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Sous surveillance de Robert Redford

Affiche de Sous surveillance de Robert RedfordAvec la météo frisquette et grise, j’ai renoncé à la promenade et au jardin dimanche, et préféré aller au cinéma voir Sous surveillance de (et avec) Robert Redford (en V.O.), adapté du roman de Neil Gordon, The Company You Keep (que je n’ai pas lu).

Le film : de nos jours aux États-Unis. Alors qu’elle avait décidé d’aller se rendre à New-York, une mère de famille apparemment sans histoire (Susan Sarondon) est arrêtée dans une station service: elle était sous surveillance. Il s’agit en fait de Sharon Solarz, une ancienne militante d’extrême-gauche qui, avec le groupe Weather Underground, a revendiqué en 1969 une série d’attentats pour protester contre la guerre du Vietnam, série qui s’est achevée par un braquage dans lequel un policier a été abattu. Le groupe s’était alors dispersé et avait disparu dans la nature. Un jeune journaliste local, Ben Shulberg (Shia LaBeouf), dont le journal est à la peine, est sommé de trouver des informations s’il veut garder son poste. Très vite, il s’intéresse à Jim Grant (Robert Redford), un avocat veuf depuis un an et qui élève sa fille de 11 ans. Il se rend vite compte qu’il s’agit en fait de Nick Sloan, autre membre du groupe qui est accusé d’être le tireur lors du braquage mais s’en défend… Ce dernier réussit in extremis à échapper à la police et repart dans la clandestinité… à la recherche des autres camarades de l’époque… A ses trousses, le journaliste… lui-même poursuivi par le FBI.

Mon avis: un polar politique bien mené… Il commence avec un rythme soutenu, puis on entre plus lentement en profondeur, au fur et à mesure de l’apparition des anciens activistes, dont certains ont refait une vie respectable, d’autres (Mimi Lurie, jouée par Julie Christie) ont gardé leur idéaux et poursuivi le combat sur d’autres causes. Les paysages de la traque à la frontière nord des États-Unis sont superbes… alors certes, les amateurs de films d’action trouveront sans doute que ça manque de rythme à la fin, mais justement, ce calme permet d’accentuer le décalage entre la fin des années 1960 et aujourd’hui, l’évolution des personnages dans le temps, le sens (ou le non-sens) d’une traque de 30 ans…