Merci Emmanuelle!

Manu en mai 2013, pochette, marque-page, carte, livreC’est Emmanuelle / le Marquoir d’Élise qui vient de fêter son anniversaire (je suis « un peu » en retard)… mais c’est elle qui m’envoie un cadeau! Elle m’envoie un livre que Nini 79 lui avait envoyé et qui m’intéressait aussi, Le retour de Anna Enquist (voir l’avis de Nini)…

Manu en mai 2013, pochette bleue… et elle avait ajouté d’un marque-page, d’une carte de la grotte de Pech-Merle et d’une très belle pochette qui pourra m’accompagner avec un ouvrage dans mes nombreux déplacements. Parfaite dans tous ses détails, doublée et tout!

Cadeaux d'emmanuelle en mars 2012, 2, pochette à livre, rectoElle va m’accompagner avec la pochette à livres qui ne quitte pas mon sac! Un grand merci à toi, Emmanuelle / le Marquoir d’Élise, et n’hésitez pas à aller aussi voir son blog de cuisine, Effondrille et abat-faim : vous y trouverez des recettes saines et variées, l’industrie agro-alimentaire n’a rien à lui vendre!

Le fronton du muséum de Nantes

Nantes, le muséum, façade et frontonLe muséum de Nantes accueillait plusieurs expositions dans le cadre du Voyage à Nantes en juillet 2012 (date des photographies de l’article), à revoir ici… En revanche, malgré ses 200 ans fêtés en 2010, l’extérieur et en particulier le beau fronton sculpté n’ont pas eu le droit à un petit nettoyage, il en aurait pourtant grand besoin. Le premier muséum de Nantes (voir sur le site du muséum) a été créé en 1810 dans l’école de Chirurgie de la rue Saint-Léonard. Le bâtiment qu’il occupe encore aujourd’hui, œuvre de l’architecte Gustave Bourgerel, a été inauguré  le 19 août 1875.

Le fronton, sculpté en très haut relief, est l’œuvre de [Louis] Guillaume Grootaërs (Nantes, 1816 – Montaigu, 1882), qui a réalisé une partie de la sculpture du passage Pommeray et est l’un des sculpteurs de la fontaine de la place Royale (invisible sous le mur d’escalade lors de ma visite, mais j’ai pu la photographier en octobre 2012).

Nantes, fronton du muséum, chimère assiseLe fronton est encadré à chaque extrémité des rampants par des tigres ailés assez graciles.

Nantes, le muséum, fronton, partie centrale

Le fronton est dominé par une grande femme debout, allégorie de la Science, encadrée de deux enfants potelés qui la sépare de deux femmes assises, le règne animal et le règne végétal, qui font face à des enfants.

Nantes, le muséum, fronton, allégorie de la scienceLa femme brandit un flambeau : elle symbolise la la Science éclairant le monde entre le règne animal (à gauche, incluant des fossiles), le le règne minéral incarné dans le globe terrestre à droite et le règne végétal sur toute la partie droite.

 

Nantes, le muséum, fronton, partie gauche, le règne animalA gauche, dans un décor de plantes tropicales, un singe, un oiseau et une tête de lion occupent la pointe gauche du fronton.

Nantes, le muséum, fronton, partie gauche, le règne animalDevant, deux enfants debout, légèrement vêtus, l’un armé d’une lance, leur tournent le dos et font face à l’allégorie assise représentant le règne végétal. Entre l’allégorie assise et la science, un chérubin joue avec un grand crâne animal.

Nantes, le muséum, fronton, règne végétal à droiteSur la droite, un autre chérubin semble empêtré dans son vêtement devant le globe terrestre montré du doigt par la Science.

Nantes, le muséum, fronton, règne végétal à droiteL’allégorie assise reçoit une profusion de plantes de deux enfants représentés debout, nus ou presque (le deuxième porte une sorte de pagne et une besace). Un troisième enfant, accroupi sur la droite, coiffé d’un chapeau cloche, manie le burin et le marteau et porte un sac, il pourrait symboliser le géologue… La partie en pointe à droite est occupée par des fleurs et des plantes où se cache au moins une chenille ou un ver.

Photographie de juillet 2012.

Pour aller plus loin : Alain Delaval, La réception des sculpteurs malinois à Nantes au XIXe siècle / Mechelen en de vroeg 19de-eeuwse beeldhouwkunst en architectuur – Acte du colloque : Malines et la sculpture au début du XIXe siècle : entre tradition et innovation, musées communaux de Malines (Belgique), 10-11 mars 2006.

 

La Marie en plastique, de Rabaté et Prudhomme

Couverture de La Marie en plastique, tome 1, de Rabaté et Prudhomme Couverture de La Marie en plastique, tome 2, de Rabaté et Prudhomme

pioche-en-bib.jpgJe poursuis ma découverte épisodique de Pascal Rabaté (voir Les petits ruisseaux, Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune) avec ce titre en deux tomes, trouvé à la médiathèque [et au cinéma, voir Du goudron et des plumes].

Le livre : La Marie en plastique de Pascal Rabaté (scénario), David Prudhomme (dessin), Isabelle Merlet, Jean-Jacques Rouger et David Prudhomme (couleurs) , éditions Futuropolis, t. 1, 2006, 56 pages, ISBN 9782754800334, t. 2, 2007, 64 pages, ISBN 978-2754800600.

L’histoire : de nos jours à Bazouges, près de L’Île-Bouchard en Indre-et-Loire, chez la famille Garnier. Émilie, la grand-mère, rentre de Lourdes avec une Vierge en plastique qu’elle pose sur la télé de sa fille (chez qui elle vit…). En rétorsion, le grand-père, Édouard, responsable de la section communiste et qui avait refusé d’aller la chercher à la descente du car, cloue au mur un portrait de Lénine… Les enfants et petits-enfants (dont la fille qui doit faire sa communion sous peu) assistent dépités à leur guerre quotidienne, quand la Vierge se met à pleurer du sang, arrivée du curé puis de l’enquête vaticane…

Mon avis : Pascal Rabaté nous emmène à nouveau dans sa campagne un coin où cohabitent ouvriers communistes et fervents catholiques (nous ne sommes pas loin du Maine-et-Loire berceau des mouvements catholiques ouvriers dont parle aussi Étienne Davodeau, notamment dans Les braves gens). Mais ici, la fusion des deux n’a pas eu lieu, grand-père anticlérical et grand-mère bigote (et surtout soucieuse du qu’en dira-t-on) se mènent une guerre de fond… Des scènes de la vie d’une famille élargie aussi, pas facile de faire cohabiter trois générations sous le même toit. Une lecture savoureuse…

Logo du top BD des blogueurs 2013 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Où est le chat? Merci à Vero bis!

Véro bis en mai 2013, ATC de printempsJ’ai reçu de Véro bis (qui n’a pas de blog) une superbe ATC (carte de 2,5 sur 3,5 pouces, 6,4 sur 8,9 cm), « n° 208, vois-tu le chat? »… Et vous, voyez-vous cette atmosphère de printemps, si, si, il paraît même que dans un mois, c’est l’été… hummm… j’ai ressorti un gros pullover, plus de chauffage au bureau, à peine 18°. Une belle branche fleurie, des papillons, des oiseaux… Voyez-vous le chat? Il est en symétrique de ma première étape de Champignon.

Véro bis en mai 2013, cartes à publicitéElle accompagnait une grande série de cartes à publicité… J’adore celles-de Saumur (les deux en haut à gauche).

Émile Combes par Paul Landowski à Pons

Pons, monument à Emile Combe par Paul Landowski, 1, vue généraleA Pons, près du donjon, place de la République, se tient le monument à « Émile Combes / 1835 – 1921 / sénateur de Charente-Inférieure / ancien président du conseil ». Désolée pour le contre-jour, c’était un matin tôt et je ne suis pas restée assez longtemps pour prendre une photographie quand le soleil aurait tourné. Après ses études, Émile [Justin, Louis] Combes (Roquecourbe, Tarn, le 6 septembre 1835 – Pons, Charente-Maritime, 25 mai 1921), s’installe comme médecin à Pons en 1868, dont il devient maire en 1876 (jusqu’en 1919) puis sénateur en 1885 (jusqu’à sa mort en 1921, vive le renouvellement politique!). A la tête du parti radical, anticlérical, il devient président du conseil en 1902, menant la la loi de séparation des Églises et de l’État, mais démissionne le  1er janvier 1905, soit presque un an avant sa promulgation le 9 décembre 1905.

Le monument est constitué d’une large stèle en pierre. Au centre, sur un piédestal où a été apposée une plaque commémorative (« 1905-2005 / centenaire de la loi de séparation / des Églises et de l’État / 15-16 octobre 2005 »), se tient le buste en bronze représentant Émile Combes. Un couple, l’homme à gauche, la femme avec un enfant à droite, est assis de part et d’autre du piédestal, chacun est surmonté d’une citation.

Pons, monument à Emile Combe par Paul Landowski, la signatureLe buste en bronze porte la signature « Paul Landowski 1927-28 ». Vous pouvez découvrir Paul Landowski (Paris, 1875 – Boulogne-Billancourt, 1961) sur le site qui lui est consacré (la sculpture de Pons n’y est pas, dernière consultation 8 mai 2013) ou au musée des années 1930, en attendant que je vous présente d’autres œuvres. Dans son journal, il annonce le 9 avril 1926 qu’il a visité la place où sera installé le monument (et au passage, qu’il a vu les cariatides de Sicard à l’Hôtel de Ville de Tours).

Le monument a été inauguré le 28 octobre 1928 en présence de nombreuses personnalités politiques (Édouard Herriot, Édouard Daladier et Maurice Palmade, voir l’annonce de cette inauguration dans le journal de Paul Landowski, 24 octobre 1928, où il est déjà fait mention des tensions). En raison des positions anticléricales d’Émile Combes, les ligues royalistes d’extrême-droite, dont les Camelots du Roi (je vous en ai parlé au sujet du sculpteur Maxime Réal del Sarte), le monument est vandalisé, un ligueur membre de l’action française est tué par balle par les gendarmes (qui ont 3 blessés dans leurs rangs) et un autre, gravement blessé: voir le récit de ces incidents dans Le Petit Parisien et celui de Landowski dans son journal le 29 octobre.

Pons, monument à Emile Combe par Paul Landowski, le busteLe buste en bronze (euh, j’ai comme un doute en l’écrivant… en pierre patinée couleur bronze?, la base e-monumen le présente comme un bronze) présente Émile Combes en homme âgé, chauve et moustachu, avec des poches sous les yeux…

Pons, monument à Emile Combe par Paul Landowski, carte postale ancienneEn tout cas, sur les vues anciennes (ici une carte postale / cliché de Charter), le buste était blanc, en calcaire ou en plâtre en attendant la fonte du bronze?

Pons, monument à Emile Combe par Paul Landowski, la RépubliqueA gauche, un homme est assis, le bas du corps ceint dans un vêtement à l’antique. Il tient sur ses genoux un volume où est inscrit « pour la République ». La représentation allégorique de la République sous les traits d’un homme est extrêmement rare, l’artiste voulait ici souligner l’importance de la famille. Au-dessus de la sculpture se trouve cette citation: « Nous n’avons qu’une pensée / toujours présente à l’es- / prit de la pensée de la tâche / que nous avons assumée / nous n’avons qu’un passion / toujours absente toujours / vibrante au cœur le  dé- / vouement à la République ».

Pons, monument à Emile Combe par Paul Landowski, l'EducationA droite, une femme est assise devant un enfant, il s’agit d’une allégorie de l’Éducation. Elle est surmontée d’une autre citation d’Emile Combes : « Je n’ai jamais cessé d’avoir foi / dans cette instruction pour /former l’intelligence de nos / enfants et pour inculquer à / leur âme le principe d’une morale. / D’autant plus solide qu’elle / dérive uniquement des idées / éternelles et nécessaires de justice, de droit et de devoir ».

Photographies d’octobre 2010.

PS : Extraits du journal de Paul Landowski, suivre les liens pour voir le journal en entier ou les extraits sur ce pdf : Extraits du journal de Paul Landowski concernant le monument d’Emile Combes à Pons.

En cuisine…

Cuisine du chef...Après le homard, le poisson et les crêpes, voici le titre de la broderie… Cuisine du chef… La suite? Encore un tout petit peu de patience…

La cuisine du chef, avec les petits motifs et le titreModèle tiré du livre Un été à la mer de Sophie Delaborde (paru chez Mango pratique en 2007), dans lequel j’ai déjà réalisé un crabe terminé en pochette, un marque-page marin et un Ouille! terminé en trousse…

Zone brodée 4 sur 18 cm pour les motifs à gauche, en DMC 915, sur une toile de lin d’ameublement sur une face mesurant 21 sur 29 cm.

Sous surveillance de Robert Redford

Affiche de Sous surveillance de Robert RedfordAvec la météo frisquette et grise, j’ai renoncé à la promenade et au jardin dimanche, et préféré aller au cinéma voir Sous surveillance de (et avec) Robert Redford (en V.O.), adapté du roman de Neil Gordon, The Company You Keep (que je n’ai pas lu).

Le film : de nos jours aux États-Unis. Alors qu’elle avait décidé d’aller se rendre à New-York, une mère de famille apparemment sans histoire (Susan Sarondon) est arrêtée dans une station service: elle était sous surveillance. Il s’agit en fait de Sharon Solarz, une ancienne militante d’extrême-gauche qui, avec le groupe Weather Underground, a revendiqué en 1969 une série d’attentats pour protester contre la guerre du Vietnam, série qui s’est achevée par un braquage dans lequel un policier a été abattu. Le groupe s’était alors dispersé et avait disparu dans la nature. Un jeune journaliste local, Ben Shulberg (Shia LaBeouf), dont le journal est à la peine, est sommé de trouver des informations s’il veut garder son poste. Très vite, il s’intéresse à Jim Grant (Robert Redford), un avocat veuf depuis un an et qui élève sa fille de 11 ans. Il se rend vite compte qu’il s’agit en fait de Nick Sloan, autre membre du groupe qui est accusé d’être le tireur lors du braquage mais s’en défend… Ce dernier réussit in extremis à échapper à la police et repart dans la clandestinité… à la recherche des autres camarades de l’époque… A ses trousses, le journaliste… lui-même poursuivi par le FBI.

Mon avis: un polar politique bien mené… Il commence avec un rythme soutenu, puis on entre plus lentement en profondeur, au fur et à mesure de l’apparition des anciens activistes, dont certains ont refait une vie respectable, d’autres (Mimi Lurie, jouée par Julie Christie) ont gardé leur idéaux et poursuivi le combat sur d’autres causes. Les paysages de la traque à la frontière nord des États-Unis sont superbes… alors certes, les amateurs de films d’action trouveront sans doute que ça manque de rythme à la fin, mais justement, ce calme permet d’accentuer le décalage entre la fin des années 1960 et aujourd’hui, l’évolution des personnages dans le temps, le sens (ou le non-sens) d’une traque de 30 ans…

Une petite pochette pour Pamina

Une pochette pour PaminaJ’ai fini ma petite broderie rouge en pochette qui est partie chez Pamina, qui a bien besoin de soutien en ce moment…

Motif tiré de Les poyas à broder et à coudre de Bernadette Baldelli, dans lequel j’ai déjà réalisé deux vaches qui entourent un vacher, et deux autres vaches précédées de celui-ci pour le concours de Nans 2012.

Toile de lin d’ameublement, zone brodée de 8 sur 4 cm, fil de soie d’Alger rouge acheté l’année dernière et déjà utilisé pour un coussin magique. Doublure en tissu rose rose déjà abondamment utilisé:

Un tissu rose (souvent associé à un tissu jaune)…

Honoré de Balzac par David d’Angers au Père-Lachaise à Paris

Tombe d'Honoré de Balzac au Père-Lachaise à Paris, par David d'AngersJusqu’au 20 mai 2013, le musée du Louvre organise une exposition autour des dessins de Pierre Jean David  David d’Angers (1788-1856), clic, clic pour voir mes autres articles sur cet artiste. Ces dessins proviennent du musée David d’Angers… à Angers (tiens, il faut aussi que je vous en parle). Il a réalisé plusieurs tombes dans le cimetière du Père-Lachaise à Paris, dont celle de Pierre-Jean de Béranger (Paris, 1780 – Paris, 1857) que j’avais mise dans l’un de mes premiers articles en 2008, dans un autre contexte, j’ai fait de nouvelles photographies, je vous les montrerai bientôt. Aujourd’hui, j’ai choisi la tombe d’Honoré de Balzac (Tours, 1799 – Paris, 1850). Lors de mes photographies en novembre 2012, la tombe était entourée d’avertisseur de chantier avec le mot suivant : « 48ème division, cadastre 25, De Balzac, concession en reprise administrative aux fins de sauvegarde, se renseigner à la conservation ». Ces dernières années, un certain nombre de tombes de personnages célèbres ou réalisées par des artistes célèbres ont ainsi été reprises et les tombes restaurées, je vous en montrerai dans les prochaines semaines.

Tombe d'Honoré de Balzac au Père-Lachaise à Paris, par David d'Angers, la signatureLa tombe est assez simple, avec un buste sur le piédestal, qui porte la signature suivante: « A son ami de Balzac / P. J. David d’Angers / 1844 ». Il s’agit du tirage d’un buste réalisé à titre de portrait du vivant de Balzac, qui a posé pour cette réalisation.

Tombe d'Honoré de Balzac au Père-Lachaise à Paris, par David d'Angers, de face et de trois quarts

David d’Angers a réalisé de nombreux portraits, sur des médaillons ou en buste. Pour Balzac, il a réalisé deux médailles, en 1842 et 1843, et ce buste en 1844, dont le modèle en terre cuite est conservé au musée David d’Angers à Angers. Il est représenté de manière très classique, en buste, sans les épaules, avec une volumineuse coiffure.