Je n’ai quasiment pas bougé de Poitiers depuis juillet dernier, mais j’ai plein de photographies en stock… Direction Angers aujourd’hui, avec des clichés pris en octobre 2011, sur le pont de Verdun.
Le monument est dédié « à / Beaurepaire » et porte la mention « 14 juillet 1889/ De Guignard Maire ». Si l’on se réfère à la fiche de la base de données e-monumen, un premier projet de 1836, par Louis David d’Angers, n’a pas abouti, un piédestal dont la première pierre est posée en 1848 reste vide. Un nouveau projet, en 1881, aboutit à l’érection de ce monument inauguré le 14 juillet 1889 par le Dr Guignard, porteur du projet depuis plusieurs années alors qu’il n’était que conseiller municipal. Nicolas-Joseph Beaurepaire (Coulommiers, 1740 – Verdun, 1792) fut officier sous l’Ancien Régime puis au début de la Révolution, a pris sa retraite en Anjou en 1791 avant de « rempiler » quelques mois plus tard à la tête du bataillon des volontaires de Mayenne-et-Loire et de se retrouver à Verdun, bientôt assiégée par les Prussiens où il trouve la mort le 2 septembre 1792 au moment de la reddition de la ville (assassiné ou suicidé, les versions divergent). Il aurait dû faire partie de « l’armée de généraux » qui peuplent le Panthéon à Paris, mais son corps ne fut pas retrouvé au moment du transfert…

La ville d’Angers a choisi de reproduire le monument érigé à Coulommiers, la ville natale de Beaurepaire, avec une statue en pied de Maximilien [Louis] Bourgeois (Paris, 1839 – Paris, 1901) présentée au salon des artistes français de 1884 sous le n° 3310. Comme beaucoup de statues en bronze, elle fut fondue en 1942 sous le régime de Vichy. Un nouveau tirage est réalisé et inauguré en 1987 (d’après le modèle en plâtre aujourd’hui conservé au musée municipal des Capucins à Coulommiers?). La signature porte la trace de cette péripétie: Il porte la signature « Max(lien) Bourgeois scup(t) / Fond. Joly Nantes ». La statue de Coulommiers a également été fondue en 1942…
Il est représenté en uniforme, debout, en appui de la main gauche sur son épée reposant au sol, bras droit ramené sur la poitrine, poing serré.
Derrière lui se trouve une table où est étalée une carte avec la mention « France », sur laquelle sont posés un pistolet, une plume, de l’encre et des feuilles de papier.
Oh, il a l’air bien sévère et pas commode, le sieur Beaurepaire avec ses sourcils froncés…
J’ai lu la quasi totalité des albums d’
J’ai reçu il y a déjà un petit moment une grosse enveloppe de la part de
Son napperon en broderie au ruban est superbe… Il faut vraiment que je me mette aussi à cette technique 😉
Je vais réfléchir au meilleur emploi des coupons de tissu…
Elle a aussi ajouté une série de cartes postales anciennes, un bateau et toute une série sur les ardoisières d’Angers, un lieu dont il faudra que je vous parle un de ces jours, avec des vues de détail de ces cartes qui montrent les hommes au travail…
Au fil de ses déplacements, elle a aussi trouvé plein de cartes à publicité!
Et encore celles-ci!
Un titre que j’avais noté il y a fort longtemps dans le
Un livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la
Retour à Angers aujourd’hui avec le Palace, qui se situe à l’angle des rues Louis-de-Romain et Franklin-Roosevelt, juste derrière la grande poste (revoir sa
Le bâtiment avait été commandé par la société des chocolats Poulain à l’architecte René Brot, ainsi qu’en atteste cette signature « R. Brot / architecte / dipl. p. l. gouv. », qui surmonte celle de l’architecte qui a procédé au réaménagement (« A. Bellanger / 1983 »).
Mais si je vous montre ce bâtiment, c’est parce que Maurice Legendre, dont je vous ai montré ces dernières semaines le monument aux morts de
La sculpture extérieure se limite au décor des colonnes doriques et des guirlandes de fleurs entre celles-ci, ainsi que quelques mascarons (clefs d’arcs sculptées de têtes humaines).
Le fronton monumental mêle sculpture et mosaïque…
Au-dessus des colonnes monumentales (photographie du haut), le décor joue avec la mosaïque (cuir notamment) et la sculpture (médaillons entourés de guirlandes) tandis que l’entablement joue davantage sur les panneaux de mosaïque.
Chose promise, chose due, après le monument aux morts de 

Sur les façades latérales lui répondaient des bow-windows détruits dans les années 1930, que l’on peut voir sur cette carte postale ancienne.

… et les deux dames de la rue Saint-Laud. Les quatre femmes ramènent l’une de leur main sous le menton ou contre l’une de leur joue.
Le palais de justice d’Angers a été inauguré en 1875 dans ces nouveaux locaux près du Mail sur des plans établis en 1863 par l’architecte Isabelle Charles-Edmond (voir le
Le fronton comporte un groupe sculpté. Au centre trône la Justice, portant les tables de la Loi, encadrée de chaque côté de trois personnages ou groupes formés par une mère et son enfant.
La voici de plus près… La position semi allongée épouse la forme se la pointe du fronton.
Plus à droite, un homme portant un gourdin (qui rappelle celui des 



Il avait été inauguré le 29 octobre 1922 à l’entrée du jardin du Mail voisin.
Il se compose d’un groupe sculpté comprenant, du bas vers le haut, un soldat mourant, sa femme qui l’enlace et une Victoire qui domine, installé sur un haut piédestal qui porte l’inscription » A LA GLOIRE / DES ENFANTS D’ANGERS ET DE D’ANJOU / COMBATTANTS DE LA GRANDE GUERRE 1918 « .
Voici de plus près l’ensemble du groupe sculpté. Les plâtres préparatoires de la tête du Poilu mourant, le buste de la Victoire et l’Angevine ont été déposés par le musée de Tours au
Il porte la double signature de » Desbois / et / Grégoire », Jules Desbois (
Le fondeur est Alexis Rudier, de Paris, dont on peut voir aussi la marque « Alexis RUDIER / Fondeur. Paris »..
Quand on tourne, on voit le mouvement aérien de la Victoire, qui semble flotter dans l’air au-dessus de la femme penchée sur son mari, le Poilu mourant.
De dos, désolée, à contre-jour, on voit le mouvement « enroulant » de la Victoire.
Le mouvement de la superposition des trois personnages est très fort…
Voici un détail de la tête de la femme du soldat, qui porte une coiffe angevine.
La sculpture se concentre sur les parties hautes…
Au centre, Mercure, messager des dieux, et lui-même dieu du commerce et des voleurs, fréquemment représenté sur les postes… Il est beaucoup plus viril que la tête de celui qui surplombe la porte de
Le sculpteur (j’ai dû mal chercher, je n’ai pas pu l’identifier) lui a donné tous les attributs possibles, les foudres dans sa main droite, le casque ailé, le caducée dans sa main gauche, les ailes aussi aux pieds (et oui, le dieu aux pieds ailés)… Sur le droite, un bateau vogue sur les flots…
… car ce Mercure relie l’Ancien continent (sur la droite, avec une vue de Paris…)
… au Nouveau monde symbolisé par New-York à gauche de la façade, avec la statue de la Liberté et les gratte-ciel.