Archives de catégorie : Handicaps, maladies rares, psychothérapie

D’abord consacrée à mes états d’âme un an et plus après le suicide de ma mère, j’ai modifié cette catégorie pour y ajouter des articles sur le monde du handicap

L’ouverture du jardin du Puygarreau à Poitiers

Jardin du Puygarreau à Poitiers, vu de l'extérieur la veille de son ouvertureLundi dernier (17 février 2014), un nouveau jardin public (pas un parc, comme j’ai pu le lire dans la presse locale) a ouvert à Poitiers, le jardin du Puygarreau, à l’arrière de l’hôtel de ville… ici photographié la veille de l’ouverture. Sauf mentions contraires, les photographies ont été prises entre le 17 et le 20 février 2014.

Jardin du Puygarreau à Poitiers, siègesUn nouveau jardin en ville, surtout avec beaucoup de sièges (du même fournisseur que le jardin du Luxembourg à Paris, mais en gris marron au lieu du vert), cela va faire du bien, même s’il ne mesure qu’à peine 1000m²…

Jardin du Puygarreau à Poitiers, ilôt central en herbe… avec très très peu de pelouse, juste un petit trapèze central, le reste est de l’allée stabilisée ou des copeaux de bois, …

Jardin du Puygarreau à Poitiers, îlot en copeaux de bois… quelques plantes devraient quand même pousser dans les prochaines semaines, je vais y revenir. Il y a encore besoin d’un certain nombre de réglages, comme pour le viaduc des Rocs/Léon Blum (il faudra que je vous montre les réglages de ces deux dernières semaines).

Jardin du Puygarreau à Poitiers, extrait de l'arrêté municipal avec du et de PuygarreauLe nom jardin au singulier ou au pluriel, de ou du Puygarreau a fait débat dans la presse locale et sur Facebook cette semaine, notamment entre Philippe et Grégory. Même l’affichage sur place est contradictoire… DE Puygarreau sur la feuille qui interdit le skate et les chiens, DU Puygarreau sur l’arrêté municipal affiché sur place (dans la liste des jardins publics) mais DE Puygarreau quelques lignes plus bas (arrêté municipal du 14 février 2014 modifiant les règlements des parcs et jardins de la ville)… J’ai retenu JARDIN au singulier et DU Puygarreau…

Jardin du Puygarreau à Poitiers, papiers gras par terreEn début de semaine, il a ouvert sans être complètement terminé, la grille et sa serrure semblaient poser beaucoup de problèmes mardi matin, les poubelles avaient été oubliées… A l’ouverture lundi, il y avait déjà plein de papiers par terre, sans doute des papiers envolés de la rue voisine, avec le dénivelé, ça risque d’être récurrent.

Jardin du Puygarreau à Poitiers, poubelleElles ont fini par arriver sur des supports mobiles moches et espérons provisoires… je n’en ai vu que deux, un peu juste. C’est le même modèle que celles choisies pour l’ensemble de coeur d’agglomération, coeur de pagaille…, après deux ans et demi, beaucoup ont déjà des tâches de rouille là où l’émail a sauté.

Jardin du Puygarreau à Poitiers, pente trop élevée de l'accès handicapAu rayon accessibilité des personnes en situation de handicap, il y a un énorme problème! J’ai fait des mesures approximatives : avec les pentes de la rue et du sol, pas facile avec juste un décamètre, ça serait mieux avec un théodolite (la partie surlignée en rouge sur la photo ci-contre). A l’arrière plan, on voit bien l’hôtel de Jean Beaucé rénové, il faut que je vous le montre avec de nouvelles photographies). Mais de toute façon, la partie en pente de la rampe principale fait presque 25 m de long pour un dénivelé de plus de 1,10 m (mesure au niveau du point le plus bas par rapport à la rue, avec la pente celle-ci, je pense qu’on doit être autour de 1,25m). Cela donne une pente de plus de 4%, je suppose que l’architecte a dû faire attention de rester en-dessous des 5% règlementaires (quoique, à vérifier de près, la partie plate aux deux extrémités ne doit pas entrer dans le calcul et on doit vraiment flirter avec ce seuil 5% ou même le dépasser légèrement), mais on ne doit pas en être loin. Au-dessus de 4%, elle n’est pas conforme, la loi prévoit qu’entre 4 et 5%, il faut un palier de repos d’une longueur minimale de 1,40 m, horizontal, tous les 10m. Je propose à l’architecte et aux élus de se placer en bas de la pente (à la place de la camionnette) et d’essayer de la remonter telle qu’elle est actuellement avec un fauteuil manuel… Il manque aussi une main courante pouvant servir de barre d’appui tout du long de cette pente, pour une personne qui a du mal à marcher (les personnes âgées par exemple), la main courante, surtout avec une telle pente sur 25m de long, est indispensable (recommandée à partir d’une pente à 4%).

Jardin du Puygarreau à Poitiers, barre d'appui de l'escalier non conformeEn parlant de barre d’appui, celle qui est le long de l’escalier ne doit pas non plus être conforme. Elle devrait être plus débordante, de 28cm, et à l’horizontale en haut et en bas. Ce n’est pas une lubie, ça permet de savoir que l’on est arrivé à une extrémité de l’escalier si on voit mal, surtout que comme partout à Poitiers, les nez des marches pêchent par leur manque de contraste. La barre elle-même devrait être de section ronde et non carrée, pas question de « faire dans l’art », il s’agit d’être utile et efficace. La norme prévoit aussi une barre d’appui de chaque côté des escaliers (on peut avoir besoin de s’aider pour monter ou descendre les marches et avoir mal à un bras, ou ne pouvoir se servir que du bras dominant), ce qui n’est pas le cas ici. Un petit bon point quand même pour l’escalier, contrairement à la place d’Armes (Leclerc) à son ouverture, les clous podotactiles étaient en place en haut de l’escalier dès lundi (revoir dans le quartier de la gare : des clous espacés et des piquets, Poitiers ville inaccessible, toujours des problèmes fin 2011, même s’il y a eu des progrès depuis). Nulle part en ville sur l’espace public je n’ai trouvé de première et dernière contremarche contrastée pour les escaliers. Avec ma vision actuelle, j’ai pu constater que ce « détail » avait une grande importance. Et la ville de Poitiers se targue d’avoir gagné des places dans l’accessibilité pour les personnes handicapées (il y a certes du mieux), mais cela ne concerne que le handicap moteur (délivré par une association qui comporte plus de parents et de proches dans les commissions que d’usagers handicapés eux-mêmes), ça serait bien de vérifier tous les types de handicap.

Le jardin du Puygarreau, ce sont aussi des œuvres d’art contemporain qui complètent la commande publique de coeur d’agglomération… Je vous ai déjà montré l’installation de Benoît-Marie Moriceau dans le nouveau square de la République raté et les messages de Radio-Londres par Christian Robert-Tissot dans la montée du faubourg du Pont-Neuf. Ici, nous avons de nouvelles œuvres d’art… qui curieusement me rappellent d’autres monuments ou événements de ces dernières années à Poitiers, je n’ai pas pu me retenir de faire quelques rapprochements 😉

Jardin du Puygarreau à Poitiers, obélisque brisé de Didier MarcelDans un coin de la pelouse se trouve « l’obélisque brisé » de Didier Marcel (je n’ai pas trouvé de site personnel, alors je vous ai sélectionné un dossier pédagogique du centre Pompidou). Blanc sur blanc à certaines heures avec le soleil…

Jardin du Puygarreau à Poitiers, pédiluve au pied de l'obélisque brisé de Didier MarcelSa base peut même faire pédiluve ou abreuvoir pour les oiseaux (zut, ils se sont envolés quand je me suis approchée).

Jardin du Puygarreau à Poitiers, obélisque brisé de Didier Marcel, masqué par un petit arbre juste plantéQuand l’arbre qui se situe devant le masquera-t-il vraiment? (photographie du 14 janvier 2014).

Jardin du Puygarreau à Poitiers, Tourne-sol de Elisabeth BalletLa grille a pour titre « tourne-sol » et a été conçue par Élisabeth Ballet. C’est une longue grille en aluminium, qui penche vers la gauche…(photographie du 12 janvier 2014)

Jardin du Puygarreau à Poitiers, Tourne-sol de Elisabeth Ballet… et donne une impression de prison, que ce soit de l’extérieur ou de l’intérieur.

Poitiers, square de la République,6, coupe des grilles le 29 novembre 2011Cette commande avait-elle pour but de faire oublier le massacre des grilles du square de la République voisin? (photographie de novembre 2011).

Jardin du Puygarreau à Poitiers, Tourne-sol de Elisabeth Ballet, détail des souduresEspérons quand même que ces soudures vont tenir…

Jardin du Puygarreau à Poitiers, photographies et aire de jeux de Pierre JosephPierre Joseph (il ne semble pas non plus avoir de site personnel, il y a un catalogue sur le site du ministère de la culture) a quant à lui conçu l’aire de jeux (« Aire, air, erre, ère »)… avec des photographies de jeux anciens au fond sur le mur…

Jardin du Puygarreau à Poitiers, nouveaux jeux pour enfants par Pierre Joseph… et des objets non identifiés comme des jeux par les visiteurs, dôme, bain de siège??? [PS: dimanche après-midi, des enfants osaient enfin monter sur la bulle].

Poitiers, le centre Mendès-France, le planétarium taggués par les casserus, l'abri bus en miettesLe dôme, tiens, cela me rappelle l’un des monuments que j’aime le moins à Poitiers, le planétarium de l’espace Mendès-France, surtout à cause de sa co-visibilité avec la cathédrale et le baptistère Saint-Jean (revoir dans l’interview par 86 and Co). (photographie d’octobre 2009).

Jardin du Puygarreau à Poitiers, cartel de chacune des trois oeuvresPS du dimanche 23 février, 19h. En y allant dans l’après-midi, j’ai trouvé les « cartels » (étiquettes donnant le titre et l’auteur) des œuvres!  Je ne sais pas quel jour ils ont été mis en place, ce sont en fait des plaques de fonte d’une quarantaine de cm de long, que j’ai d’abord prises pour des plaques d’égout bizarres à l’emplacement où elles sont. Elles portent le titre de l’œuvre, le nom de l’artiste, l’année (2013) et en petit en bas « commande publique de la ville de Poitiers avec le soutien du ministère de la culture et de la communication ».

Bon, mon article est très très long, j’avais fait des photographies au long des travaux ces derniers mois, je vous les montrerai dimanche prochain… [à lire maintenant: Retour sur les travaux du jardin du Puygarreau à Poitiers]

Les estropiés du chevet de l’église Saint-Nicolas de Civray

Chapiteau du chevet de l'église Saint-Nicolas de Civray, personnage au gros oeil portant une coupe et personnage à la jambe de boisLa restauration de l’église Saint-Nicolas à  dans la Vienne vient de commencer (revoir la façade, des dragons) et devrait durer deux ans si les travaux respectent leur calendrier. Sur l’un des chapiteaux du chevet se trouve une scène assez originale dans l’art roman, même si on en trouve des équivalents sur quelques églises. Deux personnages sont représentés. A gauche, un personnage est vêtu d’une longue robe : à l’époque, cela peut être aussi bien un homme qu’une femme, n’en déplaise à certains! Mais les longues manches en font plutôt une femme…

Chapiteau du chevet de l'église Saint-Nicolas de Civray, personnage à la jambe de boisCe personnage présente une coupe à celui qui lui fait face, allongé et portant un outil tranchant. Ce deuxième personnage, également vêtu d’une robe, mais à manches plus serrées, est plutôt un homme.

Chapiteau du chevet de l'église Saint-Nicolas de Civray, détail des estropiés, gros eil et jambe de boisLeur particularité est plus visible sur ce détail. Le personnage de gauche a un gros œil gauche, alors que celui de droite a une jambe de bois. Il rappelle une métope de l’église Saint-Savinien à , dans les Deux-Sèvres, qu’il faudra que je vous montre un jour, un personnage armé d’un outil genre masse fait face à un personnage à la jambe de bois, et à côté, un couple copule de manière très réaliste… désolée MM. Copé et consorts, ça date du 11e siècle, c’est sur une façade d’église et bien plus cru que l’album Tous à poils, de Claire Franek et Marc Daniau, aux éditions du Rouergue. Un autre personnage à jambe de bois se trouve sur un chapiteau de l’église Saint-Hilaire, toujours à Melle… Il va me falloir un peu d’aide pour retrouver mes photographies et les partager avec vous!

 

Photographies d’avril 2010.

Des fourmis dans les jambes d’Arnaud Gautelier et Renaud Pennelle

pioche-en-bib.jpgCouverture de Des fourmis dans les jambes d'Arnaud Gautelier et Renaud PennelleUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque. Elle a reçu le prix 2012 Paroles de patients et le trophée « Les Bds qui font la différence » au festival de la bande dessinée d’Angoulême en 2013.

Le livre : Des fourmis dans les jambes, de Arnaud Gautelier (scénario) et Renaud Pennelle (dessins), collection Atmosphères, éditions Emmanuel Proust, 2012, 139 pages suivies d’un dossier de trois pages du Dr David Laplaud, ISBN 978-2848103914.

L’histoire : de nos jours à Paris puis à Nantes. Alex Gaultier, graphiste en publicité, a 33 ans et vit depuis une grosse dizaine d’années avec une sclérose en plaques, marche avec difficulté avec des béquilles ou se déplace avec le « tank de la sécu » (le lourd fauteuil roulant de base) pour les trajets plus longs. Sa femme, Chloé, est au chômage, ils vivent dans un appartement avec Marion, leur fillette de 5 ans. Paris est complètement inadapté au handicap, inaccessibilité des trottoirs, des transports en commun, difficulté pour qu’on lui laisse une place. A l’hôpital, il est complètement dépersonnalisé (le neurologue l’appelle « on » et pas « vous », les traitements d’urgence aux corticoïdes en cas de poussée se font dans une salle bondée). Aussi, quand Chloé se voit proposer un travail à Nantes, plus près de chez ses parents, ils hésitent un moment (Alex est un « pur parisien » à qui « la province » fait peur) mais finissent par partir et trouvent un monde très différent, mieux adapté, des gens prêts à l’aider dans les transports, un suivi plus humain à l’hôpital, une prise en charge active…

Mon avis : l’album, basé sur l’histoire personnelle d’Arnaud Gautelier, aborde les diverses difficultés de la sclérose en plaques, les douleurs, les traitements, mais aussi la vie de couple, l’insertion dans la vie quotidienne et professionnelle, le regard des autres, très différent entre Paris et Nantes, avec de nombreuses touches d’humour. D’un point de vue graphique, le dessin au crayon rehaussé de lavis m’a un peu déroutée au début, surtout le traitement des visages, mais je me suis laissée portée par le récit.

Pour aller plus loin: voir le blog d’Arnaud Gautelier.

Logo du top BD des blogueurs 2013   Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

De la momie au retour à la normale…

Après l'opération de mon méningiome, au fil des joursCela fera demain trois semaines que j’ai été opérée d’un méningiome (tumeur bénigne des méninges qui entourent le cerveau) découvert il y a quelques mois et qui a refusé de régresser malgré la corticothérapie et l’arrêt du traitement hormonal que je prends depuis vingt ans… Il était très mal placé, sur le jugum du sphénoïde, coincé contre le nerf optique gauche, comprimant le chiasma optique et très très près de la tige pituitaire (qui relie l’hypophyse à l’hypothalamus). Une grosse opération qui s’est bien passée, voici les différentes étapes, de la version « momie » (après l’enlèvement du drain et des tiges qui permettent de fixer la tête par rapport au microscope), couture avec du gros fil rigide (je fais mes points de surjet plus serrés que le neurochirurgien…), passage à une phase « façon rugbyman » quand l’oedème a commencé à régresser et les hématomes à sortir, et hier, les cheveux repoussent déjà, la cicatrice se voit de moins en moins… Maintenant, je dois patienter pour que la fracture du crâne se consolide, que l’odorat revienne, ainsi que la sensibilité sur le haut du crâne, puis la vue, encore très floue avec un gros trou à gauche (lecture très limitée pour l’instant, en option basse vision à l’écran comme en livre), ça sera le plus long à revenir, il faut que les fibres du nerf optique se régénèrent… J’ai deux autres méningiomes, ils seront surveillés dans les prochains mois / années, en espérant qu’ils n’évoluent pas et ne provoquent pas de problèmes, auquel cas il faudra les enlever aussi. Il reste également à ré-équilibrer mes problèmes hormonaux, anciens mais très déséquilibrés depuis l’arrêt partiel de mon traitement contre-indiqué avec les méningiomes.

La parenthèse d’Elodie Durand

Couverture de La Parenthèse d'Elodie Durand Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgJe réédite cet article paru il y a deux ans… Élodie Durand sera présente à Niort (hôpital) le vendredi 15 mars 2013 à 19h30 et à Poitiers (CHU) le samedi 16 mars à 17h30, pour un débat autour de l’épilepsie. Toutes les informations sur le site de l’association 9e art. L’album a reçu le prix de la révélation au festival d’Angoulême 2011 et le prix Libération.

Article du 25 mars 2011

J’ai lu une critique qui m’a tentée (oups, je n’ai pas noté, impossible de retrouver chez qui), je l’ai réservé à la médiathèque et l’ai lu juste avant qu’il ne reçoive le prix de la révélation au Festival d’Angoulême 2011.

Le livre : La parenthèse de Élodie Durand (scénario et dessin), collection Encrages, éditions Delcourt, 2010, 221 pages, ISBN 978-2-7560-1703-7.

L’histoire : Paris, au milieu des années 2000. Avec l’aide de ses proches, Judith tente de reconstituer son histoire. 1995. Judith a 20 ans, est étudiante en maîtrise. Cet été là, alors qu’elle est monitrice de colonie de vacances, elle ressent les premiers malaises, ou plutôt, ses camarades repèrent des malaises (absences, perte de l’équilibre…) dont elle ne se souvient pas. Elle finit par consulter un neurologue, elle souffre de crises d’épilepsie. Des crises de plus en plus fréquentes, résistantes aux multiples traitements, dont la cause finit par être être connue, elle a une minuscule tumeur (maligne ? bénigne ?) au cerveau. Le problème, en plus des crises d’épilepsie, c’est qu’elle est inaccessible à la chirurgie. Après la biopsie, une méthode expérimentale est tentée à Marseille… Le traitement, délicat, sera-t-il efficace ?

Mon avis : un témoignage puissant sur une tumeur mal placée au cerveau, mais surtout sur l’épilepsie non maîtrisée par les médicaments. Si ceux-ci ne parviennent pas à limiter les crises, ils shootent en revanche complètement Judith. La perte de mémoire, de plus en plus importante, jusqu’à perdre tous ses souvenirs, la lecture, l’écriture, est liée aux crises bien sûr, mais aussi aux traitements… Trois ans de longs traitements… Les dessins réalisés pendant sa maladie et réintégrés dans le récit sont d’une force terrifiante. Le dessin en noir et blanc est fort, tout au long du récit, avec par moment des cases pleines à craquer… Mais pourquoi avoir appelé le personnage Judith, alors qu’il s’agit apparemment d’un récit autobiographique d’Élodie Durand? Parce qu’en se reconstruisant, elle ne se reconnaît pas dans les souvenirs absents et reconstruits avec l’aide de ses proches et notamment de ses parents?

Pour aller plus loin : voir le site de Élodie Durand.

Logo top BD des blogueurs 2011 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Du mieux et du dangereux pour les piétons à Poitiers…

Poitiers, novembre 2012, 01, nouvelle passerelle

Je vous avais montré cette nouvelle passerelle il y a quelques semaines, alors que son tablier était juste posé… Elle est ouverte maintenant depuis une quinzaine de jours aux piétons de franchir le Clain entre le quartier de Montbernage (et la rue de la cueille aigüe) et le centre-ville en passant par la rue des Pouples. Très pratique et déjà bien fréquentée, malgré ses abords boueux (mini-crue il y a une dizaine de jours quand j’ai pris la photographie).

Poitiers, novembre 2012, 02, nouvelle passerelle dans les deux sens

Elle s’intègre bien dans le paysage, une rampe de chaque côté et des barres antidérapantes au sol permettent son accès à tous les handicaps… quand les abords seront aussi achevés…

Poitiers, novembre 2012, 03, aménagements aux abords de la nouvelle passerelle L’évacuation d’eau pluviale, qui parfois ressemblait à un égout ou un dépotoir à ciel ouvert, est également en cours d’aménagement…

Poitiers, novembre 2012, 04, l'ancienne vespasienne disparue près de l'ancienne passerelle … mais les vespasiennes (photographiées en avril 2012) en ont fait les frais… Y aura-t-il des WC publics dans ce secteur prochainement? Si la promenade devient agréable aux bords du Clain avec les aménagements réalisés depuis un an, un petit coin « pause pipi » serait le bienvenu…Je ne vous mets pas de nouvelles photographies de la passerelle des Rocs, le puzzle continue à s’assembler doucement au sol…

Poitiers, novembre 2012, 05, arrêt de bus à la ZUP, danger pour les piétons

En revanche, pour les piétons, le marché de la ZUP du dimanche (photographies prises dimanche dernier, 11 novembre 2012, mais c’est ainsi depuis plusieurs semaines) est un vrai danger pour ceux qui y viennent (nombreux) en bus. Il n’y a aucun passage laissé libre de chaque côté de l’arrêt de bus, les marchands ne laissent pas le moindre espace pour rejoindre les allées… En théorie, il faudrait prendre le trottoir vers l’arrière (puisque devant, il y a des massifs… pas encore fleuris). Mais le trottoir est envahi par les camionnettes des marchands, la seule issue pour les piétons est de passé sur la chaussée jusqu’au passage protégé plus loin (derrière la voiture qu’on aperçoit à droite). cet aménagement est un beau ratage et pas du tout prévu pour les piétons et ceux qui prennent le bus!!!

Poitiers, novembre 2012, 06, borne du marché de la ZUP

Par ailleurs, des bornes ont été posées pour les branchements en eau et en électricité… Ce qui fait qu’il y a des câbles qui trainent partout, et à chaque fois, j’y vois des personnes âgées, qui ont parfois du mal à lever les pieds, trébucher…

Poitiers, novembre 2012, 07, voitures sur les trottoirs en ville Retour en centre-ville, toujours dimanche dernier, mais c’était la même chose les dimanches précédents et quasiment tous les soirs en semaine depuis que les bistrots ont rangé leurs terrasses. Rue Carnot, le trottoir est devenu un vaste parking, sans aucun PV en vue le dimanche (j’en ai vu quelques-uns en semaine)… Il y avait pourtant des places au parking juste en face, à 50 centimes la demi-journée le dimanche ou après 19h en semaine… Quant à la rue du Petit-Bonneveau, avant cœur d’agglomération, cœur de pagaille, il y avait d’étroits trottoirs, du stationnement et la chaussée, mais les piétons pouvaient passer sur les trottoirs… Maintenant, il y a de larges trottoirs qui servent de parking et une chaussée qui sert… de trottoir! Place Lepetit, la fontaine devant le palais de justice fait fonction de laverie automatique presque chaque soit et chaque dimanche, sans compter le lavage des voitures de police et de gendarmerie en semaine!

Quant aux autres points noirs de stationnement sauvages que je vous ai montrés ces derniers mois, ils existent toujours… Est-il possible de faire quelque chose, mesdames et messieurs les élus, pour que les piétons (dont je suis en permanence, je n’ai pas de voiture) trouvent en sécurité la place qui leur était promise avec Cœur d’agglo??? Que fait la police pour faire respecter les trottoirs, les passages protégés, etc. ?

Pour revoir des voitures garées n’importe où, voir le stationnement anarchique, ou encore là (avec un bilan sur plusieurs autres points), ou l’effet du printemps 2012

RdV dimanche prochain à Poitiers : journée des associations 2012

Stand de l'association Valentin Apac pour 2012 Rappel, rendez-vous aujourd’hui dimanche (23 septembre 2012) de 10h à 19h, stand L31!

Dimanche prochain (23 septembre 2012) aura lieu la journée des associations de Poitiers (voir le programme sur le site de la ville de Poitiers, dans le parc de Blossac. Comme en 2006, 2008 (la photo) et 2010, je tiendrai un stand (le L31 dans le village santé) pour l’association Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques, dont je suis secrétaire et dont je vous ai parlé à plusieurs reprises. Je serai sur le stand de 10h à 19h, que vous soyez concerné ou pas, n’hésitez pas à venir me voir…

Logo de l'association Valentin ApacNous nous occupons d’anomalies chromosomiques, qu’elles soient des anomalies de nombre (trop de chromosomes présents comme les trisomies 21 et surtout pour nous plus rares, 13 et 21, ou le syndrome de Klinefelter, qui concerne des hommes avec deux chromosomes X et un Y, ou encore pas assez de chromosome comme pour les filles et femmes avec syndrome de Turner qui ont un seul chromosome X), ou des anomalies de structure (quand des fragments de chromosomes permutent, manquent ou sont en surnombre, comme dans les délétions, les translocations, les insertions, les inversions, etc.). N’hésitez pas à passer me voir si vous êtes sur Poitiers, ou à me contacter si vous souhaitez plus d’informations sur l’association Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques.

Handicap : un cabinet dentaire adapté à Châtellerault

Logo de l'association Valentin ApacIl y a quelques semaines, Roselyne Bachelot est venue dans la Vienne inaugurer notamment un cabinet dentaire spécifique pour les personnes en situation de handicap à Châtellerault. Mes fidèles lecteurs se souviennent sans doute que je suis secrétaire de l’association Valentin Apac s’occupe d’anomalies chromosomiques, qu’elles soient des anomalies de nombre ou des anomalies de structure, voir plus ici, dans cet article sur la remise du prix Femme actuelle en 2010 à la présidente, Isabelle Marchetti. N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez plus d’information sur l’association Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques (ou contactez directement l’association par le dernier lien). Et nous aurons un stand le 23 septembre 2012 à la journée des associations de Poitiers, réservez la date!

Les soins dentaires sont très problématiques en cas de handicap, et encore plus en cas de handicap mental lourd ou de polyhandicap. J’étais donc particulièrement intéressée par cette structure… mais au lieu d’en parler, le journaliste local a fait une description de la tenue vestimentaire et du maquillage de la ministre… Ni une, ni deux, je proteste en ligne sur ce sexisme, en disant que j’aurais préféré une présentation du cabinet… et ma protestation est parue dans le courrier des lecteurs, puis quelques jours plus tard, une réponse de M. Fronty, avec les informations utiles. Il a aussi pris contact directement avec moi, puis envoyé cette présentation qui paraîtra prochainement dans le bulletin de notre association, et que je publie aussi ici, elle peut être utile à beaucoup de monde!

Voici donc la présentation de la structure, texte de M. Pierre Fronty, président de l’OASIS .

Depuis plus d’un an, à l’hôpital de Châtellerault dans la Vienne, fonctionne en hospitalisation de jour un service spécifiquement réservé aux patients atteints de handicap.

L’idée de regrouper toutes les pathologies dans un même service permet d’établir un bilan de santé complet, associé à une offre thérapeutique globale et sur le même site avec un personnel spécialement formé.

L’accès aux principales spécialités médicales est possible, y compris aux soins dentaires.

Dans ce cabinet dentaire d’exception, une douzaine de praticiens libéraux interviennent selon le cas, sous anesthésie locale, analgésie de courte durée, si nécessaire sous anesthésie générale du fait de la proximité des blocs opératoires. Ce travail d’équipe est géré par un médecin coordinateur au profit de la santé des patients souffrant d’un handicap physique ou mental ; il est issu d’une fructueuse collaboration entre pratique libérale et pratique hospitalière.

Renseignements :

Pour les prises de rendez-vous, contactez le secrétariat du service au 05 49 02 56 35.

Hôpital de jour pour personnes handicapées avec troubles du comportement
Rue du Docteur Luc Montagnier (rocade Est)
86100 CHATELLERAULT

Horaires d’ouverture:
Du lundi au vendredi de 8h30 à 17h30

Médecin coordinateur : Docteur Agnès MICHON

Chirurgien dentiste coordinateur : Docteur Didier GRIVELET

Secrétaire de l’association Aide Odontologique de Suivi Itinérant de Soins : AOSIS

Intouchables en attendant une semaine de cinéma

Affiche du film Intouchables En attendant le festival télérama qui commencera mercredi (j’ai vu quatre des films sélectionnés et souhaite en voir six…), je suis allée voir hier soir le film que la moitié de la France (si on enlève les très jeunes et les très vieux)… Intouchables, réalisé par Olivier Nakache et Éric Toledano, j’avais voulu le voir peu après sa sortie, mi novembre, mais il y avait trop de monde et je m’étais rabattue sur Toutes nos envies de Philippe Lioret. Puis j’avais à plusieurs reprises voulu y aller, annulé pour diverses raisons…

L’histoire : (communiqué officiel) « A la suite d’un accident de parapente, Philippe (François Cluzet), riche de aristocrate, engage comme aide à domicile Driss (Omar Sy), un jeune de banlieue tout juste sorti de prison.. Bref la personne la moins adaptée pour le job.
Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement…
Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables« .

Mon avis : j’ai passé une bonne soirée, un film qui sait éviter mieux que je ne l’avais craint les trop gros clichés et ne cache pas trop la réalité de la vie du tétraplégique (cf. les gants en plastique)… et la difficulté de recruter des assistants de vie! Même si ici, les trottoirs semblent tous accessibles, que l’argent aide beaucoup à aménager sa vie, qu’avoir un fauteuil électrique n’est pas donné à tout le monde (même pour un tétraplégique, la prise en charge est très incomplète)…

Des nouvelles de l’accessibilité à Poitiers…

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 12, le parvis de l'hôtel de ville, au secours Dimanche, il ne faisait pas très beau, j’ai cependant profité d’une petite éclaircie pour aller me promener vers 15h. Arrivée sur la place d’Armes (place du général Leclerc), une famille arrive par la droite de la photographie en bas à droite que je vous remets, elle venait de la rue Magenta et visait tout droit vers la rue des Grandes-Ecoles, tout en continuant à papoter. Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva… Les deux premières personnes du groupe ont trébuché sur la marche (elle est pile dans l’axe, invisible si on ne fait pas attention). Le premier a dit « attention à la marche », la deuxième « c’est crétin cette marche »… Sans commentaire, je les ai déjà mis dans mon article sur Poitiers ville inaccessible.

Poitiers, les bandes de guidage de la gare dégagées du tapis En revanche, une chose a progressé. Vous me direz, c’était le plus facile… Mais le signalement en gare avait été sans effet, je ne sais pas si c’est l’article ou le mél envoyé au service d’accessibilité de la SNCF, mais le tapis qui était posé sur les bandes de guidage pour aveugles et mal-voyants (je vous le remets en fin d’article) a été enlevé depuis plusieurs jours… Je suis passée vérifier plusieurs fois, cette fois, cela a l’air acquis, on ne cache pas des bandes de guidage (si elles pouvaient être réparées et continues, ça serait mieux quand même…). La nouvelle photographie date du 5 novembre 2011. Si le tapis revenait sur les bandes, je ne manquerai pas de le signaler (d’abord à l’accueil de la gare, puis dans ces lignes…).

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 01, sortie de la gare pour les aveugles

Pour mémoire, la photographie prise mi octobre 2011. PS: les bandes extérieures ont été déposées, celles à l’intérieur ont été refaites, voir en février 2013.