Archives par étiquette : prix littéraire

Trois femmes puissantes de Marie NDiaye

Couverture de trois femmes puissantes de Marie Ndiaye pioche-en-bib.jpgAvec ce livre, prix Goncourt 2009, j’atteins 1,3% des livres lus dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2009, organisé par la Tourneuse de page. J’ai enfin réussi à l’avoir à la médiathèque.

Le livre : Trois femmes puissantes, de Marie NDiaye, Collection Blanche, éditions Gallimard, 317 pages, 2009, ISBN 9782070786541.

L’histoire : entre Dara Salam, Dakar, Paris et la Gironde. trois chapitres, trois récits, trois femmes. Norah retrouve son père à Dakar après plusieurs années à Paris. Son père qui l’a abandonnée, elle, sa mère et sa sœur, en retournant au pays avec son fils, Sony. Mais aujourd’hui, sous le flamboyant en fleur, le père a besoin de sa fille, devenue avocate, je vous laisse découvrir pourquoi, ainsi que la vie des deux autres femmes. Fanta, en Gironde, et Khadi Demba, qui tente de fuir le Sénégal…

Mon avis : le troisième récit m’a beaucoup touchée, mais j’ai eu du mal à rentrer vraiment dans les deux premiers chapitres. Peut-être le rythme lent de l’écriture, ou bien le changement de point de vue et de narrateur à la fin de chaque chapitre ? D’autant que dans le second, c’est plutôt Rudy Descas, le narrateur à la vie ratée, qui est au centre du récit, que Fanta, qui n’apparaît qu’en filigrane… et dans la dernière page du chapitre où elle devient narratrice. Avis mitigé donc pour ce prix Goncourt 2009.

Logo du challenge du un pour cent rentrée littéraire 2009 Avec ce livre, j’atteins 1,3% des livres lus dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2009, organisé par la Tourneuse de page, et qui prévoit de lire et chroniquer d’ici juillet 2010 au moins 7 livres. J’ai enfin réussi à l’avoir à la médiathèque. Je vais poursuivre mes lectures jusqu’en juillet.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.

Le combat ordinaire, de Manu Larcenet

Couverture du combat ordinaire de Larcenet pioche-en-bib.jpgJe cherchais d’autres BD de Manu Larcenet, signalées dans le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mais ils étaient empruntés et j’en ai emprunté un autre dans le même bac de la médiathèque. Il a reçu le prix du meilleur album au festival international de la bande dessinée d’Angoulême en 2004.

Le livre : Le combat ordinaire, de Manu Larcenet (scénario et dessin), Patrice Larcenet (couleur), éditions Dargaud, 54 pages, 2003, ISBN 978-2-205-05425-2.

L’histoire : Marco était photographe de presse, mais ne supporte plus de prendre en photographies des cadavres. Il a quitté Vélizy pour la campagne à 600 km de là. Il voit une dernière fois son psy, apparemment pas parce son analyse est terminée (il a toujours des crises d’angoisse), mais 600 km pour une séance, ça fait loin. Il rend ensuite visite à son frère, petite soirée façon ados (sa belle-sœur n’est pas là), puis visite aux parents à 200 km de là, au bord de la mer (en Normandie?). Son père est très diminué, sa mère reste très active. Puis il rentre chez lui, son chat est blessé par le chien de son voisin chasseur. L’occasion de rencontrer (et plus si affinité…) la sympathique vétérinaire, Émilie. S’engagera-t-il plus loin ?

Mon avis : j’ai plutôt bien aimé cet album. La relation puérile entre les deux frères me semble un peu superflue, mais le reste est bien vu. Par exemple en arrière-plan, la mémoire de la guerre (ici d’Algérie), quel pardon quand on est par ailleurs (ex) photographe de guerre, et que l’on apprend que son père et un gentil voisin pécheur y ont participé ensembles ?

Pour aller plus loin : voir le site de Manu Larcenet.

Pour comparer les deux séries très proches (je préfère la première) :

Le combat ordinaire (Manu Larcenet seul)

Le retour à la terre (Ferri et Larcenet)

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Monsieur Jean, de Dupuy et Berberian (volume 4)

Couverture de Vivons heureux sans en avoir l'air de Dupuy et Berberian pioche-en-bib.jpgAprès l’exposition Dupuy et Berberian à la cité internationale de la bande dessinée à Angoulême et ma lecture des tomes 1 et 2 de Monsieur Jean, voici la suite… enfin presque, j’attends que le tome 3 revienne à la médiathèque. Le tome 4 a reçu l’Alph-Art du meilleur album français au festival international de la bande dessinée d’Angoulême en 1999.

Le livre : de Dupuy (Philippe) et Berberian (Charles), aux éditions des Humanoïdes associés, Vivons heureux sans en avoir l’air (Monsieur Jean, tome 4), 1998, 56 pages, ISBN 2731612657.

L’histoire : Monsieur Jean héberge un de ses amis dans les ennuis financiers, Félix. Félix a la garde du fils d’une de ses amies, Eugène, complètement dépassé par ses responsabilités, c’est monsieur Jean qui organise sa fête d’anniversaire, va le chercher à l’école, etc… Un jour, tous deux ont oublié leurs clefs à l’intérieur, Félix tente d’escalader la façade de l’immeuble (au lieu d’appeler le serrurier), et se retrouve à l’hôpital… Monsieur Jean, célibataire mais avec de multiples conquêtes, se retrouve sans l’avoir voulu dans la situation d’un père de famille.

Mon avis : plein de situations très drôles. J’ai particulièrement aimé le mariage de ses amis… Pour passer un petit moment de détente.

À découvrir : le site officiel de Dupuy et Berberian.

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L’enquête corse, de René Pétillon

Couverture de l'enquête corse, de Pétillon pioche-en-bib.jpgAvant de partir une semaine en Corse, j’ai eu envie de relire la douzième enquête de l’enquêteur gaffeur Jack Palmer, empruntée à la médiathèque. Il a reçu l’Alph-Art du meilleur album français au festival international de la bande dessinée d’Angoulême en 2001.

Le livre : L’enquête corse, de René Pétillon, éditions Albin Michel, 54 planches, 2000, ISBN 2226116265.

L’histoire : le détective privé Jack Palmer est envoyé dans un village corse pour retrouver un héritier, Ange Leoni, pour le compte d’un notaire… Sauf que ses questions indiscrètes provoquent des attentats en série dans le village, mesures de rétorsion et de contre-rétorsion entre factions indépendantistes rivales, conflits entre services de police et de gendarmerie…

Mon avis : j’adore ces dessins de Pétillon, avec un Jack Palmer à l’imper et aux chapeaux improbables… et espère passer des vacances beaucoup plus calmes dans l’île de beauté en fin de semaine prochaine ! J’avais déjà lu cet album, mais pas vu l’adaptation au cinéma. Et vous ? Je suis de toute façon une fan des dessins de Pétillon dans le volatile hebdomadaire…

Retrouvez la série Jack Palmer de Pétillon
1. Pétillon, Éditions du Fromage, 1976. Réédité les Éditions du Fromage sous le titre Gourous, derviches and co en 1979 et par Albin Michel sous le titre Une sacrée salade en 1983.
2. Mister Palmer et Docteur Supermarketstein, Éditions du Fromage, 1977.
3. La dent creuse, Éditions du Fromage, 1978.
4. Les disparus d’Apostrophes, Dargaud, 1982.
5. Le chanteur de Mexico, Dargaud, 1984.
6. Le prince de la BD, Dargaud, 1985.
7. Le pékinois, Dargaud, 1987.
8. Un détective dans le yucca, collection L’Écho des Savanes, Albin Michel, 1989.
9. Narco-dollars, collection L’Écho des Savanes, Albin Michel, 1990.
10. Un privé dans la nuit, Albin Michel, 1993.
11. L’affaire du top model, Albin Michel, 1995.
12. L’enquête corse, Albin Michel, 2000.
13. L’affaire du voile, Albin Michel, 2006.
14. Enquête au paradis, Dargaud, 2009.

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Jean-Claude Pirotte, Plis perdus

Le livre : Plis perdus, de Jean-Claude Pirotte, édition de La Table Ronde, collection Vermillon, 1994, 186 pages, ISBN 978-2710306306. Il a reçu le Prix du livre en Poitou-Charentes en 1994, c’est un prix qui récompense le livre d’un auteur originaire de la région ou vivant en Poitou-Charentes. Oui, je sais, vous me l’avez fait remarqué, ça fait beaucoup de livres qui ont eu ce prix dont je vous parle depuis quelques semaines, mais je les ai lu pour la bonne cause de mon travail au sein du service de l’inventaire du patrimoine culturel de la Région Poitou-Charentes, nous cherchions des auteurs régionaux pour un projet, alors, autant vous faire profiter de ces lectures.

L’histoire : une accumulation de textes, d’impressions, le premier chapitre, très court, concerne Barbezieux, au sud du département de la Charente, il y des souvenirs, des impressions à l’occasion de voyages, des lettres… envoyées ou non.

Mon avis : bof… Franchement, je ne suis pas entrée dans ce texte. Il m’a rappelé, en beaucoup moins bien, les deux livres de Gil Jouanard que j’ai lus l’année dernière (Le jour et l’heure et Le goût des choses). Si vous voulez lire des impressions au jour le jour d’un écrivain plein de poésie, vraiment, ne lisez pas ce livre de Pirotte (même si certains passages sont mis en page comme des poèmes en vers libres), filez à la bibliothèque pour lire Jouanard. Mais ce n’est que mon avis. Florence Trocmé, de Poezibao – le journal permanent de la poésie, a l’air de l’adorer et en a proposé récemment un extrait… D’habitude, je partage assez les avis de Florence Trocmé, mais là, décidément, non.

Pour aller plus loin, voir les prix du livre en Poitou-Charentes.

 

Denis Montebello, Fouaces et autres viandes célestes

Couverture du livre de Montebello, Fouaces et autres viandes célestes Le livre : Fouaces et autres viandes célestes, textes de , photographies de Marc Deneyer (dont je vous ai déjà parlé à propos de l’amphithéâtre de Poitiers), éditions Le Temps qu’il fait (un éditeur de Cognac), 2004, ISBN 2.86853.390.6, 130 pages. Il a reçu le Prix du livre en Poitou-Charentes en 2004, c’est un prix qui récompense le livre d’un auteur originaire de la région ou vivant en Poitou-Charentes.

L’histoire : en fait, il ne s’agit pas d’une histoire, ni d’un récit, ni d’un roman, mais d’un recueil de textes qui sont d’abord parus dans la revue l’actualité Poitou-Charentes, éditée par l’espace Mendès France (je vous en ai déjà beaucoup parlé, de ce centre, par exemple pour la soirée contre le créationnisme ou l’école de l’ADN). L’aventure s’y poursuit d’ailleurs, avec dans le numéro du premier trimestre 2009 une tarte aux prunes entrecoupée de forum internet… Trêve de digressions. Ce livre présente des saveurs de la région Poitou-Charentes, dont j’ai découvert l’existence, pour la plupart d’entre elles, en arrivant dans cette région. Par exemple, le tourteau fromager, le farcis poitevin, les macarons de Montmorillon (ceux de Rannou-Métivier, très différents d’autres macarons), le chabichou (fromage de chèvre AOC), l’éclade (vous savez, un plat de moule que l’on fait éclater et non bader sur un lit d’aiguilles de pin enflammées), etc. La fouace, qui a donné son titre au livre, je n’en ai pas encore goûté… Chaque évocation est précédée d’une superbe photographie de Marc Deneyer.

Mon avis : un livre sur un très beau papier, vraiment à dévorer. Il vous donnera envie de visiter la région différemment, que vous la connaissiez ou non (l’huître de Marennes ou le sel de l’île de Ré, vous en trouvez partout). Il manque quand même, je trouve, l’angélique ou encore le beurre d’Échiré, que j’ai évoqué au passage d’articles sur lesquels vous trouverez d’autres liens… tout en bas de l’article pour le dernier cité. Mais c’est un livre à lire ABSOLUMENT !

Demande de renseignement : j’ai vu que l’auteur, , avait publié en 2002 chez Fayard un livre dont le titre m’intrigue vraiment, Archéologue d’autoroute, quelqu’un l’aurait-il lu ?[depuis, je l’ai lu, suivre le lien]. Tout au long de Fouaces etc. apparaissent des renvois à des mots pour archéologues, néolithique, site à sel, pilette, etc.

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Alberto Manguel, Chez Borges

Couverture de Chez Borgès, de Alberto Manguel

Le livre : Chez Borges de Alberto Manguel, traduit de l’anglais (Canada) par Christine Le Bœuf, Actes Sud, 2003, je l’ai lu en collection de poche, collection Babel n° 683, 2005, 81 pages, ISBN 2-7427-5476-8. Il a reçu le Prix du livre en Poitou-Charentes en 2003, c’est un prix qui récompense le livre d’un auteur originaire de la région ou vivant en Poitou-Charentes (dans le Poitou à l’époque du prix pour cet auteur).

L’histoire : ce sont des souvenirs de l’auteur qui, étudiant, allait faire la lecture à Jorges Luis Borges en train de perdre la vue. Il l’avait rencontré dans la librairie où lui travaillait et où Borges était client. Où l’on apprend que Borges avait une formidable mémoire, était un grand lecteur (il avait été bibliothécaire avant la dictature).

Mon avis : j’ai vraiment eu du mal à rentrer dans le livre pendant les 20 premières pages, puis me suis laissée entraîner par l’optimisme de Borges transmise par Alberto Manguel, sa foi au bonheur venant du livre et de la lecture.

L’actualité de l’auteur : vient de paraître début janvier 2009 un recueil de conférences tenues à Toronto au Canada, La cité des mots, de Alberto Manguel et Christine Le Bœuf (sa traductrice du livre dont je viens de vous parler), éditions Actes Sud, collection Lettres anglo-américaines, 163 pages, ISBN 978-2742780389. Je ne l’ai pas lu…

Ce week-end : je pars à Paris, d’abord pour l’assemblée générale Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques, dont je suis secrétaire, puis voir des ami(e)s, et si possible l’exposition Picasso et ses maîtres, la dernière fois, il y avait tant de monde que je suis juste entrée et sortie (euh, j’ai un coupe-file professionnel, je peux donc me permettre ce genre de visite qui n’en est pas une). Pour les visites sur vos blogs, il faudra patienter jusqu’à lundi…

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logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

L’enterrement, de François Bon

Couverture de l'enterrement de François Bon, aux éditions Verdier Le livre : L’enterrement, de François Bon, paru en 1991 aux éditions Verdier, 106 pages, ISBN 2-8643-142-4 (repris en Folio en 1994 puis réédité en Folio en 2004). Ce livre a reçu le Prix du livre en Poitou-Charentes en 1992, un prix qui récompense le livre d’un auteur originaire de la région ou vivant en Poitou-Charentes. François Bon a un site personnel qu’il alimente de nombreuses chroniques et a fondé et participe à un autre site collectif littéraire, remue.net.

L’histoire : décembre, Champ-Saint-Père, un village du fin fond de la Vendée, mais quand même desservi par un tortillard (oups! Il faut dire TER…)… et qui existe vraiment. De même sans doute que les peintures de Gaston Chaissac (1910-1964) dans l’église, je n’ai pas réussi à les trouver, mais j’ai pu retrouver l’épisode du passage de la ligne de démarcation par l’artiste à Vix en Vendée en 1942. Et envahi par les lotissements. Trêve de digression, mais le livre en est plein… Le narrateur revient donc dans ce village où, six mois avant, il était venu assisté au mariage de son ami Alain. Aujourd’hui, il assiste à son enterrement, suit le lent cortège, laisse son esprit divaguer. La mère lui rappelle de tenir secrète la cause du décès, car personne (sauf le curé, et encore pour le minimum) n’est au courant…

Mon avis : un lent récit, avec des phrases longues, comme une lente déambulation, mais avec en alternance les différents « tableaux » de la journée, avec des détours et des retours, le trajet en train, la levée du corps, le cortège funèbre, la cérémonie à l’église (pour les femmes) et au café (pour les hommes qui n’ont pu trouver de place dans l’église, les pauvres), le cimetière, le repas après la cérémonie. Est-ce que j’ai aimé ? Et bien, je ne sais pas, après quelques pages, je me suis laissée bercée par le lent écoulement du récit.

J’aime bien en général les textes sélectionnés par les éditions Verdier. En 2008, je vous ai parlé de :

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Lucy comme les chiens de Catherine Rey

Couverture de Lucy comme les chiens de Catherine Rey Le livre : Lucy comme les chiens de Catherine Rey, éditions Le temps qu’il fait (un éditeur de Cognac), 2001, ISBN 2-86853-342-6, 121 pages. Il a reçu le Prix du livre en Poitou-Charentes en 2002, c’est un prix qui récompense le livre d’un auteur originaire de la région (Catherine Rey est née à Saintes) ou vivant en Poitou-Charentes.

L’histoire : au fin fond du bush australien, où vit l’auteure, à une époque non spécifiée. Lucy est un peu simplette, en langue courante, ou babache en ch’ti, déficiente mentale légère, en terme politiquement correct. Nane, sa mère, qui n’arrête pas de changer d’ami, alcoolique, la laisse juste dormir dans l’écurie. Un jour, elle la vend purement et simplement à un vieux monsieur, veuf, qui habite à trois jours de là en train. Elle devient sa bonne et son objet sexuel, il la quitte toute la journée en fermant tout à clef dans sa maison, la nourrit à peine, la bat. Un jour, il n’a pas payé la mensualité pour sa  » femme « …

Mon avis : un roman écrit dans une langue familière, un peu déroutante au départ, car le récit se déroule du point de vue de Lucy, la narratrice. Une histoire sombre, sordide, qui même si elle a peu de risque de se présenter exactement dans les mêmes termes, n’en doit pas moins encore exister. En plaçant le récit en Australie, l’auteure permet de prendre du recul, mais pas de s’interroger malgré tout sur ce qui peut se passer n’importe où… Un récit beaucoup plus sombre que Le pays sans adultes de Ondine Khayat, qui portait sur un thème proche (une femme et des enfants battus, avec un enfant d’une douzaine d’années comme narrateur).

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La femme en vert de Arnaldur Indridason

Couverture de la femme en vert d'Indridason Après avoir lu La voix et la Cité des jarres, j’ai eu envie de lire un autre livre de cette série.

Le livre : La femme en vert de Arnaldur Indridason, collection une enquête du commissaire Erlendur Sveinsson, collection Points policier, P 1598, 2007, 348 pages, ISBN 978-2-7578.0317.2. Traduit de l’Islandais par Éric Boury. Grand prix littéraire des lectrices Elle 2007, prix clé de verre du roman noir scandinave, prix CWA Gold Dagger 2005.

L’histoire : dans la banlieue de Reykjavik. La ville s’étend sur des terrains où étaient autrefois des maisons d’été et, pendant la Seconde guerre mondiale, un baraquement anglais puis un dépôt de vivres américain. Lors de la fête d’anniversaire de son grand frère, une petite fille est retrouvée en train de mordiller une côté humaine. Très vite, on trouve d’où vient cet os. Erlendur Sveinsson, devenu commissaire, décide de faire dégager le corps par des archéologues (très lents, tiens, ça me rappelle quelque chose) plutôt que par la police scientifique. Le corps semble avoir été enterré il y a une cinquantaine d’années. En parallèle, le récit d’une femme battue, violemment battue, par son mari, avec trois enfants, dont une petite fille handicapée suite à une méningite infantile. Cette histoire de femme battue rappelle beaucoup un autre livre que j’ai lu il y a peu de temps (Ondine Khayat, Le pays sans adultes). Une troisième histoire interfère, celle de Eva, la fille du commissaire, que nous avions quittée enceinte, en voie de sevrage de drogue et réfugiée chez son père, que l’on retrouve dans le coma et en train de faire une fausse-couche.

Mon avis : un roman sombre, mais vraiment très bien monté.

Les livres de la série que j’ai lus :

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

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