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White Material de Claire Denis

Affiche de White material de Claire Denis Je poursuis les comptes rendus du festival Télérama avec White Material (« les choses appartenant aux Blancs ») de Claire Denis, sur un scénario co-écrit avec Marie NDiaye, avec Isabelle Huppert, Isaach de Bankolé, Christophe Lambert, etc. (pour la distribution complète, voir le site officiel du film). Depuis, j’ai aussi vu Les salauds, de la même réalisatrice.

Le film : De nos jours dans une région d’Afrique noire indéterminée, au bord du chaos. Une femme blanche, Maria (Isabelle Huppert), arrête un taxi brousse au bord d’une piste, et revient au long du trajet sur les événements des derniers jours. Dans la plantation de café Vial, des Français sont installés depuis deux générations, Maria tient bon, elle veut arriver au bout de la récolte de l’année, il ne lui reste que quelques jours… Mais le pays sombre dans le chaos, l’armée régulière veut remettre de l’ordre dans le pays en éliminant l’officier rebelle surnommé le Boxeur (Isaach de Bankolé) et nettoyer les campagnes où rodent des bandes d’enfants soldats. Les autres expatriés de la région sont rentrés chez eux, les ouvriers de la plantation fuient, elle s’entête à vouloir rester et sauver la récolte de café. Elle part au village voisin essayer de trouver de la nouvelle main-d’œuvre alors qu’elle tient à bout de bras la plantation, au four et au moulin, dirait-on, alors que les hommes de la maison (son beau-père, le vrai propriétaire, malade, son ex-mari -Christophe Lambert- et leur fils adolescent mou -Nicolas Duvauchelle) ne l’aident pas, au contraire… S’en sortira-t-elle ?

Mon avis : Un film terrible, qui aborde des questions de fond sur l’Afrique, comme les séquelles de la colonisation, sa poursuite par le contrôle des plantations (et, ce n’est pas dans le film, le pillage des ressources en matière première comme l’uranium ou d’autres métaux), l’inégalité de la répartition des richesses, la corruption, la guerre civile, les enfants soldats. Même l’albinisme est montré avec un enfant albinos aperçu furtivement dans une classe de collège : sur ce dernier sujet, voir le remarquable travail de sensibilisation et de prévention réalisé ces dernières années par Salif Keita et sa fondation au Mali, en permettant aux albinos d’être socialement acceptés et de se protéger du soleil en leur fournissant des lunettes de soleil adaptées et des crèmes solaires à fort indice. Seulement voilà, je n’ai pas vraiment aimé ce film, ses choix, notamment dans la photographie et le scénario… Finalement, je pense que je n’adhère pas aux choix de films d’Isabelle Huppert ces dernières années, et j’ai été très dérangée par son extrême maigreur, serait-elle anorexique, malade d’autre chose ou est-ce pour les besoins du film ?

La liste des films de la sélection 2011 du festival Télérama que j’ai vus :

Trois femmes puissantes de Marie NDiaye

Couverture de trois femmes puissantes de Marie Ndiaye pioche-en-bib.jpgAvec ce livre, prix Goncourt 2009, j’atteins 1,3% des livres lus dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2009, organisé par la Tourneuse de page. J’ai enfin réussi à l’avoir à la médiathèque.

Le livre : Trois femmes puissantes, de Marie NDiaye, Collection Blanche, éditions Gallimard, 317 pages, 2009, ISBN 9782070786541.

L’histoire : entre Dara Salam, Dakar, Paris et la Gironde. trois chapitres, trois récits, trois femmes. Norah retrouve son père à Dakar après plusieurs années à Paris. Son père qui l’a abandonnée, elle, sa mère et sa sœur, en retournant au pays avec son fils, Sony. Mais aujourd’hui, sous le flamboyant en fleur, le père a besoin de sa fille, devenue avocate, je vous laisse découvrir pourquoi, ainsi que la vie des deux autres femmes. Fanta, en Gironde, et Khadi Demba, qui tente de fuir le Sénégal…

Mon avis : le troisième récit m’a beaucoup touchée, mais j’ai eu du mal à rentrer vraiment dans les deux premiers chapitres. Peut-être le rythme lent de l’écriture, ou bien le changement de point de vue et de narrateur à la fin de chaque chapitre ? D’autant que dans le second, c’est plutôt Rudy Descas, le narrateur à la vie ratée, qui est au centre du récit, que Fanta, qui n’apparaît qu’en filigrane… et dans la dernière page du chapitre où elle devient narratrice. Avis mitigé donc pour ce prix Goncourt 2009.

Logo du challenge du un pour cent rentrée littéraire 2009 Avec ce livre, j’atteins 1,3% des livres lus dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2009, organisé par la Tourneuse de page, et qui prévoit de lire et chroniquer d’ici juillet 2010 au moins 7 livres. J’ai enfin réussi à l’avoir à la médiathèque. Je vais poursuivre mes lectures jusqu’en juillet.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.