Archives par étiquette : château fort

Le donjon de Loudun

Le donjon de Loudun, 1, arrivée par le chemin qui monte... Le donjon de Loudun domine la ville… Pour l’atteindre, on peut emprunter cette route calme, entre les murs des propriétés voisines… On se croirait à la campagne, pas en ville… Photographies prises par une belle journée de mars 2012

Le castrum (en gros, l’enceinte et ce qu’elle contient, le donjon, sa basse-cour et sans doute des bâtiments disparus) est mentionné dès 926 et le donjon que l’on voit aujourd’hui est attribué à d’Anjou et seigneur de Loudun de 987 à 1040.

Le donjon de Loudun, 2, deux faces du donjon Comme un certain nombre de donjons du 11e siècle, il n’a pas d’accès au rez-de-chaussée mais une porte située au niveau du premier étage, à laquelle on accédait par une échelle. Une belle construction en pierre de taille, rythmée par les contreforts (trois sur deux faces, 4quatre sur les deux autres) qui raidissent les hauts murs…

Le donjon de Loudun, 3, deux autres faces

De grands murs aveugles… Un donjon qui est un symbole de pouvoir, mais il ne peut pas servir d’habitat même temporaire: il n’y a à l’intérieur ni cheminée, ni escalier, et vous remarquez l’absence de vraies fenêtres…

Le donjon de Loudun, 4, un pavillon hideux construit au pied du monument classé monument historique Mais quel architecte des bâtiments de France a pu autoriser dans le périmètre de protection monument historique du donjon ce pavillon qui gâche la vision sur le donjon??? Incompréhensible, ces architectes qui peuvent pinailler sur la couleur des volets dans le périmètre de protection (parfois à raison…) et par ailleurs autoriser ce type de maison…

Le donjon de Loudun, 5, jardin d'inspiration médiévale Tout en haut, la commune a installé un jardin d’inspiration médiévale… C’est la mode d’installer ce genre de jardins, mais bien agréable à voir en saison (en mars, ça n’avait pas encore beaucoup poussé…).

Pour aller plus loin : voir l’article Loudun de Béatrice Favreau et Luc Bourgeois dans Les petites villes du Haut-Poitou de l’Antiquité au Moyen Âge, formes et monuments, sous la direction de Luc Bourgeois, Mémoires de l’Association des publications chauvinoises, t. 17 (vol. 1), 2000, p. 39-66.

Mes articles sur Loudun:

Couverture du cahier du patrimoine sur les Châteaux romans Sur les donjons de Poitou-Charentes en général : Marie-Pierre Baudry, Châteaux « romans » en Poitou-Charentes, XeXIIe siècles, collection Cahiers du patrimoine, n° 95, Geste éditions, 2011.

Voir aussi le donjon de Niort.

Mon voyage à Nantes (10), en ville au début du parcours…

Nantes 2012, début du circuit en ville, 01, les arbres flottants Allez, c’est reparti pour le VAN / Voyage à Nantes (site officiel), pour revoir les autres épisodes, voir les liens en fin d’article ou chez Mamazerty… N’hésitez pas non plus à suivre les liens vers les sites des artistes ou autres… J’y étais par un week-end pluvieux, du 6 au 8 juillet 2012, et ai déjà participé à la manifestation Estuaire 2007 (je n’avais pas pu y aller en 2009).

Aujourd’hui, nous partons sur le début du fil rose…En sortant du car de Poitiers le vendredi midi, je n’avais pas repéré cette œuvre : je n’avais pas encore le parcours et il pleuvait… Je l’ai donc vue le lendemain, au retour de Saint-Nazaire… et encore sous la pluie!

Nantes 2012, début du circuit en ville, 02, les arbres flottants Puis reprise en photo depuis la berge le long du lieu unique le dimanche, cette fois par temps sec! Fabrice Hyber a installé à l’entrée du canal Saint-Félix son île flottante, constituée de plusieurs bateaux envahis par la végétation…Voir d’autres photographies et commentaires par ce lien direct chez Mamazerty… [PS du 20 août 2012: cette œuvre a été victime d’un acte de vandalisme et a coulé…].

Vu le mauvais temps les deux soirs, je n’ai pas vu le revu de nuit Nymphéa de Ange Leccia. En 2007, j’avais fait le voyage en batobus sur l’Erdre, sous le boulevard, où se trouvait aussi Ondulation, œuvre en son et lumière de Thomas MacIntosh, avec la collaboration de Emmanuel Madan et Mikko Hynnimen.

Nantes 2012, début du circuit en ville, 03, au lieu Unique Revenons en 2012 avec un tour au Lieu Unique, où une vaste salle de jeux, Playgrounds, a pris place. Une série d’architectes ont revisité des jeux traditionnels ou non, et vous pourrez faire une partie de mini golf avec des escarpins en guise de club ou jouer au volant entre des barres d’échafaudage (entre autres animations).

Nantes 2012, début du circuit en ville, 04, façade de la chapelle de l'Immaculée On poursuit le trajet par le jardin des plantes (voir la partie végétale et la partie installations) – ce n’est pas l’ordre du trajet, mais je l’ai choisi ainsi – avant de rejoindre la chapelle de l’Immaculée où la Cène de Gaston Chaissac a pris place sur l’autel (voir pour cet artiste des liens proposés par Dalinele dans cet article ou ce reportage d’Arte TV) et plusieurs œuvres de Toni Grand sont réparties dans la chapelle.

Dans la chapelle de l’Oratoire, qui dépend du musée des Beaux-Arts actuellement fermé pour travaux (entrée payante mais symbolique) se trouvent des œuvres de Yan Pei-Ming. Il y avait du monde, du coup, je n’ai pas pris de photographies à l’intérieur, mais vous pouvez voir celles de Mamazerty par ce lien direct. C’est un artiste avec lequel j’ai du mal à accrocher, même chose pour ce qui est présenté cet été à l’école d’art de Châtellerault…

Nantes 2012, début du circuit en ville, 05, château vu de l'extérieur Je ne suis pas retournée au château des Ducs de Bretagne… même si le samedi soir devait être lancé le nouveau film sur l’histoire de Nantes.

Nantes 2012, début du circuit en ville, 06, dans la cour du château Il faut y consacrer plusieurs heures, et je préférais profiter des œuvres temporaires plutôt que de revoir le château et son musée d’histoire de la ville de Nantes. J’ai juste traversé la cour…

Nantes 2012, début du circuit en ville, 07, façade de la cathédrale Je ne vous montre pas maintenant le tombeau dans la cathédrale, je lui consacrerai un article dans mes séries « patrimoine » dans les prochaines semaines…

Nantes 2012, début du circuit en ville, 15, en haut de la tour Bretagne, le nid Direction la Tour Bretagne, une petite queue (il paraît qu’elle peut être très longue mais je n’ai guère attendu…) et hop, montée en ascenseur ultra-rapide au 32e étage… Là, le nid de Jean Jullien (site de l’artiste avec une vidéo du « nid ») fait le tour de la grande cage d’ascenseur, avec un bar au milieu du corps du grand oiseau blanc…

Nantes 2012, début du circuit en ville, 16, en haut de la tour Bretagne, deux vues Un peu de courage pour sortir dans le grand air frisquet sur la terrasse qui fait le tour de la tour, avec des vues imprenables sur la ville…

Nantes 2012, début du circuit en ville, 17, en haut de la tour Bretagne, deux vues … ou encore celles-ci (prises à travers les mailles des grilles anti-suicide)…

Nantes 2012, début du circuit en ville, 08, sous la coupole des Galeries Lafayette La vitrine des Galeries Lafayette devait être refaite le lundi suivant, mais sous la coupole se trouve Suspens de Nantes, de Cécile Bart, sous l’œil indifférent des nombreuses personnes qui venaient profiter des soldes tout en s’abritant des averses incessantes de ce samedi après-midi. Elle a tendu au-dessus des escalators de grands cadres avec des tissus très colorés.

Nantes 2012, début du circuit en ville, 09, maison suspendue place Bouffay On continue, pas dans l’ordre du parcours, par la place Bouffay… pour Monte-meubles, l’ultime déménagement de Leandro Erlich. [PS: j’ai vu une autre œuvre de cet artiste à Phantasia au Tri postal à Lille]

Nantes 2012, début du circuit en ville, 10, maison suspendue place Bouffay Au bout du bras d’un monte-meubles de déménageur est suspendue une maison en cours de démolition, les meubles sont sur la plateforme à mi hauteur… clin d’œil à la ville en perpétuel mouvement, déménagements, démolitions, reconstructions…

Nantes 2012, début du circuit en ville, 11, maison suspendue place Bouffay … juste en face d’un vaste chantier, le Carré Feydeau protégé par ses barrières, que l’on voit ici à l’arrière plan. Vous pouvez aussi voir d’autres images et commentaires par ce lien direct chez Mamazerty. A proximité, vous pouvez aussi voir deux des trois plates-formes.

Nantes 2012, début du circuit en ville, 12, passage Sainte-Croix Dans le passage Sainte-Croix se trouvent plusieurs installations… Une exposition de portraits de bourgeois nantais réalisés au début du 19e siècle par le peintre Jean-François Sablet, et dans la cour couverte, Le sorcier de Herbert Ward.

Nantes 2012, début du circuit en ville, 13, jardin du passage Sainte-Croix Ma chambre d’hôtel donnait sur le jardin installé à l’extérieur. Mamazerty a montré plein de photographies, elle a eu un vrai coup de cœur pour ce jardin! A voir par ce lien direct.

Nantes 2012, début du circuit en ville, 14, sur l'île Feydeau J’arrive maintenant sur l’île Feydeau, rue Kervégan. Dans un immeuble du 18e siècle en cours de restauration, il faut se faufile rentre les échafaudages, pousser la porte dans le noir pour entrer dans le Temple du goût / Bâtisse karstique par l’atelier polyhèdre. Ils ont créé des objets décalés, de grands verres, un lustre au-dessus d’un bar, un service de table géant noir, etc., dans lesquels il est possible de manger sur réservation à certaines dates.

Mon voyage à Nantes en 2012:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire

– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des œuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au centre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage

Le donjon de Niort

Le donjon de Niort, 1, carte postale ancienne, avec une place, la statue de Ricard et un magasin Sur cette carte postale ancienne, la façade côté ville du donjon de Niort est en partie cachée par un grand magasin, au bonheur du peuple. Il est encadré par la préfecture et les halles, un parking devant et la Sèvre derrière (enfin, d’un point de vue défensif, c’était l’inverse pour le devant/derrière quand il a été construit…).

Le donjon de Niort, 2, vu depuis l'autre rive de la Sèvre Le donjon est aujourd’hui en plein centre-ville, au bord de la Sèvre Niortaise, ici sa face orientale vue depuis l’autre rive.

Ce donjon est constitué de deux tours maîtresses de plan presque carré, reliées plus tard par un corps de logis. Il a été construit au milieu du 12e siècle, entre 1155 et 1160, par Henri II Plantagenêt, le second époux d’Aliénor d’Aquitaine, roi d’Angleterre et est considéré comme le dernier donjon roman ou plus certainement le premier donjon de nouvelle conception en Poitou, avec l’apparition des meurtrières. Les deux tours étaient séparées d’environ 16 mètres et reliées par des courtines. Le corps de logis central a été construit entre les deux tours au 15e siècle. Le donjon nord s’est partiellement effondré en 1749 et a alors été reconstruit. Il est un peu moins haut que le donjon sud (respectivement 23 et 28 mètres).

Le donjon de Niort, 3, montage côté ville Chaque tour carrée est flanquée aux angles de tourelles.

Le donjon de Niort, 4, montage côté Sèvre Il est classé parmi les monuments historiques depuis la première liste établie par Prosper Mérimée en 1840.Mais la ville de Niort ne semble pas lui accorder beaucoup d’importance. Les visites guidées n’ont été rétablies régulièrement que depuis le début de l’année 2011…Un aménagement des abords est en cours, affaire à suivre dans les prochains mois.

Mes photographies datent du printemps 2010 et de mi juillet 2011.

Pour en savoir plus :

Couverture du cahier du patrimoine sur les Châteaux romans Marie-Pierre Baudry, Châteaux « romans » en Poitou-Charentes, XeXIIe siècles, collection Cahiers du patrimoine, n° 95, Geste éditions, 2011.

Marie-Pierre Baudry, Le château des Plantagenêts à Niort, dans les Actes du colloque Les fortifications des Plantagenêts,XIIe-XIVe siècles (Civilisation médiévale, n° 10), Poitiers, CESCM, 2004, p. 23-40.

Voir aussi le donjon de Loudun

Richelieu, Kertész et Zola à Tours

Tours, la façade sur cour du musée des Beaux-Arts pendant l'exposition Richelieu Jeudi (avant-hier), j’ai profité d’une journée de congé pour aller visiter deux expositions à Tours. Je me suis d’abord rendue au musée des Beaux-Arts, dont je vous ai déjà parlé pour l’exposition Max Ernst, le monument à François Rude par Just Becquet et le cèdre et l’éléphant dans la cour. Jusqu’au 13 juin 2011, vous pouvez y voir l’exposition Richelieu à Richelieu, architecture et décors d’un château disparu (exposition qui est complémentaire de celles qui ont lieu à Richelieu et à Orléans). Tours accueille les décors de ce château détruit, pour l’occasion, les fenêtres du premier étage ont été occultées pour accueillir de grands panneaux de bois sur lesquels sont accrochées les œuvres (cela se voit à peine depuis la cour). Vous y verrez quelques sculptures antiques de la collection du cardinal de Richelieu, quelques tapisseries mais surtout les tableaux qui ornaient les pièces de cet immense château. Si vous n’aimez pas l’Antiquité, les tableaux classiques du 17e siècle inspirés de la mythologie et de la Bible ou à la gloire des souverains, vous ne l’apprécierez pas. Dans le cas contraire, vous serez comblé, avec des cartels un peu long qui mettent l’œuvre dans son contexte d’achat, sa situation dans le château et expliquent la scène représentée. À noter une magnifique reconstitution en maquette informatique 3D « comme si vous y étiez » du château et de ses abords.

Tours, la façade est du château pendant l'exposition Zola / Kertesz L’après-midi (après avoir fait une promenade et pris quelques photographies complémentaires sur Tours, la série sur mon blog continuera donc le mardi après-midi plus ou moins tous les quinze jours), je suis allée au château de Tours. Comme pour l’exposition Nadar, l’exposition actuelle est organisée dans le cadre de la convention avec le Musée du jeu de paume hors-les-murs. Elle se termine très bientôt (le 29 mai 2011). Elle est consacrée à Émile Zola photographe (au premier étage) et à André Kertész, L’intime plaisir de lire (retrouvez ici le petit journal de l’exposition pour et celui pour Kertész). Je trouve qu’elle n’a pas l’ampleur de l’exposition sur Nadar. Les deux films présentés à chaque étage sont pas mal (le dernier près de l’accueil est agaçant et dépassé…), mais je pensais y apprendre et y voir plus de chose. Par exemple, il nous est dit que Zola a beaucoup photographié l’exposition universelle de 1900, mais il n’en est montré que quelques exemplaires. Ses photographies de famille ou d’amis sont intéressantes, mais sans plus…

Pour André Kertész, la sélection vient de la médiathèque du patrimoine, qui conserve un fond de plus de 1000 clichés tous numérisés et disponibles dans la base de données Mémoire. Tous les clichés sélectionnés mettent en scène des lecteurs (de livres, de journaux, de lettres, parfois sans le lecteur). J’ai un petit faible pour la femme âge dans un lit des hospices de Beaune (encore en activité) en 1929.

Des expositions à Tours

L'entrée du jardin du musée des beaux-arts de Tours Il y a une dizaine de jours, j’ai fait un marathon d’expositions à Tours

Dès la descente du train, je prends la direction du musée des Beaux-Arts. C’est pour voir l’exposition  que j’allais à Tours, certes, j’avais encore un peu de temps (jusqu’au 18 janvier 2010), mais le temps file si vite… Le parti de l’exposition est de montrer les œuvres créées en Touraine par Max Ernst, qui résida à Huismes de 1955 à 1968 (voir Aux cracheurs, aux drôles, au génie, la fontaine de , à ).

La façade du musée des beaux-arts de Tours Ce n’est pas un très grande exposition en nombre de pièces présentées, mais elle est très importante par leur qualité… Peinture (vous ne pourrez pas être insensible à la Loire endormie…), collages, sculpture, livres, correspondance, photographies, à découvrir, vraiment. Vous pouvez en avoir un aperçu sur cette page, ou mieux encore dans le dossier de presse. En sortant de l’exposition, n’oubliez pas de visiter le reste du musée… Mes préférés ? Les travaux préparatoires à la Aux cracheurs, aux drôles, au génie, la fontaine à Amboise avec des tortues géantes, des collages qui utilisent des imitations de frivolité en plastique, des règles et des équerres, et une lithographie intitulée Humanae vitae (si vous ne vous souvenez pas de cette encyclique, j’en ai déjà parlé ici), cette lithographie est plutôt une réaction à chaud contre elle…

Le château de Tours Le château de Tours organise depuis plusieurs années des expositions gratuites d’art contemporain, après avoir accueilli un aquarium jusqu’au début des années 2000. La plus fameuse exposition que j’y ai vue était celle de Buren, qui avait monté un grand cube qui dépassait de la façade…

Couverture du catalogue Yves Elleouet à QUimper et Tours en 2009Tout en haut, il y a une exposition sur Yves Elleouët (1932-1975), le gendre d’André Breton, puisqu’il a épousé Aube Breton en 1956. L’exposition avait d’abord été présentée au musée des Beaux-Arts de Quimper au cours de l’été 2009, leur dossier de presse est très bien fait et vous permettra de découvrir l’exposition si vous ne pouvez y aller avant le 10 Janvier 2010. Allez aussi voir ce site consacré à Yves Elléouët.

Le catalogue est très beau aussi (dans ma bibliothèque maintenant). Yves Elléouët est peintre, proche dans les années 1955-1960 du mouvement surréaliste, mais aussi poète et écrivain. Vous savez quoi, il est aussi passé en 1957/1958 à Saint-Cirq-Lapopie (il va vraiment falloir que j’aille visiter ce village que m’a fait découvrir la Petite fée Nougat). Il a aussi réalisé des dessins humoristiques sous le nom de Björk, Emmanuelle, quand tu passeras par ici, il faudra que je te montre la reproduction d’un dessin sur l’art préhistorique… avec un mammouth qui pose comme modèle devant la caverne. J’ai bien aimé ces dessins et les œuvres du début, surtout les fresques sur ciment frais dans des tons ocres, moins celles des années 1970, où il a changé de style.

Le château de Tours Le premier et le deuxième étages accueillent des œuvres prêtées par la fondation des Treilles et vous pouvez la voir ici jusqu’au 17 janvier 2010 (elle a été présentée en 2007 à Milan et Ixelles, en 2008 à Dinan). Cette collection est constituée avant tout d’un legs de Anne Gruner Schlumberger. La plupart des grands artistes du 20e siècle y sont présentés, dont certains que j’aime beaucoup, Max Ernst, Victor Brauner, Henri Laurens, Hans Harp, Fernand Léger, Luis Fernandez, des encres et des fusains (et quelques grands formats) de Joseph Sima, des assiettes de Picasso, des dessins de Giacometti, etc.

Je suis aussi allée voir la nouvelle exposition du muséum d’histoire naturelle, mais vous avez le temps, elle y est pour presque un an et je vous en reparlerai, comme de la cathédrale, l’abbaye Saint-Martin, l’abbaye Saint-Julien, le quartier canonial… Quand je vous disais marathon, c’était presque un semi-marathon, j’avais pris mon podomètre, il marquait plus de 20 km le soir… le tout avec un petit lest de deux catalogues et un livre.

Pour aller plus loin : mes collègues du service de l’inventaire de la région Centre ont numérisé et mis à la disposition de chacun le dossier sur le château ou celui sur le musée des Beaux-Arts.

Tours

En 2009 : abbaye Saint-Julien, les expositions Max Ernst, Yves Elléouët et sur la fondation des Treilles, le muséum d’histoire naturelle, la cathédrale Saint-Gatien, la basilique Saint-Martin, la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier et la place Plumereau.

En 2010-2011: voir les liens sur cette page.

Chaumont (1), le domaine

Chaumont 2009, le châteauComme promis, voici une petite visite du domaine de Chaumont-sur-Loire. Je vais répartir la visite sur plusieurs articles concernant le domaine, le festival des jardins 2009 et son thème, les jardins de couleur et les œuvres des artistes accueillis dans le centre d’arts et de nature. J’alternerai avec la fin de mon voyage en Grèce, le dernier week-end en Dordogne, quelques visites de Caen l’année dernière que je ne vous ai pas encore montrées…

Chaumont, j’y suis arrivée en train, par la gare d’Onzain. Il suffit ensuite de remonter une longue allée et de franchir la Loire, depuis laquelle l’on a une très belle vue sur le château.

Si vous prenez l’entrée du bas, dans le village, vous remontez une longue rampe et découvrez ainsi le château… Si vous prenez l’entrée du haut, vous arrivez presque directement dans le festival des jardins, à proximité de la ferme modèle que j’ai étudiée en stage l’année dernière.

Chaumont 2009, le manège Un peu plus loin, vous apercevez le four qui existait avant l’aménagement du domaine, transformé en manège à poneys pour les enfants, aujourd’hui en galerie d’art…

Chaumont 2009, les écuries Ce bâtiment est accolé aux écuries, qui accueillent cette année plusieurs œuvres d’art que je ne vous ai pas photographiées…

Chaumont 2009, le château d'eau Plus loin dans le parc, vous pourrez découvrir le château d’eau, qui ne ressemble pas plus à un château d’eau dans l’imaginaire que celui de Blossac à Poitiers… Mais son grand réservoir suspendu permet de mettre l’eau sous pression pour alimenter le château, situé bien trop haut par rapport au village pour avoir de la pression sans cet équipement.

Chaumont 2009, le cimetière des chiens Plus loin encore, le cimetière des chiens de la princesse de Broglie, et le cénotaphe (faux tombeau, lieu de recueillement qui ne contient pas la dépouille… et qui est en fait une œuvre d’art de Victoria Klotz) de l’éléphant qu’elle n’avait pas pu entretenir et qui est mort dans un zoo…

Chaumont 2009, un espace de repos dans le festival Et voici un des espaces de repos au centre de l’espace du festival des jardins… que je vous emmènerai bientôt visiter ! Merci à Milkinise / Anne-Lise et à Véro bis (elle n’a pas encore de blog, mais retrouvez ici la carte en art postal qu’elle m’avait envoyée) de m’avoir encouragée à aller à nouveau au festival des jardins cette année.

Retrouvez mes visites à Chaumont en 2009…, les liens sont peut-être plus à jour sur la page consacrée à Chaumont.

Les différents jardins :

Bayonne (1), les fortifications

Bayonne, remparts Aujourd’hui, les fêtes de Bayonne battent leur plein, j’espère qu’il n’y aura pas d’accident dramatique cette année.

Après le casino, et la station balnéaire de Biarritz, voici donc une brève visite express de Bayonne (Baiona) où je logeais pendant ces trois jours d’assemblée générale annuelle de la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN). Je n’ai pas pris de photo de la sous-préfecture, c’est un vrai bunker (peur des indépendantistes basques ?), pas sûr de ne pas se faire tirer dessus par les gardes armés si on s’arrête avec un APN… Je n’ai pas eu le loisir de profiter du service de prêt de vélo ni des navettes en minibus gratuits, mais ai eu le temps de faire une brève visite à pied de la ville. Le plus impressionnant, ce sont les fortifications et les remparts, pas aussi importants qu’à Rhodes, bien sûr, mais quand même… À l’époque romaine, le castrum fortifié de Lapurdum se trouve à peu près au niveau de la cathédrale actuelle. Au 11e siècle, la ville devient Bayonne et reste, comme l’ensemble du grand duché d’Aquitaine (qui allait jusqu’à Poitiers), sous domination anglaise pendant trois siècles. Les fortifications romaines ont été protégées dès 1886, le reste des remparts en 1929 et 1931. Au fil des siècles, le système de fortification s’est renforcé, jusqu’à former une grande et double ceinture de pierres autour de l’ancienne ville haute. Au 16e siècle, d’importants travaux ont lieu, avec la construction du mur dit de François 1er (il avait été retenu prisonnier un an en Espagne après la défaite de Pavie le 24 février 1525 et sa rançon avait été stockée dans le fort de Bayonne).

Bayonne, ouvrage fortifié avancé Je n’ai pas eu le temps de m’approcher de la citadelle Vauban, érigée dans les années 1680 et (elle n’a pas été inscrite parmi les sites Vauban protégés par l’Unesco), inscrite comme monument historique avec ses trois demi-lunes et ses glacis en 1929. Vauban a créé une troisième ligne de fortifications et de nombreux ouvrages avancés.

De son côté, le Petit Bayonne, entre la Nive et l’Adour détournée, est fortifié au 16e siècle, fortifications reprises par Vauban et inscrites comme monument historique en 1930 et 1931.

Bayonne, le château vieux Vauban reprit aussi la défense du Château Vieux, dans la ville haute…

Bayonne, le château neuf … et du Château-Neuf, dans le Petit-Bayonne.

Bayonne, remparts Je trouve que la restauration et la mise en valeur de tous ces ouvrages fortifiés, qui doivent coûter une petite fortune en entretien, sont plutôt réussies.

N’hésitez pas à aller voir les deux webcams de la ville sur internet, qui couvrent l’une le pont Mayou (en travaux), la Nive et la place de la Liberté, et l’autre, le quai de la Nive et les halles.

Retrouvez le reste de ce voyage

Biarritz, la plage

Biarritz, deuxième ballade

Bayonne, les fortifications

Bayonne, la cathédrale et le cloître, l’église Saint-André

Bayonne, la Nive et l’Adour, les halles.