Archives de catégorie : Lecture / BD

Les bandes dessinées que j’ai lues et le classement mensuel du top BD des blogueurs.

La communauté de Tanquerelle et Yann Benoît (tome 1)

Couverture de La communauté de Tanquerelle et Yann Benoît (tome 1) pioche-en-bib.jpgLe contexte de lecture de cette bande dessinée est assez étrange, je vais prendre le temps de vous situer le contexte, pour une fois. C’était il y a quelques semaines, début septembre. Quelques jours avant, Zazimuth avait parlé de cette bande dessinée et je l’avais fait venir d’une autre bibliothèque du réseau de la médiathèque. Ce vendredi soir, temps lourd, orage menaçant, je me fais une soirée BD au lit… Une pile de livres, une pile d’oreillers, un fond de musique classique… Il faut dire que j’étais revenue de la médiathèque avec un sac lourd, deux mangas de Tatsumi (mes premiers mangas!, voir Les larmes de la bête), quatre bandes dessinées (en respectant la parité, deux volumes d’auteures féminines, Une chance sur un million de Cristina Durán et Miguel A. Giner Bou et Anna en cavale de Lucie Lomová, et les deux tomes de La communauté), deux volumes de nouvelles (Sept histoires qui reviennent de loin de Jean-Christophe Ruffin et La lettre de Buenos Aires de Hubert Mingarelli), deux polars (La chambre des morts et Le syndrome [E], de Thilliez)… Le week-end était annoncé pluvieux, je voulais un minimum de réserve et pouvoir abandonner un livre s’il ne me plaisait pas… J’avais déjà lu les deux mangas et les deux BD de femmes quand j’ai attaqué La communauté vers 22h. Surprise dès la première page, il s’agit de la transcription d’un entretien de type sociologique… alors que je sortais de la deuxième journée d’une formation à … l’entretien sociologique (pour mon boulot). Je n’avais pas repéré qu’il s’agissait de ce type de travail! Je pensais juste tomber sur une BD de reportage dans le genre de celles d’Étienne Davodeau… (pour lequel je vous ai parlé de chute de vélo, Lulu femme nue, le tome 1 et le tome 2, Rural!, un monde si tranquille, 1 La gloire d’Albert, 2 Anticyclone, 3 Ceux qui t’aiment, je dois encore vous parler des Mauvaises gens, acheté l’année dernière en 2010 lors du festival Filmer le travail à Poitiers). J’ai lu ce soir là le tome 1, et le tome 2 le lendemain matin. Voilà, vous savez tout… ou presque. J’ai rédigé tous mes avis le samedi matin, programmés pour les semaines suivantes, en attendant une éclaircie pour aller au marché. Ah, au fait, je vous parlerai aussi du tome 2 de La communauté.

Le livre : La communauté [entretiens] première partie de Hervé Tanquerelle (dessin et scénario) et Yann Benoît (scénario), éditions Futuropolis, 2008, 173 pages, ISBN 9782754801614.

L’histoire : dans la région de Nantes, de 1968 à 1974 et de nos jours. Hervé mène un entretien avec Yann, son beau-père, pour reconstituer l’expérience qu’il a vécue, la création d’une communauté à la campagne. En mai 1968, Hervé était étudiant à Nantes. En 1972, avec ses frères, deux de ses sœurs et des amis (et l’aide de son père), il rachète le site d’une ancienne minoterie à moitié en ruine à la campagne. Ils y déménagent l’atelier de sérigraphie qu’ils avaient en ville, font le minimum de travaux pour rendre le lieu habitable par plusieurs familles, avec des espaces collectifs et des espaces individuels. Deux ans plus tard, le projet est bien lancé, la communauté est assez différente d’autres expériences de ce type: pas de drogue (mais pas mal de vin…), pas de sexe libre, du travail (à la sérigraphie pour des clients du monde capitaliste). Un récit de l’installation, du potager, des animaux, de la rénovation (puis de la construction de nouveaux bâtiments), les décisions collectives, l’intégration dans le tissu local avec les voisins méfiants, les amis devenus agriculteurs dans les Pyrénées-Orientales, etc.

Mon avis : j’ai adoré, tant sur le fond, le récit de l’expérience, que sur le graphisme. Les astuces de narration, qui permettent de voir tout le temps que l’on est dans le récit et la transcription d’un entretien, la vision « de haut », à la façon de témoins, de l’expérience, de la minoterie qui se transforme, de Hervé qui prend les traits d’un enfant au début, etc. L’alternance aussi de dessin à la plume et de dessins estompés, à l’encre, avec un effet presque photographique.

Pour aller plus loin : voir le site de Hervé Tanquerelle.

Logo 2012 du Top BD des blogueursCette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Top BD de décembre 2011

Logo 2012 du Top BD des blogueursLe classement du TOP BD des blogueurs proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible a moins changé ce mois-ci. En route pour de nouvelles aventures BD en 2012… Je vais peut-être lire quelques titres de ce Top… au fil des mois, ma part de lecture dans ce classement s’est érodée…

Merci à Yaneck / Les chroniques de l’invisible pour ces savants calculs et cette organisation. Et avec le choix de chroniquer à parité des BD d’hommes et de femmes, j’espère que des auteures (en plus de Marjanne Satrapi) entreront dans ce classement… Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

1- (=) Gaza 1956, Joe Sacco, Futuropolis, 19.17, voir mon avis : Gaza 1956

2- (=) Persépolis, Marjanne Satrapi, L’Association, 19.06

3- (+) Maus, Art Spiegelmann, Flammarion, 18.85, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé

4- (=) Tout seul, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest, 18.83

5- (=) Les ignorants, Etienne Davodeau, Futuropolis, 18.75, je l’ai aussi beaucoup aimé

6- (= ) Le journal de mon père, Jiro Taniguchi, Casterman, 18.67

7- (-) Idées Noires, Franquin, Fluide Glacial, 18.5

8- (=) Elmer, Gerry Alanguilan, Ca et là, 18.44

9- (=) Black Hole, Charle Burns, Delcourt, 18.33

10- (=) NonNonBâ, Shigeru Mizuki, Cornélius, 18.33

11- (-) Universal War One, Denis Bajram, Soleil, 18.28, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.

12- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, J. Van Hamme, G. Rosinski, Casterman, 18.25

13- (=) Urban tome 1- Les règles du jeu, L. Brunschwig, R. Ricci, Futuropolis, 18.25

14- (=) V pour Vendetta, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt, 18.22

15- (+) Le sommet des dieux, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, 18.16, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.

16- (=) Asterios Polyp, David Mazzuchelli, Casterman, 18.14

17- (=) Atar Gull ou le destin d’un esclave modèle, F. Nury, Brüno, Dargaud,18.13

18- (=) L’ascension du haut-mal, David B, L’Association, 18

19- (N) Tokyo Sampo, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier, 18

20- (-) Quartier Lointain, Jiro Taniguchi, Casterman, 17.94, je l’ai lu aussi, voir mon avis

21- (=) Pinocchio, Winschluss, Les Requins Marteaux, 17.94

22- (-) Pyongyang, Guy Delisle, Delcourt, 17.88, j’en ai parlé ici

23- (=) Les enfants de Jessica tome 1, Luc Brunschwig, Laurent Hirn, Futuropolis, 17.83

24- (=) La mémoire dans les poches, L. Brunschig, E. Leroux , Futuropolis, 17.8 , Tome 1, Tome 2,

25- (-) Garance, Gauthier, Labourot, Lerolle, Delcourt, 17.8

26- (=) La Brigade Chimérique, Serge Lehman, Fabrice Colin, Gess, L’Atalante, 17.18, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.

27- (-) Walking Dead, Robert Kirkman, Tony Moore, Charlie Adlard, Delcourt, 17.77, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Tome 8, Tome 9, Tome 10,Tome 11, Tome 12, Tome 13,Tome 14,

28- (=) Gemma Bovery, Posy Simmonds, Denoël, 17.75

29- (=) L’orchestre des doigts, Osamu Yamamoto, Editions Milan, 17.69

30- (=) Trois Ombres, Cyril Pedrosa, Delcourt, 17.67

31- (=) La chronique des immortels tome 1, Von Eckartsberg, Van Kummant, Paquet, 17.67

32- (=) L’âme du Kyudo, Hiroshi Hirata, Delcourt, 17.67

33- (=) Cerebus tome 1, Dave Sim, Vertige Graphics, 17.63

34- (=) Alpha… Directions, Jens Harder, Editions de l’An 2, 17.54

35- (=) Nous ne serons jamais des héros, O. Jouvray, F. Salsedo, Lombard, 17.53

36- (=) Un homme est mort, Kriss, Etienne Davodeau, Futuropolis, 17.5, je l’ai lu ici

37- (=) En chemin elle rencontre, Collectif, Des ronds dans l’eau 17.5, Tome 1, Tome 2, j’ai parlé du tome 1

38- (=) Les aventures de Michel Swing, Brunö, P.Jousselin, Treizetrange, 17.5

39- (=) Mezek, Yann, André Juillard, Le Lombard, 17.5

40- (=) Taïga Rouge, Arnaud Malherbe, Vincent Perriot, Dupuis, 17.5

41- (=) Umbrella Academy, Gérard Way, Gabriel Ba, Delcourt, 17.49, Tome 1, Tome 2,

42- (=) Blankets, Craig Thompson, Casterman, 17.44

43- (=) American Born Chinese, Gene Luen Yang, Dargaud, 17.38

44- (+) Le Gourmet solitaire, Masayuki Kusumi, Jiro Taniguchi, Sakka, 17.38

45- (=) En mer, Drew Weing, Editions Ca et là, 17.33

46- (N) Siegfried, Alex Alice, Dargaud, 17.33, Tome 1, Tome 2, Tome 3.

47- (=) Solanin, Inio Asano, Kana, 17.33

48- (=) Léa ne se souvient pas comment fonctionne l’aspirateur, Corbeyran, Gwangjo, Dargaud, 17.3

49- (N) Il était une fois en France, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat, 17.25, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5.

50- (+) L’orme du Caucase, Jiro Taniguchi, Utsumi, Casterman, 17.25

Les ignorants d’Etienne Davodeau

Couverture de Les ignorants d'Etienne Davodeau

Étienne Davodeau était venu l’année dernière (en 2010) avec Richard Leroy, le vigneron, à Poitiers, lors du festival Filmer le travail, pour un spécial « dessiner le travail », avec une exposition et une interview par un sociologue (voir un extrait ici). J’ai acheté le volume dès sa sortie à la librairie, mais n’avais pas pris le temps de rédiger cet article… indispensable avant le festival d’Angoulême (fin janvier), il est dans la sélection finale…

Le livre : Les ignorants, récit d’une initiation croisée de Étienne Davodeau (scénario et dessin), éditions Futuropolis, 2011, 268 pages, ISBN 9782754803823.

L’histoire : début 2010, dans le vignoble de Montbenault, à Rablay-sur-Layon, en Anjou (Maine-et-Loire). En voisin, Étienne Davodeau propose à Richard Leroy de venir travailler bénévolement dans ses vignes (et ses chais) et en échange, de lui faire découvrir le monde de la bande dessinée. Commence alors une bonne année de découverte mutuelle, qui commence par trois mois de taille. Échange de savoirs et de savoirs-faire, découverte du travail au fil de l’année de la vigne suivant les principes de la biodynamie, escapades chez le tonnelier ou à l’imprimerie, échanges avec d’autres auteurs de bande dessinée, découverte du travail d’autres vignerons dans le Jura ou à côté de Bergerac…

Mon avis : un échange très riche, qui nous permet de découvrir une culture de la vigne respectueuse de la nature, avec peu de mécanisation, le respect du sol, le rejet maximal de l’utilisation de soufre… La découverte aussi du métier de dessinateur, de la chaîne de l’édition (il ne manque que les libraires…). Au fil des pages, j’ai revu différemment des titres que j’avais aimé ou pas ces derniers mois, noté d’autres à lire… Comme Richard Leroy , j’ai du mal avec l’univers de Moebius, à relire peut-être… Un dessin en noir et blanc que j’aime beaucoup, un gros album à découvrir absolument… Quant au vin… le chenin de Richard Leroy est un vin de France, il a quitté volontairement l’AOC… Ah, si, très pratique, à la fin, il y a une liste des vins goûtés et des albums lus (la dernière ligne imprimée trop bas, la moitié inférieure est en dehors du cadre d’impression)…

Les albums cités ou lus dont je vous ai parlé ici (en attendant une descente à la médiathèque…):

Depuis, j’ai aussi lu:

 

Pour rappel, je vous ai parlé de nombreux albums d’Étienne Davodeau

de Kris et Davodeau

et de Davodeau et Joub

Pour découvrir l’auteur : voir le site d’Étienne Davodeau, que je trouve très riche… et la venue à Poitiers de l’auteur.

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Les petits ruisseaux de Rabaté

Couverure de Les petits ruisseaux de Rabaté pioche-en-bib.jpgIl y a quelques semaines, Zazimuth avait recommandé cette bande dessinée, que je suis aussitôt allée empruntée à la médiathèque. Je n’ai pas vu le film adapté l’année dernière par Rabaté de sa bande dessinée. Depuis, de cet auteur, j’ai aussi lu Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune et La Marie en plastique [et au cinéma, voir Du goudron et des plumes].

Le livre : Les petits ruisseaux de Pascal Rabaté (scénario, dessin et couleur), éditions Futuropolis, 2006, 94 pages, ISBN 9782754800167.

L’histoire : plus ou moins de nos jours au nord d’une rivière. Chaque jour, deux petits vieux, Edmond, divorcé, et Pierre, veuf, viennent pêcher, s’arrêtent au village pour aller au bistrot ou au marché. Un jour, Edmond ne va pas à la pêche, il prétexte avoir des papiers à remplir, mais le boucher l’a vu avec une femme en ville. Le lendemain, il avoue à Pierre qu’il rencontre des femmes par une agence, qu’il a peut-être trouvé la perle rare; Il lui montre aussi sa passion qu’il avait tue jusqu’à présent : il peint des femmes nues d’après des photographies de magazine. Mais juste après, Edmond meurt chez lui d’une crise cardiaque. Pierre décide à son tour de reprendre son destin en main, direction la petite amie de son ami, puis la Corrèze où il a été caché, enfant, pendant la guerre…

Mon avis : un récit plein de fraîcheur sur un sujet pas facile, la vieillesse. Non, à 70 ans, on n’est pas condamné à la maison de retraite, on peut encore faire des rencontres, découvrir le cannabis, etc. En accord avec le sous-titre bien caché en petites lettres sur la couverture : « Sex, on fera ce que l’on pourra, drug, surtout contre le cholestérol and rock’n roll, je suis meilleur en musette ». Comme Zazimuth, je ne peux que vous en recommander la lecture!

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Le rêve de pierres, tome 1, Pétra, de D. Collignon et I. Dethan

Couverture de Le rêve de pierres, tome 1, Pétra, de D. Collignon et I. Dethan

Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgEn prenant le tome 1, j’avais aussi pris le tome 2 à la médiathèque… je l’ai lu, même si je n’avais pas été convaincue par le premier tome…

Le livre : Le rêve de pierres, tome 1, Pétra de Daphné Collignon (dessin) et Isabelle Dethan (scénario), collection équinoxe, éditions Vents d’ouest, 2004, 56 pages (46 planches et annexes) , ISBN 9782749300634.

L’histoire : vers 1850, sur le site archéologique de Pétra (aujourd’hui en Jordanie). Un groupe de six érudits et riches européens (dont les jumeaux Pauline et Eugène) sont venus explorer ce site rupestre hellénistico-romaine. Les accompagnateurs / guides autochtones refusent d’installer le campement car le lieu est réputé hanté. Un moyen pour eux d’obtenir plus d’argent? Mais dès la première nuit, Félix disparaît, il est retrouvé mort dans une des salles du temple… Mort naturelle? Crime? Malédiction du fantôme?

Mon avis : le scénario est tiré par les cheveux et joue sur un thème classique (la malédiction qui frapperait des archéologues / profanateurs de lieux sacrés), je n’ai pas trop aimé le graphisme. Je trouve que la forme des visages ressemble trop à celle des dessins animés japonais il y a trente ans (je n’en ai pas regardé depuis!), la tonalité trop sombre de l’ensemble (je ne vois pas où sont les couleurs chatoyantes promises sur la présentation de l’ouvrage par l’éditeur), et des vues très lointaines de Pétra… J’avoue que c’est le titre et ce site archéologique superbe qui m’ont fait emprunter cet album, mais je suis très déçue…

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Good bye de Yoshihiro Tatsumi

Couverture de Good bye de Yoshihiro Tatsumi

pioche-en-bib.jpgAprès Les larmes de la bête, j’ai lu ce nouveau titre emprunté le même jour à la médiathèque.

Le livre : Good bye de Yoshihiro Tatsumi (scénario et dessin), traduit du japonais par Maho Nakamura, éditions Vertige Graphic, 2005, 94 pages, ISBN 9782908981964.

L’histoire : le volume comprend plusieurs histoires courtes assez intemporelles qui se passent pour la première à Paris et pour les autres au Japon. Dans La grue de papier, un étudiant japonais à Paris déprime après avoir eu des remarques sur sa prononciation du français. dans Monkey mon ami, métro, boulot, dodo… dans une minuscule pièce avec la photo grandeur nature de la personne aimée et un singe. Good bye met en scène une prostituée et un soldat américain après la seconde guerre mondiale, les rêves d’un ailleurs et le père qui joue les souteneurs de sa fille…

Mon avis : trois histoires pessimistes… Je ne regrette pas cette expérience « manga », mais je ne suis pas sûre d’y retourner tout de suite, je verrai bien, peut-être avec d’autres auteurs.

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Top BD de novembre 2011

Logo top BD des blogueurs 2011Le classement du TOP BD des blogueurs proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible a beaucoup changé ce mois-ci, suite à l’arrivée de trois nouveaux contributeurs. Entrée directe des Ignorants de Davodeau, je viens de le finir et vous en parle très vite (à retrouver désormais dans l’article sur les ignorants)!

Merci à Yaneck / Les chroniques de l’invisible pour ces savants calculs et cette organisation. Et avec le choix de chroniquer à parité des BD d’hommes et de femmes, j’espère que des auteures (en plus de Marjanne Satrapi) entreront dans ce classement… Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

1- (=) Gaza 1956, Joe Sacco, Futuropolis, 19.17, voir mon avis : Gaza 1956

2- (-) Persépolis, Marjanne Satrapi, L’Association,19.06

3- (N) Idées Noires, Franquin, Fluide Glacial, 19

4- (-) Tout seul, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest, 18.83

5- (+) Maus, Art Spiegelmann, Flammarion, 18.8 , j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé

6- (N) Les ignorants, Etienne Davodeau, Futuropolis, 18.75, je l’ai beaucoup aimé

7- (- ) Le journal de mon père, Jiro Taniguchi, Casterman, 18.67

8- (=) Universal War One, Denis Bajram, Soleil, 18.6, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.

9- (=) Elmer, Gerry Alanguilan, Ca et là, 18.44

10- (=) Black Hole, Charle Burns, Delcourt, 18.33

11- (=) NonNonBâ, Shigeru Mizuki, Cornélius, 18.33

12- (-) Quartier Lointain, Jiro Taniguchi, Casterman, 18.31, je l’ai lu aussi, voir mon avis

13- (-) Le Grand pouvoir du Chninkel, J. Van Hamme, G. Rosinski, Casterman, 18.25

14- (=) Garance, Gauthier, Labourot, Lerolle, Delcourt, 18.25

15- (-) Urban tome 1- Les règles du jeu, L. Brunschwig, R. Ricci, Futuropolis, 18.25

16- (-) V pour Vendetta, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt, 18.22

17- (-) Astérios Polyp, David Mazzuchelli, Casterman, 18.14

18- (N) Atar Güll ou le destin d’un esclave modèle, F. Nury, Brüno, Dargaud, 18.13

19- (+) Pyongyang, Guy Delisle, Delcourt, 17.07, j’en ai parlé ici

20- (=) L’ascension du haut-mal, David B, L’Association, 18

21- (-) Pinocchio, Winschluss, Les Requins Marteaux, 17.94

22- (=) Le sommet des dieux, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, 17.9, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.

23- (+) Walking Dead, Robert Kirkman, Tony Moore, Charlie Adlard, Delcourt, 17.86, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Tome 8, Tome 9, Tome 10,Tome 11, Tome 12, Tome 13,Tome 14,

24- (=) Les enfants de Jessica tome 1, Luc Brunschwig, Laurent Hirn, Futuropolis, 17.83

25- (+) La mémoire dans les poches, L. Brunschig, E. Leroux , Futuropolis, 17.8, Tome 1, Tome 2,

26- (N) La Brigade Chimérique, Serge Lehman, Fabrice Colin, Gess, L’Atalante, 17.18, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.

27- (+) Gemma Bovery, Posy Simmonds, Denoël, 17.75

28- (+) L’orchestre des doigts, Osamu Yamamoto, Editions Milan, 17.69

29- (+) Trois Ombres, Cyril Pedrosa, Delcourt, 17.67

30- (N) Je ne suis pas un homme, Usamaru Furuya, Casterman, 17.67, Tome 1, Tome 2.

31- (=) La chronique des immortels tome 1, Von Eckartsberg, Van Kummant, Paquet, 17.67

32- (=) L’âme du Kyudo, Hiroshi Hirata, Delcourt, 17.67

33- (=) Cerebus tome 1, Dave Sim, Vertige Graphics, 17.63

34- (+) Alpha… Directions, Jens Harder, Editions de l’An 2, 17.54

35- (=) Nous ne serons jamais des héros, O. Jouvray, F. Salsedo, Lombard, 17.53

36- (N) Chaque chose, Julien Neel, Gallimard, 17.5

37- (=) Un homme est mort, Kriss, Etienne Davodeau, Futuropolis, 17.5, je l’ai lu ici

38- (N) En chemin elle rencontre, Collectif, Des ronds dans l’eau, 17.5, Tome 1, Tome 2.

39- (=) Les aventures de Michel Swing, Brunö, P.Jousselin, Treizetrange, 17.5

40- (N) Mezek, Yann, André Juillard, Le Lombard, 17.5

41- (N) Période Glaciaire, Nicolas De Crécy, Futuropolis, 17.5

42- (N) Taïga Rouge, Arnaud Malherbe, Vincent Perriot, Dupuis, 17.5

43- (N) Umbrella Academy, Gérard Way, Gabriel Ba, Delcourt, 17.49, Tome 1, Tome 2,

44- (-) Blankets, Craig Thompson, Casterman, 17.44

45- (N) American Born Chinese, Gene Luen Yang, Dargaud, 17.38

46- (+) Abélard, Régis Hautière, Renaud Dillies, Dargaud, 17.38, Tome 1, Tome 2

47- (=) En mer, Drew Weing, Editions Ca et là, 17.33

48- (N) Solanin, Inio Asano, Kana, 17.33

49- (-) Léa ne se souvient pas comment fonctionne l’aspirateur, Corbeyran, Gwangjo, Dargaud, 17.3

50- (=) The Unwritten tome 1, Mike Carey, Peter Gross, Panini Comics, 17.25

La jeune fille et le nègre de Judith Vanistendael, t. 2

Couverture du tome 2 de La jeune fille et le nègre de Judith Vanistendael

Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgAprès le tome 1 trouvé en fouillant les bacs de la médiathèque, je ne pouvais pas ne pas lire le tome 2…

Le livre : La jeune fille et le nègre tome 2 Babette et Sophie de Judith Vanistendael (dessin et scénario), éditions de l’an 2, 2009, 85 pages, ISBN 978-2-7427-7959-88.

L’histoire : à Bruxelles, en 2005. Alors qu’elle se promène en ville avec sa fille Babette, Sophie croise fortuitement en ville Abou. L’occasion de revenir sur leur vie dix ans plus tôt… La même histoire que le tome 1, mais vue du point de vue de Sophie et non plus de son père… et en allant plus loin dans l’histoire… Pour permettre à Abou d’obtenir des papiers, Sophie avait fini par se marier avec Abou…

Mon avis : je ne suis pas plus fan du graphisme que dans le tome 1, je trouve l’idée de reprendre la même histoire du point de vue de Sophie plutôt bonne… mais pas complètement aboutie. Le passage sur l’étude qu’elle était allée faire en Afrique pour son diplôme sur la place des femmes dans la micro-économie est certes plus développée que dans le premier volume, mais la relation avec Abou et la bataille pour les papiers beaucoup trop édulcorée à mon goût…

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Logo de Octobre, le mois Fritissime Cet article entre dans le cadre de L’automne Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural et Elizabeth Bennet, à retrouver sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces! Il s’agit au cours du mois de parler de tout ce que l’on veut en rapport avec les 17 anciennes provinces annexés par Charles Quint et les états de Bourgogne… et qui constituent aujourd’hui à peu près le Nord-Pas-de-Calais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Les larmes de la bête de Yoshihiro Tatsumi

Couverture de Les larmes de la bête de Yoshihiro Tatsumi pioche-en-bib.jpgIl y a quelques semaines, Télérama recommandait le dernier titre autobiographique de Yoshihiro Tatsumi. Il n’était pas encore arrivé à la médiathèque, mais j’ai découvert le rayon manga et lu mon premier livre de ce genre… Je n’ai pas eu trop de mal à lire de droite à gauche… et j’ai récidivé avec Good bye du même auteur.

Le livre : Les larmes de la bête de Yoshihiro Tatsumi (scénario et dessin), traduit du japonais par Maho Nakamura, éditions Vertige Graphic, 2004, 110 pages, ISBN 2908981874.

L’histoire : le volume comprend plusieurs histoires courtes assez intemporelles qui se passent toutes au Japon. Dans La colline où abandonner les siens, un fils vit avec sa mère grabataire dans un petit appartement avec des parties communes. Pour pouvoir recevoir sa petite amie, où loger sa mère? Les larmes de la bête met en scène un ouvrier, son fils qui joue au tac-tac (les boules que l’on entrechoque), un gorille et un « ami » qui revient, avec des pratiques sexuelles anormales (zoophilie entre autre). Dans Le Pied, un homme, une prostituée et des bottes… Retrouvailles est l’histoire d’un croque-mort qui retrouve son ancien amour (non partagé) du temps de ses études dans un cercueil…

Mon avis : des histoires dans un monde qui ne m’est pas du tout familier… Les transports en commun japonais semblent être un vrai cauchemar, et le sexe tient une place non négligeable dans ce volume. Bon, pas complètement convaincue, j’avais sorti deux volumes de cet auteur, je vais essayer l’autre, Good bye, quand même avant de le rendre à la médiathèque.

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Anna en cavale de Lucie Lomova

Couverture de Anna en cavale de Lucie Lomova pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenJ’ai emprunté cette bande dessinée à la médiathèque, un peu au hasard, en cherchant dans les bacs des auteures pour maintenir la parité et tenir l’alternance pour les BD de femmes. Mon critère de choix? J’ai bien aimé la couverture, et je fais confiance aux éditions de l’an 2 (qui fait maintenant partie du groupe Acte sud), dont j’ai plutôt bien aimé Questions de dessin de Edmond Baudoin, un peu moins Les fabuleuses aventures de Nasr Eddin Hodja de Pénélope Paicheler. Depuis cet album, j’ai aussi lu Les sauvages de Lucie Lomová.

Le livre : Anna en cavale de Lucie Lomová (dessin et scénario), traduit du tchèque par Arnault Maréchal et Hana Rihova, collection traits féminins, éditions de l’an 2, 2006, 78 pages, ISBN 9782848560700.

L’histoire : Prague, 1994. La désillusion après la chute du « bloc de l’est » pour Anna et son ami Zdenek. Un soir, elle sort prendre l’air et fait la connaissance d’un groupe de sans domicile fixe. Le lendemain, alors qu’elle est à la piscine avec sa mère, elle est « enlevée » par un homme qui vient de se faire tirer dessus par un groupe mafieux… Commence une cavale où elle apprend qu’elle a une sœur jumelle, Marie, que c’est celle-ci que le jeune homme, musicien, accompagnait à Prague… Elle en était partie enfant, enlevée par son père… et apprend de son côté son histoire de sa mère. En attendant, Anna et le jeune homme, en cavale, sont poursuivis par la mafia, la police… et aidés par un groupe de Roms (puis le président Havel).

Mon avis : j’ai bien aimé cet album en noir et blanc (sauf la dernière planche en noir sur fond bleu-vert). Le traitement graphique des rêves et du passé est assez intéressant, avec ses différences pour le distinguer du présent. L’histoire met aussi en avant des familles éclatées, héritage de l’histoire, l’un ayant pu passer le rideau de fer juste après le printemps de Prague alors que l’autre est restée. Mais celui qui est parti n’est pas forcément le plus heureux (difficulté de l’exil, de l’intégration, la drogue, la déchéance jusqu’à la mort en prison) alors que la mère, qui est restée parce qu’à l’époque, elle voulait s’occuper de sa mère malade, semble épanouie malgré les difficultés de la vie. La partie avec les Roms est un sujet délicat dans ce pays. Je me souviens qu’il revenait souvent dans la conversation lorsque j’avais fait mon stage de conservateur à Brno et Prague en 1993, juste avant cette histoire et après la séparation des Tchèques et des Slovaques. Ils étaient pour la plupart sédentarisés mais ghettoïsés dans des quartiers séparés, et certains voulaient carrément leur créer un état indépendant où auraient été déportés les Roms de plusieurs pays de l’Europe de l’est… Cela m’avait frappé, surtout qu’il n’y avait pas un mot chez nous de ce débat qui couvrait des pages et des pages dans la presse là-bas. Je ne pense pas que ce racisme anti-Rom s’y soit amélioré, bien au contraire, mais dans l’album, Lucie Lomová soulève discrètement le sujet en les présentant très positivement.

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