Archives par étiquette : Sibérie

Les fils d’Octobre de Nicolaï Maslov

pioche-en-bib.jpgCouverture de Les fils d'Octobre de Nicolaï MaslovUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque. Elle fait suite à Une jeunesse soviétique.

Le livre : Les fils d’Octobre de Nicolaï Maslov (scénario et dessins), traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard, éditions Denoël Graphic, 2005, 96 pages, ISBN 978-2207257388.

L’histoire : en Sibérie et ailleurs en Russie soviétique (en train, à Moscou), en gros de 1975 à 1987. En huit épisodes, un portrait de la Sibérie et de la Russie contemporaine, avec tous ses problèmes, l’alcoolisme (des ouvriers, des paysans), le travail (à l’usine, dans un train), la visite à la mère en Sibérie, le départ des tanks pour l’Afghanistan, les anciens soldats ravagés, le départ d’un ami pour l’Italie.

Mon avis : un album en noir et blanc, dessiné avec de puissants traits au crayon, notamment de superbes paysages et de grands passages muets, sans bulle, où le dessin donne toute sa vérité aux paysages blancs, aux grandes étendues, aux arbres mais aussi de Moscou ou aux personnages alcoolisés. Ceci étant, les histoires se déroulent lentement, très lentement, dans un monde essentiellement masculin. Les personnages féminins, comme la mère mourante chez qui le fils arrive trop tard pour avoir bu pendant plusieurs jours avec ses anciens camarades, restent très en retrait, en toile de fond, sauf dans l’avant-dernière histoire, la fille, qui, avec son baluchon sur une luge, arrive à temps pour visiter une vieille femme.

 

Logo du top BD des blogueurs 2013 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Une jeunesse soviétique de Nicolaï Maslov

pioche-en-bib.jpgUne jeunesse soviétique de Nicolaï MaslovUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque.

Le livre : Une jeunesse soviétique de Nicolaï Maslov (scénario et dessins), préface d’Emmanuel Carrère, traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard et Veronika Dorman, éditions Denoël Graphic, 2004, 104 pages, ISBN 978-2207256189.

L’histoire : en Sibérie et en Mongolie, à partir de 1971. Une histoire qui s’enchaîne au fil de l’enfance en Sibérie, puis du service militaire en Mongolie, l’espoir d’une école de dessin à Moscou, le travail dans une boulangerie puis dans une galerie d’art, dans un monde soviétique ravagé par la vodka, seul produit qui semble ne pas manquer dans les magasins.

Mon avis : un album en noir et blanc, de puissants traits au crayon, beaucoup de grands paysages, de grands passages muets sans bulle où la force du dessin s’exprime pleinement. Campagne sibérienne, chambrée militaire en Mongolie, bagarres d’ivrognes, tout est rendu avec beaucoup de détails. Le récit autobiographique se déroule avec lenteur, montrant toutes les difficultés de la vie du jeune homme et son espoir de partir un jour découvrir l’art à Paris…

Voir la suite de l’histoire: Les fils d’Octobre

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Tangente vers l’est de Maylis de Kerangal

Couverture de Tangente vers l'est de Maylis de Kerangal

pioche-en-bib.jpgUn livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque, j’avais beaucoup entendu parler du précédent livre de cette auteure, mais pas lu Naissance d’un pont (prix Médicis 2010). [Depuis, j’ai aussi lu À ce stade de la nuit et Réparer les vivants].

Le livre : Tangente vers l’est de Maylis de Kerangal, collection Minimales, éditions Verticales, 2012, 128 pages, ISBN 9782070136742.

L’histoire : de nos jours dans le Transsibérien. Après avoir tout tenté pour échapper au service militaire en Sibérie, le jeune Aliocha déprime dans le train et le wagon de soldat. Il tente de fuir à Krasnoïarsk, mais la provodnista, redoutée chef de wagon, et sergent Letchov, qui le prennent en tenaille, veillent et l’obligent à remonter en voiture… Au moment de remonter, il aperçoit une étrangère, Hélène, qui fuit Anton, son ami russe nouvellement nommé directeur d’une usine hydro-électrique. Aliocha va réussir à la rejoindre dans son compartiment de première classe… Échappera-t-il à l’armée?

Mon avis : à l’occasion de l’année France-Russie 2010, une quinzaine d’écrivains français ont embarqué à bord du transsibérien, Maylis de Kerangal était du voyage et en a tiré ce court roman (ou longue nouvelle? ou est la frontière?). L’ambiance du train, la terreur du jeune soldat de son affectation et du bizutage qu’il devra subir, la vie brève de Hélène aux environs de Krasnoïarsk, avec peu de mots, l’auteur réussit à décrire les lieux et les ambiances. Un récit court pour un long voyage de plusieurs jours qui aurait pu être monotone, une rencontre assez improbable, mais qui souligne l’ineptie du service militaire russe…

Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson

Couverture de Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson pioche-en-bib.jpgUn livre trouvé à la médiathèque… après une longue période de réservation. Il a reçu le Prix Médicis essai 2011.

Le livre : Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson, collection NRF, éditions Gallimard, 2011, 267 pages, ISBN 9782070129256.

L’histoire : février 2010, au bord du lac Baïkal en Russie. Sylvain Tesson, après d’ultimes courses dans un supermarché d’Irkoutsk, rejoint une cabane isolée un peu plus au nord. Avec des vivres et des livres, un ordinateur qui tombe vite en panne, comme le téléphone satellite (qui va se réveiller plus tard), les outils technologiques n’aiment pas les variations de température, -32° dehors, une petite cabane vite réchauffée par le feu (encore faut-il couper le bois), beaucoup d’alcool, quelques visiteurs, parfois indésirables comme les nantis qui débarquent en gros 4×4, plus souvent des voisins, chasseurs, employés des stations météo. Il va aussi leur rendre visite, quelques heures ou jours de marche les séparent. Puis arrive le printemps…

Mon avis : cela m’a rappelé les rives du lac baïkal, que j’ai vues en 1997… même si le contexte était différent (c’était la pérestroïka, à Irkoutsk, il y avait beaucoup de gars paumés revenant d’Afghanistan)… et j’allais voir des sites préhistoriques, pas vivre dans une cabane… Alors, si vous avez envie de grand air, du lac gelé (attention, c’est un immense lac… et ici, il n’a pas de vue sur les gigantesques usines qui le défigurent et le polluent, les conglomérats de papier ont-ils disparu?), de nature, de forêt, des oiseaux, n’hésitez pas à lire ce récit! J’aurais cependant aimé en savoir plus sur l’expérience de lecture, au vu du stock emporté… il n’en est finalement qu’assez peu question.

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson