Cela fait longtemps que je ne vous ai pas emmené à Chauvigny, dans la Vienne… Retour à l’extérieur de l’église Saint-Pierre , en ville haute (revoir à l’intérieur les chapiteaux avec l’Enfance de Jésus, avec des scènes de l’Apocalypse), avec des photographies de juillet 2012. Sur le toit en pierre du chevet, trois reliefs sont des remplois de sculptures plus anciennes que l’église actuelle, peut-être du début du 11e siècle. Au sud, au-dessus de la deuxième travée de l’abside a été posé un relief représentant saint Pierre.

Il est représenté debout, sous un décor architecturé, vêtu de ses vêtements sacerdotaux. Il bénit de sa main droite et tient la clef (du Paradis) dans sa main gauche. Le relief architecturé se compose de deux colonnes avec des bases moulurées et des chapiteaux à feuilles plates, sur lesquels prend place un arc en plein cintre orné de S. Un oiseau, tête repliée vers la queue, a pris place dans chaque angle supérieur.
Au-dessus de l’absidiole sud est incrusté un relief représentant un Sagittaire. Les signes du zodiaque sont assez souvent sculptés ou peints sur les églises romanes, plus souvent sous la forme des signes alternant avec les travaux des mois, plutôt sur le portail.

Comme cela est souvent le cas, le Sagittaire est figuré sous les traits d’un Centaure (corps de cheval et tête humaine) bandant son arc.

A l’est, un peu décalé vers la droite par rapport à la fenêtre axiale ont été insérées deux pierres sculptées qui évoquent une scène de chasse, là aussi un thème récurrent dans l’art roman.

La pierre de gauche est complète, avec à l’avant un animal aux grandes oreilles (lièvre ou lapin?) poursuivi et mordu par un chien avec la gueule ouverte montrant des dents bien acérées. La pierre de droite est incomplète. Il lui manque sa partie gauche et il est donc impossible d’identifier l’animal qui s’y trouvait, lui aussi mordu par un chien qui est complet sur la droite du relief.
Sur Chauvigny, voir ou revoir
église Saint-Pierre, chapiteaux avec l’Enfance de Jésus,
… et avec des scènes de l’Apocalypse
église Notre-Dame : les chapiteaux romans (Adam et Ève, griffons, lions)
une maison de chirurgien datée de 1790- un space invader
- exposition sur les presses à copier
Quelques représentations de saint Pierre
saint Paul et saint Pierre entourant le tombeau du Christ sur un sarcophage de Guillaume Taillefer dans l’église Saint-Sernin à Toulouse,
La crucifixion de saint Pierre à Aulnay et sur un vitrail de la cathédrale de Poitiers
saint Pierre avec les clefs à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande
Sur la colline de Niort existait une église romane dont il ne reste que quelques vestiges… au musée Bernard d’Agesci (installé dans l’ancien
La façade est surmontée de deux flèches. Au-dessus du portail, sur un fronton à pinacle (pas de tympan ici) a pris place un haut-relief sculpté.
Sur des nuées, au centre, le Christ est assis sur son trône. De sa main droite, il bénit le passant… et saint André agenouillé et portant sa croix. De sa main gauche, il tend les clefs à saint Pierre, également agenouillé.
Quand on entre dans l’église, on est accueilli par deux statues de saints.
Le nouveau thème du
Dans la dernière station du
Mort aussi, 

Beaucoup plus vif, ce petit
Assez vives aussi les allégories des arts liés à la musique, à la poésie et au théâtre, sur le relief de
Pour cette semaine,
Juste derrière chez moi, sur les métopes du
Mais l’art roman comme l’art gothique sont des arts de la contorsion, aiment jouer avec l’endroit et l’envers… Petit passage par la façade de
Les animaux du baptistère Saint-Jean, eux aussi romans, se contorsionnent quant à eux sur les modillons (ces pierres qui portent la corniche et dont l’extrémité visible est souvent sculptée). Celui du haut est dans une position très classique à cette époque, le corps dans un sens et la tête retournée dans l’autre… Celui du bas est beaucoup plus rare, il a les pattes collées au plafond… Endroit? Envers?
On saute environ un siècle, et nous voici en haut dans la nef de la cathédrale et en bas, dans celle de l’église
A Sainte-Radegonde, il y a aussi les petits
Et sur la façade occidentale de Notre-Dame de la Couldre à Parthenay (une série de photographies prises il y a une dizaine de jours, que je n’ai pas encore triée), l’archange tête en bas vient annoncer à Marie qu’elle porte en elle l’Enfant Jésus… Une représentation de l’Annonciation assez différente de celle que je vous ai montrée sur la façade de
Et pour terminer, hors sujet, mais comme je suis passée juste à côté… La plaque de la
Il existe dans la cathédrale de Poitiers des clefs de voûte très intéressantes, hélas pas facile à photographier avec un appareil ordinaire et sans éclairage. Si vous voulez les voir vraiment, il faut que vous alliez les voir sur place avec des jumelles ou dans le livre que je vous ai signalé en fin d’article (page 48 pour la première, pages 133-135 pour les autres). La première se trouve dans la dernière travée centrale du chœur (juste devant le grand vitrail). Elle porte l’inscription « IN QUO A(nno) MCLXVII », en cette année 1167. Mais elle est écrite de manière curieuse. Vous avez la nervure centrale et les petits bourrelets autour. Dans les angles en bas de ce dernier, vous avez I d’un côté, N de l’autre. Sur la nervure en haut, A à gauche, VO à droite. Le A. pour Anno se trouve entre le Q et le VO. Ensuite, il faut lire en tournant. Sur la barre horizontale de la nervure, vous pouvez lire à gauche le M, en bas le C écrit tourné vers le haut, à droite le LX et au centre VII.


Si de nombreux sarcophages paléo-chrétiens sont conservés dans le
Passons sur le contenu, revenons au contenant… La face antérieure (celle que l’on voit) du sarcophage est représentée ce que l’on appelle la Traditio legis ou remise de la Loi nouvelle.
Au centre, le Christ remet à saint Pierre (à sa droite, à gauche pour nous, avec des clefs) et à saint Paul (à sa droite, tenant les rouleaux du Livre sacré) ainsi qu’aux autres disciples les textes sacrés. Tous sont représentés debout, vêtus de toges et sous des arcades d’architecture.
Sur le petit côté à droite est figuré un homme de profil (le défunt?) dans un médaillon porté par deux personnages qui posent un pied sur un petit support, le tout au milieu d’un décor de tentures ou de rideaux.
Le couvercle est partagé en trois registres par des pilastres. Chacun porte cinq personnages.
Au centre, le Christ explique son message aux apôtres.
À droite et ici à gauche, des groupes de quatre disciples discutent…
Voici le second groupe, chacun porte un objet et au sol semblent se trouver des vases…
…le cinquième personnage, à chaque extrémité (ici à droite), est un génie funéraire ailé (héritier des génies de l’Antiquité plutôt qu’ange gardien chrétien) portant une torche renversée vers le bas : il symbolise la mort. Alors que tous les autres personnages sont vêtus, les deux génies sont nus.
Je vous ai déjà parlé plusieurs fois d’Aulnay, en Charente-Maritime (mais dans l’ancien Poitou historique), par
Allez, on s’approche un peu…