Archives de catégorie : Lecture / autres

Toutes mes lectures, à l’exception des bandes dessinées et des livres écrits par des prix Nobel de littérature, classés à part.

Jean-Claude Pirotte, Plis perdus

Le livre : Plis perdus, de Jean-Claude Pirotte, édition de La Table Ronde, collection Vermillon, 1994, 186 pages, ISBN 978-2710306306. Il a reçu le Prix du livre en Poitou-Charentes en 1994, c’est un prix qui récompense le livre d’un auteur originaire de la région ou vivant en Poitou-Charentes. Oui, je sais, vous me l’avez fait remarqué, ça fait beaucoup de livres qui ont eu ce prix dont je vous parle depuis quelques semaines, mais je les ai lu pour la bonne cause de mon travail au sein du service de l’inventaire du patrimoine culturel de la Région Poitou-Charentes, nous cherchions des auteurs régionaux pour un projet, alors, autant vous faire profiter de ces lectures.

L’histoire : une accumulation de textes, d’impressions, le premier chapitre, très court, concerne Barbezieux, au sud du département de la Charente, il y des souvenirs, des impressions à l’occasion de voyages, des lettres… envoyées ou non.

Mon avis : bof… Franchement, je ne suis pas entrée dans ce texte. Il m’a rappelé, en beaucoup moins bien, les deux livres de Gil Jouanard que j’ai lus l’année dernière (Le jour et l’heure et Le goût des choses). Si vous voulez lire des impressions au jour le jour d’un écrivain plein de poésie, vraiment, ne lisez pas ce livre de Pirotte (même si certains passages sont mis en page comme des poèmes en vers libres), filez à la bibliothèque pour lire Jouanard. Mais ce n’est que mon avis. Florence Trocmé, de Poezibao – le journal permanent de la poésie, a l’air de l’adorer et en a proposé récemment un extrait… D’habitude, je partage assez les avis de Florence Trocmé, mais là, décidément, non.

Pour aller plus loin, voir les prix du livre en Poitou-Charentes.

 

Denis Montebello, Fouaces et autres viandes célestes

Couverture du livre de Montebello, Fouaces et autres viandes célestes Le livre : Fouaces et autres viandes célestes, textes de , photographies de Marc Deneyer (dont je vous ai déjà parlé à propos de l’amphithéâtre de Poitiers), éditions Le Temps qu’il fait (un éditeur de Cognac), 2004, ISBN 2.86853.390.6, 130 pages. Il a reçu le Prix du livre en Poitou-Charentes en 2004, c’est un prix qui récompense le livre d’un auteur originaire de la région ou vivant en Poitou-Charentes.

L’histoire : en fait, il ne s’agit pas d’une histoire, ni d’un récit, ni d’un roman, mais d’un recueil de textes qui sont d’abord parus dans la revue l’actualité Poitou-Charentes, éditée par l’espace Mendès France (je vous en ai déjà beaucoup parlé, de ce centre, par exemple pour la soirée contre le créationnisme ou l’école de l’ADN). L’aventure s’y poursuit d’ailleurs, avec dans le numéro du premier trimestre 2009 une tarte aux prunes entrecoupée de forum internet… Trêve de digressions. Ce livre présente des saveurs de la région Poitou-Charentes, dont j’ai découvert l’existence, pour la plupart d’entre elles, en arrivant dans cette région. Par exemple, le tourteau fromager, le farcis poitevin, les macarons de Montmorillon (ceux de Rannou-Métivier, très différents d’autres macarons), le chabichou (fromage de chèvre AOC), l’éclade (vous savez, un plat de moule que l’on fait éclater et non bader sur un lit d’aiguilles de pin enflammées), etc. La fouace, qui a donné son titre au livre, je n’en ai pas encore goûté… Chaque évocation est précédée d’une superbe photographie de Marc Deneyer.

Mon avis : un livre sur un très beau papier, vraiment à dévorer. Il vous donnera envie de visiter la région différemment, que vous la connaissiez ou non (l’huître de Marennes ou le sel de l’île de Ré, vous en trouvez partout). Il manque quand même, je trouve, l’angélique ou encore le beurre d’Échiré, que j’ai évoqué au passage d’articles sur lesquels vous trouverez d’autres liens… tout en bas de l’article pour le dernier cité. Mais c’est un livre à lire ABSOLUMENT !

Demande de renseignement : j’ai vu que l’auteur, , avait publié en 2002 chez Fayard un livre dont le titre m’intrigue vraiment, Archéologue d’autoroute, quelqu’un l’aurait-il lu ?[depuis, je l’ai lu, suivre le lien]. Tout au long de Fouaces etc. apparaissent des renvois à des mots pour archéologues, néolithique, site à sel, pilette, etc.

Pour aller plus loin, voir les prix du livre en Poitou-Charentes.

Où on va, papa ? de Jean-Louis Fournier

Couverture de Où on va papa, de Fournier Le livre : Où on va, papa ? de Jean-Louis Fournier, éditions Stock, 2008, 155 p., ISBN 978-2-234-06117-0, prix Fémina 2008.

L’histoire : c’est un récit très personnel du drame qui a frappé Jean-Louis Fournier. À deux ans d’intervalle, il a deux fils polyhandicapés (handicap mental, physique, visuel). Mathieu, puis Thomas. Puis quelques années plus tard, Marie, qui n’a pas le même handicap. Puis sa femme le quitte (cas malheureusement fréquent suite à ce type de drame, mais c’est plus souvent la mère qui a la garde des enfants). Avec tendresse, il décrit sa vie – ou plutôt sa non vie – avec ses enfants, le renoncement aux rêves pour ses enfants, au parrain de Thomas, qui lui a offert un cadeau de baptême, puis plus rien, quand il a compris qu’il ne serait jamais polytechnicien…

Mon avis : un livre plein de tendresse, avec un humour que seul un père d’enfant(s) handicapé(s) peut se permettre… ou leur nounou, sans le vouloir ( » ils ont de la paille dans la tête « ) Il se lit très vite, change vraiment des témoignages parfois larmoyants, même s’il ne cache pas sa détresse, surtout après la mort de Mathieu, trois jours après une opération de la colonne vertébrale. Pour aller plus loin, je vous invite à visiter et si vous le pouvez soutenir l’association Valentin Apac, association de porteur d’anomalies chromosomiques, dont je suis secrétaire. Ces deux enfants en sont plus que probablement atteints. Certaines anomalies ont des conséquences graves, d’autres non, toutes (sauf la trisomie 21 qui est fréquente et a de nombreuses associations d’aide spécifique, mais que nous pouvons aussi aider en particulier en cas de translocation robertsonienne impliquant le chromosome 21 chez l’un des parents) trouveront écoute, soutien, mise en relation avec des parents qui ont des questions similaires. Je trouve dommage, dans le livre, que Marie ne soit évoquée qu’au passage. La fratrie peut avoir des conséquences importantes, à prendre en compte aussi. Enfin, sur les combats de coqs, dans le nord, contrairement à ce qui est dit dans le livre (évoqués à propos des griffure des enfants à leur retour du centre), ils ne sont absolument pas interdits… Ils le sont en Belgique, mais dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, les gallodromes fonctionnent toujours. Parmi tous les sites que je suis allée voir sur le sujet, je vous conseille cette page, qui n’est ni ultra pour, ni ultra contre, et explique plutôt bien les combats. Il y avait aussi eu un reportage passé tard le soir il y a quelques années (et oui, je ne regarde pas la télé, mais d’autres le font et me l’ont signalé, et j’ai regardé après).

De Jean-Louis Fournier, j’ai aussi lu depuis Il a jamais tué personne, mon papa.

Alberto Manguel, Chez Borges

Couverture de Chez Borgès, de Alberto Manguel

Le livre : Chez Borges de Alberto Manguel, traduit de l’anglais (Canada) par Christine Le Bœuf, Actes Sud, 2003, je l’ai lu en collection de poche, collection Babel n° 683, 2005, 81 pages, ISBN 2-7427-5476-8. Il a reçu le Prix du livre en Poitou-Charentes en 2003, c’est un prix qui récompense le livre d’un auteur originaire de la région ou vivant en Poitou-Charentes (dans le Poitou à l’époque du prix pour cet auteur).

L’histoire : ce sont des souvenirs de l’auteur qui, étudiant, allait faire la lecture à Jorges Luis Borges en train de perdre la vue. Il l’avait rencontré dans la librairie où lui travaillait et où Borges était client. Où l’on apprend que Borges avait une formidable mémoire, était un grand lecteur (il avait été bibliothécaire avant la dictature).

Mon avis : j’ai vraiment eu du mal à rentrer dans le livre pendant les 20 premières pages, puis me suis laissée entraîner par l’optimisme de Borges transmise par Alberto Manguel, sa foi au bonheur venant du livre et de la lecture.

L’actualité de l’auteur : vient de paraître début janvier 2009 un recueil de conférences tenues à Toronto au Canada, La cité des mots, de Alberto Manguel et Christine Le Bœuf (sa traductrice du livre dont je viens de vous parler), éditions Actes Sud, collection Lettres anglo-américaines, 163 pages, ISBN 978-2742780389. Je ne l’ai pas lu…

Ce week-end : je pars à Paris, d’abord pour l’assemblée générale Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques, dont je suis secrétaire, puis voir des ami(e)s, et si possible l’exposition Picasso et ses maîtres, la dernière fois, il y avait tant de monde que je suis juste entrée et sortie (euh, j’ai un coupe-file professionnel, je peux donc me permettre ce genre de visite qui n’en est pas une). Pour les visites sur vos blogs, il faudra patienter jusqu’à lundi…

Pour aller plus loin, voir les prix du livre en Poitou-Charentes.

 

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

L’enterrement, de François Bon

Couverture de l'enterrement de François Bon, aux éditions Verdier Le livre : L’enterrement, de François Bon, paru en 1991 aux éditions Verdier, 106 pages, ISBN 2-8643-142-4 (repris en Folio en 1994 puis réédité en Folio en 2004). Ce livre a reçu le Prix du livre en Poitou-Charentes en 1992, un prix qui récompense le livre d’un auteur originaire de la région ou vivant en Poitou-Charentes. François Bon a un site personnel qu’il alimente de nombreuses chroniques et a fondé et participe à un autre site collectif littéraire, remue.net.

L’histoire : décembre, Champ-Saint-Père, un village du fin fond de la Vendée, mais quand même desservi par un tortillard (oups! Il faut dire TER…)… et qui existe vraiment. De même sans doute que les peintures de Gaston Chaissac (1910-1964) dans l’église, je n’ai pas réussi à les trouver, mais j’ai pu retrouver l’épisode du passage de la ligne de démarcation par l’artiste à Vix en Vendée en 1942. Et envahi par les lotissements. Trêve de digression, mais le livre en est plein… Le narrateur revient donc dans ce village où, six mois avant, il était venu assisté au mariage de son ami Alain. Aujourd’hui, il assiste à son enterrement, suit le lent cortège, laisse son esprit divaguer. La mère lui rappelle de tenir secrète la cause du décès, car personne (sauf le curé, et encore pour le minimum) n’est au courant…

Mon avis : un lent récit, avec des phrases longues, comme une lente déambulation, mais avec en alternance les différents « tableaux » de la journée, avec des détours et des retours, le trajet en train, la levée du corps, le cortège funèbre, la cérémonie à l’église (pour les femmes) et au café (pour les hommes qui n’ont pu trouver de place dans l’église, les pauvres), le cimetière, le repas après la cérémonie. Est-ce que j’ai aimé ? Et bien, je ne sais pas, après quelques pages, je me suis laissée bercée par le lent écoulement du récit.

J’aime bien en général les textes sélectionnés par les éditions Verdier. En 2008, je vous ai parlé de :

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Meurtre à l’université de Batya Gour

Meurtre à l'université, de Batya Gour Le livre : Meurtre à l’université de Batya Gour, Folio policier n° 455, 443 pages, ISBN 978-2-07-033921-1. Batya Gour était une auteure israëlienne, décédée en 2005.

L’histoire : le livre s’ouvre par un étrange séminaire de poésie à l’université hébraïque de Jérusalem. Ido Doudaï, étudiant en thèse qui rentre d’un mois d’études aux États-Unis, « tue le père », c’est-à-dire critique violemment son directeur de thèse, Tirosh, et un poète soviétique mort en camp, qu’il avait fait connaître, Ferber. Le problème, c’est que pendant le week-end suivant, Doudaï meurt au cours d’un stage de plongée (l’air de sa bouteille a été replacé par du monoxyde d’azote), et Tirosh est retrouvé la tête explosée à coups de statuette dans son bureau. Quand en plus, on apprend que Tirosh était un coureur de jupon et avait trompé Doudaï avec sa jeune épouse pendant son absence, que lors de son stage, Doudaï avait rencontré un autre professeur de l’université en congé d’un an aux États-Unis et rentré à Jérusalem pendant le même week-end, le commissaire Michaël Ohayon ne manque pas de pistes…

Mon avis : un polar bien ficelé. Avec cependant une absente de marque : la Palestine… Il n’y a guère qu’un balayeur arabe, un soupçon d’attentat parce que Tirosh était militant de La Paix maintenant (comme Amos Oz, l’auteur dont je vous a parlé de Une histoire d’amour et de ténèbre. En plus, ce livre est plein de références en arrière-plan : Samuel Yosef Agnon, prix Nobel de littérature en 1966, dont Amos Oz parle aussi beaucoup dans son livre, mais dont je n’ai pas trouvé de livre chez mon libraire, grrrr…., mais seulement six de ses livres ont semble-t-il été traduits en français), la musique de Janacek avec une œuvre que je ne pense pas avoir entendue, la messe glagolithique (celle là existe dans plusieurs enregistrements, je devrais pouvoir trouver, surtout que j’aime bien sa musique), etc.

Cela me donne envie de lire la série, si j’ai bien compris tous des enquêtes du commissaire Michaël Ohayon, en la reprenant dans l’ordre :

Sylvain Augier, L’instant où tout a basculé

couverture de L'instant où tout a basculé, de Sylvain Augier J’ai reçu ce livre par le site Chez les filles.com, qui m’a déjà envoyé d’autres ouvrages (voir en fin d’article).

Le livre : L’instant où tout a basculé de Sylvain Augier, aux éditions Carnets du nord, ISBN 978-2-355360107, 2008, 249 pages.

L’histoire : le 24 août 1988, Sylvain Augier part dans les Pyrénées pour un vol en parapente avec une voile Génair (interdite depuis car trop dangereuse). La voile se met en torche, il s’écrase, heureusement à proximité d’un précipice. Tout de suite, il voit sa fracture ouverte du bras (de l’avant-bras ?). Mais aussi le sang qui coule à flot de son pied qu’il ne sent plus… Heureusement, quelques années plus tôt, Jean-Louis Étienne lui avait donné n Patagonie des cours de secourisme dont la compression des artères. Un autre parapentiste l’aperçoit, réussi à le rejoindre, quand les secours arrivent enfin, il a perdu énormément de sang. Je passe sur sa mère (omniprésente), le transfert, le refus de l’amputation malgré la gangrène qui apparaît, l’opération de la dernière chance, qui lui sauve le pied mais après laquelle un nerf repoussera anarchiquement. À partir de ce moment là, il va commencer à se douloir continuellement de sa jambe… La douleur est si forte qu’il devient dépendant aux antalgiques et à la morphine. Malgré tout, il reprend vite ses émissions sur France Inter, depuis sa chambre d’hôpital. Tout au long du livre, il retrace son parcours avant et après son accident, ses conduites à risque (sports à risque, conduite dangereuse, etc.), son côté souriant à l’écran en dépit de la douleur, le monde des médias… de la radio et de la télévision, son service national au Nicaragua au bord (enfin, plutôt en pleine) guerre civile…

Mon avis : un récit écrit avec des phrases simples, qui se lit facilement, d’une traite. Mais ce livre n’est-il pas l’aboutissement de la thérapie de Sylvain Augier ? Même s’il a décidé de révéler la douleur intolérable qui le tenaillait en même temps qu’il présentait Faut pas rêver (de 1990 à 1999) ou La Carte aux trésors (de 1996 à 2005) sur France 3, je trouve que le lecteur se trouve dans la position du voyeur (ses relations avec son père, la dépression familiale, etc.). En plus, ces émissions, je les ai très peu vues, car ce n’est pas nouveau que je n’aime pas regarder la télévision… Je l’ai plus entendu à la radio.

Vous pouvez écouter une entrevue avec l’auteur ou lire le premier chapitre sur le site de l’éditeur

Logo de Chez les filles Le site Chez les filles.com (merci à eux et notamment à Suzanne) m’ont déjà envoyé ces autres livres, que j’ai parfois aimés, parfois pas du tout. Retrouvez-les sur la page des livres reçus pour critique.

Lucy comme les chiens de Catherine Rey

Couverture de Lucy comme les chiens de Catherine Rey Le livre : Lucy comme les chiens de Catherine Rey, éditions Le temps qu’il fait (un éditeur de Cognac), 2001, ISBN 2-86853-342-6, 121 pages. Il a reçu le Prix du livre en Poitou-Charentes en 2002, c’est un prix qui récompense le livre d’un auteur originaire de la région (Catherine Rey est née à Saintes) ou vivant en Poitou-Charentes.

L’histoire : au fin fond du bush australien, où vit l’auteure, à une époque non spécifiée. Lucy est un peu simplette, en langue courante, ou babache en ch’ti, déficiente mentale légère, en terme politiquement correct. Nane, sa mère, qui n’arrête pas de changer d’ami, alcoolique, la laisse juste dormir dans l’écurie. Un jour, elle la vend purement et simplement à un vieux monsieur, veuf, qui habite à trois jours de là en train. Elle devient sa bonne et son objet sexuel, il la quitte toute la journée en fermant tout à clef dans sa maison, la nourrit à peine, la bat. Un jour, il n’a pas payé la mensualité pour sa  » femme « …

Mon avis : un roman écrit dans une langue familière, un peu déroutante au départ, car le récit se déroule du point de vue de Lucy, la narratrice. Une histoire sombre, sordide, qui même si elle a peu de risque de se présenter exactement dans les mêmes termes, n’en doit pas moins encore exister. En plaçant le récit en Australie, l’auteure permet de prendre du recul, mais pas de s’interroger malgré tout sur ce qui peut se passer n’importe où… Un récit beaucoup plus sombre que Le pays sans adultes de Ondine Khayat, qui portait sur un thème proche (une femme et des enfants battus, avec un enfant d’une douzaine d’années comme narrateur).

Pour aller plus loin, voir les prix du livre en Poitou-Charentes.

 

Ulysse from Bagdad de Éric-Emmanuel Schmitt

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.comCouverture de Ulysse from Bagdad de SchmittJ’ai reçu la semaine dernière un livre par l’intermédiaire de l’opération Masse critique, organisée par le site Babelio, où l’on peut enregistrer aussi sa bibliothèque, ses livres, ses critiques, échanger sur le forum, etc. Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel.

  Le livre : Ulysse from Bagdad de Éric-Emmanuel Schmitt, éditions Albin Michel, 2008, 310 p., ISBN 978-2-226-18861-8.

L’histoire : Saad Saad, le nom du narrateur, ça veut dire espoir espoir en arabe ou triste triste en anglais. Il a vécu son enfance à Bagdad, sous la dictature. Il raconte la difficulté de l’embargo, qui a rendu la vie impossible aux habitants, pas au dictateur. Les maris de ses jeunes sœurs sont tués à la guerre. Il est étudiant en droit, courtise Leila. Puis les Américains arrivent. L’immeuble de Leila et ses parents est pulvérisé par un obus. Un peu plus tard, deux de ses beaux-frères sont sur le marché avec son père, un kamikaze se fait sauter, ses deux beaux-frères explosent avec lui. Son père se précipite vers un poste américain voisin chercher de l’aide, mais ils le prennent pour un autre terroriste et le fusillent… Puis une de ses nièces meure d’une infection faute de médecin resté à Bagdad. Trop, c’est trop, il décide de fuir. Comment ? Il songe d’abord à se faire terroriste, puis opte pour une autre méthode. Il devient Ulysse, voyageur, clandestin, esclave, victime de mille brimades, mais veut une seule chose, aller à Londres. La voix de son père l’accompagne tout au long de ce périple de plusieurs années. Parviendra-t-il en Angleterre ?

Mon avis : une dénonciation aussi bien de la dictature irakienne, de l’embargo qui est une méthode absurde (ici, mais aussi ailleurs, demandez aux Cubains…) pour faire plier les dictateurs, puis des réseaux parfois maffieux qui exploitent les clandestins, avec quand même quelques notes d’espoir, comme des réseaux associatifs… Le récit à la première personne entraîne une identification et la compassion du lecteur. Plutôt réussi, même si ce n’est pas de la grande littérature, une langue simple et agréable, parfait pour la détente… Et je parie que ce livre aura une suite…

Et faites donc un petit tour sur le site officiel de l’auteur Éric-Emmanuel Schmitt, avec, entre autres, tous les lieux où ses pièces de théâtre sont jouées. Depuis ce livre, j’ai aussi lu Le sumo qui ne pouvait pas grossir.

Les livres reçus dans le cadre de Masse critique de Babelio

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com

La femme en vert de Arnaldur Indridason

Couverture de la femme en vert d'Indridason Après avoir lu La voix et la Cité des jarres, j’ai eu envie de lire un autre livre de cette série.

Le livre : La femme en vert de Arnaldur Indridason, collection une enquête du commissaire Erlendur Sveinsson, collection Points policier, P 1598, 2007, 348 pages, ISBN 978-2-7578.0317.2. Traduit de l’Islandais par Éric Boury. Grand prix littéraire des lectrices Elle 2007, prix clé de verre du roman noir scandinave, prix CWA Gold Dagger 2005.

L’histoire : dans la banlieue de Reykjavik. La ville s’étend sur des terrains où étaient autrefois des maisons d’été et, pendant la Seconde guerre mondiale, un baraquement anglais puis un dépôt de vivres américain. Lors de la fête d’anniversaire de son grand frère, une petite fille est retrouvée en train de mordiller une côté humaine. Très vite, on trouve d’où vient cet os. Erlendur Sveinsson, devenu commissaire, décide de faire dégager le corps par des archéologues (très lents, tiens, ça me rappelle quelque chose) plutôt que par la police scientifique. Le corps semble avoir été enterré il y a une cinquantaine d’années. En parallèle, le récit d’une femme battue, violemment battue, par son mari, avec trois enfants, dont une petite fille handicapée suite à une méningite infantile. Cette histoire de femme battue rappelle beaucoup un autre livre que j’ai lu il y a peu de temps (Ondine Khayat, Le pays sans adultes). Une troisième histoire interfère, celle de Eva, la fille du commissaire, que nous avions quittée enceinte, en voie de sevrage de drogue et réfugiée chez son père, que l’on retrouve dans le coma et en train de faire une fausse-couche.

Mon avis : un roman sombre, mais vraiment très bien monté.

Les livres de la série que j’ai lus :

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.