Archives par étiquette : amnésie

La parenthèse d’Elodie Durand

Couverture de La Parenthèse d'Elodie Durand Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgJe réédite cet article paru il y a deux ans… Élodie Durand sera présente à Niort (hôpital) le vendredi 15 mars 2013 à 19h30 et à Poitiers (CHU) le samedi 16 mars à 17h30, pour un débat autour de l’épilepsie. Toutes les informations sur le site de l’association 9e art. L’album a reçu le prix de la révélation au festival d’Angoulême 2011 et le prix Libération.

Article du 25 mars 2011

J’ai lu une critique qui m’a tentée (oups, je n’ai pas noté, impossible de retrouver chez qui), je l’ai réservé à la médiathèque et l’ai lu juste avant qu’il ne reçoive le prix de la révélation au Festival d’Angoulême 2011.

Le livre : La parenthèse de Élodie Durand (scénario et dessin), collection Encrages, éditions Delcourt, 2010, 221 pages, ISBN 978-2-7560-1703-7.

L’histoire : Paris, au milieu des années 2000. Avec l’aide de ses proches, Judith tente de reconstituer son histoire. 1995. Judith a 20 ans, est étudiante en maîtrise. Cet été là, alors qu’elle est monitrice de colonie de vacances, elle ressent les premiers malaises, ou plutôt, ses camarades repèrent des malaises (absences, perte de l’équilibre…) dont elle ne se souvient pas. Elle finit par consulter un neurologue, elle souffre de crises d’épilepsie. Des crises de plus en plus fréquentes, résistantes aux multiples traitements, dont la cause finit par être être connue, elle a une minuscule tumeur (maligne ? bénigne ?) au cerveau. Le problème, en plus des crises d’épilepsie, c’est qu’elle est inaccessible à la chirurgie. Après la biopsie, une méthode expérimentale est tentée à Marseille… Le traitement, délicat, sera-t-il efficace ?

Mon avis : un témoignage puissant sur une tumeur mal placée au cerveau, mais surtout sur l’épilepsie non maîtrisée par les médicaments. Si ceux-ci ne parviennent pas à limiter les crises, ils shootent en revanche complètement Judith. La perte de mémoire, de plus en plus importante, jusqu’à perdre tous ses souvenirs, la lecture, l’écriture, est liée aux crises bien sûr, mais aussi aux traitements… Trois ans de longs traitements… Les dessins réalisés pendant sa maladie et réintégrés dans le récit sont d’une force terrifiante. Le dessin en noir et blanc est fort, tout au long du récit, avec par moment des cases pleines à craquer… Mais pourquoi avoir appelé le personnage Judith, alors qu’il s’agit apparemment d’un récit autobiographique d’Élodie Durand? Parce qu’en se reconstruisant, elle ne se reconnaît pas dans les souvenirs absents et reconstruits avec l’aide de ses proches et notamment de ses parents?

Pour aller plus loin : voir le site de Élodie Durand.

Logo top BD des blogueurs 2011 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

La page blanche de Boulet et Pénélope Bagieu

Couverture de La page blanche de Boulet et Pénélope Bagieu

Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgUn livre réservé à la médiathèque, après avoir lu un avis très positif… je ne sais plus sur quel blog…

Le livre : La page blanche de Boulet (scénario) et Pénélope Bagieu (dessin et couleurs), collection Mirages, éditions Delcourt, 2012, 201 pages, ISBN 978-2756026725.

L’histoire : à Paris de nos jours (en tout cas, après 2007…). Station de métro Montgallet. Une jeune femme se retrouve sur un banc, face à une boutique, et se demande ce qu’elle fait là, qui elle est… Son sac à main lui donne son nom… Éloïse, cela ne lui dit rien, elle est devenue amnésique… Elle se rend à l’adresse indiquée dans les papiers, aïe, un code, elle ne s’en souvient pas, elle profite du passage d’une voisine pour entrer… Quel appartement? Un indice, donné par un voisin… son chat a miaulé toute la journée… Des collègues s’inquiètent, des collègues? Où? Qui? Retrouvera-t-elle la mémoire de sa vie, son identité?

Mon avis : un dessin assez simplifié, très coloré, au service d’une histoire originale, qui alterne l’emprise dans la vie réelle mais oubliée, et en tons atténués, ce qu’ Éloïse imagine avoir pu être sa vie ou ce qu’elle va trouver (derrière la porte de son appartement, etc.). Les pages avec son médecin puis les psys de diverses tendances sont -encore plus que les autres pages je trouve- pleines d’humour et encore plus drôles… sur fond d’une interrogation majeure: qui suis-je? Qui étais-je? Qui serai-je?

Logo 2012 du Top BD des blogueurs, nouvelle version Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.