Archives de catégorie : Poitiers, chroniques

Poitiers, la ville où je vis depuis 1992, son patrimoine et au quotidien…

L’hôtel de ville de Poitiers (4) : la science et l’agriculture

Poitiers, façade de l'hôtel de ville, 01, le beffroi Je vous ai déjà montré de loin l’hôtel de ville de Poitiers avant rénovation, en cours de rénovation et après rénovation. Il est l’œuvre de l’architecte Antoine Gaëtan Guérinot, qui avait réalisé la préfecture avec Alphonse Durand. La construction prit presque 10 ans, de 1869 à 1878, il faut dire que la guerre de 1870 et les changements politiques qui suivirent bouleversèrent le projet. L’essentiel du gros œuvre était achevé en 1875, date portée en chiffres romains sur la façade. J’ai décidé de vous le faire visiter de plus près pour l’extérieur et par des cartes postales anciennes pour l’intérieur, en plusieurs épisodes… Toujours le dimanche à midi, bien sûr… mais pas chaque semaine, il faut varier les plaisirs.

Poitiers, façade de l'hôtel de ville, 02, le beffroi en métal Je commence par le milieu de la façade… Je passe sur le campanile, ses tigres-chimères (de l’artiste animalier Auguste Cain) et ses angelots en plomb (oui, bien lourds au sommet d’un édifice), tout juste restaurés, mais il me faudra aller faire de meilleures photographies avec un pied… (à voir maintenant ici).

Poitiers, façade de l'hôtel de ville, 03, l'horloge encadrée d'allégories Je vais aujourd’hui vous faire découvrir les deux allégories qui encadrent la monumentale horloge… Et oui, les allégories furent très à la mode dans la seconde moitié du 19e siècle, je vous ai déjà montré celles de l’ancien cercle industriel, article repris avec des explications de vocabulaire et de l’ancien cercle du commerce à Poitiers, vous pouvez par exemple voir à Tours les allégories de la force et du courage ou celles de l’éducation et la vigilance sur l’hôtel de ville ou encore les allégories de Limoges et Nantes ou de Bordeaux et Toulouse sur la gare. Quelques années plus tard, Louis Ernest Barrias a aussi réalisé une allégorie de l’Architecture (avec une représentation de l’hôtel de ville de Poitiers) sur la tombe de Guérinot.

Poitiers, façade de l'hôtel de ville, 04, la signatureDépôts de l’Etat (elles figurent dans le catalogue du Fonds national d’art contemporain), ces deux allégories sont l’œuvre de Louis Ernest Barrias (1841-1905), second prix de Rome en 1872, ainsi que cela se voit sur la signature portée sur le côté droit de la sculpture de gauche. Si vous voulez découvrir cet artiste, je vous conseille cette biographie ou de consulter la base de données Joconde (lien direct sur Barrias). De manière étonnante, une maquette en terre des allégories de Poitiers seraient au musée de Valenciennes, si l’on se fie aux informations de cette base de données.

Poitiers, façade de l'hôtel de ville, 05, l'agriculture, de face Revenons à Poitiers. Les deux allégories, l’agriculture et la science, sont vêtues d’une longue robe drapée à l’Antique. À gauche de l’horloge, vous trouvez l’agriculture que je vous montre de face…

Poitiers, façade de l'hôtel de ville, 06, l'agriculture, de côté … son profil droit…

Poitiers, façade de l'hôtel de ville, 07, l'agriculture, de l'autre côté … et son profil gauche.

Poitiers, façade de l'hôtel de ville, 08, l'agriculture, gerbe de blé et bras de la brouette Approchons un peu plus. Dans le creux du bras droit, elle porte une gerbe de blé. L’agriculture est assise sur une brouette, dont on voit ici les bras…

Poitiers, façade de l'hôtel de ville, 09, l'agriculture, serpe et roue de la brouette … et de l’autre côté, un axe avec une cheville et une roue crantée. Dans la main gauche, elle tient une faucille ou une serpe.

Poitiers, façade de l'hôtel de ville, 10, l'agriculture, la coiffure Un petit détail de sa coiffure, avec une couronne de blé, des nattes regroupées vers l’arrière de la tête en chignon.

Poitiers, façade de l'hôtel de ville, 11, l'industrie Contournons l’horloge. De ce côté se trouve la science (souvent présentée comme l’industrie, par opposition à l’agriculture, mais le plâtre préparatoire présenté à l’exposition Un Louvre pour Poitiers confirme qu’il s’agit de la science), la tête couverte d’un voile (quoi, un voile en plein espace public? Au secours, appelez l’Élysée !) Ses cheveux, libres sur l’avant, sont tressés et rassemblés vers l’arrière.

Poitiers, façade de l'hôtel de ville, 12, l'industrie, détail De plus près, ses attributs, une tablette dans la main gauche, un globe posé sur un livre à ses pieds. Remarquez au passage que son pied gauche, nu, est légèrement avancé. La barre métallique, que vous voyez aussi de l’autre côté, porte l’éclairage nocturne.

Pour aller plus loin : voir le livre de Charlotte Pon-Willemsen (récemment décédée au mois de juillet 2010), Hôtels de ville de Poitou-Charentes, éditions CPPPC, ISBN 2905764198, 1999 (p. 58-64 pour Poitiers, mais vous trouverez aussi La Rochelle, Saintes, Niort, Cognac, Confolens, Châtellerault, Angoulême, etc.).

Voir l’article de Grégory Vouhé, La Science symbole de Poitiers, L’actualité Poitou-Charentes, n° 100, printemps 2013, p. 114-115.

Louis Barrias réalisa en 1893 pour la tombe de Antoine Gaëtan Guérinot., l’architecte de l’hôtel de ville de Poitiers, au cimetière du Père-Lachaise à Paris, un plan de ce bâtiment et un buste en bronze intitulé L’architecture (voir Antoinette Le Normand-Romain (1986), Tombeaux d’artistes, Revue de l’Art, vol. 74, p. 60 et 62). Il faudra que j’aille la photographier, à l’occasion…

Poitiers, coeur d’agglo, 5 jours après…

Poitiers, coeur d'agglo, 3 septembre 2010, 08h15, vue 1 Retour sur les travaux de cœur d’agglo à Poitiers, vous trouverez les derniers développements en bas de l’article, je vous parle d’abord d’une des réactions reçues… « On » (je tairai le nom en public, il m’a écrit en privé) m’a accusée de tout mélanger en montrant l’autre jour une plante invasive le long du Clain et en parlant des replantations d’espèces non locales à la place des tilleuls de la place d’Armes à Poitiers. Je vous invite donc à aller visiter le très officiel site de l’ONG Invasive.org : en Amérique du Nord et en particulier aux États-Unis, où le poirier de Chine ou Pyrus calleryana (aussi appelé Bradford pear) a été introduit assez massivement comme arbre d’agrément dans les années 1950, cette espèce est classée sur la liste des espèces invasives, voir ici.

Or il est prévu d’en planter en plein cœur de Poitiers, si j’ai bien lu sur le site officiel de la mairie, de cœur d’agglomération et la presse locale, cela donne 11 Sophora japonica à l’emplacement des anciens tilleuls, 16 poiriers de Chine le long des façades ainsi que 3 Micocouliers au sein d’un bosquet près de la place d’Armes, plus quelques autres dans le futur jardin de Puygarreau. Le poirier de Chine a d’autres inconvénients : son bois est assez cassant, ses fleurs ne sentent pas très bon et son pollen provoque des allergies.

Poitiers, coeur d'agglo, 3 septembre 2010, 08h15, vue 2 Et puisque « on » défend le choix des essences retenues, les Sophora japonica sont très mellifères, attirent les abeilles, ce qui va être très agréable pour les bancs en dessous. Je suis favorable à la défense des abeilles, je parraine une ruche, mais chacun à sa place, elles sont bien mieux dans la nature ou en bord du Clain que sur une place publique!

Le Sophora japonica est aussi appelé arbre de miel ou encore Arbre des pagodes. Ses fleurs sont très mellifères et attirent les abeilles. Je n’ai rien contre les abeilles, au contraire, je parraine une ruche. Mais de là à attirer celles-ci au-dessus des bancs prévus, cela me semble assez contreproductif pour aider à la défense de ces petits insectes qui seront bien mieux à la campagne, dans mon jardin ou au bord de l’eau! Bon, nous avons le temps de voir venir, cet arbre ne fleurit qu’à l’âge adulte… soit 20 ans minimum !

Poitiers, coeur d'agglo, 3 septembre 2010, 17h15, vue 1 Pour les micocouliers, bonne nouvelle, quand les arbres seront abattus (puisque la ville dit qu’un arbre urbain à 30 ans d’espérance de vie et que ceux qu’ils vont planter ont déjà 7 ans, ça ira vite…), nous pourrons en faire plein d’objets utiles, des aiguilles à tricoter, mais aussi des manches d’outils, des cannes, des instruments de musique ou… de jolies cravaches. Avec les fruits, nous pourrons lutter contre la diarrhée… Et si je veux une jolie teinture jaune, je pourrai récupérer son écorce et ses racines.

En attendant, voici les photographies d’hier… Le matin, à 8h15, il restait encore une dizaine de tilleuls sur la place…

…(avec un niveau sonore intenable du fait des engins)…

Poitiers, coeur d'agglo, 3 septembre 2010, 17h15, vue 2 … et plus un seul vendredi soir. Cela permet une bonne vue sur les façades.

Les pigeons, qui n’ont plus d’arbres sur la place et qui ne peuvent pas utiliser la façade de l’hôtel de ville, bien protégée pour qu’ils ne s’y posent pas (vous le verrez mieux sur l’article programmé demain midi), se sont réfugiés sur la façade toute propre de l’ancien cercle du commerce, aujourd’hui occupé par une banque mais propriété du CHU…

Poitiers, coeur d'agglo, 3 septembre 2010, 17h15, vue 3, pigeons Voici de plus près. Il faudrait qu’ils fassent quelque chose très vite, sinon, ils sont bons pour un nouveau nettoyage!

Poitiers, coeur d'agglo, 3 septembre 2010, 17h15, vue 4, troncs abattus La place sera certainement mieux qu’au début du 20e siècle et jusque dans les années 1960, comme vous pouvez les revoir sur les cartes postales de cet article, mais je n’aime pas qu’on nous prenne, nous habitants, usagers, contribuables, pour des c…s. Je suis passée par là quatre fois par jour, beaucoup d’autres personnes y sont passé à d’autres heures, et personne n’a vu les troncs creux annoncés. Il faut aussi arrêter de dire que ces arbres n’ont pas été entretenus, j’habite à Poitiers depuis fin 1992 (stage) et définitivement depuis juillet 1993, et tous les ans, j’ai vu les élagueurs les entretenir. Affirmer que les tilleuls n’ont pas eu d’entretien, c’est du mensonge… Alors, quand ces messieurs demande la démission de W…th pour mensonge, ils devraient aussi demander celles de tous nos responsables municipaux qui nous mentent depuis quelques jours. La seule vérité est peut-être parue ce matin dans la bouche du maire, propos rapportés par la Nouvelle-République, à propos des parkings : Déclaration du maire ce matin dans la Nouvelle République Les parkings. on devrait éponger une grande partie du déficit, 400.000 €… Ah bon, ce nouveau plan de circulation, c’était pour éponger le déficit des parkings ? Bon, j’arrête, je suis absente pour quelques jours, je verrai l’évolution au retour… et je suis toujours pour ce projet, en tant que piéton (et usager du bus)! Une toute petite dernière question, comment allons-nous faire pour les manifs dans les prochaines semaines, notre terrain de jeu préféré, la place d’Armes, n’est plus accessible!

Poitiers coeur d’agglo, 1er septembre 2010

Poitiers, coeur d'agglo, 1er septembre 2010, vue 1, place d'Armes, côté nord à 12h30 Le chantier de cœur d’agglomération à Poitiers évolue chaque jour… Je vous ai montré le centre-ville avant et après le grand bouleversement du 30 août 2010, complété hier soir, mais aujourd’hui, cela s’est accéléré. Je profite de ce reportage pour vous renvoyer sur une série d’articles parus ces derniers mois sur Poitiers… Quant à ceux qui voudraient venir à Poitiers avec un GPS, attention, selon les marques, ils ne seront pas mis à jour avec le nouveau sens des rues avant la fin de l’année 2010.

Je passe à midi et demi le long de la place d’armes, près de l’hôtel de ville. Du côté nord, une bonne partie des tilleuls sont déjà abattus…

Poitiers, coeur d'agglo, 1er septembre 2010, vue 2, place d'Armes, côté nord à 12h30 Les voici à terre. Au niveau de la flèche rouge, l’ancien cercle industriel.

Poitiers, coeur d'agglo, 1er septembre 2010, vue 3, place d'Armes, côté sud à 13h30 Du côté sud, au retour vers le bureau, le décaissement de l’ancien bout de pelouse a repris, heureusement sous la surveillance d’une archéologue, cachée (cercle rouge) derrière un tilleul en sursis…

Retour du bureau vers 18h. Si du côté sud, le décaissement est presque terminé, du côté nord, les derniers tilleuls attendent la mort… Bon, comme ça, vous pouvez voir sous la flèche rouge l’ancien théâtre et sous la flèche bleue, la verrue du printemps.

Poitiers, coeur d'agglo, 1er septembre 2010, vue 5, square Magenta à 18h En arrivant au square Magenta, surprise, là aussi les travaux se déchaînent… Vous reconnaissez peut-être le monument aux morts de la guerre de 1870 (à contre-jour à cette heure-ci), quelques arbres qui devraient être sauvés des tronçonneuses, mais au fond, ça décaisse aussi… Des tests de pause de pavés et de dalle pour la future place d’Armes sont réalisés… pour le maire et les élus, les habitants et contribuables ne semblent pas prévus dans les consultations.

Poitiers, coeur d'agglo, 1er septembre 2010, vue 6, bd sous Blossac à 18h10 Je poursuis mon chemin, passe à côté du le château d’eau de Blossac, traverse le parc, retient mon souffle devant la pollution sur le boulevard sous Blossac encombré, descend le le chemin de la Cagouillère, jette un coup d’œil discret aux tags qui s’effacent peu à peu sous le pont de chemin de fer et arrive à mon jardin.

Poitiers, coeur d'agglo, 1er septembre 2010, vue 7, des framboises! Je récolte mon dessert (!!!) et repars assez vite, car j’ai littéralement un dragon sur le feu à terminer pour l’anniversaire de Cathdragon, et je remonte le chemin…

Poitiers, coeur d'agglo, 1er septembre 2010, vue 8, entrée du parc côté Madeleine En haut, à l’entrée du parc de Blossac au niveau de ce qui s’appelle maintenant sur les plans de la ville la porte de la Madeleine, je prends en photo les ridicules conifères posés là dans de grands bacs blancs depuis quelques semaines.

Poitiers, coeur d'agglo, 1er septembre 2010, vue 9, rue de la Tranchée, voiture sur le trottoir Et au début de la rue de la Tranchée, il y a encore et toujours sur le côté droit une voiture garée sur le trottoir, sans PV, une voiture de police passe sans s’arrêter, il est 18h45 environ (les voitures de l’autre côté sont garées sur de vraies places).

Poitiers après le grand chambardement

Poitiers, coeur d'agglo, 30 août 2010, vue 1, boulevard Pont Achard depuis mon balcon Lundi matin, grand chambardement du sens des rues à Poitiers… mais finalement pas de grande pagaille, car quasiment aucune voiture en ville. À 8h, une vraie ville fantôme, encore plus déserte que lors du reportage de TF1 au mois d’août. Depuis mon balcon, le boulevard Pont-Achard est paisible.

Poitiers, coeur d'agglo, 30 août 2010, vue 2, rue Saint-Hilaire Le vrai gros soucis, c’est que la ville n’avait pas fait respecter l’interdiction de stationner des riverains au moment du changement, il y avait donc rue Saint-Hilaire (je partais du n° 6, en haut de mon immeuble) ici des voitures dans les deux sens… et c’était encore le cas mardi matin à 8h15. Je vous montre la rue que j’ai prise, mais d’autres personnes qui sont passées dans d’autres rues ont vu la même chose.

Poitiers, coeur d'agglo, 30 août 2010, vue 3, rue Renaudot Je poursuis mon chemin (à pied, de toute façon, je n’ai pas de voiture personnelle) rue Renaudot, ça coince, une voiture veut sortir de son stationnement contre le nouveau sens de circulation…

Rue Aliénor d’Aquitaine, rien à signaler, si ce n’est que les riverains, comme d’habitude, on transformé la rue en parking, aux piétons de se débrouiller.

Poitiers, coeur d'agglo, 30 août 2010, vue 4, parking hôtel de ville Au bout de la rue Carnot, les automobilistes s’énervent contre les agents de la ville, ils ne peuvent qu’aller au parking Carnot (je vous ai montré avec une bâche sur l’amphithéâtre puis une de Glen Baxter) rebaptisé hôtel de ville (ouf, les entrées et sorties ont été inversées en fonction du nouveau sens de la rue)…

Poitiers, coeur d'agglo, 30 août 2010, vue 5, au bout de la rue Carnot …ou ressortir du centre ville par une rue très étroite.

Poitiers, coeur d'agglo, 30 août 2010, vue 6, la place d'armes déserte Grand calme sur la place d’armes (enfin, place du maréchal Leclerc, de son vrai nom), plus aucune voiture, le rêve des piétons (de courte durée, voir plus bas). Au fond, l’hôtel de ville.

Poitiers, coeur d'agglo, 30 août 2010, vue 7, rue Victor-Hugo Rue Victor Hugo, des plots partout, pas de voiture, ça semble râler beaucoup tout au bout, au niveau de la rue Renaudot… des motards arrivent d’ailleurs assez vite calmer les automobilistes… Vous remarquerez la grosse verrue du magasin du printemps, je vous en parlerai très bientôt…

Poitiers, coeur d'agglo, 30 août 2010, vue 8, en haut de la pénétrante (barrage rue de l'Université) Idem en haut de la pénétrante… avec la fermeture aux voitures de la rue de l’université. Le matin, la plupart des voitures redescendaient direct vers l’extérieur… En fin d’après-midi, elles avaient compris qu’elles pouvaient aller plus loin et descendre la Grand’Rue… si étroite, sans trottoir digne de ce nom, au choix, étroit, avec des voitures garées dessus, des crottes de chien, des panneaux publicitaires de commerçants, des trous, bref, trottoirs impraticables, piétons sur la rue, ceux qui empruntaient cette rue auparavant le savaient et faisaient attention. Hier soir, c’étaient des automobilistes agacés, qui étaient prêts à écraser tout le monde, et pas à 30km heure ! Qu’est-ce que ça va être avec la rentrée des classes et les parents qui emmènent leurs enfants à l’école maternelle des Minimes, poussettes sur la chaussée, ils n’ont absolument pas d’autre solution tant que le stationnement n’est pas supprimé et les trottoirs élargis. Gare, les étudiants arrivent aussi bientôt, ça sera pire en volume de voiture (le matin et le soir) et transit piéton le midi (de l’IUT voisin ou de la fac vers le restaurant universitaire, ils prennent cette rue). La Grand’rue risque de devenir un enfer bien dangereux pour les piétons… dont je suis, puisque je travaille dans cette rue.

Poitiers, coeur d'agglo, 31 août 2010, place d'Armes Mardi matin, 8h15. Finie la place d’armes paradis des piétons (au moins jusqu’au printemps) ! Nous avons sans doute été hier, avec les collègues, parmi les derniers à manger là en terrasse. Ce matin, la place est clôturée par des barrières. Ils ont perdu la peinture orange ? Elles sont peintes en violet et blanc, contrairement aux autres que je vous ai montrées…).

Rénouée du Japon en bas du chemin de la Cagouillère Les jardiniers sont en train d’enlever les fleurs (le grand massif cache trop la perspective vers la préfecture, paraît-il), les tilleuls, soit-disant malades (mais quand on veut tuer son chien, ne dit-on pas qu’il a la rage ?) seront sacrifiés pour être remplacés par des essences exotiques… alors que dans la région, les services de l’environnement essayent d’interdire les essences non locales dans les haies des particuliers, notamment pour éviter l’invasion de conifères et les expériences d’apprentis sorciers et l’introduction de plantes envahissantes comme ici la renouée du Japon, près de

Poitiers, avant le grand bouleversement…

Poitiers, coeur d'agglomération, 01, les barrières Je vous ai déjà parlé des travaux de ces derniers mois à Poitiers, avec l’opération cœur d’agglomération, rebaptisée cœur de pagaille… Une grande étape sera franchie cette nuit à 2h du matin. Non pas que ces barrières oranges et mauves qui nous agacent tant aient disparu, au contraire…

Poitiers, coeur d'agglomération, 02, l'encombrement des panneaux rue Carnot De nouveaux panneaux ont fait leur apparition, parfois tellement abondants que je ne sais pas comment l’automobiliste va se repérer… Mais le but étant de le chasser du centre-ville, ce n’est peut-être pas grave, sauf pour les commerçants et ceux qui travaillent en ville en habitant à l’extérieur… soit énormément de monde quand même…

Poitiers, coeur d'agglomération, 03, annonce de nouveaux travaux Certains annoncent le démarrage de nouveaux travaux, comme ceux-ci…

Poitiers, coeur d'agglomération, 04, changement de carrefour D’autres, parfois encore cachés, des changements de carrefour…

Poitiers, coeur d'agglomération, 05, sens uniques cachés … ou de sens de circulation.

Poitiers, coeur d'agglomération, 06, les panneaux de parking Sur les boulevards, des panneaux mobiles (hier à midi, ils ne marchaient pas encore tous) doivent orienter l’automobiliste téméraire vers les parkings, dont certains changent aussi de nom pour l’occasion… Tant qu’à changer, autant tout changer, même les repères! Le parking Carnot (que je vous ai montré avec une bâche sur l’amphithéâtre puis une de Glen Baxter) devient parking de l’hôtel de ville, et le parking De Gaulle parking Notre-Dame marché… Vous me direz, c’est assez compréhensible, du nom de l’édifice le plus proche…

Poitiers, coeur d'agglomération, 10, la voie de roulement encombrée Maintenant, il va aussi et surtout falloir sévir contre l’incivisme, les voitures garées n’importe où et de préférence sur les trottoir ou bien, comme cette camionnette distribuant de la publicité hier au marché, sur la nouvelle bande de roulement le long de l’office du tourisme et de la faculté de droit qui permet aux personnes handicapées, aux poussettes, aux hauts talons de franchir l’obstacle des pavés irréguliers de la place… Certes, elle n’est pas restée tout le temps, mais quand même! [la manœuvre est maintenant impossible, voir cet article sur le stationnement anarchique].

Bon, côté organisation, les plans nouveaux n’ont été distribués en ville qu’hier, certains immeubles (dont le mien, en plein centre) ne les ont pas reçus… Il y a une contradiction entre les flyers posés sur les voitures et dans les boîtes aux lettres des personnes concernées par une interdiction de stationner le temps du changement et les arrêtés municipaux posés sur les panneaux d’interdiction, 7h30 dans le premier cas, 9h dans l’autre. Bonne nouvelle quand même, les parkings publics seront gratuits pendant cette interdiction de stationner.

Côté bus, il y a quelques années, les lignes avaient changé pour permettre de relier les quartiers sans avoir à changer en ville. Marche arrière toute! La ligne 5 est à partir de demain terminus en centre-ville (en plein milieu de l’amphithéâtre romain), tant pis pour les habitants des quartiers du Pont-Neuf et d’Aboville, ils n’auront qu’à marcher ou prendre un des rares bus qui passeront encore par chez eux. La ligne 9 s’arrête aussi en ville, ensuite, il faudra changer et prendre le nouveau tracé de la 1 pour avoir le même parcours qu’avant. Les lignes 6 et 7 se voient coupées en ville, prière de descendre à un arrêt, de rejoindre l’autre branche à 5 ou 10 minutes de marche selon le cas, puis d’attendre 10 à 15 minutes (voire carrément 30 minutes sur le 6) pour prendre le bus suivant sur l’autre branche. Alors, marche à pied pour tout le monde à Poitiers à partir de lundi, par temps de pluie aussi? Et s’il vous prenait l’envie de vous garer l’extérieur, la nouvelle navette express depuis deux des parcs au bus ne circulera que le mercredi après-midi et le samedi de 10h à 18h… tous les quarts d’heure… La ligne express vers le Futuroscope pour les touristes mais surtout la zone commerciale, universitaire et économie du tertiaire ne fonctionnera qu’à quelques créneaux horaires, qu’il ne vous prenne pas l’envie de revenir vite en ville dans la matinée ou l’après-midi!

Bon, je râle, je râle, mais je suis surtout à pied en ville, ou en bus, puisque je n’ai pas de voiture! Demain matin, j’emporte mon appareil photo, j’ai gardé un petit créneau pour un reportage mardi après-midi, à la place des articles sur Toulouse et Tours. Je suis très sceptique sur la capacité des boulevards à absorber le nouveau trafic, surtout qu’ils sont limités par de nouveaux couloirs de bus et qu’ils servent d’arrêt minute aux abords et dans le rond-point de la gare… Hier matin encore, la police nationale, bien que bloquée comme les autres automobilistes, a laissé faire ces arrêts sauvages qui bloquent tout.

L’arbre de Jessé, Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, l'arbre de Jessé, 01, emplacement L’arbre de Jessé est représenté sur la façade occidentale de l’église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers. Si Jessé est un personnage de l’Ancien Testament, où il est abondamment cité, notamment associé à son fils David (ici représenté plus à droite) dans Samuel, chapitres 16 et suivants. Pour les chrétiens, les prophéties d’Isaïe (représenté plus à gauche parmi les prophètes) sont comprises comme s’appliquant à Jésus, « racine de Jessé » devient un surnom de Marie et l’arbre de Jessé une représentation du lignage de Jésus. Cela justifie sa position sur cette façade, à droite de l’Annonciation.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, l'arbre de Jessé, 02, vue générale Le motif de l’arbre de Jessé devient fréquent dans l’art à partir du 11e siècle, tant en sculpture qu’en peinture ou sur les manuscrits. Ici, Jessé est représenté en buste, ses bras levés soutiennent les tiges de l’arbre qui s’étale au-dessus de sa tête.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, l'arbre de Jessé, 03, le bras Remarquez les manches qui tire-bouchonnent, en accord avec la position des bras. Les mains et les doigts sont finement représentés, ainsi que la passementerie sur le rebord de la manche.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, l'arbre de Jessé, 04, la colombe La branche centrale se termine par une fleur stylisée sur laquelle est posée une colombe, symbole de ce que les chrétiens appellent l’esprit saint (un dogme qui me reste incompréhensible). Ce symbole de la colombe apparaît dans le Nouveau Testament, par exemple dans l’évangile de Marc (Mc 1,10) ou celui de Jean (Jn 1, 32-34). C’est l’une des parties de la façade où il reste de nombreuses traces de la peinture d’origine.

Sur d’autres représentations, les noms des descendants de Jessé peuvent être inscrits sur les feuilles, et cela peut être le Christ qui se tient au-dessus de sa tête.

Pour aller plus loin : un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Si vous voulez un beau livre beaucoup plus cher, alors il vous faut le livre dirigé par Marie-Thérèse Camus et Claude Andrault-Schmitt, Notre-Dame-Grande-de-Poitiers. L’œuvre romane, éditions Picard/CESCM Université de Poitiers, 2002.

Retrouvez tous les articles sur Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

La façade occidentale

Poitiers, le cercle du commerce

Poitiers, le cercle du commerce, la façade En ce 15 août, je souhaitais vous montrer en détail le portail de la Vierge (portail nord) de la façade de la cathédrale de Poitiers… mais j’ai juste oublié d’aller refaire des photographies avec mon nouvel appareil photo (je n’en ai qu’avec l’ancien, la différence est trop importante, vous attendrez donc encore un peu…

Du coup, je vous montre aujourd’hui un immeuble tout juste restauré. Vous vous souvenez peut-être de l’ancien cercle industriel de Poitiers, à l’immeuble étroit, avec des sculptures réalisées par Pierre-Amédée Brouillet, au 22 rue Victor-Hugo à Poitiers. Non loin de là, place de l’hôtel de ville, à l’angle avec la rue Magenta, toujours à la fin du 19e siècle, il est l’auteur des sculptures de cet immeuble de plus grande taille qui abritait le cercle de commerce de Poitiers. Le bâtiment à gauche de l’image ne fait pas partie du projet. Le bâtiment du cercle comprend donc sept travées sur la place, avec une travée centrale plus importante au centre, et à l’angle de la rue Magenta, un petit avant-corps épousant une forme circulaire… Je vous ferai un détail quand les arbres de la place auront, hélas, été coupés… (il est prévu qu’ils soient remplacés par d’autres essences, nous verrons bien…).

Poitiers, le cercle du commerce, le fronton avec l'llégorie de la Charité Sur le fronton en haut de la travée centrale se trouve un groupe sculpté allégorique dû à Pierre-Amédée Brouillet. Au centre se trouve une allégorie de la Charité. Oui, vous avez bien lu, les commerçants de la fin du 19e siècle ont choisi la Charité pour figurer en haut de leur Cercle (lieu de réunion). Cette jeune femme aux longs cheveux nus posent ses mains protectrices, en partie cachées par son manteau, sur un enfant et un vieillard. C’est aujourd’hui une banque… bien loin de cette Charité ! Bon, pour être complète, une banque occupe le bâtiment, mais d’après le permis qui était affiché, il appartient au CHU.

Poitiers, le cercle du commerce, portrait du donateur De chaque côté, sur les rampants du fronton (les parties en pente) ont pris place un homme et une femme, probablement un couple de riches commerçants donateurs, regardez de plus près, ils tiennent chacun un plateau avec des pièces d’or. Bon, c’est haut, un peu pixellisé avec le zoom. Sur place, si vous voulez les voir, munissez-vous de jumelles.

Poitiers, le cercle du commerce, portrait de la donatrice Si l’homme est représenté nu, avec juste un manteau à l’Antique, fermé par une fibule, sa femme porte une robe simple, laissant les épaules dénudées.

Le rempart sud de Poitiers

Poitiers, le rempart sud, sous la Tranchée, 1, vu du haut

Je vous ai déjà montré une portion du rempart (vous pouvez y voir une carte postale ancienne de ce que je vous montre aujourd’hui) et la tour Aymar de Beaupré au sud de la ville de Poitiers. Je vous remmène le long du rempart qui descend de l’ancienne porte de ville de la Tranchée, aujourd’hui détruite au niveau du débouché de la rue de la Tranchée, à côté du parc de Blossac. L’essentiel de cette partie de l’enceinte date de la fin 12e siècle, construite par Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre (qui est aussi à l’origine de la reconstruction de la cathédrale). Le haut est envahi par les voitures…

Poitiers, le rempart sud, sous la Tranchée, 2, vu du milieu Vous descendez un peu, ici par un beau soir d’hiver.

Poitiers, le rempart sud, sous la Tranchée, 3, la brèche du tram Un peu plus bas, une brèche a été percée au 19e siècle pour permettre le passage du tramway (aujourd’hui aménagé en chemin jusqu’au quartier de Bellejouane).

Poitiers, le rempart sud, sous la Tranchée, 4, le bas et la tour Et tout en bas, presque arrivé à la Boivre (un minuscule affluent du Clain), la tour dite tour de Vouneuil.

Poitiers, le rempart sud, sous la Tranchée, 5, une parque lapidaire Si vous regardez de près, un peu partout sur le rempart, vous trouverez des marques de tâcherons, sortes de signatures laissées par les maçons lors de la construction…

Poitiers, le rempart sud, sous la Tranchée, 6, deux marques lapidaires En voici d’autres, en forme de croix…

Poitiers, le rempart sud, sous la Tranchée, 7, plein de marques lapidaires Et encore beaucoup plus, sur la tour à côté de la brèche du tramway.

Poitiers, le rempart sud, la tour de Vouneil vue depuis le pont Achard Enfin, voici une photographie que j’ai ajoutée en juillet 2011, de la tour de Vouneuil, la plus près de la Boivre, prise depuis le pont Achard.

Pour en savoir plus, le service de l’inventaire du patrimoine de la région Poitou-Charentes vous propose deux dossiers en pdf, l’un sur De la porte de Pont-Achard à l’Institut Régional du Travail Social (IRTS), l’autre sur l’ancienne enceinte fortifiée de Poitiers : entre la porte de la Tranchée et la porte de Pont-Achard. Vous y trouverez des plans, des vues anciennes et une bibliographie réalisée par Yannis Suire.

Le marché Notre-Dame à Poitiers

Poitiers, le marché Notre-Dame et Notre-Dame-la-Grande La construction du nouveau marché Notre-Dame au début des années 1970 près de l’église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers fut un grand scandale. L’ancienne halle métallique (que vous verrez dans la série de cartes postales anciennes que je vous mets ci-dessous) a été remplacée par ce hideux bâtiment, dont on se demande comment un architecte des bâtiments de France a pu accorder le permis de construire, mais en plus, pour la construction du parking souterrain dessous, d’importants vestiges romains ont été détruits au bulldozer pendant la nuit qui a précédé la signature en cours d’une instance de classement monuments historiques. S’il y a toujours un marché animé le samedi matin, il n’a rien à voir avec ce que l’on voit sur cet ensemble de cartes postales que j’ai pu réunir… Au passage, pour ceux qui connaissent bien le quartier, vous repérerez un bâtiment à l’ouest du marché couvert, le long du bâtiment de l’université où se trouvent maintenant les restes du cloître de la collégiale. Ce bâtiment a aussi été détruit. bon, je vous mets les cartes postales sans commentaires, celles qui sont de Robuchon datent entre 1898 et 1922. j’adore l’ambiance qui s’en dégage… Pour compléter votre information, un autre marché couvert à structure métallique, le marché Saint-Hilaire, existait à Poitiers, à l’emplacement d’une partie de l’amphithéâtre romain… (à l’emplacement de l’immeuble sous lequel se tient désormais le vendredi soir le marché Magenta). Mais c’est une autre histoire.

Poitiers, carte postale ancienne : la façade de Notre-Dame la grande un jour de marché

Poitiers, carte postale ancienne : la foule un jour de marché

Poitiers, carte postale ancienne : la façade sud de l'ancien marché, avec un kiosque à journaux

Poitiers, carte postale ancienne : la côté ouest de l'ancien marché

Poitiers, carte postale ancienne : la façade sud de l'ancien marché

Le bâtiment dont je vous parlais plus haut est visible sur la photo ci-dessus (façade sud), et celle d’avant, mais plus sur la photographie aérienne qui date de l’après Seconde Guerre Mondiale, ci-dessous.

Poitiers, carte postale ancienne, vue aérienne avec Notre-Dame-la-Grande et l'ancien marché à structure métallique

Prophètes de la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, position des prophètes Au-dessus de l’arcature aveugle nord de la façade occidentale de l’église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers sont sculptés les quatre prophètes Daniel, Jérémie, Isaïe et Moïse. Ils sont encadrés à gauche par Nabuchodonosor et à droite par l’Annonciation.

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, les prophètes Ils se distinguent par la présence d’une auréole qui marque leur sainteté. Ils ont été identifiés grâce aux citations de l’Ancien Testament gravées sur des rouleaux et des livres. Je n’ai pas vérifié si l’ordre est le bon… soit Daniel, Jérémie, Isaïe et Moïse. Avec mes jumelles, j’ai du mal à suivre les textes, et j’ai eu la flemme de vérifier dans le corpus des inscriptions de la France médiévale. Celui à l’extrême droite commence par PRO.

Si l’on regarde bien, les deux personnages de l’extérieur, agrandis en haut de la planche ci-dessous, portent des rouleaux, qui étaient constitués de peaux (parchemins) cousues les unes aux autres par leur petit côté. Les deux autres, au centre (en bas sur l’image ci-dessous), portent des livres, constituées de peaux assemblées et cousues entre elles au milieu des pages.

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, détail de chacun des quatre prophètes Pour aller plus loin : un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Si vous voulez un beau livre beaucoup plus cher, alors il vous faut le livre dirigé par Marie-Thérèse Camus et Claude Andrault-Schmitt, Notre-Dame-Grande-de-Poitiers. L’œuvre romane, éditions Picard/CESCM Université de Poitiers, 2002.

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La façade occidentale

Les scènes sont classées de gauche à droite et de bas en haut. Dans chaque article, un petit schéma vous les positionne.