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La fontaine de Bartholdi à Lyon

La fontaine Bartholdi à Lyon, 1, vue de loin, de face Dans une ville, quoi de mieux qu’une grande fontaine, surtout en été, pour rafraîchir… Si, si, un été chaud, ça arrive! A Poitiers, nous ne sommes qu’une petite ville, avec une ridicule petite fontaine dans un coin de la place d’Armes (place Leclerc)… quelques plaisantins ont quand même réussi à la faire mousser, voir chez M. Echo… Nous avons aussi une fontaine rince-voitures, une autre sans eau depuis des années… Vous pouvez les (re)découvrir sur cet article sur les fontaines de Poitiers. Du coup, je vous emmène voir une vraie, grande fontaine… la fontaine Bartholdi sur la place devant l’hôtel de ville de Lyon (photographies d’avril 2012). J’ai fait confiance aux informations du site de la ville de Lyon pour les aspects historiques.

La fontaine Bartholdi à Lyon, sur une carte postale ancienne

En 1857, [Frédéric] Auguste Bartholdi (Colmar, 1834 – Paris, 1904), jeune sculpteur, avait proposé un projet pour la fontaine pour la place des Quinconces à Bordeaux, qui remporta le concours… mais la ville ne passa jamais la commande. Je vous ai déjà parlé de Auguste Bartholdi pour les répliques des statues de la Liberté à Poitiers et Châteauneuf-la-Forêt, j’ai d’autres copies en stock dans mes photographies, mais pas encore l’original (la Liberté éclairant le Monde) de New York ni le Lion de Belfort (voir aussi le monument à Rouget-de-Lisle à Lons-le-Saunier). Après l’inauguration de la statue de la Liberté en 1886, la ville de Bordeaux tente de relancer le projet de fontaine. Auguste Bartholdi la fait fondre en 1888 par Gaget et Gauthier et la présente à l’Exposition universelle de Paris en 1889 sous le titre Le char triomphant de la Garonne, inspirée du Char d’Apollon réalisé entre 1668 et 1670 par Jean-Baptiste Tuby à Versailles (sous le n° 1670, qui comprenait aussi la statue de la liberté! Voir la vue numérisée 89 du catalogue de l’Exposition universelle de Paris en 1889). Bordeaux n’ayant toujours pas concrétisé sa commande, la ville de Lyon se porte acquéreur, en réduisant le prix (de 150.000 à 100.000 francs). La fontaine a été inaugurée à l’autre bout de la place des Terreaux le 22 septembre 1891, ainsi qu’on le voit sur cette carte postale ancienne. En 1898, Bartholdi présente au salon des artistes français, sous le n° 3127, un quadrige mené par une allégorie qui ressemble fort à cette fontaine et est intitulé « la Saône emportant ses affluents« . Cent ans plus tard, elle a été déplacée à l’est de la place en décembre 1992 pour permettre la construction d’un parking souterrain. Elle est constituée de sculptures en plomb réalisées sur une armature de fer… qui ne fait pas très bon ménage avec l’eau. Elle devrait être prochainement restaurée…

La fontaine Bartholdi à Lyon, 2, vue générale de côté

Le groupe sculpté se compose d’une allégorie avec un enfant blotti contre son côté gauche; elle conduit un char tiré par quatre chevaux fougueux. Dans le projet original, l’allégorie représentait la Garonne, l’enfant, la Dordogne, les chevaux, les quatre principaux affluents de la Garonne.

La fontaine Bartholdi à Lyon, 4, l'allégorie conduisant le char, vue de face
De face, on voit mieux l’allégorie féminine qui guide les chevaux et l’enfant tient une urne d’où s’échappe de l’eau, ce symbole étant classique pour figurer une rivière : vous pouvez le voir par exemple pour le Clain et la Boivre sur un plafond par Émile Bin de l’hôtel de ville de Poitiers…

La fontaine Bartholdi à Lyon, 5, détail du buste de l'allégorie Comme pour beaucoup d’allégories, elle est représentée avec les seins nus, avec un vêtement drapé sur son ventre. Elle est soigneusement coiffée, avec une fleur attachée dans les cheveux.

La fontaine Bartholdi à Lyon, 6, détail de l'enfant L’enfant est potelé, serré contre sa mère… Il étreint son urne qui crache de l’eau (de la Dordogne).

La fontaine Bartholdi à Lyon, 7, les deux chevaux de gauche C’est dans les chevaux que l’artiste s’est le plus lâché… Il les a représentés hennissants, fougueux, avec plein de détails, regardez les naseaux, les muscles des joues ou les griffes des sabots… En principe, ils crachent de l’eau par la bouche, mais le système semble en partie grippé…

La fontaine Bartholdi à Lyon, 8, un cheval de droite Et voici la vue d’un autre cheval, également plein de détails très réalistes…

La fontaine Bartholdi à Lyon, 9, le monument vu de dos Et avant de quitter la place, voici une dernière vue de la fontaine, de dos…

 

Niort, le monument à Amable Ricard par Baptiste Baujault

Le donjon de Niort, 1, carte postale ancienne, avec une place, la statue de Ricard et un magasin Le monument célébrant Amable Ricard (1828-1876) se trouvait près du donjon de Niort. Il a été démonté pour des travaux et pas remis en place. Il est l’œuvre du sculpteur (Jean) Baptiste Baujault (La Crèche, 1828-1899) [du même sculpteur, voir la Vierge à l’Enfant à Niort]. Amable Ricard, qui a aussi donné son nom à la rue commerçante qui va de la place de la Brèche à la rue Victor-Hugo, a été avocat, député, sénateur et ministre de l’intérieur. Le monument se trouvait sur la place devant le donjon depuis les années 1880 (il a été présenté au salon des artistes français de 1880 sous le n° 6085).

Niort, la statue d'Amable Ricard devant le donjon Le monument comporte un buste un bronze encadré de deux figures féminines allégoriques, représentant l’éloquence et le patriotisme. Le bronze a sans doute été fondu suite aux lois de 1942. Le reste (les deux sculptures qui l’encadraient) a été démonté récemment pour les travaux d’aménagement de la place du donjon. Sera-t-il remis en place? Rien n’est moins sûr, et en tout cas probablement pas à cet emplacement…

Niort, la statue d'Amable Ricard devant le donjon, vue rapprochée En attendant, heureusement qu’il y a une carte postale ancienne qui le montre d’assez près.

Pour en savoir plus : lire les articles de Marie-Paule Dupuy, « À mon ami Baujault (1828-1899), sous le charme d’un sculpteur des Deux-Sèvres », Le Picton. Histoire, patrimoine, tourisme en Poitou-Charentes, n° 173, septembre-octobre 2005, p. 42-48 et « Baptiste Baujault, artiste statuaire La Crèche (Deux-Sèvres) : 19/04/1828 – 27/11/1899 », Revue Aguiaine, mai-juin 1999.

Paris, l’éléphant pris au piège de Frémiet

Paris, l'ancien palais du Trocadéro, carte postale ancienne, l'éléphant, 1, avec le palais Je vous ai montré l’autre jour l’ancienne fontaine du Trocadéro, construite en 1878 et détruite en 1935. Sur le parvis du musée d’Orsay ont été réunis trois des quatre statues qui la composait, le cheval à la herse de Pierre Rouillard, l’éléphant pris au piège d’Emmanuel Frémiet, le rhinocéros de Henri Alfred Jacquemart, le bœuf d’Auguste Cain (oui, le sculpteur des tigres chimères de l’hôtel de ville de Poitiers) est désormais à Nîmes. Après le cheval et le rhinocéros, je termine avec l’éléphant pris au piège, avec d’abord une carte postale ancienne à son ancien emplacement… Il a été présenté au salon des artistes français de 1880 sous le n° 6338.

Paris, l'ancien palais du Trocadéro, carte postale ancienne, l'éléphant, 2, avec la tour Eiffel Et une autre vue dans l’autre sens, avec la tour Eiffel en fond.

Paris, l'éléphant de l'ancien palais du Trocadéro, 3, de profil Le voici en octobre 2010, sur la parvis du musée d’Orsay…

Paris, l'éléphant de l'ancien palais du Trocadéro, 4, les signatures

Je ne sais pas ce que craignaient le sculpteur, « E[mmanuel] Frémiet » (1824-1910) et le fondeur « A[ntoine] Durenne », mais aucun risque qu’on les oublie, il y a une signature sur chaque face de la terrasse (la petite partie verticale sous la sculpture). Emmanuel Frémiet, il faut que je vous montre une de ses Jeanne-d’Arc, quant à Durenne, je vous en ai déjà abondamment parlé, à commencer pour le cheval voisin… Au passage, sur la photographie en haut à gauche, vous pouvez deviner une petite grenouille qui semble sortir du sol…

Paris, l'éléphant de l'ancien palais du Trocadéro, 5, l'autre profil L’éléphant est pris dans un piège, constitué par un élément circulaire à moitié enterré et une corde avec un nœud coulant… Sa patte avant gauche est déjà entravée. Un singe s’amuse sur le piège…

Paris, l'éléphant de l'ancien palais du Trocadéro, 6, le singe On voit mieux ici le singe, qui semble hurler, et le piège…

Paris, l'éléphant de l'ancien palais du Trocadéro, 7, le singe Ou peut-être est-ce mieux ici?

Le monument à Eugène Fromentin à La Rochelle

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 01, vu de loin

Non loin du Vieux Port à Rochelle, si vous passez sous la tour de la Grosse horloge, vous ne pouvez pas rater cette statue représentant Eugène Fromentin, place des Petits-Bancs, monument qui sert surtout de garage à vélo (en tout cas, le jour où j’ai pris ces photographies, le 25 juin 2011, et lors de toutes mes autres visites dans cette ville).

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 02, vu de près Ce monument se compose d’une colonne en calcaire au sommet de laquelle se trouve un buste en bronze représentant le peintre Eugène Fromentin (La Rochelle, 1820 – Saint-Maurice, 1876), à côté, un cheval dressé et ruant avec son cavalier sur le dos, et une pile de livres, le tout aussi en bronze.

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 03, signatures du sculpteur et de l'architecte Le tout est signé  » Ernest-Dubois Scult / Patouillard Demoriane Arch « . Ernest [Henri] Dubois (Dieppe, 1863 – Paris, 1930) est aussi l’auteur, à La Rochelle, du monument à Jean Guiton devant l’hôtel de ville. Il a réalisé une œuvre abondante dont je vous parlerai sans doute… L’architecte René Patouillard Demoriane (Toulouse, 1867 – 1957), premier grand prix d’architecture en 1895, est un grand architecte, je ne sais pas comment il a atterri sur ce projet (voir ici des données sur son fonds d’archives). Le monument fut inauguré le 1er octobre 1905 puis à nouveau après la seconde guerre mondiale, le 8 mai 1946 (il a échappé aux fontes des années 1940-1942). Le modèle en plâtre a été présenté au salon des artistes français de 1906 sous le n° 3062.

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 04, le buste sur le haut socle Le sujet est identifié sur le haut socle.

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 05, le buste Voici Eugène Fromentin, un peu à contre-jour le matin…

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 06, le buste C’est mieux sur cette vue prise en fin d’après-midi…

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 07, détail du visage … avec un détail de son visage barbu et moustachu…. et un peu chauve!

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 08, le monument vu de dos Voici maintenant le monument de dos. Que fait ce cheval ruant sur ce monument? Sans doute est-ce le symbole du peintre, réputé pour avoir peint des chevaux dans toutes les positions (je vous ai sélectionné la notice de Chasse au faucon en Algérie au musée d’Orsay, si vous voulez voir un de ses tableaux).

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 09, le cheval vu de dos Le cavalier est représenté avec un costume d’Afrique-du-Nord, Fromentin était aussi très tourné vers l’orientalisme et le Sahara (ça me rappelle le sujet du concours de conservateur quand je l’ai passé en 1991, sur l’exotisme dans l’art européen… mais j’avais choisi le sujet d’histoire et pas celui d’histoire de l’art). Le cheval et son cavalier semblent en pleine fantasia, mais le fusil est aujourd’hui cassé…

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 10, le cheval ruant On le voit mieux ainsi. Remarquez au passage les étriers plats du cavalier, la lanière de l’attache ventrale de ma selle et le mors.

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 11, le cavalier arabe Et de face, le cheval ruant… et le visage très expressif du cavalier, la tête recouverte de son turban.

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 12, la pile de livres Et pour terminer, la pile de livres surmontée de lauriers rappelle qu’Eugène Fromentin fut aussi un écrivain…

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 13, les livres vus de face … la même vue de face.

Les mystères douloureux de Camille Alaphilippe à Tours

Tours, les mystères douloureux de C. Alaphilippe, 1, vue générale

Petite erreur de programmation, l’article était prévu pour le 20 décembre 2011…

Cela faisait un moment que je ne vous avais pas emmenée en visite à Tours… Aujourd’hui, nous retournons dans le parc Mirabeau, où je vous ai déjà montré la fontaine inaugurale et la stèle aux céramistes. Cette fois, il s’agit d’un groupe sculpté en marbre, Les mystères douloureux. Il est composé d’un couple, un homme et une femme, qui se lamentent sur le corps inanimé d’un jeune enfant (cela vous rappelle peut-être une sculpture sur le même thème que je vous ai montrée à Poitiers, La douleur maternelle de Antoine Etex, 1859). Le père est un homme assis, nu, musclé, qui passe le bras gauche autour de la taille de sa femme assise à son côté, vêtue d’une longue robe, la tête nue aux longs cheveux décoiffés, et soutient de son autre main la tête de l’enfant dont le corps est allongé sur ses genoux.

Tours, les mystères douloureux de C. Alaphilippe, 2, signature Ce groupe sculpté est beaucoup plus récent et est daté de 1905, année où il a aussi été présenté au salon des artistes français sous le n° 2786. Il est signé de Camille Alaphilippe, dont je vous ai déjà montré, aussi à Tours, la messe miraculeuse de saint Martin (voir cet article pour un bref aperçu de la vie de ce sculpteur) dans la basilique Saint-Martin. Il a aussi réalisé plusieurs monuments aux morts en Algérie, où il a poursuivi sa vie, dont celui de Skikda (Philippeville) déplacé à Toulouse, ainsi que par exemple le Premier miroir dans le jardin des plantes de Nantes.

Tours, les mystères douloureux de C. Alaphilippe, 3, l'enfant très endommagé Ce groupe en marbre a subi de nombreuses dégradations, en particulier, l’enfant a eu les bras et les jambes fracturés…

Tours, les mystères douloureux de C. Alaphilippe, 4, quatre vues de détail

Voici quelques détails qui montrent comment le sculpteur a représenté la douleur notamment de la mère, soutenue par son mari, qui contraste avec le visage serein de l’enfant.

Tours, les mystères douloureux de C. Alaphilippe, 5, quatre vues de détail dont les visages

Voici quelques détails des visages de la mère, de l’enfant et du père. De dos, on voit la position relâchée, effondrée du père.

Les photographies datent d’octobre 2011.

Niort et Douai, les Espérances disparues de André Laoust

Niort, place Saint-Jean, le monument Spes détruit Place Saint-Jean à Niort se trouvait un monument aujourd’hui disparu. Il s’agissait d’une fontaine portant une allégorie de la République présentée au salon des artistes français de 1880 (voir dans le catalogue numérisé par Gallica, page 601) par le sculpteur André [Louis Adolphe] Laoust (1843-1924) sous le numéro 6452, sous le titre de Spes, l’espérance, d’après un poème de Daniel Parr, cité dans le catalogue mentionné ci-dessus:  » Paix et fraternité. J’apporte l’espérance ! A moi ! fils ! Oublions ; les combats sont finis. N’ayons plus qu’un drapeau, le drapeau de la France ! Et puisque nous étions frères dans la souffrance, Aux jours heureux restons unis « . Le dessin de la fontaine aurait pu être réalisé par l’architecte Georges Lasseron (d’après Daniel Courant, architecte niortais dont je vous ai ou vais vous parler pour de nombreux monuments, voir en fin d’article) ou, d’après un article de 1896, par M. Bouneault. Acquise par l’État, elle avait été installée à Niort en 1884 (grâce à Antonin Proust, ancien député de Niort devenu ministre des Beaux-Arts) qui fit venir dans son ancienne ville de nombreuses sculptures sont toutes celles qui se trouvaient place de la Brèche. Une subvention pour la construction de cette fontaine avait été votée en 1882. Démontée en 1942 (loi sur la récupération et la fonte des bronzes à l’exception des monuments aux morts), elle aurait été remise en place puis fut démontée dans les années 1960, où on perd sa trace. D’autres sources (comme la base monumen) indiquent qu’elle a été fondue en 1942, mais en principe, les monuments aux morts ont été exclus des fontes lors de la Seconde Guerre mondiale.
Il s’agissait d’une Victoire coiffée d’un bonnet phrygien orné d’une cocarde. Elle porte une longue robe, tient un drapeau dans la main droite et bandit une palme dans la main gauche.

Carte postale ancienne montrant le monument Spes de Laoust place Thiers à DouaiUn autre tirage de cette sculpture avait été installé en 1883 sur une place publique de Douai (Nord), ville natale de l’artiste. Il se trouvait place Thiers et a été détruit lors des bombardements de la ville, mais il en reste des cartes postales anciennes…

Logo de Octobre, le mois Fritissime Cet article entre dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural et Elizabeth Bennet, à retrouver sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces! Il s’agit au cours du mois de parler de tout ce que l’on veut en rapport avec les 17 anciennes provinces annexés par Charles Quint et les états de Bourgogne… et qui constituent aujourd’hui à peu près le Nord-Pas-de-Calais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Douai… donc cet article entre dans Octobre, le mois Fritissime!

Vous trouverez d’autres informations sur cette oeuvre dans le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République, et dans le dossier documentaire réalisé par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Poitou-Charentes.

La douleur maternelle d’Antoine Etex au parc de Blossac à Poitiers

Poitiers, la douleur maternelle par Etex à Blossac, 1, vu de loin A l’entrée du parc de Blossac, ce chaque côté de la grille, deux groupes sculptés en marbre d’Antoine Etex (Paris, 1808 – Chaville, 1888) se font face, La douleur maternelle et Le bonheur maternel et réalisés respectivement en 1859 (présenté au salon des artistes français sous le n° 3214) et en 1866 (n° 2757 du même salon mais en 1866) d’après les dossiers de la base Joconde,  toutes deux sont des dépôts de l’État. Ils ont été nettoyés au printemps 2011, mais l’hiver dernier, un garde m’avait autorisée à contourner les parterres pour prendre d’autres vues, que je n’ai pas reprises depuis. Vous avez donc des vues après nettoyage, celle que l’on peut prendre depuis l’allée, et des vues avant nettoyage. Les deux groupes se trouvent derrière un petit bassin peu profond.

Poitiers, la douleur maternelle par Etex à Blossac, 2, vu de face

Après le bonheur, je vous présente aujourd’hui bientôt La douleur maternelle, à droite en entrant dans le parc.

Poitiers, la douleur maternelle par Etex à Blossac, 3, vu de trois quarts Une mère assise, vêtue d’un vêtement en désordre, les seins et l’épaule gauche dénudés, soutient un grand enfant nu…

Poitiers, la douleur maternelle par Etex à Blossac, 6, les têtes Voici un détail du visage fermé de la mère, son épaule et ses seins dénudés, la tête de l’enfant blottie contre l’autre épaule.

Poitiers, la douleur maternelle par Etex à Blossac, 4, l'enfant évanoui Il semble au moins inanimé, peut-être déjà mort, s’il l’on en juge par son bras pendant par exemple.

Poitiers, la douleur maternelle par Etex à Blossac, 5, les jambes de l'endant Les jambes et les pieds de l’enfant sont repliés, la main de sa mère le soutient au niveau des fesses.

Poitiers, la douleur maternelle par Etex à Blossac, 6, le monument de dos De dos, on voit le drapé du vêtement de la mère.

Le bonheur maternel d’Antoine Etex au parc de Blossac à Poitiers

Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 1, vu de loin

A l’entrée du parc de Blossac, ce chaque côté de la grille, deux groupes sculptés en marbre d’Antoine Étex (Paris, 1808 – Chaville, 1888) se font face, La douleur maternelle et Le bonheur maternel et réalisés respectivement en 1859 (présenté au salon des artistes français sous le n° 3214) et en 1866 (n° 2757 du même salon mais en 1866) d’après les dossiers de la base Joconde, toutes deux sont des dépôts de l’État. Ils ont été nettoyés au printemps 2011, mais l’hiver dernier, un garde m’avait autorisée à contourner les parterres pour prendre d’autres vues, que je n’ai pas reprises depuis. Vous avez donc des vues après nettoyage, celle que l’on peut prendre depuis l’allée, et des vues avant nettoyage. Les deux groupes se trouvent derrière un petit bassin peu profond. Je commence par le bonheur, à gauche en entrant dans le parc, je vous présenterai bientôt la douleur…

Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 2, la signature La signature, peu lisible (« A.J.S. Etex »), se trouve sur le côté.

Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 3, vu de face Une mère agenouillée, vêtue d’une chemise à manches mi-longues, joue avec son enfant nu. La chemise a un peu glissé et dénude son épaule gauche.

Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 4, vu de trois quarts L’enfant, sans doute une petite fille à cause de son chignon, à ses mains tendrement passées autour du cou de la mère.

C Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 5, les têtes de l'enfant et de la mère elle-ci tient un objet, apparemment une boule, dans sa main gauche.

Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 6, de trois-quarts dos De dos, on voit le drapé du vêtement dont dépasse le pied droit nu de la mère.

Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 7, de dos Voici la statue de dos…

Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 8, du blé et des fruits Et sur le côté, des fruits et du blé, symboles d’abondance et de bonheur.

Statue de François Rabelais à Tours

Tours, la statue de Rabelais, 1, vue de loin Comme pour les autres statues de Tours, je me suis servie pour cet article du dossier établi par le service régional de l’inventaire de la région Centre, que vous pouvez consulter directement ici. Suite à la construction du parking souterrain près de l’université, la statue a été déplacée en 2006. Elle se trouve maintenant place Anatole France, non loin du pont de pierre sur la Loire.

Tours, les statues de Rabelais et Descartes à leur ancien emplacement Elle fut réalisée pour faire pendant à la statue de Descartes sculptée par le comte de Nieuwerkerke, ainsi qu’on peut le voir sur cette carte postale ancienne, sur l’article précédent consacré à Tours.

Tours, la statue de Rabelais, 2, vue de face La statue en marbre, de grande taille (3m de haut sur 0,98 m de large) présentée au salon des artistes français de 1880 sous le n° 6290, …

Tours, la statue de Rabelais, 6, la signature …est l’œuvre Étienne Henri Dumaige (sur la signature de l’œuvre, henri (tout en minuscule) DUMAIGE (en majuscule) et à la ligne, 1880. Elle avait été commandée par la ville de Tours (voir le catalogue du Salon, sélectionner l’année 1880 puis la page 584) où elle est placée sur un haut socle (piédestal) sur lequel est inscrit en grand  » François Rabelais « . Vous trouverez plus d’informations sur cet artiste ici (en anglais, désolée, mais c’est la page plus complète que j’ai trouvée, sauf que d’après son acte de décès consulté sur les archives en ligne du département de la Vendée, page 54 du registre numérisé des décès de 1884 à 1892, s’il est bien décédé le 31 mars 1888 à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, il est né à Paris le 16 janvier et non le 30 mars 1830).

Tours, la statue de Rabelais, 5, la citation Sur le socle également, sur la face, se lit cette citation :  » Mieulx est de risque de larmes escribre [? mot non reporté dans le dossier d’inventaire? L DE LARMES NON VISIBLE] / pour ce que rire est le propre de l’homme  »

Tours, la statue de Rabelais, 3, vue de trois quarts Je vous fais quand même faire le tour de la statue…

Tours, la statue de Rabelais, 4, vue de dos … et de dos, avec des livres et un rouleau de parchemin.

Dans les bases de données, vous pouvez voir ici le dossier documentaire établi par le service de l’inventaire de la région Centre et là un dossier établi par le service de l’inventaire de Poitou-Charentes pour une reproduction en miniature fondue en 1887 et se trouvant aujourd’hui dans les Deux-Sèvres (canton de Lezay, collection particulière).

Le lion amoureux de Maindron (2)

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 1, vu de face En faisant les liens pour ma page sur les artistes, je me suis aperçue que je vous avais montré trop succinctement ce lion amoureux réalisé par Maindron Étienne Hippolyte (1801-1884) toujours dans le parc de Blossac à Poitiers.

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 2, le dos du lion Faisons le tour… Voici la femme et le lion presque de dos.

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 3, le dos de la femme Maintenant, le dos de la femme…

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 4, le socle, la signature, les pieds Le titre de l’œuvre, et surtout les pieds de madame, la queue et les pattes du lion…

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 5 : les forces Remontons un peu le regard… Curieux, la dame tient une sorte de forces dans la main droite et semble couper les ongles du lion… Edit de 16h : Zazimuth a sans doute trouvé la solution, la fable de La Fontaine du lion amoureux (livre IV, fable 1), que vous pouvez par exemple lire sur ce site consacré aux fables de La Fontaine.

Poitiers, le lion amoureux de Maindron dans le parc de Blossac, 6, la signture de Maindron et 1883 Sur le socle sont portées la signature (Hte Maindron) et la date (1883). Le plâtre de cette œuvre avait été présenté au salon des artistes de 1869. Pour Poitiers, il s’agit d’une réalisation en marbre (presque 2 m de haut) déposée ici par l’État en 1890 (il figure dans le catalogue du Fonds national d’art contemporain). Vous pouvez retrouver beaucoup d’œuvres de Maindron au musée d’Angers.

Poitiers, le lion amoureux de Maindron nettoyé dans le parc de Blossac PS: depuis cet article, il a été nettoyé! Voici la nouvelle photographie.

Vous pouvez aussi revoir les autres articles que j’ai consacrés à ce parc, les œuvres de Durenne – fontaine aux amours et aux nymphes, un Amour sur un griffon, un Amour sur un dauphin, le Faune soufflant dans une corne, le Faune au coquillage -, le monument au comte de Blossac, par Raymond Sudre, le boulevard sous Blossac, la grille et le feu d’artifice du 14 juillet 2009, Bienvenue à la ferme 2010 à Blossac.