Archives par étiquette : visite

Les plaques commémoratives de la déportation, école Mirabeau à Tours

Ecole Mirabeau à Tours, plaque commémorant la déportation d'élèves et d'un instituteur Juste à côté du parc Mirabeau (avec sa fontaine inaugurale et sa stèle aux céramistes), se trouve l’école du même nom. On y trouve deux plaques commémoratives.

Ecole Mirabeau à Tours, plaque commémorant la déportation de cinq élèves, Norbert et Renée Kronenberg, Estelle, Joseph et Paulette Zomerstain Celle du haut est l’une des rares plaques commémorant la déportation d’enfants juifs, scolarisés dans cette école, plaque apposée dès 1946. « À la mémoire de / Norbert KRONENBERG 12 ans / René KRONENBERG 6 ans / Estelle ZOMERSZTAIN 8 ans / Joseph ZOMERSZTAIN 12 ans / Paulette ZOMERSZTAIN 4 ans / Élèves de ce groupe scolaire / Arrêtés à Tours en juillet 1942 / Internés au camp de Lalande à Monts / Déportés à Auschwitz Birkenau / le 23 septembre 1942 / Gazés dès leur arrivée / au nom des lois de l’Allemagne nazie / et de celle de la France de Vichy / PARCE QU’ILS ÉTAIENT NÉS JUIFS « . Souvenez-vous demain…

Ecole Mirabeau à Tours, plaque commémorant la déportation de l'instituteur Marcel Rabache En-dessous se trouve une seconde plaque dédiée à « À la mémoire de / Marcel RABACHE / Instituteur Résistant / déporté en Allemagne. / MORT POUR LA FRANCE / 1904-1944 ». Pour en savoir plus sur Marcel Rabache, des élèves du lycée Chaptal lui ont consacré un dossier dans le cadre du concours national de la Résistance (un concours auquel j’ai participé il y a fort longtemps, en classe de 3e…).

Le monument à Liniers par Poisson à Niort

Niort, le monument à Liniers par Poisson, 1, vue sur une carte postale ancienne

A Niort, à l’angle de la rue d’Alsace-Lorraine et de la rue Bernard-d’Agesci, en contrebas du parc du couvent des sœurs de l’espérance, se trouve un monument en l’honneur de Jacques de Liniers.

Niort, le monument à Liniers par Poisson, 2, vue générale Il a assez peu changé depuis la carte postale ancienne.

Niort, le monument à Liniers par Poisson, 3, vue rapprochée On le voit mieux en s’approchant. Sur le socle est écrit « Jacques / de / Liniers / 1753-1810 / chef d’escadre / vice-roi / de Buenos Aires / né à Niort » et plus bas, « érigé / par souscription / de ses compatriotes / et de la colonie française / de Buenos Aires / 1910 ». Pour tout savoir sur lui, voir en fin d’article… En gros, Jacques de Liniers est né à Niort en 1753 et mort (fusillé) à Cabeza de Tigre en Argentine en 1810, après avoir combattu les Anglais dans cette colonie, il a été vice-roi de la vice-royauté du Río de la Plata de 1807 à 1809, et y est connu sous le nom de Santiago de Liniers. Il a plus de 5000 descendants identifiés dans le monde… dont 400 se sont retrouvés à Niort en 2010, pour les 200 ans de sa mort.

Niort, le monument à Liniers par Poisson, 4, la signature de Pierre Marie Poisson Le buste en bronze est signé « P.M. Poisson », pour Pierre Marie Poisson, sculpteur né en 1876 à Niort et mort à Paris en 1953. Je vous en reparlerai pour le monument aux morts de 1914-1918 à Niort ainsi que pour le monument Main, une importante collection de bustes est conservée au musée Bernard-d’Agesci dans l’ancien lycée de jeunes filles à Niort, il a également réalisé, entre autres, les monuments aux morts du Havre et, dans le Pas-de-Calais, d’Audruicq (pour lequel Brigitte (Brigitbrode) m’a fait il y a quelques mois des photographies, il faut que je lui demande l’autorisation de les utiliser pour un article…), etc.

Niort, le monument à Liniers par Poisson, 5, le buste en bronze Autre époque, nous voyons un homme qui ressemble à ces grands savants et aventuriers de la prériode révolutionnaire…

Niort, le rempart rue d'Alsace-Lorraine Ne redescendez pas tout de suite en ville, montez juste quelques mètres plus haut et vous verrez ce vestige du rempart

Pour en savoir plus sur Jacques de Liniers, voir Jacques de Liniers, vice-roi du Rio de la Plata et la naissance de l’Argentine 1788-1810, journée d’étude. Samedi 28 août 2010 – Niort, Bulletin de la Société historique et scientifique des Deux-Sèvres, 2011, 4ème série, n° 4, pages 1 à 181.

Les photographies datent de juillet 2011.

Chaumont-sur-Loire, festival 2011 (12): en bidon ou en sac…

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 9, 1, vu de l'entrée

Cette année, je suis allée visiter le festival des jardins de Chaumont-sur-Loire (sur le thème Jardins d’avenir ou l’art de la biodiversité heureuse) le 10 juin 2011, en train comme d’habitude (jusqu’à Onzain), avec Dalinele. Vous retrouverez les liens vers les articles de cette année avec ceux des années précédentes, sur cette page, et au fur et à mesure de leur publication en bas de chaque article. En attendant la suite, vous pouvez aussi faire la visite sur le site du domaine de Chaumont-sur-Loire). J’essayerai de mettre des liens vers les sites des concepteurs ou les sites créés pour ce festival, n’hésitez pas à suivre les liens…

Deux jardins dans des contenants cette semaine. Je commence par le jardin n° 9, Le jardin pixelisé conçu par Mattéo Pernigo et Claudio Benna.

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 9, 2, le bassin avec les bidons colorés Au centre du jardin, une pièce d’eau surélevée dans laquelle sont échoués des bidons peints de couleurs vives qui accueillent les plantes, un peu comme des « pixels colorés ».

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 9, 3, le système d'arrosage avec éoliennes L’eau du bassin est pompée et reversée dedans, permettant d’oxygéner l’eau. La pompe est actionnée par ces ailerons qui fonctionnent comme une éolienne.

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 9, 4, des jardinières dans des tuyaux Dans la zone périphérique, les tuyaux d’alu (je pense… genre tuyaux de ventilation) sont enterrés et servent aussi de jardinières…

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 9, 5, des tuyaux pour planter les plantes On voit peut-être mieux comme ça?

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2011, le jardin 9 en automne (30 septembre) Et j’ajoute une petite vue des bidons fin septembre…

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 20, 1, un jardin en sacs de chantier Je poursuis avec le jardin n° 20, Le jardin à emporter, conçu par Steve Papps, Jo Chapman et Jackie Bennett (à découvrir avec leur agence One Beech).

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 20, 2, des sacs avec des écosystèmes Le jardin s’organise dans des sacs à matériaux, dans lequel ont été plantés des arbres et d’autres plantes, mini-écosystèmes en puissance… un verger, une forêt, une haie, une lande… Bon, le banc ne semble pas trop confortable…

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 20, 3, la prairie et la camionnette Tout au fond, une zone de prairie fleurie et une camionette échouée…

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 20, 4, au fond Et sur les bords, des plates-bandes…

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2011, deux vues du jardin 20 en automne (30 septembre) Et voici ce qu’il donne fin septembre…

Pour retrouver les articles de 2011 / Jardins d’avenir ou l’art de la biodiversité :

  • en préalable, le puits avec des archers et les gargouilles du château
  • le jardin n° 1, Le laboratoire, conçu par Méryl Fanien, Philippe Guillemet et Cyrille Parlot
  • le jardin n° 2, Sculptillonnages, conçu par Corinne Julhiet-Detroyat et Claude Pasquer
  • le jardin n° 3, Tu me manques, conçu par Jacob Vilato et Marc Cunat
  • le jardin n° 4, La transparence du ver, conçu par Anne Blouin et Alessandra Blotto
  • le jardin n° 4bis, La bibliothèque du souvenir, conçu par Gaétan Macquet, Oreline Tixier et Pierre-Albert Labarrière
  • le jardin n° 5, L’envers du décor, conçu par Cathy Viviès et Vanessa Farbos
  • le jardin n° 6, Le jardin bijou, conçu par Loulou de La Falaise avec le concours de Paul-Antoine Penneau
  • le jardin n° 7, la sève à la croisée des chemins, conçu par Ernesto Neto et Daisy Cabral Nogueira
  • le jardin n° 8, La biodiversité en question, conçu par Olivier Chardin, Anaïs Brochiero, Philippe Verigno et Anaïs Brochiero,
  • le jardin n° 9, Le jardin pixélisé conçu par Mattéo Pernigo et Claudio Benna
  • le jardin n° 10, Le jardin méditerranéen conçu par les équipes du festival en liaison avec les étudiants de l’Institut national d’horticulture d’Angers
  • le jardin n° 11, Manier avec précaution, conçu par Jeroen et Maarten Jacobs
  • le jardin n° 12, Le jardin des plantes disparues, conçu par Olivier Barthélémy et Denis Valette
  • le jardin n° 13, La nature des choses, conçu par Soline Portmann, Aurélie Zita et Mioko Tanaka.
  • le jardin n° 14, Célébrons et tissons la [bio]diversité, conçu par Manon Bordet-Chavanes
  • le jardin n° 15, Entre ciel et terre, conçu par Wang Xiangrong
  • le jardin n° 16, Lucy in the sky, conçu par Chilpéric de Boiscuillé, Raphaëlle Chéré, Pauline Szwed et Benjamin Haupais,
  • le jardin n° 17, Les bulbes fertiles, conçu par Xavier Bonnaud, Stéphane Berthier, Clément Bouchet, Fabien Gantois, Etienne Panien, Olivier Duraysseix et Guillaume Pezet
  • le jardin n° 18, Le jardin à la rue, conçu par Julien Maieli et Germain Bourré
  • le jardin n° 19, le jardin de Madame Irma, conçu par Gladys Griffault, Clara Juncker, Emmie Nyk et Pascale Trouillet
  • le jardin n° 19bis, La biodiversité bleue, sans concepteur identifié
  • le jardin n° 20, Le jardin à emporter, conçu par Steve Papps, Jo Chapman et Jackie Bennett
  • le jardin n° 21, Le jardin des marées, conçu par Sarah Foque, Roland Horne, Jeremy Clark, Jos Gibson, Olly Hurst et Stan Van Der Laan…
  • le jardin n° 22, Graines d’espoir ou le jardin d’un regard partagé, conçu par des étudiants de l’école Du Breuil et de l’école Boulle
  • le jardin n° 23, Le pollen exubérant, conçu par Yekaterina Yushmanova et Ruth Currey
  • le jardin n° 24, La salle à manger, conçu par un groupe d’étudiantes japonaises
  • les jardins zen : le jardin de méditation d’Erik Borja et Simon Crouzet et le jardin 7
  • les murs végétaux : le jardin 8 et les murs de Patrick Blanc
  • des oeuvres dans le château :
    La soupe verte de Gerda Steiner et Jörg Lenzlinger, Jardins engloutis et Carnivores de Helene Schmitz, Atmosphère de Shin-Ichi Kubota
  • les oeuvres de Dominique Bailly dans le parc et les écuries et celles de Bob Verschueren (Dominique Perrault, Herman de Vries, Manfred Menz)
  • Colorès dans le vallon des brumes
  • les oeuvres de Tadashi Kawamata, de Dominique Perrault (avec de nouvelles photographies des oeuvres de Anne et Patrick Poirier, François Méchain, Victoria Klotz et Rainer Gross), dans le parc

Marguerite de Valois par Badiou de la Tronchère à Angoulême

Angoulême, statue de Marguerite de Navarre par Badiou de la Tronchère, 1, vue de loin Près de l’hôtel de ville d’Angoulême, qui sert de fond à cette photographie (qui date de l’hiver dernier) se tient la statue de Marguerite de Valois… Juste après l’angle au fond à gauche se trouve le monument aux mobiles de la Charente dont je vous ai déjà parlé.

Angoulême, statue de Marguerite de Navarre par Badiou de la Tronchère, 2, vue de près, de face La voici de plus près… Inutile de vous dire qu’ici, on l’appelle plutôt Marguerite d’Angoulême, elle est née ici le 11 avril 1492 (et morte le 21 décembre 1549 à Odos-en-Bigorre), on l’appelle aussi Marguerite d’Alençon (elle avait épousé en premières noces le duc d’Alençon Charles IV) ou encore Marguerite de Navarre (veuve, elle épouse en secondes noces en 1527 Henri II d’Albret, roi de Navarre)… C’est la sœur aînée du roi François Ier, elle est la mère de Jeanne d’Albret qui sera reine de Navarre et mère du futur Henri IV. Marguerite d’Angoulême est surtout très importante dans son rôle de protectrice des arts et des artistes et surtout des écrivains, femme de lettres elle-même (connue surtout pour L’Heptaméron, mais elle a écrit de nombreux poèmes), et dans la propagation des idées de la Réforme protestante. En 1525, elle participe aux négociations avec Charles Quint pour la libération de son frère François Ier après la défaite de Pavie.

Angoulême, statue de Marguerite de Navarre par Badiou de la Tronchère, 3, la signature et1871 La statue en marbre est l’œuvre de « Badiou de la Tronchère 1871 », c’est ce que dit la signature sur le socle.Il s’agit de [Jacques Joseph ] Emile Badiou de la Tronchère, né en 1826, au Monastier en Haute-Loire, mort en 1888 au Puy-en-Velay. Je vous en reparlerai pour la statue de Valentin Hauy, fondateur de l’institution des jeunes aveugles.

Angoulême, statue de Marguerite de Navarre par Badiou de la Tronchère, 4, deux vues de trois quarts Marguerite de Valois est représentée debout. Vêtue d’une très longue robe à longues et larges manches en partie repliées sur elle-mêmes, elle porte sous sa main gauche un livre, porte sa couronne de reine de Navarre et un joli collier.

Le général Meusnier par Varenne au jardin des Prébendes d’Oe à Tours

Tours, le général Meusnier par Varenne, 1, vue de loin

Dans le jardin des Prébendes d’Oe à Tours se trouvent plusieurs statues. Je vous présente aujourd’hui le monument au général Meusnier (voir ici les statues de Pierre de Ronsard, de Racan).

Je tire une partie des données du dossier documentaire établi par le service régional de l’inventaire de la région Centre. Le monument est constitué d’un buste en marbre blanc (sale!) posé sur un piédestal (haut socle) en calcaire.

Tours, le général Meusnier par Varenne, 2, la signature du sculpteur Varenne Il est signé et daté « H. Varenne sculpt. 1902 »

Tours, le général Meusnier par Varenne, 3, la signature de l'architecte Wielorski et de « Wielorski Arch(te) ». Vous êtes maintenant familiers du sculpteur  (1860 – 1933), dont je vous ai parlé à Tours pour le décor de la façade (1898) de la gare, le décor général (1900) de l’hôtel de ville, la charité de Martin devant la basilique Saint-Martin (1928), ainsi que la sculpture à  l’extérieur et à l’intérieur de la gare de Limoges. Ce dernier a d’abord réalisé un buste en bronze du même personnage, mais il ne l’aimait pas et l’a remplacé par ce marbre.

Tours, le général Meusnier par Varenne, 4, le buste vu de face L’identification se trouve sur le socle « GENERAL MEUSNIER TUE A CASSEL 1754 ; 1793 ». Il s’agit de Jean-Baptiste Marie Charles Meusnier de la Place, né à Tours le 19 juin 1754 et mort au pont de Cassel (près de Mayence) le 13 juin 1793, géomètre (il a travaillé avec Gaspard Monge aux travaux qui vont permettre la mesure du méridien de Paris, en particulier avec le « théorème de Meusnier » sur la courbure des surfaces), ingénieur (il a collaboré avec Antoine Lavoisier sur la décomposition de l’eau et la fabrication de l’hydrogène) et général de la Révolution dans l’armée du Rhin.

Ces photographies datent de mai 2011.

Chaumont-sur-Loire, festival 2011 (11): des graines et des boules

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 22, 1, vu depuis l'entrée

Cette année, je suis allée visiter le festival des jardins de Chaumont-sur-Loire (sur le thème Jardins d’avenir ou l’art de la biodiversité heureuse) le 10 juin 2011, en train comme d’habitude (jusqu’à Onzain), avec Dalinele. Vous retrouverez les liens vers les articles de cette année avec ceux des années précédentes, sur cette page, et au fur et à mesure de leur publication en bas de chaque article. En attendant la suite, vous pouvez aussi faire la visite sur le site du domaine de Chaumont-sur-Loire). J’essayerai de mettre des liens vers les sites des concepteurs ou les sites créés pour ce festival, n’hésitez pas à suivre les liens…

Trois jardins aujourd’hui pour cette visite… Je commence avec le jardin n° 22, Graines d’espoir ou le jardin d’un regard partagé, conçu par des étudiants de l’école Du Breuil et de l’école Boulle (Luis De Lima, Maud Pascal, Pauline Doublier, Isaline Lapetite, Céline Lé et Olivia Zanchi).

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 22, 2, un mur de bois avec une citation de Beaudelaire Nous sommes accueillis par une citation de Charles Beaudelaire, « J’ai pétri de la boue et j’en ai fait de l’or« . Un sol en bois…

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 22, 3, le revers du mur de bois avec des graines Derrière les murs noirs, les parois sont en bois naturel et laissent voir des graines… et tout au bout, une case avec un « hôtel pour les insectes ».

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 22, 4, derrière le mur de bois, des jardinières … et des plantes en partie fleuries dans des jardinières aménagées dans l’épaisseur du mur…

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 22, 5, la partie jardinée Tout au fond du jardin, une zone plantée en pleine terre et où les étiquettes des plantes sont remplacées par des supports portant les graines dans des inclusions…

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 22, 6, des graines dans des inclusions C’est peut-être plus visible comme ça…

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 22, 7, les étiquettes de graines …ou encore là?

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2011, deux vues du jardin 22 en automne (30 septembre) Voici ce qu’il donne fin septembre 2011.

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 4bis, 1, des piquets avec des bulles, vu de loin Nous retrouvons les graines dans le jardin n° 4bis, La bibliothèque du souvenir, conçu par Gaétan Macquet, Oreline Tixier et Pierre-Albert Labarrière. Des sortes de bulles sur des piquets en bois…

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 4bis, 2, les bulles à graines …on les voit mieux de près, ces bulles renferment des graines…

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2011, deux vues du jardin 4 bis en automne (30 septembre) Et deux autres vues prise en automne, le 30 septembre 2011

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 5, 1, une grosse bulle de plastique Les bulles ou la grosse boule, on la trouve aussi dans le jardin voisin, le jardin n° 5, L’envers du décor. Ses concepteurs, Cathy Viviès et Vanessa Farbos, disent avoir été inspirés par l’Origine du Monde de Gustave Courbet (à voir au musée d’Orsay), alors là, je ne vois pas du tout le rapport avec ce jardin, point de femme nue vue en montrant la vulve…

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 5, 2, la bulle et des plantes …juste une profusion de verdure et une grande bulle de plastique avec des plastiques dedans…

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 5, 3, par le trou que voit-on? Ou bien l’allusion à l’Origine du Monde de Gustave Courbet serait ce trou?

Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 5, 4, miroirs brisés Certes, le tableau a longtemps été présenté voilé ou derrière un autre tableau (chez Lacan), mais pas à travers un trou de serrure… Et ici, les curieux ne trouveront point de femme mais un tas de miroirs brisés. Narcisse? Le miroir? La psychanalyse? Euh, je n’ai rien compris à ce jardin! Mais vous pouvez quand même aller voir le blog qui lui est consacré

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2011, le jardin 5 en automne (30 septembre) Voici une autre vue de la sphère prise en automne (30 septembre 2011).

Pour retrouver les articles de 2011 / Jardins d’avenir ou l’art de la biodi
versité
:

  • en préalable, le puits avec des archers et les gargouilles du château
  • le jardin n° 1, Le laboratoire, conçu par Méryl Fanien, Philippe Guillemet et Cyrille Parlot
  • le jardin n° 2, Sculptillonnages, conçu par Corinne Julhiet-Detroyat et Claude Pasquer
  • le jardin n° 3, Tu me manques, conçu par Jacob Vilato et Marc Cunat
  • le jardin n° 4, La transparence du ver, conçu par Anne Blouin et Alessandra Blotto
  • le jardin n° 4bis, La bibliothèque du souvenir, conçu par Gaétan Macquet, Oreline Tixier et Pierre-Albert Labarrière
  • le jardin n° 5, L’envers du décor, conçu par Cathy Viviès et Vanessa Farbos
  • le jardin n° 6, Le jardin bijou, conçu par Loulou de La Falaise avec le concours de Paul-Antoine Penneau
  • le jardin n° 7, la sève à la croisée des chemins, conçu par Ernesto Neto et Daisy Cabral Nogueira
  • le jardin n° 8, La biodiversité en question, conçu par Olivier Chardin, Anaïs Brochiero, Philippe Verigno et Anaïs Brochiero,
  • le jardin n° 9, Le jardin pixélisé conçu par Mattéo Pernigo et Claudio Benna
  • le jardin n° 10, Le jardin méditerranéen conçu par les équipes du festival en liaison avec les étudiants de l’Institut national d’horticulture d’Angers
  • le jardin n° 11, Manier avec précaution, conçu par Jeroen et Maarten Jacobs
  • le jardin n° 12, Le jardin des plantes disparues, conçu par Olivier Barthélémy et Denis Valette
  • le jardin n° 13, La nature des choses, conçu par Soline Portmann, Aurélie Zita et Mioko Tanaka.
  • le jardin n° 14, Célébrons et tissons la [bio]diversité, conçu par Manon Bordet-Chavanes
  • le jardin n° 15, Entre ciel et terre, conçu par Wang Xiangrong
  • le jardin n° 16, Lucy in the sky, conçu par Chilpéric de Boiscuillé, Raphaëlle Chéré, Pauline Szwed et Benjamin Haupais,
  • le jardin n° 17, Les bulbes fertiles, conçu par Xavier Bonnaud, Stéphane Berthier, Clément Bouchet, Fabien Gantois, Etienne Panien, Olivier Duraysseix et Guillaume Pezet
  • le jardin n° 18, Le jardin à la rue, conçu par Julien Maieli et Germain Bourré
  • le jardin n° 19, le jardin de Madame Irma, conçu par Gladys Griffault, Clara Juncker, Emmie Nyk et Pascale Trouillet
  • le jardin n° 19bis, La biodiversité bleue, sans concepteur identifié
  • le jardin n° 20, Le jardin à emporter, conçu par Steve Papps, Jo Chapman et Jackie Bennett
  • le jardin n° 21, Le jardin des marées, conçu par Sarah Foque, Roland Horne, Jeremy Clark, Jos Gibson, Olly Hurst et Stan Van Der Laan…
  • le jardin n° 22, Graines d’espoir ou le jardin d’un regard partagé, conçu par des étudiants de l’école Du Breuil et de l’école Boulle
  • le jardin n° 23, Le pollen exubérant, conçu par Yekaterina Yushmanova et Ruth Currey
  • le jardin n° 24, La salle à manger, conçu par un groupe d’étudiantes japonaises
  • les jardins zen : le jardin de méditation d’Erik Borja et Simon Crouzet et le jardin 7
  • les murs végétaux : le jardin 8 et les murs de Patrick Blanc
  • des oeuvres dans le château : La soupe verte de Gerda Steiner et Jörg Lenzlinger, Jardins engloutis et Carnivores de Helene Schmitz, Atmosphère de Shin-Ichi Kubota
  • les oeuvres de Dominique Bailly dans le parc et les écuries et celles de Bob Verschueren (Dominique Perrault, Herman de Vries, Manfred Menz)
  • Colorès dans le vallon des brumes
  • les oeuvres de Tadashi Kawamata, de Dominique Perrault (avec de nouvelles photographies des oeuvres de Anne et Patrick Poirier, François Méchain, Victoria Klotz et Rainer Gross), dans le parc

Les reliefs de l’église Saint-Michel à Confolens

Les reliefs de l'ancienne église Saint-Michel à Confolens, 1, l'ange Il y avait une troisième église romane à Confolens, l’église Saint-Michel, en plus de de l’église Saint-Barthélemy (revoir ici les reliefs de sa façade) et de l’église Saint-Maxime. C’est d’ailleurs dans cette dernière que les reliefs sont visibles aujourd’hui, sur le mobilier liturgique. Vous pouvez approfondir l’histoire de l’église Saint-Michel dans son dossier documentaire et dans celui des reliefs. Il s’agissait d’une église romane, probablement du 12e siècle, les reliefs étant très proches de ceux de l’église Saint-Maxime à Confolens ou de l’église Saint-Étienne à Esse. L’église Saint-Michel fut détruite au début du 19e siècle, il en restait le clocher, à son tour démoli une cinquantaine d’années plus tard, les matériaux étant alors récupérés pour la reconstruction du clocher de Saint-Maxime en 1859. Revenons à nos reliefs… Ils ont été trouvés vers 1980 dans les décombres d’une maison proche de l’ancienne église Saint-Michel et ont été inclus en 2000 dans le mobilier moderne du chœur de l’église Saint-Maxime. Le premier, qui était à gauche, est aujourd’hui inséré dans le lutrin.

Les reliefs de l'ancienne église Saint-Michel à Confolens, 2, détail de l'ange Il s’agit d’un ange (facile, avec les ailes…), probablement d’un archange à cause de l’auréole. Il porte, enroulé sur son bras droit, un phylactère, bandelette de cuir où est écrit le texte sacré.

Les reliefs de l'ancienne église Saint-Michel à Confolens, 3, l'Agneau pascal Sur l’autel, le relief qui se trouvait au centre porte l’Agneau pascal, reconnaissable à son nimbe cruciforme (symbole du Christ rédempteur) et à la croix au-dessus de son dos.

Les reliefs de l'ancienne église Saint-Michel à Confolens, 4, détail de l'Agneau et du Livre De sa patte avant gauche, il soutient le Livre (la Bible).

Les reliefs de l'ancienne église Saint-Michel à Confolens, 5, un saint Sur la tablette (le support du tabernacle), un personnage auréolé, donc un saint, à moitié à genoux, les jambes repliées pour entrer dans le cadre circulaire.

Les reliefs de l'ancienne église Saint-Michel à Confolens, 6, détail du saint Ce cadre est d’ailleurs interrompu pour laisser passer la tête et son auréole. Au passage, vous remarquerez, malgré l’érosion (il ne faut pas oublier que ce relief était sur le portail ouest de l’église Saint-Michel, exposé aux intempéries) que la reliure du Livre était ornée de riches pierreries. Il pourrait s’agir de saint Jean, auteur de l’un des Évangiles.

Quelques précisions : en mars 2010, j’ai profité d’une belle journée printanière à Confolens (pour un colloque) pour faire une série de photographies et partager avec vous quelques-une d’entres elles. Pour plus d’informations sur Confolens et la communauté de communes du Confolentais, deux livres sont toujours en librairie, Parcours du patrimoine n° 325 consacré à Confolens, ou encore l’image du patrimoine Le Confolentais : entre Poitou, Charente et Limousin.

Visite de Pech-Merle à Cabrerets dans le Lot

La grotte de Pech-Merle à Cabrerets dans le Lot Cela faisait des années que je n’avais pas visité Pech-Merle à Cabrerets dans le Lot. Cette fois, je m’étais inscrite à une visite guidée  » ordinaire  » (groupe n° 1 du 22 août 2011). La cavité est toujours aussi exceptionnelle, les peintures pariétales (sur les parois) et tracés digitaux aussi beaux. Profitez si vous le pouvez, visitez ces dernières grottes ornées encore ouvertes au public (celle-ci et quelques autres), ressentez l’émotion face à ces représentations tant que cela reste possible.

Et pour Pech-Merle (et d’autres), pensez à réserver votre visite quelques jours avant, pour être assuré de pouvoir entrer. Ici, je m’interroge sur les quotas de visiteurs très élevés pour une grotte ornée, à 700 visiteurs par jour et 25 par visite. Surtout qu’il semble y avoir une curieuse conception du 25 personnes par visite : le guide n’est pas inclus, ni les enfants de moins de 5 ans (ils ne payent pas, mais ils respirent, et même parlent, sont parfois agités, et donc libèrent plus de CO2 que la moyenne des visiteurs, il n’y a aucune raison qu’ils ne soient pas comptés (pour information, la plupart des autres grottes ornées ont un quota inférieur à 400, certes, ici, la cavité est grande et peut sans doute encaisser plus. Mais pour la réserve de l’archipel des Berlengas au Portugal, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le quota n’est que de 360 personnes par jour, et seulement 3 mois par an). La première salle m’a semblé très chaude – en tout cas au-dessus celle des salles suivantes, ce qui n’est pas très étonnant puisque le sas ne fonctionne pas vraiment comme un sas (en tout cas, pour mon groupe, à l’entrée et à la sortie, les deux portes ont été ouvertes en même temps, ce qui n’est pas normal). Mais bon, cela est le problème du contrôle des grottes ornées par les services des monuments historiques et le service régional de l’archéologie, les capteurs devraient signaler les anomalies éventuelles. Autre bizarrerie, les personnes en short et en t-shirt sont entrées dans la cavité, certes, il faisait froid dehors, la température intérieure annoncée était de 12,8°, probablement un peu plus en réalité, au moins dans l’entrée.

La visite laisse carrément à désirer. Manque de formation de la guide ? Mauvaise conception de la visite ? Cela commence déjà assez mal dans la petite salle qui sert à donner une information générale. Où l’on apprend que les peintures sont datées de 23 000 à 25 000 ans, qu’il y a une datation au carbone 14 de 28 000 ans sur les chevaux pommelés (les seuls avec du noir de charbon). Si vous achetez des cartes postales, vous y lirez 24 600 ans C14, ce qui ne veut rien dire non plus. J’y ai aussi  » appris  » qu’à cette époque, on vivait par une température moyenne extérieure de -25° en hiver et qu’on chassait le renne dans une épaisse couche de neige permanente toute l’année… Couche de neige épaisse qui reviendra au cours de la visite, lors de l’explication des  » disques  » de calcite… Un visiteur a quand même tiqué :  » alors, c’est disques se sont formés en même temps que l’homme était dans la grotte « , réponse de la guide :  » non, vers 1 million d’années… « . Et il y avait aussi une épaisse couche de neige à cette époque là ?? (ça, c’est moi qui demande, maintenant, en connaissant la réponse… patience, je vous mettrai à la fin de cet article quelques éléments de réponse et pistes de lecture sérieuses…). Bon, revenons à notre introduction, aucun des animaux qui vont être vus lors de la visite ensuite n’est montré, ni en reproduction de peinture pariétale, ni en relevé, ni en reconstitution de ce qu’est réellement cet animal, ni mise à l’échelle des uns par rapport aux autres ou par rapport aux espèces actuelles (pour le cheval ou le bison par exemple). C’est bien dommage, aucune importance pour moi, c’est mon ancien cœur de métier, mais à entendre les remarques en cours de visite, cela n’aurait pas été superflu et aidé grandement à lire les figurations (encore plus pour les représentation humaines schématiques). Mais bon, c’est un peu l’abattage, grâce au quota élevé de visiteurs accordé, un départ toutes les 15 minutes… Ça laisse à peine 10 minutes d’introduction et 50 minutes de visite pour le circuit court (en haute saison, le circuit long n’est pas proposé). De même, il manque tout du contexte archéologique. Seules quelques personnes du groupe auront entendu à la fin du parcours une réponse (juste pour une fois) à une question : les hommes préhistoriques (là aussi, juste dans l’intro, homme anatomiquement moderne, ou homme de Cro-Magnon, semblable à nous) ne vivaient pas dans la grotte, ils ne fréquentaient le réseau profond (sans lumière du jour) que pour les peintures et certaines cérémonies. Dans la grotte aussi, un enfant a dit que l’ours ressemblait au cochon… et la guide a dit qu’il n’y avait ni cochon ni sanglier avant la fin de la glaciation vers 10.000 ans. En revanche, elle a aussi dit qu’ils chassaient de petites proies comme le lapin (aïe, lui non plus n’était pas là !) mais jamais le mammouth… Perdu ! Bon, en France, il y a peu de preuve de chasse au mammouth, mais dans les grandes plaines de l’est de l’Europe, à cette époque là, les jeunes mammouths étaient chassés. Certes, comme elle l’a dit, ils ont une épaisse peu et couche de graisse, mais le crâne est très fin et alvéolé… et donc assez vulnérable. Et si André David, l’inventeur, est souvent cité, ceux qui ont étudié la grotte (au premier rang desquels Michel Lorblanchet) ne l’ont pas été une seule fois, même si leurs ouvrages sont à la boutique…

Cela manquait aussi de contextualisation chronologique. Le visiteur aura-t-il la réponse au musée attenant au site ? Plus ou moins. Dans la salle d’accueil, des panneaux neufs et récents donnent une information actualisée et de grande qualité, claire je pense même pour quelqu’un qui n’y connaît rien. le problème, c’est que les gens ne lisent pas ces panneaux (en tout cas, ceux que j’ai vus en restant presque une heure dans le musée). Ils filent vers les vitrines où se trouvent des objets, d’un côté le Paléolithique puis le Néolithique (dont une petite statue féminine provenant de Capdenac, même si le cartel dit bien qu’elle date de 3000 ans avant notre ère, les commentaires laissent penser que pour la plupart des visiteurs elle est contemporaine des peintures murales), de l’autre, des photographies des représentations que l’on trouve dans la grotte (celles que le guide devrait montrer en les contextualisant dans la salle d’accueil, car ici non plus, pas de mise à l’échelle ni de reconstitution de l’animal représenté). Les vitrines mériteraient une petite actualisation ou au moins des explications, mettre de manière brute les diagrammes cumulatifs de type d’outils (selon la méthode Bordes) sans aucune explication n’a strictement aucun sens. Mettre une échelle de temps avec le plus vieux à droite et le plus récent à gauche, et au-dessus à droite l’Aurignacien, à gauche en bas le châtelperronien et au-dessus le Périgordien supérieur (aujourd’hui plutôt appelé Gravettien) laisse supposer au visiteur qu’il s’agit de l’ordre chronologique de ces cultures, ce qui est faux. Le visiteur repart sans rien comprendre du mode de vie de l’homme préhistorique, les parures (perles, pendeloques) lui parlent, le reste est obscure pour qui ne connaît pas avant : des silex sans expliquer comment on s’en sert, les os sans dire ce qui est chassé, comment, comment la carcasse est traitée, comment les outils en os ou en bois de renne sont fabriqués, comment cela varie au fil du temps, aucune évocation de la cueillette, dur, dur…

Pour aller plus loin :

  • – le site internet officiel de Pech-Merle et une visite sur le site Hominidés
  • côté livres, Michel Lorblanchet, Art pariétal : Grottes ornées du Quercy. Rodez, éditions du Rouergue, 2010.
  • – sur les datations au carbone 14 ou radiocarbone, symbole 14C : c’est compliqué, même pour les spécialistes. En gros, les résultats sont exprimés en années avant le présent (BP), le présent étant 1950… et il faut corriger ces datations par ce que l’on appelle une calibration, parce que le taux de radiocarbone n’est pas fixe au fil du temps (aujourd’hui, les accidents nucléaires en libèrent beaucoup… dans le passé, les variations du taux sont plutôt dues à l’activité solaire), on obtient alors des dates calibrées avant notre ère (pour les périodes qui nous concernent). Il s’agit d’une évaluation statistique, avec une marge d’erreur calculée, le résultat final est donc un intervale de plusieurs centaines d’années dans lequel la date réelle a 65% ou 80% de chances de se trouver. Les techniques de préparation des échantillons évoluent aussi, dur de comparer les dates entre elles quand elles sont obtenues avec des techniques différentes.
  • – sur le climat au Gravettien : au début, interglaciaire assez froid dit inter-Maisières-Tursac, puis une oscillation tempérée (dite interstade de Tursac par certains auteurs), entre 26500 et 24500 BP. Enfin, un refroidissement pour arriver au maximum glaciaire au Solutréen. Les analyses des carottes glaciaires, des faunes associées au sites archéologiques, des pollens quand ils sont conservés, permettent de mieux cerner le climat.Vous pouvez voir l’une des courbes fréquemment utilisées par exemple ici. Il n’est absolument pas question d’une moyenne hivernale de -25° en hiver dans le Lot… Le clacier se trouve à Londres, sur le Massif central ou dans les yrénées, mais pas ici (de toute façon, les rennes ont besoin d’avoir accès aux lichens pour manger, sinon, ils partent ailleurs). Vous pouvez aussi aller sur la frise chronologique générale proposée par l’Inrap (institut nationale de recherches archéologiques préventives), cliquez sur l’onglet vert qui commence à 40000 ans, et laissez vous guider.
  • – sur le Gravettien : pour un public averti (et même plutôt uniquement pour les spécialistes de la période), le mémoire n° 52 de la société préhistorique française, sous la direction de N. Goutas, L. Klaric, D. Pesesse, P. Guillermin, À la recherche des identités gravettiennes : actualités, questionnements et perspectives, Actes de la table ronde d’Aix-en-Provence , 6-8 octobre 2008 (paru en 2011, il est… sur ma table de nuit! pas encore lu).

Chaumont-sur-Loire, festival 2011 (10): Dominique Bailly

Chaumont-sur-Loire 2011, le parc, Dominique Bailly, 1, le château d'eau de loin

Cette année, je suis allée visiter le festival des jardins de Chaumont-sur-Loire (sur le thème Jardins d’avenir ou l’art de la biodiversité heureuse) le 10 juin 2011, en train comme d’habitude (jusqu’à Onzain), avec Dalinele. Vous retrouverez les liens vers les articles de cette année avec ceux des années précédentes, sur cette page, et au fur et à mesure de leur publication en bas de chaque article. En attendant la suite, vous pouvez aussi faire la visite sur le site du domaine de Chaumont-sur-Loire). J’essayerai de mettre des liens vers les sites des concepteurs ou les sites créés pour ce festival, n’hésitez pas à suivre les liens…

Pas de jardin cette semaine, mais les œuvres de Dominique Bailly qui sont présentées jusqu’au 03 novembre 2011. Un dossier de présentation (je ne suis pas sûre que la page soit pérenne) est proposé ici. Sous le château d’eau (que je vous ai présenté ici), L’abri.

Chaumont-sur-Loire 2011, le parc, Dominique Bailly, 2, abri vu de face Comment ça, vous ne voyez rien? Aller, on s’approche…

Chaumont-sur-Loire 2011, le parc, Dominique Bailly, 3, l'abri, vu de profil Ou bien vous voyez mieux comme ça? Ces branchages sont censés vous interroger sur ce que sont l’intérieur et l’extérieur, le plein et le vide…

Chaumont-sur-Loire 2011, le parc, Dominique Bailly, 4, le chemin de Diane Dans le parc, en bord de la rupture du plateau, Le chemin de Diane. Deux croissants de lune en métal ajouré (Diane n’est pas seulement la déesse de la chasse mais aussi celle de la lune) délimitent une sorte de fenêtre sur le paysage, tout au bout d’un chemin en bois.

Chaumont-sur-Loire 2011, le parc, Dominique Bailly, 5, le chemin de Diane, vers les monuments En se plaçant bien, il est possible d’encadrer des monuments…

Chaumont-sur-Loire 2011, le parc, Dominique Bailly, 6, le chemin de Diane, vers le paysage …ou le paysage.

Chaumont-sur-Loire 2011, envolée de montgolfières dans l'oeuvre de Dominique Bailly En septembre, j’ai réussi à encadrer les montgolfières…

Chaumont-sur-Loire 2011, le parc, Dominique Bailly, 7, le chemin de Diane vers le parc Arrivé à ces croissants, il est aussi possible de se retourner, autre vision sur le chemin de planches…

Chaumont-sur-Loire 2011, le parc, Dominique Bailly, 8, le bout du chemin de Diane …que se termine en pointe, côté Loire (très sec, en ce mois de juin…).

Chaumont-sur-Loire 2011, le parc, Dominique Bailly, 9, le chemin de Diane, de profil D’un autre endroit du parc, on aperçoit juste le cercle comme un mince filet…

Chaumont-sur-Loire 2011, le parc, Dominique Bailly, 10, les sphères vues de loin Sous l’auvent des écuries, Les sphères.

Chaumont-sur-Loire 2011, le parc, Dominique Bailly, 11, les sphères vues de près Cinq boules de bois de 80cm à 1m20 de diamètre, trois en séquoia, une en chêne et une en cèdre… oui, bon, mais???

Pour retrouver les articles de 2011 / Jardins d’avenir ou l’art de la biodiversité :

  • en préalable, le puits avec des archers et les gargouilles du château
  • le jardin n° 1, Le laboratoire, conçu par Méryl Fanien, Philippe Guillemet et Cyrille Parlot
  • le jardin n° 2, Sculptillonnages, conçu par Corinne Julhiet-Detroyat et Claude Pasquer
  • le jardin n° 3, Tu me manques, conçu par Jacob Vilato et Marc Cunat
  • le jardin n° 4, La transparence du ver, conçu par Anne Blouin et Alessandra Blotto
  • le jardin n° 4bis, La bibliothèque du souvenir
    , conçu par Gaétan Macquet, Oreline Tixier et Pierre-Albert Labarrière
  • le jardin n° 5, L’envers du décor, conçu par Cathy Viviès et Vanessa Farbos
  • le jardin n° 6, Le jardin bijou, conçu par Loulou de La Falaise avec le concours de Paul-Antoine Penneau
  • le jardin n° 7, la sève à la croisée des chemins, conçu par Ernesto Neto et Daisy Cabral Nogueira
  • le jardin n° 8, La biodiversité en question, conçu par Olivier Chardin, Anaïs Brochiero, Philippe Verigno et Anaïs Brochiero,
  • le jardin n° 9, Le jardin pixélisé conçu par Mattéo Pernigo et Claudio Benna
  • le jardin n° 10, Le jardin méditerranéen conçu par les équipes du festival en liaison avec les étudiants de l’Institut national d’horticulture d’Angers
  • le jardin n° 11, Manier avec précaution, conçu par Jeroen et Maarten Jacobs
  • le jardin n° 12, Le jardin des plantes disparues, conçu par Olivier Barthélémy et Denis Valette
  • le jardin n° 13, La nature des choses, conçu par Soline Portmann, Aurélie Zita et Mioko Tanaka.
  • le jardin n° 14, Célébrons et tissons la [bio]diversité, conçu par Manon Bordet-Chavanes
  • le jardin n° 15, Entre ciel et terre, conçu par Wang Xiangrong
  • le jardin n° 16, Lucy in the sky, conçu par Chilpéric de Boiscuillé, Raphaëlle Chéré, Pauline Szwed et Benjamin Haupais,
  • le jardin n° 17, Les bulbes fertiles, conçu par Xavier Bonnaud, Stéphane Berthier, Clément Bouchet, Fabien Gantois, Etienne Panien, Olivier Duraysseix et Guillaume Pezet
  • le jardin n° 18, Le jardin à la rue, conçu par Julien Maieli et Germain Bourré
  • le jardin n° 19, le jardin de Madame Irma, conçu par Gladys Griffault, Clara Juncker, Emmie Nyk et Pascale Trouillet
  • le jardin n° 19bis, La biodiversité bleue, sans concepteur identifié
  • le jardin n° 20, Le jardin à emporter, conçu par Steve Papps, Jo Chapman et Jackie Bennett
  • le jardin n° 21, Le jardin des marées, conçu par Sarah Foque, Roland Horne, Jeremy Clark, Jos Gibson, Olly Hurst et Stan Van Der Laan…
  • le jardin n° 22, Graines d’espoir ou le jardin d’un regard partagé, conçu par des étudiants de l’école Du Breuil et de l’école Boulle
  • le jardin n° 23, Le pollen exubérant, conçu par Yekaterina Yushmanova et Ruth Currey
  • le jardin n° 24, La salle à manger, conçu par un groupe d’étudiantes japonaises
  • les jardins zen : le jardin de méditation d’Erik Borja et Simon Crouzet et le jardin 7
  • les murs végétaux : le jardin 8 et les murs de Patrick Blanc
  • des oeuvres dans le château : La soupe verte de Gerda Steiner et Jörg Lenzlinger, Jardins engloutis et Carnivores de Helene Schmitz, Atmosphère de Shin-Ichi Kubota
  • les oeuvres de Dominique Bailly dans le parc et les écuries et celles de Bob Verschueren (Dominique Perrault, Herman de Vries, Manfred Menz)
  • Colorès dans le vallon des brumes
  • les oeuvres de Tadashi Kawamata, de Dominique Perrault (avec de nouvelles photographies des oeuvres de Anne et Patrick Poirier, François Méchain, Victoria Klotz et Rainer Gross), dans le parc

Le mémorial à Vieljeux par Prud’homme à La Rochelle

Le mémorial à Vieljeux par Prud'homme à La Rochelle, 1, vue générale

Sur le mur de l’hôtel de ville de La Rochelle se trouve un monument commémorant Léonce Vieljeux, composé des armoiries de la ville de La Rochelle, d’un médaillon en bronze et d’une inscription et inauguré le 23 juillet 1948 par le général de Gaulle.

Le mémorial à Vieljeux par Prud'homme à La Rochelle, 2, l'inscription L’inscription en dit un peu plus : « A la / mémoire de / Léonce Vieljeux / 1865-1944 / maire de La Rochelle / déporté et fusillé / par les Allemands / à l’âge de 79 ans ». Né le 12 avril 1865 à Vans en Ardèche, diplomé de Saint-Cyr, il est affecté à La Rochelle où il se marie à Hélène Delmas, entre dans l’entreprise familiale d’armement de bateaux, puis devient maire de 1930 à 1940. Membre du réseau Alliance, il est arrêté par la Gestapo le 14 mars 1944, interné à La Rochelle puis déporté via Poitiers et Fresnes, au camp de Natzweiler-Struthof (comme Henri Gayot, auteur du monument de la résistance à La Rochelle), où il est exécuté dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944 (avec 300 hommes et 92 femmes).

Le mémorial à Vieljeux par Prud'homme à La Rochelle, 3, la signature G. Prud'homme et la date 1940? Au-dessus du texte commémoratif se trouve un médaillon en bronze avec la signature du sculpteur, Georges Henri Prud’homme (Capbreton, 1873 – Paris, 1947), médailliste assez connu, dont je vous ai parlé notamment pour un médaillon de Jeanne-d’Arc à Poitiers (et le même à Tours). La date qui suit le nom « G. Prud’homme / MCMXXXIX » (1939) indique qu’il a été réalisé avant, il est habituel sur ce type de monument d’utiliser un médaillon existant, le médaillon a donc été réalisé dans des circonstances à préciser (portrait du maire après avoir réalisé les médaillons pour le monument aux pionniers de la Côte-d’Ivoire en 1937 à La Rochelle?), juste avant ou au début de la guerre.

Le mémorial à Vieljeux par Prud'homme à La Rochelle, 4, le médaillon en bronze Léonce Vieljeux est représenté en montrant son profil gauche.

Le mémorial à Vieljeux par Prud'homme à La Rochelle, 5, détail du visage sur le médaillon Il porte la moustache, a d’épais sourcils et est presque chauve…

Toutes ces photographies datent du 25 juin 2011.