Archives par étiquette : alcoolisme

Nous n’irons plus ensemble au canal Saint-Martin

pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenCouverture de Nous n'irons plus ensemble au canal Saint-MartinUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque.

Le livre : Nous n’irons plus ensemble au canal Saint-Martin de Loïc Dauvillier et Sibylline (scénario), Jérôme d’Aviau, Francois Ravard et Capucine (dessins), éditions Les enfants rouges, 2007, 78 pages, ISBN 9782354190088.

L’histoire : de nos jours au bord du canal Saint-Martin à paris. Ambiance nuit pour trois récits qui se succèdent. Un homme sur un banc, une fille s’assied à côté de lui, la soirée se poursuit au bistrot… avant de se terminer dans un appartement. Un autre homme, marginal, la cinquantaine, reçoit une lettre de sa fille qui lui annonce qu’elle attend un bébé. De jour, le lendemain matin, un couple se promène au bord du canal, s’arrête au bistrot pour faire le point sur leur relation…

Mon avis : deux scénaristes, trois dessinateurs, un par histoire (même si les personnages se croisent d’une histoire à l’autre), en noir et blanc, un lieu, les bords du canal Saint-Martin à Paris, pas le côté pile, bobo, mais le côté sombre, de nuit (et même le lendemain, de jour), au bistrot, sur un banc. Des histoires ordinaires d’êtres qui se cherchent, se trouvent, se déchirent. J’ai bien aimé cette ambiance du bord du canal, du bistrot, lieu de sociabilité et bouée de sauvetage des gens en perdition ou à la recherche d’eux-mêmes, des clients aux profils différents mais qui tous, piliers alcooliques ou juste de passage, donnent cette ambiance si particulière.

Logo du top BD des blogueurs 2013   Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

 

Une jeunesse soviétique de Nicolaï Maslov

pioche-en-bib.jpgUne jeunesse soviétique de Nicolaï MaslovUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque.

Le livre : Une jeunesse soviétique de Nicolaï Maslov (scénario et dessins), préface d’Emmanuel Carrère, traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard et Veronika Dorman, éditions Denoël Graphic, 2004, 104 pages, ISBN 978-2207256189.

L’histoire : en Sibérie et en Mongolie, à partir de 1971. Une histoire qui s’enchaîne au fil de l’enfance en Sibérie, puis du service militaire en Mongolie, l’espoir d’une école de dessin à Moscou, le travail dans une boulangerie puis dans une galerie d’art, dans un monde soviétique ravagé par la vodka, seul produit qui semble ne pas manquer dans les magasins.

Mon avis : un album en noir et blanc, de puissants traits au crayon, beaucoup de grands paysages, de grands passages muets sans bulle où la force du dessin s’exprime pleinement. Campagne sibérienne, chambrée militaire en Mongolie, bagarres d’ivrognes, tout est rendu avec beaucoup de détails. Le récit autobiographique se déroule avec lenteur, montrant toutes les difficultés de la vie du jeune homme et son espoir de partir un jour découvrir l’art à Paris…

Voir la suite de l’histoire: Les fils d’Octobre

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Blue Jasmine de Woody Allen

Affiche de Blue Jasmine de Woody AllenJ’essaye de ne pas rater les films de Woody Allen, même si j’ai parfois été déçue par certains (revoir liens sur mes avis plus bas). Je suis donc allée voir aussi Blue Jasmine.

Le film : à San Francisco de nos jours. Jasmine (Cate Blanchett) débarque chez sa sœur Ginger (Sally Hawkins). Toutes deux adoptées par leurs parents, elles ont eu un destin très différent: Ginger est caissière, mère divorcée avec deux enfants, en passe de se remarier avec Chili (Bobby Cannavale). Jasmine (Janette) a vécu à New-York avec un riche financier, Hal (Alec Baldwin), qui s’est révélé être un escroc qui a ruiné des dizaines de victimes (il a aussi perdu l’argent gagné au loto par Ginger et son ex-mari, Augie), qui trompait sa femme depuis des années et s’est suicidé en prison. Leur fils Danny a quitté la maison et refuse de voir sa mère. Criblée de dettes et poursuivie par le fisc, Jasmine s’impose dans l’appartement de sa sœur, n’arrête pas de critiquer ses choix, boit trop, se gave de médicaments et cherche à tout prix à « se refaire », revenir dans « son » monde sans se rabaisser dans des boulots qu’elle juge dégradants… Justement, elle est invitée par une des élèves de son cours d’informatique à une soirée… l’occasion de retrouver un homme qui pourrait lui redonner son train de vie antérieur? Dwight (Peter Sarsgaard) semble l’homme idéal…

Mon avis : un grand retour de Woody Allen! Le thème de la déchéance sociale est traité magistralement. Les deux actrices principales, Cate Blanchett (Jasmine) et Sally Hawkins (Ginger) sont sublimes dans leurs rôles, Jasmine qui n’accepte pas sa déchéance, continue à porter des vêtements et des accessoires (sacs, etc.) trop chers par rapport à sa nouvelle place dans la société, qui n’a jamais aidé sa sœur dans son riche passé et n’arrête pas de la rabaisser aujourd’hui encore comme une « looser ». Ginger, admirative et soumise malgré tout à sa sœur, prête à accepter les propos méprisants et à mettre en danger son couple plutôt que de vivre sa vie. Le passage du temps présent au faste passé de Jasmine, inséré ici et là au rythme se coups de blues ou de ses crises de panique, est fluide et beaucoup moins artificiel que dans Minuit à Paris. Le tragique de la situation, la vie de couple compliquée et la dépression vont mieux à Woody Allen que la comédie qui se veut légère et rate son objectif…

Festival Télérama 2014:

les films que j’ai vus avant le festival

– les films que j’ai vus dans le cadre du festival

– les films que je ne verrai pas parce qu’ils ne passent pas à Poitiers

  • Inside Llewyn Davis de Joel et Ethan Coen
  • Heimat, Edgar Reitz (dommage, il me tentait bien, il est sorti au mauvais moment pour moi)
  • Mon âme par toi guérie de François Dupeyron

– les films que je n’ai pas vus

  • Le Géant égoïste de Clio Barnard
  • A touch of Sin de Jia Zhang Ke
  • Snowpiercer, Le Transperceneige de Bong Joon-ho
  • La Danza de la Realidad de Alejandro Jodorowsky

Pour Woody Allen, vous pouvez relire mes articles

Sous haute tension de Harlan Coben

Couverture de Sous haute tension de Harlan CobenUn livre qui m’a été offert et dont j’avais lu une critique il y a quelques semaines chez Antoni / passion livres, qui organise le défi God save the livre. De Harlan Coben, j’ai déjà lu et commenté Peur noire et Sans laisser d’adresse.

Le livre : Sous haute tension, de Harlan Coben, traduit de l’anglais (États-Unis) par Roxane Azimi, éditions Belfond Noir, 392 pages, 2012, ISBN 9782714445711.

L’histoire : de nos jours aux Etats-Unis. Retour de Myron Bolitar, cette fois auprès de son père malade, à la recherche de Brad, son frère disparu depuis 16 ans. Il est contacté par une de ses clientes,  Suzze T.,  ancienne championne de tennis, enceinte de huit mois, qui vient de lire sur le profil Facebook un commentaire signalant que le bébé qu’elle attend n’est pas celui de Lex Ryder, ancien co-leader du groupe de rock Horsepower. Qui lui en veut? Or Suzze T. était une amie de Kitty, la petite amie de Brad… Tennis, rock, alcool, drogue, à l’époque. Mais voilà que Suzze est retrouvée morte, le bébé est sauvé de justesse. Quel rapport avec la disparition de Brad? Pourquoi Kitty, qu’il retrouve dans une boîte de nuit, panique-t-elle?

Mon avis : bof… J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire, trop de personnages, aux relations trop confuses. J’avais bien aimé les premiers titres avec Myron Molitar, il y a une bonne dizaine d’années, beaucoup moins Peur noire, pas plus aujourd’hui Sous haute tension. Je crois que je vais définitivement laisser tomber Harlan Coben…

Un homme de glace de Iain Banks

Couverture de Un homme de glace de Iain BanksLogo God save the livreUn livre acheté à la brocante Emmaüs du printemps 2013.

Le livre : Un homme de glace de Iain Banks, traduit de l’anglais par Hélène Collon, Pocket Thriller n° 10477, éditions Pocket, 1999, 329 pages, ISBN 978-2266084253.

L’histoire : à la fin des années 1990 en Écosse et en Angleterre. A Glasgow, l’arrivée d’un sous-marin nucléaire est attendu par les opposants et la presse. parmi les journalistes, Cameron Colley, chasseur de scoops au « Caledonian », qui fume, boit trop et se drogue y compris pour prendre le volant… Depuis quelques semaines, il est approché par une source anonyme qui le promène d’appels en appels, au bureau ou dans des cabines téléphoniques, à la poursuite de disparitions mystérieuses qui ont eu lieu il y a des années. Parallèlement, une série de meurtres, généralement de personnes peu recommandable est commise à travers tout le Royaume-Uni. La police commence à soupçonner Cameron Colley de ces meurtres, à moins qu’il n’ait été piégé?

Mon avis : un reporter pas du coup « politiquement correct » en ce qui concerne la prévention routière et la vie saine. Un récit intéressant, avec une narration à la deuxième personne du singulier pour les paragraphes dans la bouche du reporter, à la deuxième personne du pluriel pour les actions du criminel. Un polar bien mené, qui aborde de nombreux sujets, alcoolisme, drogue, pédophilie, remords (ou pas), sous-marin nucléaire, justice, etc.

Logo God save the livre Ce livre entre dans le défi God save the livre, saison 3, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2014 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di »(15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…

Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari

Couverture de Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferraripioche-en-bib.jpgUn livre récupéré à la médiathèque après une longue et lente remontée sur la liste d’attente des réservations, prix Goncourt 2012 oblige.

Le livre : Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari, éditions Actes sud, 2012, 202 pages, ISBN 978-2-330-01259-5.

L’histoire : en Corse, entre 1918 et nos jours. Enfin, 1918, c’est une photographie de famille, celle de Marcel, qui n’est pas sur la photo (il n’est pas encore né), pas plus que son père, encore prisonnier en Allemagne. L’histoire tourne autour du petit-fils de Marcel, Matthieu Antonetti, et surtout autour du bar du village. Ce bar a déjà été repris par un homme du cru, il n’a jamais payé le loyer, puis par un couple du continent, avec enfants, après un début prometteur, la mère finit par fuir, laissant son mari qui a été converti au jeu -excessif. Matthieu Antonetti, qui avait commencé des études de philosophie à Paris, décide de revenir au village avec son meilleur ami, Libéro, et de reprendre le bar.

Mon avis : j’ai eu beaucoup de mal avec le style, des phrases parfois très longues, où l’on se perd, se noye. Pas facile au début de se repérer dans le temps: est-on en 1918, dans l’histoire de Marcel, qui fuit sa Corse natale, ou aujourd’hui, dans l’évolution de la vie du bar, ou à une autre époque? Le bar est-il maudit ou les patrons successifs condamnés à sombrer en se laissant manipuler par les clients (jeu d’argent, alcool, tournées non payées) ou les serveuses qui prennent le pouvoir (par le sexe, tout en détournant une partie de la recette)? La nature humaine est-elle faite uniquement de stupre et de corruption? Quant au rapport avec le titre et le sermon de saint Augustin sur la fragilité du monde terrestre, je n’ai pas vraiment compris…

Logo rentrée littéraire 2012Ce livre entre dans le cadre du défi 1% de la rentrée littéraire organisé à nouveau cette année par Hérisson.

Si j’y suis de Erwan Desplanques

Couverture de Si j'y suis de Erwan Desplanquespioche-en-bib.jpgUn livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Si j’y suis de Erwan Desplanques, éditions de l’Olivier, 2013, 105 pages, ISBN 978-2823601046.

L’histoire : de nos jours en bord de mer dans les Landes… Jacques, correcteur dans un journal, erre sur la place, il est venu se ressourcer, enfermé jour après jour avec sa mère malade hospitalisée à Paris. Il y retrouve Marion, son ex-femme. De retour à Paris, il partage son temps entre le journal et l’hôpital… A l’occasion d’un pot, il fait la connaissance plus approfondie de Denis, un de ses collègues qui a un problème d’alcool. Quelques mois plus tard, on retrouve Jacques à Hanoï…

Mon avis : un tout petit premier roman (une toute petite centaine de pages si on enlève les pages blanches, le titre, etc.), écrit par un journaliste à Télérama. Un récit en trois temps, la plage des Landes, Paris, et en route pour une plage à Hanoï. Cette dernière partie est plus vivante, les deux premières m’ont ennuyée, je suis restée un peu à côté, pas entrée dans le récit ni dans les relations qui lient (ou non) le fils et sa mère qui agonise lentement mais dont il est finalement assez peu question directement. Juste une impression de longue errance, sans aucune réponse ni même cerner le sujet. Quel est le sujet, d’ailleurs? L’agonie? un homme paumé? La mère? Le premier amour qui n’est plus? Une interrogation sur le sens de la vie?

L’enfer commence maintenant de Karin Fossum

pioche-en-bib.jpgCouverture de L'enfer commence maintenant de Karin FossumUn livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : L’enfer commence maintenant de Karin Fossum, traduit du norvégien par Eva Sauvegrain, collection Seuil policiers, éditions du Seuil, 2012, 220 pages, ISBN 9782021034875.

L’histoire : dans un petit bourg de Norvège, pas très loin d’un fjord, de nos jours. Alors qu’une maman a laissé son bébé tranquillement dormir dans son landau, elle le retrouve couvert de sang… mais ouf, ce n’est pas le sien! Un peu plus tard, une vieille dame, Gumilla Mork, lit son faire-part de décès dans le journal et un homme malade voit carrément un corbillard arriver chez lui.. Qui se livre à ces plaisanteries macabres? Parallèlement, Johnny Beskow, un adolescent, maltraité par sa mère alcoolique et livré à lui-même, a pour consolation ses visites chez son grand-père. Qu’est-ce qui mettra les enquêteurs sur sa piste? S’agit-il de simples plaisanteries ou est-ce que cela va basculer vers des actes plus graves?

Mon avis : j’avais inscrit ce livre dans ma pile à lire après avoir lu de nombreux avis positifs, il y a quelques mois… et j’ai été assez déçue. Entre plaisanteries douteuses, adolescent en souffrance et fait divers sordide dans la deuxième moitié du livre, je n’ai absolument pas reconnu le « bon polar psychologique » annoncé. Les polars sont aussi parfois l’occasion de découvrir des paysages, une société ou u groupe de personnes, ici, rien n’a vraiment retenu mon attention.

Papa est un peu fatigué de Ville Ranta

Couverture de Papa est un peu fatigué de Ville Ranta pioche-en-bib.jpgL’article aurait dû être publié vendredi, le voici en ce dimanche… (la rubrique Poitiers reviendra la semaine prochaine). J’avais déjà lu un album (L’exilé du Kalevala et depuis j’ai aussi lu Suite paradisiaque et Sept saisons) de cet auteur, j’ai trouvé celui-ci dans les bacs de la médiathèque. Yaneck / Les chroniques de l’invisible, excuse-moi, je n’ai pas encore mis à jour le logo du top-BD 😉

Le livrePapa est un peu fatigué de Ville Ranta (scénario et dessin), traduit du finnois par Kirsi Kinnunen avec la collaboration de Stéphanie Dubois, éditions Çà et Là, 2006, 144 pages, ISBN 978-2-916207-12-4.

L’histoire : septembre 2004, des vacances en famille à Barcelone pour Ville Ranta, sa femme Aino et leur fille Fiinu, qui doit avoir moins de deux ans. Retour en Finlande. Depuis que sa femme a repris ses études, Ville est en congé parental avec une bourse et tente de concilier la vie de père au foyer et de responsable d’une petite boîte d’édition. Quand sa fille commence à avoir des symptômes inquiétants, mi octobre 2004, elle boit trop, urine trop, finit par somnoler… Diagnostic à l’hôpital: Fiinu a un diabète. Ville s’interroge sur sa capacité à être père, avant la maladie et encore plus après…

Mon avis : beaucoup d’humour pour traiter sans complaisance un sujet autobiographique difficile: Ville Ranta est ravi d’être père… Mais quand c’est à son tour de devenir père au foyer, il panique, il déprime, pas facile de s’occuper d’un bébé à plein temps et d’essayer de continuer à dessiner et à s’occuper de sa boîte d’édition. Quand survient la maladie resurgit aussi la peur de la maladie, des hôpitaux, il sombre encore plus profondément dans la dépression et la perte d’estime de soi. Mais sans perdre son humour…

Logo 2012 du Top BD des blogueurs, nouvelle version   Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Camille redouble de Noémie Lvovsky

Affiche du film Camille redouble de Noémie Lvovsky

Je poursuis les comptes-rendus des films que j’ai vus dans le cadre du festival Télérama 2013.

Le film : le 31 décembre 2008 (ou bien j’ai mal retenu l’année?) à Paris. Camille Vaillant [Noémie Lvovsky] est en pleine déprime, son mari, Éric [Samir Guesmi] vient de la quitter et de mettre l’appartement en vente, elle boit trop et fait des petits contrats minables sans réussir à atteindre son quota d’heures d’intermittence du spectacle. Elle passe la soirée avec ses anciennes amies de collège, boit trop, se réveille le lendemain matin à l’hôpital… et là, ce sont ses parents [Michel Vuillermoz et ], morts depuis longtemps, qui viennent la chercher, retour dans le passé, 1er janvier 1985, la voici adolescente, lycéenne, à 16 ans, sachant ce qui va se passer ensuite et tentant de changer le destin…

Mon avis : c’est curieux, j’ai vu ce film alors que je venais de terminer Quartier Lointain, de Jirô Taniguchi (je vous en parle dans quelques semaines, ma rubrique bandes dessinées est bien remplie d’ici là), un scénario très proche, un homme qui boit trop et se retrouve le lendemain matin adolescent dans sa ville natale. Inspiration de ce classique de la bande dessinée japonaise? Bon, ceci dit, j’ai passé un bon moment avec ce film, même si certains détails m’ont crispée… Par exemple, comme dans Toutes nos envies de Philippe Lioret, les saisons ne sont pas respectées dans le décor. Ici, nous sommes en principe dans les premiers jours de janvier, et les arbres d’une allée prennent à peine leurs couleurs d’automne… Plus loin dans le film, ils sont bien dénudés comme il faut. Idem, dans un coin de la cuisine en 1985 trône une centrale vapeur de repassage, qui ne devait pas exister sous cette forme en 1985. Le lycée est aussi couvert de mains « touche pas à mon pote » de SOS racisme… ce lycée devait être avant-gardiste pour en être couvert en janvier 1985, de mémoire (c’était aussi mes années lycée…), ils ont surtout fleuri à l’automne 1986, lors des grandes manifestations contre la loi d’Alain Devaquet (qui voulait instaurer une sélection pour l’entrée à l’université), et encore plus après le meurtre de Malik Oussekine par la police le 6 décembre 1986.

Voir d’autres films dont j’ai parlé avec Yolande Moreau : Séraphine et Où va la nuit, de Martin Provost, Les plages d’Agnès d’Agnès Varda,  Dans la maison de François Ozon.

Le festival Télérama 2013 et ses films…
Ceux que j’ai vus avant le festival et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)

Ceux que j’ai vus pendant le festival

Ceux que je ne verrai pas

  • Moonrise Kingdom de Wes Anderson
  • Margin Call de J.C. Chandor
  • Holy Motors de Leos Carax
  • Tabou de Miguel Gomes
  • The Deep Blue Sea de Terence Davies
  • Les adieux à la reine de Benoît Jacquot
  • Elena de Andreï Zviaguintsev