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L’arbre de Jessé, Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, l'arbre de Jessé, 01, emplacement L’arbre de Jessé est représenté sur la façade occidentale de l’église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers. Si Jessé est un personnage de l’Ancien Testament, où il est abondamment cité, notamment associé à son fils David (ici représenté plus à droite) dans Samuel, chapitres 16 et suivants. Pour les chrétiens, les prophéties d’Isaïe (représenté plus à gauche parmi les prophètes) sont comprises comme s’appliquant à Jésus, « racine de Jessé » devient un surnom de Marie et l’arbre de Jessé une représentation du lignage de Jésus. Cela justifie sa position sur cette façade, à droite de l’Annonciation.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, l'arbre de Jessé, 02, vue générale Le motif de l’arbre de Jessé devient fréquent dans l’art à partir du 11e siècle, tant en sculpture qu’en peinture ou sur les manuscrits. Ici, Jessé est représenté en buste, ses bras levés soutiennent les tiges de l’arbre qui s’étale au-dessus de sa tête.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, l'arbre de Jessé, 03, le bras Remarquez les manches qui tire-bouchonnent, en accord avec la position des bras. Les mains et les doigts sont finement représentés, ainsi que la passementerie sur le rebord de la manche.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, l'arbre de Jessé, 04, la colombe La branche centrale se termine par une fleur stylisée sur laquelle est posée une colombe, symbole de ce que les chrétiens appellent l’esprit saint (un dogme qui me reste incompréhensible). Ce symbole de la colombe apparaît dans le Nouveau Testament, par exemple dans l’évangile de Marc (Mc 1,10) ou celui de Jean (Jn 1, 32-34). C’est l’une des parties de la façade où il reste de nombreuses traces de la peinture d’origine.

Sur d’autres représentations, les noms des descendants de Jessé peuvent être inscrits sur les feuilles, et cela peut être le Christ qui se tient au-dessus de sa tête.

Pour aller plus loin : un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Si vous voulez un beau livre beaucoup plus cher, alors il vous faut le livre dirigé par Marie-Thérèse Camus et Claude Andrault-Schmitt, Notre-Dame-Grande-de-Poitiers. L’œuvre romane, éditions Picard/CESCM Université de Poitiers, 2002.

Retrouvez tous les articles sur Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

La façade occidentale

Quelques expositions autour d’Annecy…

La fondation Salomon à Alex, en 2010 Pendant mes vacances au Grand-Bornand, je n’ai pas seulement vu l’exposition art et vie en Aravis, acte 3, mais aussi Nicolas de Stael à la fondation Giannadda à Martigny en Suisse (j’en parlerai un autre jour) et plusieurs autres autour d’Annecy.

Je commence par la fondation Salomon à Alex. Dehors, il y a toujours le jardin de sculptures, avec des œuvres que je n’avais pas encore vues, je n’y étais pas allée depuis des années… Dans le château, jusqu’au 7 novembre 2010, se tient une exposition de Samuel Rousseau très originale. Il utilise la vidéo, mais pas de la vidéo sur un écran tout bête… Il les inclut dans divers dispositifs, une bouche humaine dans une bouche d’égout, de petits personnages qui courent sur des bidons, un petit bonhomme qui tente en vain de monter sur une marche trop haute pour lui, des visages dans un hublot de machine à laver. J’ai beaucoup aimé le papier peint vidéo-projeté, vous pouvez choisir votre papier peint (avec de petites vidéos) et le changer en fonction de l’ambiance (pendant l’expo, il change tout seul au bout de quelques minutes). Dans la même salle, ne ratez pas le service d’assiette « pour adultes », gare au calage pour la projection des vidéos pile poil au centre des assiettes. Je vous invite vraiment à aller voir le site de la fondation Salomon pour découvrir ces œuvres, et si vous le pouvez, à aller sur place…

Dans l’ancienne abbaye de Annecy-le-Vieux (pas loin du monuments aux morts dont je vous ai parlé, vous pourrez découvrir l’exposition transparences, organisée par la ville et Pic & Colegram (jusqu’au 31 octobre 2010). Ils présentent un collectif d’artistes originaires de la région nantaise (par ordre alphabétique, Samuel Boche, Thomas Chatard, Nikolas Fouré, Boris Jakobek, Antoine Ledroit, Frédéric Malette, Julien Quentel et Carole Théodoly), beaucoup de photographies, mais aussi de la sculpture ou un diaporama assez original, réalisé par Antoine Ledroit. Un diaporama à l’ancienne, des diapos dans un carrousel, pas un montage qui donne un résultat façon vidéo… In Frames With présentent 80 diapositives en boucle, réalisées en découpant un film qui a subi diverses altérations (dans l’eau salée, le purin, etc.). Le résultat est surprenant… J’ai bien aimé aussi Transparence de Frédéric Malette, qui utilise la superposition de dessins au crayon et à l’encre sur des calques.

À Dingy-Saint-Clair, dans un lieu fabuleux se cache une annexe de la galerie Chambre Claire d’Annecy. Je vous mets le lien, mais attention, une fois le diaporama d’un artiste lancé, le site a du mal à vous laisser aller dans une autre rubrique… Ce site n’est absolument pas ergonomique, blanc sur gris clair… N’hésitez pas à changer les préférences de couleurs dans vos options de navigateur pour réussir à lire quelque chose… Il est aussi complètement inaccessible aux handicaps, pas de possibilité de retour en arrière, pas de navigation alternative par touches, pas de zones facilement cliquables, aucune balise alternative… Bon, sinon, jusqu’au 28 août, deux photographes y sont exposés, dans des styles très différents. Pierryl Peytavi utilise un brownie et des films en format 6×6. De son côté, Grégory Marchand réalise un travail beaucoup plus original, avec des superpositions d’images…

Le Grand-Rond à Toulouse (4) : Izaure ou Toulouse…

Le Grand Rond à Toulouse, carte postale ancienne, bassin central avec jet d'eau et parterre de fleurs Comme je vous le disais il y a quelques semaines, le centre du Grand-Rond a connu de nombreuses évolutions… Je vous invite à une petite visite en cartes postales anciennes, toutes ne sont pas datées, je n’ai pas eu le courage de rechercher les dates d’activité des différents éditeurs…

Sur la première vue, il y a un bassin entouré de parterres de fleurs, avec un petit jet d’eau au milieu.

Le Grand Rond à Toulouse, carte postale ancienne, bassin central avec jet d'eau et parterre de fleurs Sur la seconde vue, le jet d’eau est tout petit, le bassin est toujours entouré de fleurs.

Le Grand Rond à Toulouse, carte postale ancienne, monument à Clémence Isaure de Paul Ducuing, dans un bassin Sur la vue suivante, légendée statue de Clémence Isaure ou Izaure (dont je vous ai parlé pour une autre fontaine ici), un groupe sculpté occupe le centre d’un bassin. Au sommet, sur un piédestal se tient, telle une madone, la légendaire Clémence Isaure vêtue d’une longue robe (vous pouvez lire une version de la légende sur le site du musée des Jacobins). Sur un socle, à ses pieds, quatre personnages sont assis. Si vous avez des informations, j’aimerais bien les identifier, il y a au moins un homme et une femme… Peut-être des allégories ? Autour de l’îlot central, quatre animaux (grenouilles en bronze ?) crachent de l’eau dans le bassin.

Le Grand Rond à Toulouse, carte postale ancienne, monument à Clémence Isaure de Paul Ducuing, sans bassin Sur d’autres vues, comme ici, le même groupe sculpté porte la légende  » monument à la gloire de Toulouse « , ce qui est un peu la même chose, si Isaure symbolise la ville. Vous remarquerez qu’ici, il n’y a pas de bassin, le monument se dresse juste au centre du Grand-Rond.

Qui est l’auteur de ce groupe sculpté ? Plusieurs cartes postales l’attribuent à Paul Ducuing (1867-1949), qui a aussi réalisé le monument à Auguste Fourès et la poésie romane, qui se trouvait dans le même parc. Il pourrait correspondre à La Toulousaine présentée par Paul Ducuing au salon des artistes français de 1903 sous le n° 2735.

Je n’ai pas pu reconstituer la chronologie de ces vues, mais je pense que l’ordre est l’inverse de ce que je vous montre ici…

Pour en savoir plus sur Paul Ducuing, je vous conseille la lecture de cet article, de Luce RIVET, Le sculpteur toulousain Paul Ducuing (1867-1949) : un artiste officiel sous la Troisième République, Annales du Midi, 1988 (2e trimestre), p. 181-192.

Pour information, suite à de nombreux actes de vandalisme, la ville de Toulouse a remplacé la plupart de ses statues dans les lieux publics par des copies, et mis à l’abri les originaux…

Post-scriptum : j’ai oublié de préciser… Cette statue là n’existe plus. Elle a très probablement été fondue suite à la loi du 11 octobre 1941 et aux instructions de 1942, qui ordonnaient la fonte des monuments en bronze à l’exception des monuments aux morts, des saints, des saintes, des rois et des reines…

Les autres articles sur le Grand-Rond : le jardin et le kiosque (avec cartes postales anciennes) ; la chienne et la louve de Rouillard, le monument à Clémence Izaure ou les gloires de Toulouse (détruit).

Poitiers, le cercle du commerce

Poitiers, le cercle du commerce, la façade En ce 15 août, je souhaitais vous montrer en détail le portail de la Vierge (portail nord) de la façade de la cathédrale de Poitiers… mais j’ai juste oublié d’aller refaire des photographies avec mon nouvel appareil photo (je n’en ai qu’avec l’ancien, la différence est trop importante, vous attendrez donc encore un peu…

Du coup, je vous montre aujourd’hui un immeuble tout juste restauré. Vous vous souvenez peut-être de l’ancien cercle industriel de Poitiers, à l’immeuble étroit, avec des sculptures réalisées par Pierre-Amédée Brouillet, au 22 rue Victor-Hugo à Poitiers. Non loin de là, place de l’hôtel de ville, à l’angle avec la rue Magenta, toujours à la fin du 19e siècle, il est l’auteur des sculptures de cet immeuble de plus grande taille qui abritait le cercle de commerce de Poitiers. Le bâtiment à gauche de l’image ne fait pas partie du projet. Le bâtiment du cercle comprend donc sept travées sur la place, avec une travée centrale plus importante au centre, et à l’angle de la rue Magenta, un petit avant-corps épousant une forme circulaire… Je vous ferai un détail quand les arbres de la place auront, hélas, été coupés… (il est prévu qu’ils soient remplacés par d’autres essences, nous verrons bien…).

Poitiers, le cercle du commerce, le fronton avec l'llégorie de la Charité Sur le fronton en haut de la travée centrale se trouve un groupe sculpté allégorique dû à Pierre-Amédée Brouillet. Au centre se trouve une allégorie de la Charité. Oui, vous avez bien lu, les commerçants de la fin du 19e siècle ont choisi la Charité pour figurer en haut de leur Cercle (lieu de réunion). Cette jeune femme aux longs cheveux nus posent ses mains protectrices, en partie cachées par son manteau, sur un enfant et un vieillard. C’est aujourd’hui une banque… bien loin de cette Charité ! Bon, pour être complète, une banque occupe le bâtiment, mais d’après le permis qui était affiché, il appartient au CHU.

Poitiers, le cercle du commerce, portrait du donateur De chaque côté, sur les rampants du fronton (les parties en pente) ont pris place un homme et une femme, probablement un couple de riches commerçants donateurs, regardez de plus près, ils tiennent chacun un plateau avec des pièces d’or. Bon, c’est haut, un peu pixellisé avec le zoom. Sur place, si vous voulez les voir, munissez-vous de jumelles.

Poitiers, le cercle du commerce, portrait de la donatrice Si l’homme est représenté nu, avec juste un manteau à l’Antique, fermé par une fibule, sa femme porte une robe simple, laissant les épaules dénudées.

Art et vie en Aravis, Acte 3

Art et vie en Aravis, acte 3, 2010, Le Bouchet, vestiges de 2010 L’association Acte organise sur 12 communes des vallées des Aravis (Haute-Savoie) la 3e édition biennale de sa manifestation d’art contemporain, Art et vie en Aravis, acte 3, 2009-2010, qui inclut des résidences d’artistes dans les communes, la création d’œuvres dans chaque commune et des travaux avec les habitants et les élèves des écoles. Si vous voulez voir des images de la mise en place des projets et des réalisations avec les écoles, vous pouvez aller au showroom de Mobalpa à Thônes ou sur le site internet de la manifestation. En revanche, je trouve qu’ils auraient pu mettre sur le site le lien vers les sites des artistes sur la page des communes et des oeuvres, pas seulement sur la page des artistes, ajouter quelques liens supplémentaires n’est pas bien compliqué…. De même, les cartels et panneaux auraient pu être mis à jour, difficile de lire « dimensions approximatives » (sans doute celles données lors de la maquette) juste à côté d’une oeuvre finie… Ce n’est pas toujours facile de trouver les lieux, il n’y a pas de vrai plan d’accès, et seul quelqu’un du village ou des environs peut trouver certains coins bien cachés… La manifestation est visiblement faite pour les habitants et pas pour les visiteurs… Quoique, côté habitants et même communes, il n’y a pas un grand respect des œuvres. Témoins les barrières entreposées par la mairie de Serraval devant l’œuvre, mairie qui laisse aussi un riverain se stationner sous le préau (ben oui, quoi, il fait moins chaud dans la voiture après, tant pis pour les rares personnes qui veulent voir et si c’est un préau d’école, après tout, il n’y a pas d’enfants en août…). Et puis, regardez sur cette image du Bouchet-Mont-Charvin, la réappropriation des œuvres de l’édition précédente, qui étaient des genre de bacs à fleurs rouges… dont l’un est devenu un bac à sable! Bref, quelques bonnes idées, et beaucoup d’œuvres très limites, qui relèvent du « j’men foutisme » (enfin, c’est juste un avis personnel), qui ne pourront guère engager les visiteurs, locaux ou pas, à s’approprier l’art contemporain. Je vous ai classé les ouvres par ordre décroissant de l’intérêt ou du ressenti que j’ai eu… un classement subjectif, sans doute celui de mon père, avec qui j’ai fait le parcours, est-il différent, ainsi que ceux des autres visiteurs.

Je sais que les tableaux sont peu accessibles aux malvoyants, surtout avec OB qui enlève les balises « header », mais je n’ai pas trouvé d’autre solution ici pour bien caler les paragraphes avec les images. Clic sur les vignettes pour les avoir en un peu plus grand.

Commune Description de l’oeuvre Photographie
Les clefs L’installation de Laurette Atrux-Tallau au bout du pont « dit Romain » au pied du village des Clefs (dur dur à trouver depuis le village…) est sans conteste ma grande préférée et je vous ferai un article spécial avec plusieurs photographies. Ici, juste une vue comme si l’on venait du village, en découvrant cet amoncellement de grosses boules à picots.J’ai fait un article spécifique pour cette œuvre. Art et vie en Aravis, acte 3, 2010, Les Clefs, pont romain, en arrivant du village
Alex Excellente idée dans ce village, la construction d’un refuge de montagne (refuge-tonneau) inventé par Charlotte Perriand (architecte décédée il y a 10 ans, il y a eu il y a quelques années (en 2006 après vérification, j’ai gardé la petite plaquette) une très belle rétrospective au centre Georges-Pompidou, j’avais adoré ses aménagements de chalets de montagne si fonctionnels). Vous pouvez aussi voir une exposition sur la conception de ce refuge au showroom de Mabalpa à Thônes. Art et vie en Aravis, acte 3, 2010, Alex, oeuvre sur le côté
Alex
suite
Et voici une autre vue avec le superbe paysage environnant. Art et vie en Aravis, acte 3, 2010, Alex, oeuvre au centre
Manigod Gérard Bringuier (je ne sais pas pourquoi le lien vers ce site n’est pas dans la page de l’artiste sur le site d’Acte 3…) a mis en place une Chambre Noire en porte-à-faux sur le bord du parking du groupe scolaire. De l’intérieur, vous pouvez regarder le paysage grandiose à travers de petits trous (très/top hauts placés pour moi). Art et vie en Aravis, acte 3, 2010, Manigod
Thônes Benoît Billotte présente un projet utopiste et qui ne verra jamais le jour, sauf sous la forme d’un panneau genre panneau de chantier : réhabiliter le château Avet, près de la maison de retraite (un grand bâtiment de 1856) en résidence pour artistes retraités… Art et vie en Aravis, acte 3, 2010, Thones
Le Grand Bornand Miguel Chevalier a proposé
une œuvre numérique interactive, de gros flocons qui s’affichent en principe en fonction du passage des visiteurs à l’intérieur de la grenette (ancien marché couvert pour les grains)
Art et vie en Aravis, acte 3, 2010, Le Grand-Bornand, intérieur de la grenette
Le Grand Bornand
(suite)
Ces flocons se retrouvent aussi à l’extérieur, sur les bâches tendues pour cacher la fermeture de la halle par les agglos. Attention, ce projet est présent seulement jusqu’au 20 août, pour laisser place au festival du bonheur des Mômes. Ils ont aussi été projeté cet hiver sur une piste de ski, et une version pour i-phone a été développée par Digitalarti. Art et vie en Aravis, acte 3, 2010, Le Grand-Bornand, extérieur de la grenette
Serraval Nicolas Muller a réalisé un tirage à gros pixels noirs et blancs, installés sous le préau de l’école. Une réflexion, je trouve, sur le signifiant dans l’image, la taille des pixels, etc. Vous voyez ici les barrières dont je vous ai parlé en début d’article. Art et vie en Aravis, acte 3, 2010, Serraval
La Clusaz Lang/Baumann (Sabina Lang et Daniel Baumann) (attention, leur page d’accueil est très longue à charger) ont peint le sol de la patinoire de couleurs vives, visibles sous la glace, pour une œuvre intitulée Patinoire / Spielfeld #4. Art et vie en Aravis, acte 3, 2010, La Clusaz, patinoire
Le Bouchet-Mont-Charvin Même artiste qu’à Serraval, Nicolas Muller mais ici, il ne s’est pas foulé… L’idée était pourtant intéressante au départ. Il a posé une grande toile blanche avec au centre, une reproduction en noir et blanc de la Femme à la poitrine découverte du Tintoret (1518-1594). Puis il a demandé aux habitants de Serraval et du Bouchet de la reproduire en dessin en un temps limité. Sauf que ces dessins, je pensais qu’ils seraient reproduits sur la toile, mais non, ils font juste l’objet d’une plaquette (en vente chez Mobalpa où j’ai pu la feuilleter). Décevant, de ne pas voir le résultat sur place de cette démarche… Art et vie en Aravis, acte 3, 2010, Le Bouchet
Saint-Jean-de-Sixt et
Les Villards-sur-Thônes
Damien Beguet, l’auteur de cette oeuvre, a aussi demandé a des commerçants, artisans et entrepreneurs de Saint-Jean-de-Sixt et des Villards-sur-Thônes de créer des oeuvres en rapport avec leurs métiers. Pour le reste, ils ont peu joué le jeu, les anneaux olympiques du fermier sont bien en vitrine de la boulangerie, mais à l’autre boulangerie, l’assemblage de pâtisseries n’est pas visible de l’extérieur, l’oiseau en aspirateur chez le marchand d’électro-ménager guère plus, la quincaillerie a carrément enlevé sa vitrine et le logo de l’opération… Seule la livraison catastrophique de peinture, euh, l’explosion de couleur devant la boutique A’TOUT DECOR est toujours en place et mérite vraiment un coup d’oeil. Réflexion sur la place de l’art et de l’entreprise… bof! J’ai tellement été peu convaincue du résultat (l’école avec les volets peints en bleu et une plaque d’entreprise au-dessus de la porte) que j’ai oublié de faire une photographie…
Dingy-Saint-Clair Le fil de lumière, imaginé par Gérard Bringuier (voir plus haut à Manigod), qui descend du Parmelan, n’est visible que la nuit… Je ne l’ai pas vu, donc pas photographié
Entremont Le projet de Sophie Dejode et Bertrand Lacombe a été abandonné… Pas de photographie, et pour cause… pas d’œuvre.

Au passage, vous remarquerez que j’ai ajouté mon nom sur les images… j’en ai assez de voir mes photographies reprises à droite à gauche sans autorisation, surtout pour les photographies de visite. Je vais systématiquement ajouter ce genre de filigrane, je me tâte encore sur la couleur, la police, la taille des caractères et le texte (mon nom, le lien du blog?).Quand j’aurai trouvé exactement ce qui convient, je reprendrai toutes les photographies des visites déjà publiées ou programmées.

Au cours de ce séjour, j’ai aussi vu d’autres expositions autour d’Annecy et l’exposition Nicolas de Stael à la fondation Pierre Gianadda à Martigny.

Le rempart sud de Poitiers

Poitiers, le rempart sud, sous la Tranchée, 1, vu du haut

Je vous ai déjà montré une portion du rempart (vous pouvez y voir une carte postale ancienne de ce que je vous montre aujourd’hui) et la tour Aymar de Beaupré au sud de la ville de Poitiers. Je vous remmène le long du rempart qui descend de l’ancienne porte de ville de la Tranchée, aujourd’hui détruite au niveau du débouché de la rue de la Tranchée, à côté du parc de Blossac. L’essentiel de cette partie de l’enceinte date de la fin 12e siècle, construite par Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre (qui est aussi à l’origine de la reconstruction de la cathédrale). Le haut est envahi par les voitures…

Poitiers, le rempart sud, sous la Tranchée, 2, vu du milieu Vous descendez un peu, ici par un beau soir d’hiver.

Poitiers, le rempart sud, sous la Tranchée, 3, la brèche du tram Un peu plus bas, une brèche a été percée au 19e siècle pour permettre le passage du tramway (aujourd’hui aménagé en chemin jusqu’au quartier de Bellejouane).

Poitiers, le rempart sud, sous la Tranchée, 4, le bas et la tour Et tout en bas, presque arrivé à la Boivre (un minuscule affluent du Clain), la tour dite tour de Vouneuil.

Poitiers, le rempart sud, sous la Tranchée, 5, une parque lapidaire Si vous regardez de près, un peu partout sur le rempart, vous trouverez des marques de tâcherons, sortes de signatures laissées par les maçons lors de la construction…

Poitiers, le rempart sud, sous la Tranchée, 6, deux marques lapidaires En voici d’autres, en forme de croix…

Poitiers, le rempart sud, sous la Tranchée, 7, plein de marques lapidaires Et encore beaucoup plus, sur la tour à côté de la brèche du tramway.

Poitiers, le rempart sud, la tour de Vouneil vue depuis le pont Achard Enfin, voici une photographie que j’ai ajoutée en juillet 2011, de la tour de Vouneuil, la plus près de la Boivre, prise depuis le pont Achard.

Pour en savoir plus, le service de l’inventaire du patrimoine de la région Poitou-Charentes vous propose deux dossiers en pdf, l’un sur De la porte de Pont-Achard à l’Institut Régional du Travail Social (IRTS), l’autre sur l’ancienne enceinte fortifiée de Poitiers : entre la porte de la Tranchée et la porte de Pont-Achard. Vous y trouverez des plans, des vues anciennes et une bibliographie réalisée par Yannis Suire.

Trois République sur des monuments aux morts (Haute-Savoie)

Les Clefs Le Grand-Bornand Annecy-le-Vieux
Monument aux morts des Clefs (Haute-Savoie), vue générale Monument aux morts du Grand-Bornand (Haute-Savoie), vue générale Monument aux morts de Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie), vue générale

Avant de partir en vacances, j’avais appris l’hospitalisation d’une de mes anciennes collègues, Charlotte Pon-Willemsen, en retraite depuis quelques années et qui a publié en 2008 un parcours du patrimoine sur les monuments aux morts avec une allégorie de la République en Poitou-Charentes. C’est un sujet dont j’ai beaucoup discuté avec elle, en particulier il y a quelques semaines lorsque, grâce à une lectrice du blog, nous avons fait le rapprochement entre le monument aux morts de Briey en Meurthe-et-Moselle et celui de monument aux morts de Sommière-du-Clain, dans la Vienne. J’avais programmé un article comparatif qui est paru le jour de son décès. Pendant mes vacances, je suis aussi tombée par hasard sur trois monuments aux morts de Haute-Savoie portant une République, j’avais fait quelques photographies en vue d’en discuter avec elle… Elles vont aujourd’hui être une forme d’hommage. Je lui avais aussi promis de tenter de savoir comment un modèle de monuments aux morts fabriqué par le marbrier Gobeaux de Saint-Michel-en-Thiérache (Aisne), présent à proximité de son lieu de fabrication à Gomont (Ardennes) et à Trépail (Marne), a pu se retrouver à Sousmoulins en Charente-Maritime, j’essayerai de le comprendre en allant faire quelques photographies prochainement à Sousmoulins.

Revenons à ces trois monuments aux morts de Haute-Savoie, identiques, ou plutôt, qui portent le même bas-relief, probablement une œuvre de série, mais une recherche rapide dans plusieurs bases de données ne m’a pas permis de trouver qui en était l’auteur. J’ai essayé aussi de chercher dans les photographies de site de cartes postales et sur Genweb pour la Savoie et la Haute-Savoie, sans succès. C’est souvent la face utile aux généalogistes (qui porte la liste des morts) qui est photographiée, pas celle portant un éventuel relief sculpté. Par exemple, impossible à voir pour la fiche du Grand-Bornand… Ils ne portent pas de signature. Cet article est un peu prématuré, mais je vous livre quand même mes photographies. Si quelqu’un a l’information qui me manque, je suis preneuse.

Monument aux morts de Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie), noms du maire et du curé Ces trois monuments se trouvent en Haute-Savoie, à quelques kilomètres les uns des autres, aux Clefs, au Grand-Bornand et à Annecy-le-Vieux (les liens renvoient au relevé des noms des victimes sur le site mémorial de Genweb). Si le relief est identique, probablement une œuvre de marbrier commandée sur catalogue, chaque commune a dû faire appel à un entrepreneur différent et commandé un monument de forme différente à l’arrivée. Sur le socle du monument d’Annecy-le-Vieux sont reportés les noms du maire (« GIROD MAIRE »), du curé (« METRAL CURE »)

Monument aux morts de Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie), nom de l'entrepreneur (?) … et probablement de l’entrepreneur, ce n’est pas très lisible, c’est un euphémisme. Impossible de déchiffrer la première ligne (?LUOUE?), sur la seconde, je devine « PETERIONCO »… et la suite est illisible aussi, même sur cette image où j’ai joué avec les contrastes. Peut-être qu’avec un autre éclairage ou d’autres moyens (estampage par exemple), ça serait déchiffrable, mais je ne m’attendais pas à en avoir vraiment une utilité… Grâce à un commentaire de J.-P. Venouil sur l’article suivant, le nom est PETERLONGO, marbrier, société qui existe toujours dans la région d’Annecy. Vous pouvez voir ici une publicité de ce marbrier parue en 1909.

Monument aux morts des Clefs (Haute-Savoie), le relief En revenant de plus près sur le relief des Clefs, vous voyez que l’artiste a choisi un concentré de symboles Républicains…

La République est représentée devant un cimetière militaire (symbolisé par des croix et un casque de Poilu), elle porte une palme dans la main droite, un drapeau dans la main gauche,

Monument au<br />
x morts des Clefs (Haute-Savoie), le buste de la République …une couronne de laurier sur la tête, un pectoral (armure protégeant la poitrine) portant une tête de Méduse (rappelant l’égide à tête de Gorgone de la déesse Athêna), bien maladroite ici…

Monument aux morts des Clefs (Haute-Savoie), les pieds de la République … et les pieds nus dans ses sandales.

Toulouse, musée Saint-Raymond (6) : cartes postales anciennes

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, carte postale ancienne Avant de quitter le musée Saint-Raymond, je voulais vous montrer quelques cartes postales du début du 20e siècle. Je vous invite à cliquer sur les liens pour revoir mes photographies prises début 2010.

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, carte postale ancienne La principale différence vient de la toiture, qui est désormais largement débordante et dans cheminée. Dans l’ancienne configuration, il n’est pas impossible qu’un chéneau se soit caché derrière les mâchicoulis, désormais fermés par des fenêtres… Dans ce cas, les gargouilles auraient bien pu collecter de l’eau, elles ne sont finalement peut-être pas à une place absurde, la toiture m’a induite en erreur…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, carte postale ancienne Les huisseries des fenêtres de la façade antérieure ont été reprises.

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, carte postale ancienne avec brocante La brocante qui a lieu sur la place actuellement le samedi et le dimanche existait déjà, la carte ne précise pas quel jour…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade postérieure, carte postale ancienne Sur la façade postérieure, deux grandes fenêtres ont été percées au rez-de-chaussée, à droite, à la place des petits jours (très petites fenêtres qui ont pour fonction d’éclairer) que l’on voit sur la carte postale.

Tous les articles sur le musée Saint-Raymond : les gargouilles de la façade antérieure, le musée ; les gargouilles de la façade postérieure ; les culots sculptés de la façade antérieure et ceux de la façade postérieure ; des vues anciennes.

Exposition Niel brut de fouilles.

Le marché Notre-Dame à Poitiers

Poitiers, le marché Notre-Dame et Notre-Dame-la-Grande La construction du nouveau marché Notre-Dame au début des années 1970 près de l’église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers fut un grand scandale. L’ancienne halle métallique (que vous verrez dans la série de cartes postales anciennes que je vous mets ci-dessous) a été remplacée par ce hideux bâtiment, dont on se demande comment un architecte des bâtiments de France a pu accorder le permis de construire, mais en plus, pour la construction du parking souterrain dessous, d’importants vestiges romains ont été détruits au bulldozer pendant la nuit qui a précédé la signature en cours d’une instance de classement monuments historiques. S’il y a toujours un marché animé le samedi matin, il n’a rien à voir avec ce que l’on voit sur cet ensemble de cartes postales que j’ai pu réunir… Au passage, pour ceux qui connaissent bien le quartier, vous repérerez un bâtiment à l’ouest du marché couvert, le long du bâtiment de l’université où se trouvent maintenant les restes du cloître de la collégiale. Ce bâtiment a aussi été détruit. bon, je vous mets les cartes postales sans commentaires, celles qui sont de Robuchon datent entre 1898 et 1922. j’adore l’ambiance qui s’en dégage… Pour compléter votre information, un autre marché couvert à structure métallique, le marché Saint-Hilaire, existait à Poitiers, à l’emplacement d’une partie de l’amphithéâtre romain… (à l’emplacement de l’immeuble sous lequel se tient désormais le vendredi soir le marché Magenta). Mais c’est une autre histoire.

Poitiers, carte postale ancienne : la façade de Notre-Dame la grande un jour de marché

Poitiers, carte postale ancienne : la foule un jour de marché

Poitiers, carte postale ancienne : la façade sud de l'ancien marché, avec un kiosque à journaux

Poitiers, carte postale ancienne : la côté ouest de l'ancien marché

Poitiers, carte postale ancienne : la façade sud de l'ancien marché

Le bâtiment dont je vous parlais plus haut est visible sur la photo ci-dessus (façade sud), et celle d’avant, mais plus sur la photographie aérienne qui date de l’après Seconde Guerre Mondiale, ci-dessous.

Poitiers, carte postale ancienne, vue aérienne avec Notre-Dame-la-Grande et l'ancien marché à structure métallique

Les monuments aux morts de Briey et Sommières-du-Clain

Monument aux morts de Briey, l'ensemble du monument Il y a quelques semaines, je vous ai présenté le monument aux morts de Sommières-du-Clain, dans la Vienne, sculpté par Maxime Real del Sarte. J’avais reçu un peu plus tard un commentaire (merci à Chantal) me signalant un monument similaire à Briey, en Meurthe-et-Moselle. Surprise, car nous ne l’avions pas repéré dans notre étude du monument de Sommières-du-Clain. Nous savions que le monument aux morts de Sommières-du-Clain était une sorte d’étude pour le groupe sculpté (en trois dimensions donc) de Langogne en Lozère et de Saint-Martin-aux-Buneaux en Seine-Maritime (voir l’image sur le site interministériel chemins de mémoire). Une première vérification dans google images confirme que le monument de Briey est bien un tirage en bronze d’un modèle similaire à celui de Sommières-du-Clain. Un rapide retour à la base de données Mérimée (interrogation avec le nom de l’auteur) me donne une fiche simplifiée du monument de Briey, mais pas de photographie. Le service régional de l’inventaire de Lorraine transmet à notre service de Poitou-charentes le dossier qu’ils ont établi en 1975 sur ce monument et la bibliographie. Je complète alors le dossier documentaire de Sommières-du-Clain avec ce renvoi et la bibliographie de Briey. Mais entre-temps, en regardant sur une carte, je vois que Briey n’est pas très loin de chez Zazimuth… Je lui envoie un mél et elle a eu la gentillesse de contacter une de ses amies de Briey et d’aller par deux fois prendre des photographies du monument de Briey (toutes celles ci-contre et ci-dessous), un grand merci à toi, Véronique !

De la puissance des blogs… Les dossiers documentaires de Sommières-du-Clain et de Briey étaient disponibles pour tous dans des bases de données, mais le rapprochement n’avait pas été fait.

Maintenant, il reste à savoir lequel des deux monuments a été fait en premier… Le monument de Briey, réalisé en bronze et donc à partir d’un modèle en terre ou en plâtre, est plus détaillé que celui en pierre calcaire de Sommières-du-Clain. Je vous ai d’ailleurs fait un petit tableau comparatif avec à gauche Briey et des photographies de Zazimuth et à droite celui de Sommières-du-Clain avec mes photographies. Vous voyez par exemple des pensées sous la tête du soldat à Briey mais pas à Sommières-du-Clain, dans le second cas, le pommeau de l’épée de Jeanne-d’Arc est lisse mais celui de Briey est cannelé, etc. Par ailleurs, à Sommières-du-Clain, il n’y a pas de nom sur le cartouche de la cathédrale alors qu’il est inscrit Strasbourg sur celui de Briey.

Le monument aux morts de Sommières-du-Clain a été commandé en 1919 par un membre de la famille de Vareilles-Sommières, propriétaire du château voisin (voir sur ce sujet ce qu’en dit Charlotte Pon Willemsen dans le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République). Le monument aux morts de Briey a été inauguré le 24 septembre 1922.

Désolée pour les balises <HEADER>, qui permettent aux mal-voyants de se repérer dans les tableaux : je les avais mises, mais OB les enlève automatiquement… Grrr… Et l’accessibilité web?

Vue Monument aux morts de Briey
(Meurthe-et-Moselle)
Photographies de Zazimuth
Monument aux morts de Sommières-du-Clain
(Vienne)
Photographies de V. Dujardin
Vue générale Monument aux morts de Briey, 2 vue générale Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, 2, vue générale
La cathédrale Monument aux morts de Briey, 3 : la cathédrale Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, 3, la cathédrale
La couronne Monument aux morts de Briey, 4, la couronne Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, 4, la couronne
Les têtes de Jeanne-d’Arc et du soldat Monument aux morts de Briey, 5, les têtes du soldat et de Jeanne-d'Arc Le monument aux morts de Sommières-du-Clain,5, les têtes de Jeanne d'Arc et du soldat
Les pieds du soldat Monument aux morts de Briey, 6, les pieds Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, 6, les pieds
La pointe du drapeau Monument aux morts de Briey, 7, la pointe du drapeau Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, 7, la pointe du drapeau