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Le tombeau de Soitoux par Bourgeois et Bartholdi au cimetière du Montparnasse à Paris

Le tombeau de Soitoux par Bourgeois et Bartholdi au cimetière du Montparnasse à Paris, vue générale et stèleCela fait un moment que je ne vous ai pas emmené au à Paris. Cette fois, je vous montre la tombe dédiée « A / notre ami / J. Soitoux / statuaire / chevalier / de la légion d’honneur ». Il s’agit de Jean-François Soitoux (Besançon, 1816 – Paris, 1891), dont je vous ai montré il y a longtemps la République. Je vous renvoie à ce premier article pour en savoir plus.

Le tombeau de Soitoux par Bourgeois et Bartholdi au cimetière du Montparnasse à Paris, signature de Maximilien Bourgeois sur le médaillonCurieusement, le catalogue du musée Bartholdi de Colmar donne l’année 1891 pour ce tombeau réalisé par Auguste Bartholdi (dont je n’ai pas trouvé la signature, suivre le lien pour découvrir les nombreux monuments dont je vous ai parlé), qui fut l’un des élèves de Jean-François Soitoux, et Maximilien Bourgeois, dont je vous ai montré récemment le monument à Nicolas-Joseph Beaurepaire à Angers. La signature de Maximilien Bourgeois se truve sur le médaillon en bronze, dont un tirage daté de 1883 est conservé au musée des Beaux-Arts d’Angers. Il a présenté au salon des artistes français en 1883 sous le n° 3380 un ensemble de sept portraits / médaillons en bronze, il en faisait peut-être partie. Le monument, dessiné donc par Bartholdi qui a intégré dans la stèle un tirage du médaillon de Maximilien Bourgeois, a été inauguré le 21 mai 1892.

Le tombeau de Soitoux par Bourgeois et Bartholdi au cimetière du Montparnasse à Paris, médaillon en bronze

Maximilien Bourgeois a réprésenté le profil gauche de Jean-François Soitoux. Il a l’air fatigué, grassouillet, avec des poches sous les yeux, des rides sur le front, barbu et moustachu, les cheveux assez longs…

Photographies de juin 2013.

Nicolas-Joseph Beaurepaire par Maximilien Bourgeois à Angers

Nicolas-Joseph Beaurepaire par Maximilien Bourgeois à Angers, vue généraleJe n’ai quasiment pas bougé de Poitiers depuis juillet dernier, mais j’ai plein de photographies en stock… Direction aujourd’hui, avec des clichés pris en octobre 2011, sur le pont de Verdun.

 

Nicolas-Joseph Beaurepaire par Maximilien Bourgeois à Angers, dédicaceLe monument est dédié « à / Beaurepaire » et porte la mention « 14 juillet 1889/ De Guignard Maire ». Si l’on se réfère à la fiche de la base de données e-monumen, un premier projet de 1836, par Louis David d’Angers, n’a pas abouti, un piédestal dont la première pierre est posée en 1848 reste vide. Un nouveau projet, en 1881, aboutit à l’érection de ce monument inauguré le 14 juillet 1889 par le Dr Guignard, porteur du projet depuis plusieurs années alors qu’il n’était que conseiller municipal. Nicolas-Joseph Beaurepaire (Coulommiers, 1740 – Verdun, 1792) fut officier sous l’Ancien Régime puis au début de la Révolution, a pris sa retraite en Anjou en 1791 avant de « rempiler » quelques mois plus tard à la tête du bataillon des volontaires de Mayenne-et-Loire et de se retrouver à Verdun, bientôt assiégée par les Prussiens où il trouve la mort le 2 septembre 1792 au moment de la reddition de la ville (assassiné ou suicidé, les versions divergent). Il aurait dû faire partie de « l’armée de généraux » qui peuplent le Panthéon à Paris, mais son corps ne fut pas retrouvé au moment du transfert…

Nicolas-Joseph Beaurepaire par Maximilien Bourgeois à Angers, signature de Maximilien Bourgeois

La ville d’Angers a choisi de reproduire le monument érigé à Coulommiers, la ville natale de Beaurepaire, avec une statue en pied de Maximilien [Louis] Bourgeois (Paris, 1839 – Paris, 1901) présentée au salon des artistes français de 1884 sous le n° 3310. Comme beaucoup de statues en bronze, elle fut fondue en 1942 sous le régime de Vichy. Un nouveau tirage est réalisé et inauguré en 1987 (d’après le modèle en plâtre aujourd’hui conservé au musée municipal des Capucins à Coulommiers?). La signature porte la trace de cette péripétie: Il porte la signature « Max(lien) Bourgeois scup(t) / Fond. Joly Nantes ». La statue de Coulommiers a également été fondue en 1942…

Nicolas-Joseph Beaurepaire par Maximilien Bourgeois à Angers, trois vues, de trois quarts et de côtéIl est représenté en uniforme, debout, en appui de la main gauche sur son épée reposant au sol, bras droit ramené sur la poitrine, poing serré.

Nicolas-Joseph Beaurepaire par Maximilien Bourgeois à Angers, vue de profil avec la tableDerrière lui se trouve une table où est étalée une carte avec la mention « France », sur laquelle sont posés un pistolet, une plume, de l’encre et des feuilles de papier.

Nicolas-Joseph Beaurepaire par Maximilien Bourgeois à Angers, détail du visageOh, il a l’air bien sévère et pas commode, le sieur Beaurepaire avec ses sourcils froncés…