le paysage remodelé se stabilise, que les plantes prennent… Un espace conçu par Louis Benech et très décevant lors de la visite en juin, il faudra voir ce qu’il devient…

Chaumont-sur-Loire 2012, pré du Goualoup, 2, Hualu, ermitage sur Loire, 3, pas sur l'eau Pour l’instant, dans cet espace, un seul jardin a pris place, et encore… Che Bing Chiu a commencé à aménager Hualu, ermitage sur Loire… Surtout du terrassement inachevé! Un petit clin d’œil à mon frère qui, tout petit, en Hollande, avait marché à côté des pas japonais… Arriverait-il mieux à franchir ce passage?

Chaumont-sur-Loire 2012, pré du Goualoup, 2, Hualu, ermitage sur Loire, deux vues Deux autres vues pour vous montrer un espace que les organisateurs auraient peut-être mieux fait de ne pas ouvrir à la visite tant qu’il n’est pas mieux mis en place…

Chaumont-sur-Loire 2012, pré du Goualoup, 4, oeuvre de Shu Wang A côté, Shu Wang a installé une grande structure en bois au-dessus d’un petit bassin bâché de noir, qui doit refléter la structure… Des vignes ont été plantées, mais elles étaient encore minuscules lors de notre visite… Le Jardin des nuées qui s’attardent a comme un air d’inachevé…

Chaumont-sur-Loire 2012, oeuvre de Pablo Reinoso, 1, dans le pré du Goualoup Plus loin au milieu de la prairie de ce vaste pré, Pablo Reinoso a planté l’un de ses bancs…

Chaumont-sur-Loire 2012, oeuvre de Pablo Reinoso, 3, dans le parc Invité du centre d’art et de paysage, cet artiste a posé d’autres bancs dans le domaine, comme ici sur le rebord du plateau (là où il y avait l’année dernière le grand année de Dominique Bailly et il y a deux ans les vrais-faux vestiges de l’église de Chaumont par Anne et Patrick Poirier).

Chaumont-sur-Loire 2012, oeuvre de Pablo Reinoso, 2, dans le manège des enfants

Il a également investi le manège des enfants, dans la cour des écuries, qui fut un temps un four de poterie. Oups, désolée pour les poussières sur l’objectif de l’appareil photo!

Allez, on referme la page sur Chaumont-sur-Loire pour cette année, et sans doute rendez-vous pour la suite l’année prochaine!

Pour retrouver les articles de 2012 / Jardins des délices, jardins des délires

  • La Loire haute en 2012 comparée aux années précédentes
  • le jardin n° 1, Coulisses d’un festin, conçu par Etienne Rivière, Aline Gayou, Mathilde Coineau, Marion Delage, Pauline Bertin et Laura Yoro
  • le jardin n° 2, Le jardin bleu d’Absolem, conçu par Jérôme et Christian Houadec
  • le jardin n° 3, Lèche-vitrine, conçu par Benjamin Jardel et Nicolas Epaillard et Yohimbé
  • le jardin n° 4, Le potager, conçu par le bureau d’études de Gally
  • le jardin n° 4bis, Liberté, Egalité, Fraternité, conçu par Sim Flemons et John Warland
  • le jardin n° 5, Un jardin psyché-délice, conçu par Christophe Baerwanger, Léa Dufour, Richard Mariotte, Sara Moreau et Charles Clément
  • le jardin n° 6, Le jardin bijou, conçu par Loulou de La Falaise
  • le jardin n° 7, Le jardin de la Belle au Bois Dormant, créé par Niels De Bruin et Nevena Krilic
  • le jardin n° 8, d’un mode à l’autre, conçu par Dominik Scheuch et Edina Massàny, de l’agence Yewo landscape.
  • le jardin n° 9, Locus genii : le génie est partout, conçu par GIGA-G (Genius Inspired Garden Admirers-Group)
  • le jardin n° 10, Toi et moi, une rencontre, conçu par Nicolas Degennes
  • le jardin n° 11, En pâtisserie, tout est permis, conçu par Simon Tremblais et Matthieu Gabillard et leurs professeurs
  • le jardin n° 12, Delirium tremens, conçu par Marine Vigier, Émilie Delerue, Marie-Laure Hanne, Jérôme Jolyet Frédéric Delcayrou
  • le jardin n° 13, Cordon bleu / Le Jardin d’Alain Passard et du jury
  • le jardin n° 14, Orange mécanique, conçu par Rudy Toulotte et Carola Iglesias Garcia De Sola, de l’AtelierDT
  • le jardin n° 15, Paradis terrestre / Mag mell, conçu par Rita Higgins et Peter Little
  • le jardin n° 16, Le jardin des renards rouges, conçu par Katya Crawford, Susan Frye et Veree Parker Simons
  • le jardin n° 17, émeraude , conçu par Dauphins architecture
  • le jardin n° 18, sens dessus dessous, conçu par Adrien Defosse, Damien Roidot et François Bosset
  • le jardin n° 19, Jardin des délires délicieux, conçu par Guillaume Vigan et Alexandre Granger
  • le jardin n° 19bis, En vert, créé par la superstructure, un collectif de créateurs
  • le jardin n° 20, Le délire des sens, conçu par l’école supérieure d’environnement de Nürtingen-Geislingen, en Allemagne
  • le jardin n° 21, Le calendrier des sept lunes, conçu par l’agence RCP
  • le jardin n° 22, Les chrysadélires, conçu par Laurent Fayolle et Noël Pinsard
  • le jardin n° 23, Fruit de l’imagination, conçu par l’institut national d’horticulture
  • le jardin n° 24, le jardin de la bière, conçu par Joost Emmerik
  • le jardin de sorgho, une création de Michel Blazy
  • Dans le parc : oeuvres de Giuseppe Penone (et de nouvelles photos des celles de Rainer Gross, Tadashi Kawamata et Erik Samakh), d’autres artistes (François Méchain, Bob Verschueren, Alex MacLean, Patrick Douherty)
  • Les Prés du Goualoup et les oeuvres de Pablo Reinoso

Chapiteau de l’Apocalypse à Saint-Pierre de Chauvigny

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 01, positionnement L’église collégiale Saint-Pierre, en ville haute de Chauvigny (Vienne) est célèbre notamment pour les chapiteaux du chœur, richement sculptés avec des repeints du 19e siècle… mais qui reprend sans doute une partie des peintures romanes. La lutte du bien et du mal est omniprésente dans ce programme sculpté. Après le chapiteau consacré à l’Enfance de Jésus, voici un chapiteau dont le thème principal (mais pas unique) tourne autour de l’Apocalypse. C’est l’un des chapiteaux les plus « bavard » de l’église, avec des légendes inscrites partout… N’allez pas mal interpréter les scènes, tout est expliqué aux chanoines (les paroissiens, à l’époque romane, n’avaient pas accès à cette partie de l’église).

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 02, annonce aux bergers Dans l’ordre de la Bible, la première face est la face nord, qui regarde vers le chœur. Elle ne porte pas une scène de l’Apocalypse mais la cinquième scène du programme sculpté consacrée à l’Enfance de Jésus. Il s’agit de l’annonce aux bergers, qui débordent sur les faces adjacentes. Leurs moutons (bizarrement figurés) sont poussés devant eux.

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 03, l'archange de l'annonce aux bergers

L’archange Gabriel (GABRIEL ANGELUS sur son auréole) se tient au milieu de la scène, occupe presque tout le chapiteau avec ses ailes déployées et ses mains largement ouvertes. Il porte la parole de Dieu (DIXIT GLORIA IN EXCELSIS DEO) et est chargé d’annoncer aux bergers que le Christ est né.

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 04, berger et moutons Débordant sur la face à droite se trouve un berger avec deux moutons. La légende déborde sur la face ouest du chapiteau : PASTOR BONUS, le bon pasteur.

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 05, détail d'un berger A l’opposé, débordant en partie sur la face est du chapiteau, deux autres bergers (PASTORES).

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 06, la Babylone maudite

La face est est envahie par les éléments des scènes adjacentes, le berger à droite, nous l’avons vu, et aussi à gauche, le diable qui tire sur un plateau de la pesée des âmes.

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 07, le prophète méditant sur les ruines La scène centrale montre un homme assis, représenté de profil, la tête tournée vers le spectateur dans un air pensif, se tenant la tête de la main gauche. Là, l’identification n’est pas évidente, mais le texte associé donne la clef : « BABILONIA DESERTA » (Babylone maudite). Il s’agit d’un prophète qui médite devant la ruine de la Babylone terrestre.

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 08, la pesée des âmes La troisième scène se développe sur la face sud du chapiteau, tout en débordant assez largement à l’est. Il s’agit de la pesée des âmes.

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 10, l'archange de la pesée des âmes

Au centre, l’archange Michel (MICAEL ARCANGELUS), les ailes déployées, fait un signe de bénédiction de la main droite et porte de la main gauche la balance destinée à peser les âmes.

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 09, l'âme et de diable

Une de ces âmes, représentée traditionnellement sous les traits d’un personnage nu (voir l’âme d’Hilaire sur le chapiteau de la mort d’Hilaire à Poitiers ou les âmes du jugement dernier de la cathédrale Saint-Pierre à Poitiers encore). A l’opposé, un diable s’accroche à un plateau de la balance pour tenter de l’orienter vers l’enfer.

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 11, la Grande prostituée de Babylone

La dernière face, vers l’ouest, représente la grande prostituée de Babylone (BABILONIA MAGNA MERETRIX, Apocalypse 17, 1-18). c’est une scène très rarement représentée dans l’art roman.

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 12, inscriptions de la Grande prostituée

L’inscription s’emmêle un peu avec celle du bon pasteur… Elle est représentée de manière impudique, les cheveux dénoués et non voilés, les jambes écartées sous sa robe richement ornée…

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 13, mains de la Grande prostituée Elle tient dans ses mains une coupe (la coupe d’or pleine de l’abomination, dit l’Apocalypse) et un petit vase à parfum.

Les photographies datent de juillet 2012.

Jules Verne à Nantes

Jules Verne au jardin des plantes de Nantes, 1, vue de loin Jules Verne est né à Nantes en 1828 et y a vécu 20 ans. Le groupe sculpté du jardin des plantes (informations recueillies sur la base de données Monumen) est l’une des trois sculptures qui lui rendent hommage.

Sur le jardin des plantes de Nantes, voir dans mon voyage à Nantes des œuvres avec des plantes et des oeuvres contemporaines. Voir aussi le Premier miroir de Camille Alaphilippe.

Jules Verne au jardin des plantes de Nantes, 2, la signature de Georges Bareau Il porte la signature du sculpteur Georges [Marie Valentin] Bareau (Paimboeuf, 1866 – Nantes, 1931), un sculpteur dont je vous reparlerai pour d’autres réalisations à Nantes. Il a été mis en scène par l’architecte Félix Ollivier. Le concours pour la réalisation d’une statue à Jules Verne avait été lancé dès sa mort en 1905, trois sculpteurs avaient postulé, Georges Bareau, Gabriel Pech et Fabio Stecchi. Le premier, retenu, avait proposé trois variantes, une statue en pied, un buste et une fontaine.

Jules Verne au jardin des plantes de Nantes, 5, carte postale ancienne, vue générale Le monument retenu se compose d’un piédestal avec deux enfants sculptés en pierre de Chauvigny (dans la Vienne) et un buste en bronze. Le monument fut inauguré le 29 mai 1910 (et pas 2010 comme tapé par erreur !). Comme de nombreuses statues, ce buste, en bronze, a été fondu en 1942.

Jules Verne au jardin des plantes de Nantes, 7, le buste refait Le buste que l’on voit actuellement a été réalisé en pierre par le sculpteur Jean Mazuet. Il s’agit d’une nouvelle sculpture et non d’une réplique… le costume en particulier est très différent. Je vous reparlerai de ce sculpteur pour le Monument des 50 otages, toujours à Nantes.

Jules Verne au jardin des plantes de Nantes, 3, les deux enfants lisant un livre Les deux enfants lisent un recueil des Voyages extraordinaires….

Jules Verne au jardin des plantes de Nantes, 6, carte postale ancienne, les enfants … il s’agit bien du groupe original…

Jules Verne au jardin des plantes de Nantes, 4, les reliefs sur la stèle Sur le piédestal sont gravés des éléments emblématiques de l’œuvre de Jules Verne : la lune De la Terre à la lune, le ballon des Cinq semaines en ballon, un train à vapeur (le tour du monde en 80 jours?), un volcan (voyage au centre de la terre), etc.

Jules Verne à la médiathèque de Nantes, 1, vue générale La plupart des manuscrits de Jules Verne sont conservés à la médiathèque de Nantes. Sur son parvis se trouve la sculpture « Michel Ardan, monument à Jules Verne » de Jacques Raoult (voir son site officiel).

Jules Verne à la médiathèque de Nantes, 2, vue rapprochée Michel Ardan, le héros de la Terre à la Lune, est représenté debout avec son chien à côté de lui… près à partir dans son obus vers la lune et à s’y arrimer avec son ancre…

Jules Verne à la médiathèque de Nantes, 3, le chien Et voici le chien (est-ce Diane ou Satellite?).

Jules Verne à la médiathèque de Nantes, 4, la plaque La plaque porte la citation suivante : ‘Remplacez obus sphérique / par projectile cylindro- / conique partirai dedans… / Michel Ardan / De la terre à la lune / Jules Verne ».

La troisième statue se trouve devant le musée Jules Verne, sur la butte Sainte-Anne, où je ne suis pas allée : mes trois jours du voyage à Nantes ont été bien remplis… Le service de la ville d’art et d’histoire propose aussi un parcours libre de 1h30 sur les traces de Jules Verne à travers les rues de Nantes.

J’ai relu il y a deux ans Les cinq cents millions de la Bégum de Jules Verne.

 

Chaumont-sur-Loire 2012 (12), les derniers jardins…

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 17, 1, l'entrée et couloir en bois Cette année, je suis allée visiter le festival des jardins (sur le thème Jardins des délices, jardins des délires, voir le site du domaine de Chaumont-sur-Loire) le 15 juin 2012 avec Emmanuelle / le Marquoir d’Élise. Comme d’habitude, nous y sommes allées en train, arrêt en gare d’Onzain puis traversée de la Loire à pied (par le pont!)… Pas de grand soleil, mais pas de pluie non plus… Vous retrouverez les liens vers les articles de cette année avec ceux des années précédentes, sur cette page.

Aujourd’hui, je vous emmène visiter les trois derniers jardins, il restera encore à vous montrer l’extension dans les Prés du Goualoup

Je commence par le jardin n° 17, émeraude, conçu par Dauphins architecture (Faïçal Oudor, Hugues Joinau et Quentin Geffroy). Une structure genre gros cube en terre crue au milieu, un espace délimité par des planches de corffrage… et la partie jardin surtout tout en haut… Dommage que contrairement à l’un des jardins de l’édition 2010 (revoir Dix pieds sous terre, dans le jardin n° 17), les plantes soient vraiment en hauteur ou accessibles par un petit marche-pied…

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 17, 2, mur en terre Voici quand même les plantes qui commençaient à déborder de la structure en terre, et celles plantées à son pied…

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 11, 1, l'entrée et le gros gâteau

Un gros gâteau gourmand trône au milieu du jardin n° 11, En pâtisserie, tout est permis, conçu par Simon Tremblais et Matthieu Gabillard et leurs professeurs (Jean-Luc Larcher et Michel Moreau) du LEGTA d’Angers le Fresne… Cette pièce montée permet d’étager des plantes…

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 11, 2, vache et abeilles Sur les côtés, tout ce qu’il faut pour réaliser un gâteau, les ruches pour obtenir du miel, des plantes variées, en plate-bandes ou en carré, et même la vache…

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 11, 3, carrés et sucettes Des sucettes (un peu cachées) son plantées au fond des carrés de potager… Une méthode de culture pratique, plus facile à désherber, la terre est moins basse, et il y a des allées avec les « pieds au sec » pour y accéder…

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 19, 1, l'entrée et le lit Le jardin n° 19 (Jardin des délires délicieux, conçu par Guillaume Vigan et Alexandre Granger) a prévu le lit pour la sieste… avec des rosiers au pied du lit…

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 19, 2, une vue de détail Voici une autre vue… Je l’ai moins bien aimé que d’autres jardins qui, les années précédentes, ont joué avec le thème du lit… Sans doute parce qu’il n’y a que peu de places pour les plantes… par exemple le le jardin n° 13 de 2011, La nature des choses, conçu par Soline Portmann, Aurélie Zita et Mioko Tanaka.

Pour retrouver les articles de 2012 / Jardins des délices, jardins des délires

  • La Loire haute en 2012 comparée aux années précédentes
  • le jardin n° 1, Coulisses d’un festin, conçu par Etienne Rivière, Aline Gayou, Mathilde Coineau, Marion Delage, Pauline Bertin et Laura Yoro
  • le jardin n° 2, Le jardin bleu d’Absolem, conçu par Jérôme et Christian Houadec
  • le jardin n° 3, Lèche-vitrine, conçu par Benjamin Jardel et Nicolas Epaillard et Yohimbé
  • le jardin n° 4, Le potager, conçu par le bureau d’études de Gally
  • le jardin n° 4bis, Liberté, Egalité, Fraternité, conçu par Sim Flemons et John Warland
  • le jardin n° 5, Un jardin psyché-délice, conçu par Christophe Baerwanger, Léa Dufour, Richard Mariotte, Sara Moreau et Charles Clément
  • le jardin n° 6, Le jardin bijou, conçu par Loulou de La Falaise
  • le jardin n° 7, Le jardin de la Belle au Bois Dormant, créé par Niels De Bruin et Nevena Krilic
  • le jardin n° 8, d’un mode à l’autre, conçu par Dominik Scheuch et Edina Massàny, de l’agence Yewo landscape.
  • le jardin n° 9, Locus genii : le génie est partout, conçu par GIGA-G (Genius Inspired Garden Admirers-Group)
  • le jardin n° 10, Toi et moi, une rencontre, conçu par Nicolas Degennes
  • le jardin n° 11, En pâtisserie, tout est permis, conçu par Simon Tremblais et Matthieu Gabillard et leurs professeurs
  • le jardin n° 12, Delirium tremens, conçu par Marine Vigier, Émilie Delerue, Marie-Laure Hanne, Jérôme Jolyet Frédéric Delcayrou
  • le jardin n° 13, Cordon bleu / Le Jardin d’Alain Passard et du jury
  • le jardin n° 14, Orange mécanique, conçu par Rudy Toulotte et Carola Iglesias Garcia De Sola, de l’AtelierDT
  • le jardin n° 15, Paradis terrestre / Mag mell, conçu par Rita Higgins et Peter Little
  • le jardin n° 16, Le jardin des renards rouges, conçu par Katya Crawford, Susan Frye et Veree Parker Simons
  • le jardin n° 17, émeraude , conçu par Dauphins architecture
  • le jardin n° 18, sens dessus dessous, conçu par Adrien Defosse, Damien Roidot et François Bosset
  • le jardin n° 19, Jardin des délires délicieux, conçu par Guillaume Vigan et Alexandre Granger
  • le jardin n° 19bis, En vert, créé par la superstructure, un collectif de créateurs
  • le jardin n° 20, Le délire des sens, conçu par l’école supérieure d’environnement de Nürtingen-Geislingen, en Allemagne
  • le jardin n° 21, Le calendrier des sept lunes, conçu par l’agence RCP
  • le jardin n° 22, Les chrysadélires, conçu par Laurent Fayolle et Noël Pinsard
  • le jardin n° 23, Fruit de l’imagination, conçu par l’institut national d’horticulture
  • le jardin n° 24, le jardin de la bière, conçu par Joost Emmerik
  • le jardin de sorgho, une création de Michel Blazy
  • Dans le parc : oeuvres de Giuseppe Penone (et de nouvelles photos des celles de Rainer Gross, Tadashi Kawamata et Erik Samakh), d’autres artistes (François Méchain, Bob Verschueren, Alex MacLean, Patrick Douherty)
  • Les Prés du Goualoup et les oeuvres de Pablo Reinoso

Chapiteau de l’Enfance du Christ à Saint-Pierre de Chauvigny

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 01, positionnement L’église collégiale Saint-Pierre, en ville haute de Chauvigny (Vienne) est célèbre notamment pour les chapiteaux du chœur, richement sculptés avec des repeints du 19e siècle… mais qui reprennent sans doute une partie des peintures romanes. La lutte du bien et du mal est omniprésente dans ce programme sculpté. Je commence aujourd’hui par le chapiteau situé dans l’axe du chœur et qui présente quatre scènes consacrées à l’Enfance de Jésus. Une cinquième scène (l’Annonce aux bergers) se trouve sur un autre chapiteau, dominé par le thème de l’Apocalypse

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 02, Annonciation La première scène, dans l’ordre chronologique de l’histoire dans le Nouveau testament, se trouve non pas sur la face que l’on voit en regardant le chœur, mais sur la face sud. La scène est rapportée dans Luc 1, 26-38: l’archange Gabriel annonce à Marie qu’elle va donner naissance à Jésus, fils de Dieu.

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 03, Marie et archange de l'Annonciation Marie (identifiée par S. MARIA), à gauche, accueille la nouvelle les mains ouvertes, tandis que l’archange lui présente une croix.

(Je vous ai déjà montré des scènes de l’Annonciation à Poitiers sur la partie droite du portail Saint-Michel de la cathédrale et sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande).

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 04, Adoration des mages

Sur la face ouest du chapiteau, la plus visible, est représentée l’adoration des mages. Chronologiquement, cette scène se situe après la Nativité (Luc 2, 7, à revoir à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande) et l’Annonce aux bergers (sur un autre chapiteau de l’église Saint-Pierre à Chauvigny). Avant d’arriver, les rois mages ont eu quelques péripéties (Matthieu 2, 7-10) que l’on peut voir par exemple sur la partie gauche du portail saint Michel de la cathédrale de Poitiers. L’adoration des mages (Matthieu 2, 11) se trouve également sur la partie droite du portail saint Michel de la cathédrale de Poitiers. Revenons à Chauvigny. Marie (à nouveau identifiée par une inscription sur son auréole, SANCT MARIA), tenant Jésus sur ses genoux, trône au centre du chapiteau et est encadrée par deux rois mages à gauche et un à droite. Ils apportent leurs présents.

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 05, Vierge à l'Enfant

A gauche est représentée l’étoile du berger, qui a guidé les rois mages, et à droite la main de Dieu.

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 06, inscription Godefridus me fecit

Ce chapiteau est surtout célèbre pour son inscription « GOFRIDUS ME FECIT », Geoffroy m’a fait ou m’a fait faire (selon que l’on traduise une forme active ou passive du verbe), mentionnant soit le sculpteur, soit le commanditaire de cet ensemble sculpté.

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 07, présentation au Temple

La face sud du chapiteau porte une scène peu fréquente dans l’art roman, la présentation au Temple (Luc 2, 22-39). Sur la droite de cette face se trouve le dernier roi mage de la face précédente.

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 08, Siméon et le Christ

A gauche, Siméon (SIMEON) accueille au-dessus de l’autel Jésus (le nimbe cruciforme suffisait à l’identifier, l’inscription IHS XPS est superflue) présenté par sa mère (SANCTA MARIA). Cette église est décidément bavarde… avec de nombreux textes pour expliciter les scènes pourtant claires… surtout pour les chanoines qui à l’époque avaient seuls accès au chœur…

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 09, Tentation au désert

La face est du chapiteau porte également une scène assez rarement représentée, la tentation au désert (Luc 4, 1-13, Matthieu 4, 1-11).

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 10, le Christ et le diable du désert Le Christ, à gauche, fait face au diable… que je trouve très réussi avec ses pattes arrières griffues, ses ailes et ses grandes dents.

Photographies de juillet 2012.

L’art dans les jardins à Metz, 1, Cyrille André

Metz, Cyrille André, 1, aux Récollets Cet été et jusqu’au 14 octobre 2012, Metz organise une manifestation appelée l’art dans les jardins, avec deux artistes invités, Alain Bresson (dont je vous parlerai / à voir ici) et Cyrille André. Je commence par ce dernier, dont le parcours est intitulé Marelles… Je me rends d’abord (début août 2012) au cloître des récollets, sur la colline, non loin du musée des beaux-arts… Deux personnages en bois avec des accessoires en aluminium (sabots de l’homme, pieds de la femme), ont pris place au milieu du cloître. ils sont intitulés « Évolution 1 » et « Évolution 2 ».

Metz, Cyrille André, 2, les deux personnages des Récollets

Les voici de plus près… Du bois sculptés et polis, beaucoup moins brut que les grands personnages en bois de Georg Baselitz.

Metz, Cyrille André, 3, au jardin des plantes, grand homme noir debout Le lendemain matin, je prends la direction du jardin des plantes à Montigny-les-Metz (voir aussi dans ce jardin les aigles de Fratin), à pied, en faisant quelques escales repérées à l’avance… (dont l’église Sainte-Thérèse avec le label architecture 20e siècle dont je vous reparlerai). « Le Veilleur » vous y accueille, bras croisés, jambes légèrement écartées, bien campé au sol…

Metz, Cyrille André, 4, au jardin des plantes, deux personnages blancs dans la pelouse Dans la pelouse voisine, deux personnages blancs (« L’un et son autre ») se font face… Si l’on ne faisait pas attention, on pourrait penser à deux personnages qui se livrent à une partie de foot ou autre au milieu de la pelouse… Sur l’image du bas, au loin, on aperçoit l’un des curieux « poissons » d’Alain Bresson.

Metz, Cyrille André, 5, au jardin des plantes, un personnage blanc avec des oiseaux noirs Un peu plus loin, un autre personnage blanc semble attendre…

Metz, Cyrille André, 6, au jardin des plantes, un personnage blanc avec des oiseaux noirs, détail Approchons-nous… Des corbeaux sont juchés sur ses épaules.. ce qui explique le titre de l’œuvre, « Corvus corax ».

Metz, Cyrille André, 7, au jardin des plantes, grand personnage et oiseaux Dans un autre espace, la pelouse est envahie par les « Yeux du ciel » (un personnage avec un aigle posé sur son bras) et les « vigies », rapaces percés sur des mâts…

Metz, Cyrille André, 8, au jardin des plantes, grand personnage et oiseaux

Contraste du blanc de l’aigle et du noir de l’homme et des autres rapaces…

Metz, Cyrille André, 9, au jardin des plantes, quatre oiseaux …. rapaces qui, d’après la présentation de l’œuvre, symbolisent les caméra de vidéo-surveillance (désormais appelée, par un glissement sémantique étrange, caméras de vidéo-protection)…

Dans le même jardin, voir les aigles de Fratin (sculptés en 1852).

Metz, Cyrille André, 10, à l'arsenal, affiche fermée Retour en ville par le bord du canal de la Moselle… J’avais cherché en vain la troisième œuvre autour de l’Arsenal… pourtant, à l’office du tourisme, on m’avait dit que ça devait être en extérieur… J’ai trouvé au jardin des plantes le prospectus de la manifestation, que je n’avais pas pu avoir en ville, et là, il est indiqué que c’est dans le hall… sauf qu’à l’arrivée, pas de chance, c’est fermé pour cause de vacances, mais personne ne l’a dit, rien sur les prospectus, sur internet, encore moins à l’office de tourisme…

Metz, Cyrille André, 11, à l'arsenal, balles et chiens A travers les larges baies vitrées, il est quand même possible d’apercevoir les deux œuvres… « Migrant » (pas visible ici) et « Chien migrant », sont des sculptures noires suspendues sous des filets de boules blanches… Au sol, deux grands chiens en bois semblent leur aboyer dessus… Pas très rassurant…

Metz, Cyrille André, 12, à l'arsenal, les deux chiens au sol Voici les deux chiens pris à partir d’une autre fenêtre… Grands chiens de garde…

Jour de Vienne et Yan Pei-Ming à Châtellerault…

Châtellerault, fête de la batellerie 2012, déchargement des bâteaux, de loin Les deux sujets du jour n’ont pas beaucoup de rapport, sauf qu’ils se déroulent tous deux à Châtellerault et que si vous souhaitez y assister, c’est urgent…

Sur la Vienne, l’ancien port accueille aujourd’hui dimanche 25 août 2012 Jour de Vienne, une fête de la batellerie…

Je m’interroge sur le choix de cette date pour faire cette fête. Nous sommes en pleine période d’étiage, la Vienne est au plus bas : en aval de ma centrale nucléaire préférée (Civaux, en amont de Châtellerault), le débit moyen journalier de la rivière oscillait la semaine dernière entre 14 et 15,5 mètres-cubes par seconde, malgré une tranche à l’arrêt depuis des mois (exactement depuis le 18 février 2012) pour cause de visite décennale puis remplacement de boulons défectueux au cœur du réacteur, mal-façon constatée d’abord sur le réacteur identique de Chooz (et hier, l’autre tranche a aussi été arrêtée pour d’autres tests). Avec un tel débit de la rivière, de toute façon, une seule tranche peut fonctionner -et encore-, il n’y a pas assez d’eau pour refroidir deux réacteurs, et il ne resterait pas assez de débit en amont. Chaque réacteur consomme plusieurs mètres cubes par seconde, qui s’évaporent dans le « panache de fumée », en fait de vapeur d’eau, qui s’échappe au-dessus de la tour de chaque réacteur. Et pour ceux que ça intéresse, en juin, suite à la fuite de tritium dans la nappe phréatique, la situation s’était améliorée, avec 36 becquerel/litre dans la nappe contaminée, beaucoup moins qu’en janvier 2012, avec 540 Bq/l, mais pas encore le taux constaté avant l’incident (autour de 10 Bq/litre).

Châtellerault, fête de la batellerie 2012, déchargement des bâteaux, de près

Revenons à Châtellerault. Comme vous pouvez le voir sur cette vue plus rapprochée, vendredi, les bateaux sont arrivés par camion et grue, impossible de les faire naviguer, vous voyez les ouvriers, ils n’ont même pas de l’eau jusqu’aux genoux… Quelques barques pourront quand même naviguer au centre du fleuve, à défaut d’accéder au port… C’est quand même bizarre de ne pas faire cette faite à la fin du printemps ou au début de l’été, quand le niveau de l’eau est en principe plus haut…

Des animations auront lieu toute la journée…

Ancien collège, aujourd'hui école d'art de Châtellerault Jusqu’au vendredi 31 août 2012 (voir les horaires ici), l’école d’art de Châtellerault, située dans l’ancien collège, 12 rue de la Taupanne (voir les horaires ici), présente deux petites expositions, l’une consacrée à Olga Luna, l’autre à quelques grands formats de Yan Pei-Ming, un artiste avec lequel j’ai du mal, que ce soit pour ces œuvres qui ont quelques années (j’ai quand même aimé un autoportrait en lithographie rouge, de 2007) ou pour la création récente vue dans le cadre du voyage à Nantes. Clic sur les liens pour découvrir ces artistes: Olga Luna et Yan Pei-Ming.