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Meurtre au philharmonique de Batya Gour

Couevrture de meurtre au philharmonique de Batya Gour, en édition Fayard pioche-en-bib.jpgAprès les mondes de la psychanalyse, de l’université et du kibboutz, Batya Gour et son commissaire, Michaël Ohayon, vont aborder le monde de l’orchestre philharmonique. J’ai emprunté le livre à la médiathèque.

Le livre : Meurtre au philharmonique, de Batya Gour, traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz, série une enquête du commissaire Michaël Ohayon, Fayard, 1997, 465 pages, ISBN 978-2213599793 (existe dans d’autres éditions, notamment au format poche).

L’histoire : à Jérusalem, à la veille du nouvel an juif, le commissaire Ohayon s’apprête à fêter seul cette fête (il est déprimé, sans affectation dans la police en ce moment) quand il entend les pleurs d’un nourrisson. Il le recueille et décide, de manière irraisonnée, de le garder pour lui et engage une procédure d’adoption avec sa voisine du dessus, Nita Van Helden, une jeune violoncelliste qui a aussi un jeune bébé dont elle n’a pas dit qui était le père… Quelques jours plus tard, il assiste au premier concert de celle-ci depuis longtemps, avec son frère Théo à la tête de l’orchestre et son autre frère Gabriel au violon. Son père, qui devait assister à la représentation, n’est pas là… Il est retrouvé mort chez lui un peu plus tard, apparemment étouffé par un bâillon alors qu’une toile de maître hollandais d’un grand prix et toutes ses économies en liquide (il avait peur des banques) ont disparu. Peu après, c’est Gabriel qui est sauvagement assassiné après une répétition à laquelle avait participé le commissaire avec les deux bébés. qui pouvait lui en vouloir ? Ce n’est quand même pas son projet d’orchestre baroque et de festival Wagner (interdit de pupitre en Israël) qui en est la cause ? Engagé auprès de Tina, le commissaire pourra-t-il mener l’enquête ou devra-t-il céder la place à Balilti, un agent des services secrets ? Qu’est devenu le tableau ? Pourra-t-il adopter le bébé qu’il a trouvé ?

Mon avis : comme dans les livres précédents, les cent premières pages sont surtout consacrées à dresser le tableau, celui de la voisine dépressive depuis sa grossesse, celui de l’orchestre philharmonique, de son fonctionnement, des concurrences entre musiciens, etc. J’ai passé un agréable moment avec ce livre.

Ce livre me donne envie de poursuivre la lecture de la série, dans l’ordre :

Meurtre au kibboutz de Batya Gour

Couverture de Meurtre au kibboutz de B. Gour, en édition du livre de poche Après avoir lu Le meurtre du samedi matin et Meurtre à l’université, j’ai eu envie de lire l’épisode suivant des aventures du commissaire Michaël Ohayon.

Le livre : Meurtre au kibboutz, de Batya Gour, traduit de l’hébreu par Rosie Pinhas-Delpuech, série une enquête du commissaire Michaël Ohayon, Le livre de poche 14478, 1998, 380 pages, ISBN 978-2253144786 (existe dans d’autres éditions).

L’histoire : dans un kibboutz qui célèbre sa fête annuelle. Le député Aharon Meroz y revient pour la première fois depuis longtemps : il y avait été adopté enfant et avait quitté le kibboutz au moment de ses études. Aujourd’hui, de grands débats secouent le kibboutz : doit-on abandonner le coucher collectif des enfants, regrouper les personnes âgées de plusieurs structures, quel avenir pour l’agriculture et les autres activités ? Une crème cosmétique à base de cactus semble assurer l’avenir économique du kibboutz. Le soir de la fête, un des fondateurs de ce kibboutz est retrouvé mort, il était très âgé, tout le monde a pensé à une crise cardiaque… Sauf que quelque temps plus tard, c’est la secrétaire du kibboutz, Osnat, 45 ans, devenue amante du député, qui meurt de manière suspecte. Le commissaire Michaël Ohayon arrivera-t-il à pénétrer ce milieu clos et éclaircir ce crime sans précédent ?

Mon avis : les cent premières pages sont surtout consacrées à dresser le tableau et le fonctionnement d’un kibboutz, très intéressant… L’histoire de meurtre est une excuse pour présenter ce milieu. Si vous attendez une histoire criminelle ou un polar bien noir et bien ficelé, passez votre tour, mais si le fonctionnement d’un kibboutz vous intéresse, ne laissez pas passer ce livre.

Ce livre me donne envie de poursuivre la lecture de la série, dans l’ordre :

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

Le meurtre du samedi matin de Batya Gour

Couverture du meutre du samedi matin, de Batya Gour, en édition Fayard pioche-en-bib.jpg

Vous vous souvenez du Meurtre à l’université ? Voici l’épisode qui le précède.

Le livre : Le meurtre du samedi matin, un crime psychanalytique, de Batya Gour, traduit de l’hébreu par Jacqueline Carnaud et Laurence Sendrowicz, série une enquête du commissaire Michaël Ohayon, Fayard, 1993, 383 pages, ISBN 2-213-03174-6 (existe en édition de poche dans la collection Folio policier, éditions Gallimard, 2007, 412 pages, ISBN 9782070308965 ).

L’histoire : un samedi matin tôt dans une banlieue sans doute un peu chic de Jérusalem (ancien quartier colonial). Dans une grande bâtisse qui appartient à l’institut de psychanalyse de Jérusalem, fondé un peu avant la guerre par des psychanalystes venus d’Europe et fuyant la montée du nazisme, le docteur Eva Neidorf, qui rentre d’un voyage aux États-Unis, doit prononcer une conférence devant tous les membres et étudiants de l’institut. Mais une heure avant la conférence, elle est retrouvée assassinée, ses notes ont disparu. L’assassin est-il venu de l’extérieur ou est-ce un membre de l’institut ? Dans ce cas, quelle conférence pourrait valoir une vie ? Le vieux professeur Hildesheimer, un des membres fondateurs, va guider le commissaire Michaël Ohayon dans le monde de la psychanalyse, des étudiants, de leur formation en suivant eux-mêmes une analyse, des superviseurs, des contrôleurs, de la commission qui permet aux postulants de présenter un cas à l’ensemble de ses futurs (ou non ) pairs…

Mon avis : quelques heures de plongée dans le monde de la psychanalyse… Bon, clairement, je ne m’engagerai pas dans cette voie – en tout cas pour l’instant -, la psychothérapie devrait suffire à m’aider à remonter la pente. Mais ce polar gentillet, très propret (pas de sang partout), dans l’univers feutré des cabinets entre les fauteuils et le divan, mérite que l’on s’y arrête.

Ce livre me donne envie de poursuivre la lecture de la série, dans l’ordre :

Meurtre à l’université de Batya Gour

Meurtre à l'université, de Batya Gour Le livre : Meurtre à l’université de Batya Gour, Folio policier n° 455, 443 pages, ISBN 978-2-07-033921-1. Batya Gour était une auteure israëlienne, décédée en 2005.

L’histoire : le livre s’ouvre par un étrange séminaire de poésie à l’université hébraïque de Jérusalem. Ido Doudaï, étudiant en thèse qui rentre d’un mois d’études aux États-Unis, « tue le père », c’est-à-dire critique violemment son directeur de thèse, Tirosh, et un poète soviétique mort en camp, qu’il avait fait connaître, Ferber. Le problème, c’est que pendant le week-end suivant, Doudaï meurt au cours d’un stage de plongée (l’air de sa bouteille a été replacé par du monoxyde d’azote), et Tirosh est retrouvé la tête explosée à coups de statuette dans son bureau. Quand en plus, on apprend que Tirosh était un coureur de jupon et avait trompé Doudaï avec sa jeune épouse pendant son absence, que lors de son stage, Doudaï avait rencontré un autre professeur de l’université en congé d’un an aux États-Unis et rentré à Jérusalem pendant le même week-end, le commissaire Michaël Ohayon ne manque pas de pistes…

Mon avis : un polar bien ficelé. Avec cependant une absente de marque : la Palestine… Il n’y a guère qu’un balayeur arabe, un soupçon d’attentat parce que Tirosh était militant de La Paix maintenant (comme Amos Oz, l’auteur dont je vous a parlé de Une histoire d’amour et de ténèbre. En plus, ce livre est plein de références en arrière-plan : Samuel Yosef Agnon, prix Nobel de littérature en 1966, dont Amos Oz parle aussi beaucoup dans son livre, mais dont je n’ai pas trouvé de livre chez mon libraire, grrrr…., mais seulement six de ses livres ont semble-t-il été traduits en français), la musique de Janacek avec une œuvre que je ne pense pas avoir entendue, la messe glagolithique (celle là existe dans plusieurs enregistrements, je devrais pouvoir trouver, surtout que j’aime bien sa musique), etc.

Cela me donne envie de lire la série, si j’ai bien compris tous des enquêtes du commissaire Michaël Ohayon, en la reprenant dans l’ordre :