Je n’avais pas pu aller à l’inauguration de l’exposition en octobre dernier au musée Sainte-Croix à Poitiers, puis j’ai pensé que les objets présentés nécessitaient un faible éclairage, pour des raisons de conservation, et ne me seraient sans doute pas très visibles dans le contexte actuel (même si je récupère bien, ma vue n’est pas encore revenue normale), mais la venue d’Emmanuelle / le Marquoir d’Élise mercredi a été l’occasion d’y aller enfin. Attention, elle ferme à la fin de la semaine prochaine, le 16 mars 2014. Avant de vous parler du contenu de l’exposition, je ne peux pas me taire sur les conditions d’accessibilité catastrophiques de celle-ci. Je croyais que le musée avait un muséographe depuis quelques années, il doit connaître les règles, je ne comprends pas comment on peut faire une telle catastrophe et même des aménagements si dangereux que, s’il y a eu une commission de sécurité, je ne vois pas comment elle a pu donner son feu vert.
Si vous avez des problèmes de mobilité, bien que l’exposition soit en rez-de-chaussée, le seul niveau du musée accessible en fauteuil (ou avec un déambulateur ou même des béquilles), vous ne pourra pas y aller: elle se présente sous la forme d’un étroit couloir qui ne doit pas respecter les 1,4m de largeur nécessaire à la manœuvre d’un fauteuil. Et ensuite, vous serez « prisonnier », retour interdit par l’exposition (ça peut peut-être se négocier?), il faut franchir des escaliers et soit passer par le sous-sol et les salles d’archéologie (plus court mais avec des pavés) soit passer par les salles de peinture à l’étage (plus long et avec plus de marches)!!!
Côté visuel, il y a deux obstacles majeurs, j’ai failli tomber (ma « rondelle osseuse » découpée dans le crâne n’aurait sans doute pas beaucoup aimé) car je ne les ai pas vus, une estrade et deux marches, peintes en noir sur sol noir dans des salles (couloirs plutôt) sombres, sans aucune marque de contraste! C’est une spécialité poitevine, l’absence de contraste (revoir récemment l’ouverture du jardin du Puygarreau à Poitiers), mais là, noir sur noir, c’est la palme de l’ineptie!
Le muséographe, les commissaires d’exposition et autres responsables du musée et de la tutelle municipale doivent aussi tous bien voir, car de mon côté, je n’ai pu lire aucun panneau explicatif! Ils sont écrits en blanc sur fond noir, ce qui pour moi donnait quelque chose de gris et mouvant, impossible de suivre les lettres et les lignes! Je ne pourrai donc pas vous dire si ces textes sont intéressants ou non. Dans la plupart des pièces aussi, la tête du visiteur se trouve entre l’éclairage et la vitrine, projetant des ombres sur l’oeuvre ou le cartel (l’étiquette explicative) qu’il souhaiterait voir, ailleurs, des plexiglas (et non des vitres anti-reflets) protègent les œuvres même du regard grâce aux reflets.
Bon, si donc vous n’avez aucun problème de mobilité, de claustrophobie ou de vision, vous avez peut-être envie de voir l’exposition…
L’exposition La Licorne et le bézoard, sous-titrée, Une histoire des cabinets de curiosités d’hier à aujourd’hui, se propose donc de présenter les cabinets de curiosité… voir la présentation officielle et le site internet Curiositas créé paru l’occasion. La licorne, je pense que tout le monde voit ou s’image… Le bézoard, voici la définition du centre national de ressources textuelles et littéraires (CNRTL): « Concrétion pierreuse qui se forme dans le corps de certains animaux et à laquelle on attribuait autrefois des propriétés curatives et des vertus magiques […]. P[ar] ext[ension] Anciennes préparations pharmaceutiques à composants animaux (bézoard animal), minéraux (antimoine, étain, etc.) ou végétaux (bézoard végétal)« .
Il y a de beaux objets, mais je trouve très dommage (point de vue de conservatrice) de ne pas savoir ce que l’on voit ni d’où cela provient… Je m’explique, comme dans l’exposition Amor à mort, les cartels (étiquettes explicatives) donnent le contenu global de la vitrine, sans n° ou petit schéma qui permet au visiteur non initié de faire le rapprochement entre le nom et l’objet, sans compter que certains mots ne sont pas décodés… Donc soit le visiteur connaît ce qu’il voit et il n’a pas besoin du cartel, soit il ne le connaît pas mais ne trouvera pas pour un objet précis ce dont il s’agit. Les cartels n’indiquent pas non plus où l’on peut voir habituellement l’objet, certes, cela doit être noté dans le catalogue, mais d’abord, on se promène rarement dans une exposition avec le catalogue (et lire dans la quasi nuit des salles, c’est illusoire), et en plus, pour l’instant, il est écrit trop petit pour que je puisse espérer en lire plus de quelques lignes à la fois dans les prochaines semaines!
Il y a aussi de beaux objets… soigneusement cachés à la vue du visiteur! J’ai bien compris que le muséographe et les commissaires d’expositions ont voulu montrer l’accumulation foisonnante dans les cabinets de curiosité, mais pourquoi présenter une belle urne cinéraire sculptée si c’est pour la cacher derrière un gros oiseau? En décalant celui-ci de quelques centimètres sur la gauche, il aurait été devant la petite face non sculptée et aurait permis de voir (d’entrevoir, derrière l’ombre de sa tête) la face sculptée.
Voici un autre exemple de muséographie bizarre. Il y a une superbe armure de samouraï, mais elle est présentée avec les genoux quasiment au niveau du sol. Je m’explique, cette armure protégeait aussi les cuisses mais pas les jambes (ou bien il manque sa partie basse). Mais au lieu de la présenter sur un socle à la bonne hauteur, en la remontant donc un peu, elle est quasi posée au sol, du coup, on a la fausse impression qu’elle devait protéger un tout petit guerrier.
Dans la dernière salle, consacrée à l’art contemporain, j’aurais personnellement choisi d’autres œuvres pour Jan Fabre: à la place des deux bustes en métal doré, j’aurais plutôt opté pour l’une de ses œuvres constituées d’insectes (d’élevage), comme ceux présentés en 2003 dans l’exposition Jan Fabre à la fondation Salomon à Alex près d’Annecy ou ceux qui étaient à l’exposition C’est la vie, vanités au musée Maillol, ou alors y aller carrément, comme avec son mariage par exemple (vue dans une galerie parisienne il y a aussi longtemps), mais là, il n’y aurait pas eu la place de la montrer et le musée de Poitiers sans doute pas les moyens du prêt…
J’ai aussi mal compris l’intérêt de la reconstitution du premier cabinet de Chevalier à Amsterdam. Elle est censée permettre au visiteur de se rendre compte du volume, avec des dessins reconstituant les objets et les livres sur les parois, à savoir le mur au fond et des parois très hautes (1,20 ou 1,30 m) côté visiteur. J’ai essayé de vous faire un schéma de mémoire: en noir (et hachures) les murs, le rectangle noir est un pilier (séparé de moins de 20 cm de l’estrade), en bleu les parois très hautes, en orange l’estrade (peinte en noir sur le sol noir et dont j’ai parlé plus haut), en vert, des objets (crâne d’éléphant sur un haut socle et meuble), les flèches marquent le cheminement du visiteur. Si vous êtes un enfant ou pas assez grand, cette étroite estrade occupe deux côtés (sur le troisième, près de l’éléphant, ce sont des marches), mais une partie vous restera alors invisible (celle qui est devant l’estrade et qu’il faudrait voir en se penchant). Si vous êtes en fauteuil roulant et avez décidé d’affronter malgré tout les nombreux obstacles (peu probable, il y a cinq marches et des pavés dans la cour pour accéder à l’entrée du musée), alors vous devrez passer cette salle, enfin, si vous arrivez à vous faufiler dans le passage parfois étroit à l’extrême, que j’estime (mesuré en pieds puis converti) à 1m. Vous ne pourrez pas non plus voir le cabinet à voir par le « trou d’une serrure » (avec les deux autres marches noires)…
En guise de conclusion, il y a de (très) beaux objets, mais de très mauvaises conditions de visite imposées par la muséographie qui ne m’ont pas permis de les apprécier à leur juste valeur!
Autour de l’exposition, il y a encore une conférence le 11 mars 2014 (à 18h30) et deux visites guidées le 16.
PS: Sinon, pour le bézoard, il y a aussi cette définition de Philippe Geluck signalée par Maryse, trouvée dans les 365 jours du chat pour le 11 février: Définition du bézoard: « Bézoard (n. m.) Comme le parloir est l’endroit où l’on parle, le fumoir l’endroit où l’on fume, et le promenoir l’endroit où l’on se promène, le bézoard est cette pièce, à la Cité du Vatican où l’on baise l’anneau papal » 😉
Revoir mes avis sur de précédentes expositions ou oeuvres du Musée Sainte-Croix à Poitiers
- un Louvre pour Poitiers (sur la construction de l’hôtel de ville et musée)
- Glen Baxter
- les reliefs de Jonchère
- Karl-Jean Longuet et Simone Boisecq
- Amor à mort
- L’artiste Kôichi Kurita à Poitiers en 2006… et sur l’île d’Oléron en 2013
Lundi dernier (17 février 2014), un nouveau jardin public (pas un parc, comme j’ai pu le lire dans la presse locale) a ouvert à Poitiers, le jardin du Puygarreau, à l’arrière de l’
Un nouveau jardin en ville, surtout avec beaucoup de sièges (du même fournisseur que le jardin du Luxembourg à Paris, mais en gris marron au lieu du vert), cela va faire du bien, même s’il ne mesure qu’à peine 1000m²…
… avec très très peu de pelouse, juste un petit trapèze central, le reste est de l’allée stabilisée ou des copeaux de bois, …
… quelques plantes devraient quand même pousser dans les prochaines semaines, je vais y revenir. Il y a encore besoin d’un certain nombre de réglages, comme pour le
Le nom jardin au singulier ou au pluriel, de ou du Puygarreau a fait débat dans la presse locale et sur Facebook cette semaine, notamment entre
En début de semaine, il a ouvert sans être complètement terminé, la grille et sa serrure semblaient poser beaucoup de problèmes mardi matin, les poubelles avaient été oubliées… A l’ouverture lundi, il y avait déjà plein de papiers par terre, sans doute des papiers envolés de la rue voisine, avec le dénivelé, ça risque d’être récurrent.
Elles ont fini par arriver sur des supports mobiles moches et espérons provisoires… je n’en ai vu que deux, un peu juste. C’est le même modèle que celles choisies pour l’ensemble de
Au rayon accessibilité des personnes en situation de handicap, il y a un énorme problème! J’ai fait des mesures approximatives : avec les pentes de la rue et du sol, pas facile avec juste un décamètre, ça serait mieux avec un théodolite (la partie surlignée en rouge sur la photo ci-contre). A l’arrière plan, on voit bien l’
En parlant de barre d’appui, celle qui est le long de l’escalier ne doit pas non plus être conforme. Elle devrait être plus débordante, de 28cm, et à l’horizontale en haut et en bas. Ce n’est pas une lubie, ça permet de savoir que l’on est arrivé à une extrémité de l’escalier si on voit mal, surtout que comme partout à Poitiers, les nez des marches pêchent par leur manque de contraste. La barre elle-même devrait être de section ronde et non carrée, pas question de « faire dans l’art », il s’agit d’être utile et efficace. La norme prévoit aussi une barre d’appui de chaque côté des escaliers (on peut avoir besoin de s’aider pour monter ou descendre les marches et avoir mal à un bras, ou ne pouvoir se servir que du bras dominant), ce qui n’est pas le cas ici. Un petit bon point quand même pour l’escalier, contrairement à la place d’Armes (Leclerc) à son ouverture, les clous podotactiles étaient en place en haut de l’escalier dès lundi (revoir dans le quartier de la gare :
Dans un coin de la pelouse se trouve « l’obélisque brisé » de Didier Marcel (je n’ai pas trouvé de site personnel, alors je vous ai sélectionné un
Sa base peut même faire pédiluve ou abreuvoir pour les oiseaux (zut, ils se sont envolés quand je me suis approchée).
Quand l’arbre qui se situe devant le masquera-t-il vraiment? (photographie du 14 janvier 2014).
La grille a pour titre « tourne-sol » et a été conçue par
… et donne une impression de prison, que ce soit de l’extérieur ou de l’intérieur.
Cette commande avait-elle pour but de faire oublier le massacre des
Espérons quand même que ces soudures vont tenir…
Pierre Joseph (il ne semble pas non plus avoir de site personnel, il y a un catalogue sur le
… et des objets non identifiés comme des jeux par les visiteurs, dôme, bain de siège??? [PS: dimanche après-midi, des enfants osaient enfin monter sur la bulle].
Le dôme, tiens, cela me rappelle l’un des monuments que j’aime le moins à Poitiers, le planétarium de l’espace Mendès-France, surtout à cause de sa co-visibilité avec la cathédrale et le baptistère Saint-Jean (revoir dans
PS du dimanche 23 février, 19h. En y allant dans l’après-midi, j’ai trouvé les « cartels » (étiquettes donnant le titre et l’auteur) des œuvres! Je ne sais pas quel jour ils ont été mis en place, ce sont en fait des plaques de fonte d’une quarantaine de cm de long, que j’ai d’abord prises pour des plaques d’égout bizarres à l’emplacement où elles sont. Elles portent le titre de l’œuvre, le nom de l’artiste, l’année (2013) et en petit en bas « commande publique de la ville de Poitiers avec le soutien du ministère de la culture et de la communication ».
La restauration de l’église Saint-Nicolas à
Ce personnage présente une coupe à celui qui lui fait face, allongé et portant un outil tranchant. Ce deuxième personnage, également vêtu d’une robe, mais à manches plus serrées, est plutôt un homme.
Leur particularité est plus visible sur ce détail. Le personnage de gauche a un gros œil gauche, alors que celui de droite a une jambe de bois. Il rappelle une 
Une bande dessinée trouvée dans les bacs de la 
Cela fera demain trois semaines que j’ai été opérée d’un méningiome (tumeur bénigne des méninges qui entourent le cerveau) découvert il y a quelques mois et qui a refusé de régresser malgré la corticothérapie et l’arrêt du traitement hormonal que je prends depuis vingt ans… Il était très mal placé, sur le jugum du sphénoïde, coincé contre le nerf optique gauche, comprimant le chiasma optique et très très près de la tige pituitaire (qui relie l’hypophyse à l’hypothalamus). Une grosse opération qui s’est bien passée, voici les différentes étapes, de la version « momie » (après l’enlèvement du drain et des tiges qui permettent de fixer la tête par rapport au microscope), couture avec du gros fil rigide (je fais mes points de surjet plus serrés que le neurochirurgien…), passage à une phase « façon rugbyman » quand l’oedème a commencé à régresser et les hématomes à sortir, et hier, les cheveux repoussent déjà, la cicatrice se voit de moins en moins… Maintenant, je dois patienter pour que la fracture du crâne se consolide, que l’odorat revienne, ainsi que la sensibilité sur le haut du crâne, puis la vue, encore très floue avec un gros trou à gauche (lecture très limitée pour l’instant, en option basse vision à l’écran comme en livre), ça sera le plus long à revenir, il faut que les fibres du nerf optique se régénèrent… J’ai deux autres méningiomes, ils seront surveillés dans les prochains mois / années, en espérant qu’ils n’évoluent pas et ne provoquent pas de problèmes, auquel cas il faudra les enlever aussi. Il reste également à ré-équilibrer mes problèmes hormonaux, anciens mais très déséquilibrés depuis l’arrêt partiel de mon traitement contre-indiqué avec les méningiomes.

Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par 

L’évacuation d’eau pluviale, qui parfois ressemblait à un égout ou un dépotoir à ciel ouvert, est également en cours d’aménagement…
… mais les vespasiennes (photographiées en avril 2012) en ont fait les frais… Y aura-t-il des WC publics dans ce secteur prochainement? Si la promenade devient agréable aux bords du Clain avec les aménagements réalisés depuis un an, un petit coin « pause pipi » serait le bienvenu…Je ne vous mets pas de nouvelles photographies de la 

Retour en centre-ville, toujours dimanche dernier, mais c’était la même chose les dimanches précédents et quasiment tous les soirs en semaine depuis que les bistrots ont rangé leurs terrasses. Rue Carnot, le trottoir est devenu un vaste parking, sans aucun PV en vue le dimanche (j’en ai vu quelques-uns en semaine)… Il y avait pourtant des places au parking juste en face, à 50 centimes la demi-journée le dimanche ou après 19h en semaine… Quant à la rue du Petit-Bonneveau, avant
Rappel, rendez-vous aujourd’hui dimanche (23 septembre 2012) de 10h à 19h, stand L31!
Nous nous occupons d’anomalies chromosomiques, qu’elles soient des anomalies de nombre (trop de chromosomes présents comme les trisomies 21 et surtout pour nous plus rares, 13 et 21, ou le syndrome de Klinefelter, qui concerne des hommes avec deux chromosomes X et un Y, ou encore pas assez de chromosome comme pour les filles et femmes avec syndrome de Turner qui ont un seul chromosome X), ou des anomalies de structure (quand des fragments de chromosomes permutent, manquent ou sont en surnombre, comme dans les délétions, les translocations, les insertions, les inversions, etc.). N’hésitez pas à passer me voir si vous êtes sur Poitiers, ou à me contacter si vous souhaitez plus d’informations sur
En attendant le