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La cité Gabillet à Poitiers

Poitiers, cité Gabillet, 1, la plaque de la cité

A Poitiers près de la porte de Paris, sur le boulevard de l’Abbé-Frémont mais aussi rue Honoré-Gabillet et rue du Général-sarail se trouve la cité Gabillet, un ensemble de 20 maisons de type HBM (habitations à bon marché, concept créé en 1894 par la loi Siegfried), un peu comme celle de la cité Auguste Maître à l’extérieur de la ville, dans le quartier de la Pierre-Levée.

Poitiers, cité Gabillet, 2, la plaque de l'inauguration La plaque témoigne de ce passé : « Office public d’H.B.M. / de la ville de Poitiers / les bâtiments de l’office / ont été inaugurés / en MDCCCCXXXIII et MCCCCXXXVI / Mr Guillaume Roulle président / Mrs A. Baffrey (MDCCCCXXXIII) et / H. Moulonguet (MDCCCXXXIV) / préfets de la Vienne / G. Moraix et P. Umeau maires / J.M. Boudouin arch. D.P.L.G. ». Elle fut donc construite au début des années 1930 par l’architecte Marcel Boudouin (Poitiers, 1906 – Poitiers, 1986), qui avait des préoccupations hygiénistes, en construisant le sanatorium mais aussi ces habitations plus salubres et aérées que ce qui existait auparavant. Je vous reparlerai de cet architecte, qui est aussi l’auteur à Poitiers de l’église Saint-Cyprien, de la première partie du boulevard du Grand-Cerf, la cité de Bel Air et de la clinique des Hospitalières (ces deux derniers détruits ou remaniés ces dernières années). Dans le domaine hospitalier, il a aussi travaillé pour les hôpitaux de Montmorillon et de Lusignan dans la Vienne et de Cadillac en Gironde. Il est aussi l’auteur de l’ancien sanatorium et d’une partie du CHU de la Milétrie à Poitiers (qui a remplacé l’hôtel-Dieu du centre-ville).

Poitiers, vue aérienne des années 1950, le quartier de Montierneuf Pour mieux comprendre l’implantation de cette cité Gabillet, rien ne vaut une vue aérienne. J’ai trouvé une carte postale des années 1950-1960, que j’ai annotée avec les principaux monuments présents autour, le pont de Rochereuil, l’ancien château de Jean le Bon à la confluence de la Boivre et du Clain, l’église Saint-Jean-de-Montierneuf et son cloître qui a l’époque abritait encore la caserne Dalesme, transformée en bâtiments pour l’ENSMA (école d’aéronautique) et qui accueille aujourd’hui entre autres le rectorat.

Poitiers, vue aérienne des années 1950, le quartier de Montierneuf, détail de la cité Gabillet

En zoomant dans le scan, on voit très bien la structure de cette cité. Le long du boulevard de l’abbé Frémont et le long de la rue Gabillet, et au centre, des maisons toujours jumelles (deux habitations sous le même toit) séparées par des jardinets ou des espaces plus restreints du côté du boulevard. Les maisons accolées les unes aux autres au fond ne font pas partie de la cité.

Poitiers, cité Gabillet, 3, la maison double centrale Au centre, dans l’axe de l’entrée principale, se trouve une maison jumelle à laquelle un soin particulier a été donné. A chaque extrémité se trouve un avant-corps avec un toit en demi-croupe. Sur ce mur pignon est installée une pergola (bon, il n’y a plus de plantes grimpantes) avec un décor de colonnes encadrant une arcature aveugle.

Poitiers, cité Gabillet, 4, les maisons sur l'anneau central Les autres maisons, toutes jumelles, s’organisent autour d’une voie en forme d’anneau…

Poitiers, cité Gabillet, 5, maison sur le boulevard …et le long des rues.

Poitiers, cité Gabillet, 6, maisons sur le boulevard Voici le long du boulevard. Vous noterez les avancées qui permettent de protéger du froid, et à l’arrière (pas visible ici, mais sur la quatrième photographie) étaient prévus des jardins séparés de la voirie par un enclos en béton.

Poitiers, rue Gabillet, vue 1, la cité Passons rue Gabillet…

Poitiers, rue Gabillet, vue 2, la cité Vous voyez, c’est la même structure de maisons.

Poitiers, rue Gabillet, vue 3, alignement de maisons En revanche, de l’autre côté de la rue, l’alignement de maison jumelles (deux sous le même toit) mais accolées ne font pas partie au sens strict de la cité Gabillet.

Des nouvelles de l’accessibilité à Poitiers…

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 12, le parvis de l'hôtel de ville, au secours Dimanche, il ne faisait pas très beau, j’ai cependant profité d’une petite éclaircie pour aller me promener vers 15h. Arrivée sur la place d’Armes (place du général Leclerc), une famille arrive par la droite de la photographie en bas à droite que je vous remets, elle venait de la rue Magenta et visait tout droit vers la rue des Grandes-Ecoles, tout en continuant à papoter. Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva… Les deux premières personnes du groupe ont trébuché sur la marche (elle est pile dans l’axe, invisible si on ne fait pas attention). Le premier a dit « attention à la marche », la deuxième « c’est crétin cette marche »… Sans commentaire, je les ai déjà mis dans mon article sur Poitiers ville inaccessible.

Poitiers, les bandes de guidage de la gare dégagées du tapis En revanche, une chose a progressé. Vous me direz, c’était le plus facile… Mais le signalement en gare avait été sans effet, je ne sais pas si c’est l’article ou le mél envoyé au service d’accessibilité de la SNCF, mais le tapis qui était posé sur les bandes de guidage pour aveugles et mal-voyants (je vous le remets en fin d’article) a été enlevé depuis plusieurs jours… Je suis passée vérifier plusieurs fois, cette fois, cela a l’air acquis, on ne cache pas des bandes de guidage (si elles pouvaient être réparées et continues, ça serait mieux quand même…). La nouvelle photographie date du 5 novembre 2011. Si le tapis revenait sur les bandes, je ne manquerai pas de le signaler (d’abord à l’accueil de la gare, puis dans ces lignes…).

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 01, sortie de la gare pour les aveugles

Pour mémoire, la photographie prise mi octobre 2011. PS: les bandes extérieures ont été déposées, celles à l’intérieur ont été refaites, voir en février 2013.

Mais qui a rédigé la plaque de la rue de Blossac à Poitiers?

Nouvelle plaque de rue pour la rue de Blossac à Poitiers Il y a déjà quelques mois, fin avril 2011, je vous signalais l’apparition de nouvelles plaques de rue et de problèmes de traits d’union étrangement placés… Au fil des semaines, j’ai pu voir des mentions étranges, comme celles que je vous ai montrées l’autre jour rues Renaudot et Carnot. Leur installation se poursuit. L’autre jour, je croise devant le parc Grégory Vouhé et il attire mon attention sur celle-ci, pour ceux qui ne pourraient pas lire la photographie,  » Rue de BLOSSAC / Paul-Marie-de-la-Bourdonnaye- / de-Blossac / intendant / 1716 – après 1784 « . Je vous ai déjà parlé de ce personnage pour le monument au comte de Blossac (avec une autre vue après nettoyage) réalisée par Raymond Sudre, inaugurée en 1924 et située dans le jardin anglais du parc de Blossac. Après 1784… bizarre, bizarre… Un personnage aussi célèbre doit être mieux documenté que cela. Rentrée chez moi, il m’a fallu environ un quart d’heure pour trouver la bonne réponse… La fiche Wikipedia est erronée [dernière consultation 16 octobre 2011, PS: corrigée depuis, dernière consultation 2 mai 2012], mais j’ai trouvé son acte de décès aux archives départementales d’Ille-et-Vilaine, page 12 du registre numérisé des décès de l’an VIII pour la commune de Goven, où se trouve le château de Blossac. En voici la transcription :

« Mairie de Goven arrondissement communal de Redon département d’Ille-et-Vilaine / le vingt-septième jour du mois de fructidor an VIII de la république française / acte de décès de Paul Esprit de la Bourdonnais [sic] de Blossac décédé d’hier à sept / heures du soir / *âgé de quatre-vingt quatre ans* / demeurant à la maison de Blossac en cette commune sur / la déclaration à nous faite par le citoyen Jean Jacques de Deminiac l’un / des membres de notre conseil demeurant à la Verrie en notre commune, voisin / et ami et par le citoyen Guis Joseph Alexandre Hubert Lamassue / *demeurant* / à la Villaud / commune de Chavagne voisin et ami du défunt et ont signé constaté par / moi maire faisant les fonctions d’officier de l’état civil soussigné / interligne âgé de quatre-vingt quatre ans approuvée / Signé Hubert de La Massue / Deminiac / Hubert Lahayris (?) ».

Impossible de vérifier le registre de la paroisse Saint-Étienne de Rennes, les données ne sont pas encore en ligne sur le site des archives départementales d’Ille-et-Vilaine [dernière consultation : 16 octobre 2011], en attente de vérification, je retiens la date du 29 août 1716 avancée sur Généanet, mais nous pouvons désormais affirmer que Paul Marie Esprit de La Bourdonnaye, comte de Blossac, ancien intendant du Poitou, est mort en son château de Blossac, commune de Goven en Ille-et-Vilaine le 26 fructidor en VIII, soit le 13 septembre 1800 (la veille de ce qui est mis sur la fiche Généanet, qui s’est fiée à la mention marginale et non à l’acte qui dit « décédé d’hier »). [La plaque a fini par être corrigée, voir en février 2013].

Poitiers, saisie d'écran d'info travaux dans le secteur de Blossac Et pour rigoler, je suis allée voir si, comme pour les rues Renaudot et Carnot, le plan de Google Map utilisé sur le le site en ligne officiel infos travaux à Poitiers était juste… et j’ai encore une fois bien rigolé! La rue Léopold-Thézard y a disparu et y porte le nom de rue de Blossac, aucune mention de la place de l’appel du 18 juin 1940, constituée par l’espace situé en avant du parc de Blossac (la plaque de cette place est posée sur un pilier à l’entrée du parc, côté extérieur). Si on zoome un peu plus, la rue de Blossac est à ce mauvais emplacement et au bon aussi… Heureusement que les noms des rues sont bons sur le plan en pdf à télécharger, mais trop petits pour un tirage papier et une navigation en voiture dans les rues.

Si vous avez besoin d’une cartographie à jour sur Poitiers (et les autres villes françaises voire du monde entier…), je vous conseille vraiment d’utiliser de préférence Open street map. Grâce à son système participatif (il faut créer un compte, c’est tout…), les changements de sens des rues y a été changé très vite, un module permet un export gratuit pour GPS (le seul vraiment à jour ici, les rues ont pourtant changé de sens depuis le grand bouleversement du 30 août 2010), et en plus, le numéro dans la rue est reporté devant chaque maison (l’emprise au sol du bâti y est figuré), vraiment pratique pour les rues un peu longues, il y a aussi les feux tricolores, les commerces, les restaurants, les distributeurs de billets, les WC publics, les boîtes aux lettres (également à leur nouvel emplacement), etc…

Pour la campagne en revanche, il manque de volontaires pour compléter les données des cartes de Open street map… Avis aux bonnes volontés!

La « saga des nouvelles plaques de rue »:

rues Renaudot et Carnot (anciennes rues des Hautes Treilles, des Trois Piliers, des halles),

– rue de Blossac (toujours pas corrigée)

rues Montgau(l)tier et du Souci(s),toujours du scotch sur le s de souci, mais la rue Montgautier a été corrigée

rue des frères Lumière(s) et cité de la Traverse, les Lumières ont enfin perdu leur S (voir ici la plaque corrigée)

– la rue Sainte-Radegonde scotchée

– les rues Scheurer-Kestner (sans C), Augouard, Foch.

– et Philippe de Tout Poitiers en a trouvé une excellente pour la rue de la Cueille aigüe / aiguë / aigüë!

Rue des Hautes-Treilles à Poitiers… dixit info travaux…

Poitiers, plan avec rue des Hautes Treilles et rue Lazare Carnot L’autre jour, j’avais besoin de savoir jusqu’à quand auraient lieu les travaux dans la rue voisine de la mienne, la rue Théophraste-Renaudot (où j’ai aussi habité pendant quelques années, sur le personnage, voir Théophraste Renaudot à Loudun). Je suis donc allée voir le site en ligne infos travaux à Poitiers, là, il y a en haut un avertissement, je cite : « Attention : les sens de circulation de ce plan ne sont pas encore mis à jour par Google et peuvent comporter des erreurs« .

Et bien, ce ne sont pas seulement les sens des rues qui ne sont pas à jour, mais aussi leur nom! J’ai trouvé à la place de la rue Théophraste-Renaudot la rue des Hautes-Treilles… rue qui a perdu ce nom en 1895 (et oui… plus de cent ans pour une mise à jour du plan!). Et encore, sur ce nom est faux sur ce plan établi par Goggle map je ne sais pas sur quelle base et utilisée par la ville qui ne doit pas avoir les moyens de faire son propre plan … Si vous allez voir le cadastre ancien de Poitiers, feuille I1, vous verrez que la rue des Hautes-Treilles ne commence qu’à la rue de la Traverse (l’actuelle rue Aliénor d’Aquitaine). Pour la portion entre cette rue et la rue Saint-Hilaire, c’est la rue de la Chandelière. J’ai signalé l’anomalie par la rubrique contact présente sur le site infos travaux, je n’ai jamais eu de réponse… Comme le rappelle Grégory Vouhé (voir son article sur Poitiers Haussmannien paru dans l’Actualité Poitou-Charentes en 2009), Haussmann, secrétaire général de la préfecture de la Vienne à Poitiers en 1831, parlait des «rues aristocratiques des Hautes et des Basses Treilles»…

Alors, ami de passage à Poitiers, attention, les noms de rue sur ce plan d’un site officiel de la ville peuvent être périmés depuis fort longtemps! [PS: après mon signalement, la ville a saisi plusieurs fois Google map, le nom de la rue a fini par être corrigé en mai 2012…].

Poitiers, plaque de la rue Théophraste Renaudot Au passage, puisque je râle, voici l’une des nouvelles plaques de la rue Théophraste-Renaudot (célèbre cette semaine comme une fois par an en raison du prix littéraire qui porte son nom)… Elle précise « Journaliste 1586 – 1653 ». Bravo pour l’anachronisme… copié sur Wikipédia ??? D’après les dictionnaires de référence, journaliste n’est pas attesté avant 1718… (merci encore à Grégory Vouhé qui m’a signalé cette erreur sur les plaques…). Au passage, vous pouvez aller voir le site du musée Renaudot à Loudun… Si ce musée a besoin d’un « petit coup de jeune », vous pouvez aussi vous y arrêter si vous passez par là (tout au nord du département de la Vienne, vous pourrez aussi voir devant l’hôtel de ville la statue de Théophraste Renaudot).

Poitiers, la nouvelle plaque de la rue Carnot Revenons à notre plan des travaux. La rue Carnot y porte le nom de Lazare Carnot (physicien, mathématicien, révolutionnaire, etc.). Jusqu’à récemment, les plaques de cette rue portaient « Rue Carnot ». Désormais, c’est rue « Sadi Carnot ». Alors, qui est le Carnot de cette rue?

Je n’ai pas eu le temps de vérifier sérieusement. En 1907, Brothier de Rollière (Poitiers, histoire des rues et guide du voyageur, plusieurs fois réédité) l’attribue à Sadi Carnot, avec un changement de nom en 1895. Mais ce livre ne donne pas toujours les bonnes informations. Sur le cadastre ancien de Poitiers, feuille I2, elle porte encore ses anciens noms, rue des Trois-Piliers et rue des Halles.

Il faudrait vérifier dans le registre des délibérations de la ville ou dans la presse locale…

[PS : cela a été fait par un ami qui a dépouillé des centaines de délibérations anciennes de la ville de Poitiers :la délibération pour le changement de nom de la rue Carnot a été prise à la séance du 11 juillet 1894, il s’agit bien de Sadi-Carnot, assassiné en juin 1894 et qui était venu en visite à Poitiers fin 1892].

Saisie d'écran du journal de la Vienne, mars 1895 demandé, mars 1896 obtenu

Dans l’article d’origine, le résultat d’un rapide sondage dans la presse locale numérisée…

Dans Le journal de la Vienne, des Deux-Sèvres et de la Vendée, numérisé et disponible sur les sites de la médiathèque de Poitiers et des archives départementales de la Vienne, j’ai trouvé fin mars 1896 une publicité pour le cercle militaire 9 rue Carnot (il était à l’emplacement d’une taverne aujourd’hui). En fait, il y a une erreur d’indexation des volumes de ce journal, j’ai demandé mars 1895, et les vues correspondants sont celles de mars 1896… Pour tout vous expliquer, en fait, dans la liste de réponses pour 1895, il y a deux fichiers pour mars… L’un est bien 1895, l’autre est 1896. Juste une erreur de saisie, mais impossible à savoir à l’avance, si quelqu’un cherche 1896, il n’aura pas mars… Espérons que l’erreur sera vite corrigée…j’ai signalé l’anomalie ce jour par la rubrique contact du site de la médiathèque.

Je vais essayer de trouver un reportage sur le changement de nom de cette rue, mais cela risque de prendre un peu de temps, surtout s’il y a d’autres erreurs.

Au passage, vous voyez toujours les étranges formulations sur les plaques de rue, l’usage aléatoire des traits d’union, celui absurde du 5° (cinquo???) au lieu de 5e (cinquième), et compter Sadi Carnot comme cinquième président de la République est un peu bizarre (mais la documentation française compte aussi comme ça…), il est le quatrième de la troisième République, devient cinquième si l’on compte Louis Napoléon Bonaparte, bref président de la seconde République avant de se proclamer empereur…Les petits O à la place des e en exposant se retrouvent sur de nombreuses autres plaques (rue du 125e régiment d’infanterie, par exemple…).

PS 1 : je n’ai pas encore trouvé le changement de nom de la rue Carnot, mais une publicité mars 1895 signale  » A Saint-Joseph […] 8 rue Carnot, […] ancienne rue des Halles » (vue 29 du fichier de mars 1895 de la version numérisée du journal de la Vienne, des Deux-Sèvres et de la Vendée, n° 66, 124e année, mercredi 20 mars 1895). Je pioche un peu au hasard pour essayer de trouver l’information…

PS 2 : toujours dans le journal de la Vienne, des Deux-Sèvres et de la Vendée, une autre publicité parue dans le n° 4, 124e année, jeudi 3 janvier 1895 (vue 5 du fichier de janvier 1895), signale « Au Pacha, maison A. Tapeau […] rue Carnot, 42 […] ancienne rue des Halles ». Le changement a donc eu lieu avant… Au fait, il faudra que je vous parle un de ces jours de cette boutique, avec de belles sculptures…Dans le n° 279 de la 123e année du samedi 1er décembre 1894 (vue 3 du fichier de décembre 1894), une publicité de la même boutique la situe rue des Halles… Cela laisse un mois à dépouiller plus précisément…Dans le n° 303 du 30 décembre 1894 (vue 51), elle est rue Carnot…

PS 3 : toujours pour la boutique Le Pacha, pour décembre 1894, vue 25 (13 décembre), rue des Halles, vue 27 (14 décembre), rue Carnot, 42 […] ancienne rue des Halles.

PS du 9 novembre 2011: le service communication de la ville de Poitiers m’informe, « suite à ma demande du 19 octobre », que ce n’est pas la ville qui a demandé le changement de la rue Renaudot (ça, je n’en doutais pas, c’est une erreur de Google Map, peut-être volontaire) et qu’ils ont demandé à G. de corriger… Je leur ai renvoyé un message pour les rues Carnot (Lazare au lieu de Sadi) et Léopold-Thézard (notée rue de Blossac sur le plan)… A suivre!

Les aléas de la médiathèque et… 1280 âmes de Pouy

Des seree-joints sur le meuble du nouveau forum de la médiathèque L’interdiction de bouger les sièges (à revoir ici avec des pannes des robots) du nouveau forum criard de la médiathèque de Poitiers a été enlevée… mais de nouvelles choses étranges y ont fait leur apparition. Vous ne voyez pas bien au bout des flèches? Et oui, des serre-joints pour maintenir les éléments modulables du meuble en polystyrène ou autre mousse expansée. On dirait qu’ils étaient prévus plutôt pour être mis sur un mur de salon chez un particulier, pas comme une sorte cloison où les gens passent dans une médiathèque… Au fait, ces éléments sont-ils bien aux normes anti-incendie? Il y a des années, dans les dépôts de fouilles (archéologiques), nous utilisions des boîtes à poisson en polystyrène… enlevées en principe partout dans toute la France car susceptibles de dégager des vapeurs très toxiques en cas d’incendie. J’ose espérer que la commission de sécurité a été consultée et que ces éléments du forum de la médiathèque sont ignifugés à défaut d’être solidaires les uns des autres

PS : en janvier 2012, suite à une visite des pompiers, ces meubles ont été supprimés et remplacés par d’autres… Nouvelle photographie à venir dès que l’exposition qui occupe leur place habituelle sera démontée… Voir le nouvel aménagement dans ce nouvel article.

Samedi, deux robots fonctionnaient, le troisième n’est plus là.

Je pense que le feuilleton du forum de la médiathèque n’est pas terminé… Du gaspillage de nos impôts… et de la « vigilance citoyenne », pas question de relâcher la surveillance, les paris sont ouverts sur les premiers sièges qui seront hors-service.

Couverture de 1280 âmes de Jean-Bernard Pouy pioche-en-bib.jpgAprès avoir lu 1275 âmes de Jim Thomson et m’être interrogée sur l’écart de traduction (1275 âmes / Pop 1280), j’ai eu envie de lire ce livre, trouvé à la médiathèque, basé sur ce décalage de 5 habitants…

Le livre : 1280 âmes de Jean-Bernard Pouy, éditions Baleine, 2000, 166 pages, ISBN 978-2842192583.

L’histoire : Paris, à la fin des années 1990. Pierre de Gondol est le propriétaire de la plus petite librairie de Paris, plus bouquinerie que librairie, il vend des livres anciens, des éditions rares à des clients qui lui posent défi après défi, du jeu littéraire à l’énigme la plus étrange (en passant par son travail en retrouvant telle ou telle édition). Un jour, un inconnu vient le voir, recommandé par un ami, il est prêt à mettre le prix pour retrouver les 5 âmes disparues du roman de Jim Thompson. Et voici Pierre de Gondol sur leur piste, depuis la bibliothèque de littérature policière au fin fond des États-Unis…

Mon avis : la bibliothèque de littérature policière, je la voyais à l’étage de la bibliothèque Mouffetard, mais elle doit avoir déménagé rue du Cardinal Lenoir, comme le dit Pouy. En revanche, Georges Diebolt n’a pas eu la commande des quatre soldats du pont de l’Alma, seulement du Grenadier (voltigeur) et du Zouave, l’Artilleur et le Chasseur à pied sont de Auguste Arnaud (revoir ci le pont de l’Alma). Si l’on met de côté cette imprécision, ce livre est un voyage en littérature, de livres en livres, avec plein de références, et une chasse aux « 5 âmes » dans laquelle on se laisse facilement embarquer…

Une maison près du carrefour de la Madeleine à Poitiers

Poitiers, maison au carrefour de la Madeleine, 1, la façade Près du carrefour de la Madeleine à Poitiers, juste en face de l’entrée sud du parc de Blossac, se trouve une maison qui au 19e siècle accueillait aussi les chevaux. Un café, une auberge ont presque toujours occupé ces lieux. Dernier en date, un restaurateur chinois qui était locataire et a dû quitter les lieux suite à de graves désordres de la charpente (et des planchers) qui a valu à l’établissement un arrêté de péril. Les propriétaires parisiens l’ont finalement mise en vente, je ne sais pas si elle sera restaurée ou rasée…Il en restera au moins une petite trace ici.

Poitiers, maison au carrefour de la Madeleine, 2, le linteau sculpté Elle n’a pas un grand intérêt architectural. Seul ce linteau mériterait d’être conservé. Il porte la date de la construction, 1867, dans un cartouche et est encadré par deux personnages sculptés, représentés debout, qui ne sont pas sans rappeler celui de la maison de la grand’rue que je vous ai montré le mois dernier.

Poitiers, maison au carrefour de la Madeleine, 3, détail du linteau Ils sont complètement noyés dans les couches successives de peinture, complètement asexués et émerge de feuillages. Voici celui de gauche…

Poitiers, maison au carrefour de la Madeleine, 4, autre détail du linteau … et celui de droite.

Poitiers, ville toujours inaccessible aux handicapés!

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 01, sortie de la gare pour les aveugles Petit rappel, j’ai fait mes études au collège Léon-Blum puis au lycée Raymond-Queneau à Villeneuve-d’Ascq, de 1979 à 1987, deux établissements entièrement accessibles aux handicapés, le premier avec une section SES (section d’enseignement spécial, ce qui est devenu les SEGPA, sections d’enseignement général et professionnel adapté), ce qui m’a permis en éducation manuelle et technique de faire de la cuisine ou de la soudure sur du matériel professionnel! Dans les deux établissements, aucun problème d’accès, de sorties pour les élèves (ceux en fauteuil participaient aux sorties de géologie en carrière avec l’aide qu’il leur fallait), un self à hauteur de fauteuil… Aucun problème non plus pour le métro de Lille, conçu dès l’origine entièrement accessible. Depuis plusieurs années, je suis secrétaire de l’association Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques (ou contactez directement l’association par le dernier lien), dont je vous ai parlé à plusieurs reprises et où j’ai eu l’occasion de rencontrer toutes sortes de handicaps.

En 1992, arrivée à Poitiers, surprise, pas de bateaux aux rues, pas de fauteuils roulants en ville, pas de handicapés mentaux dans les rues… La situation s’est un peu améliorée depuis (elle aurait difficilement pu empirer), mais le chemin est encore très très long pour avoir ne serait-ce qu’un début d’application de la loi de 2005 qui prévoit que chacun puisse accéder partout, une simple égalité de tous les citoyens dans la cité… je vous ai préparé une petite visite en images. Il va falloir se retrousser les manches avant la date butoir du 1er janvier 2015!

Imaginons donc que vous êtes aveugle ou très mal voyant. Vous êtes allez auparavant sur le site de la SNCF et vous y avez lu que la gare était depuis quelques mois entièrement accessible… Sauf que les bandes de guidage, à peine installées, ont de grosses lacunes. Pour aller de la fin du guidage à l’escalier (vignette en bas à gauche), ça va être compliqué… ailleurs, elles sont arrachées, et le personnel a été si bien sensibilisé qu’il les a masquées par un beau tapis rouge! Courage… Ca sera pire sur la place d’Armes, je vous montrerai plus bas dans cet article…et sur le parvis, je vous l’ai montré l’autre jour… Bravo à la SNCF pour son mépris du label reçu pour l’amélioration de la gare. Ce qui compte, c’est sans doute d’obtenir la certification, pas l’amélioration réelle de la situation pour les aveugles, amblyopes et autres mal-voyants.

[PS du 6 novembre 2011 : depuis quelques jours, le tapis a été déplacé et les bandes de guidage sont à nouveaux libres de tout obstacle, à défaut d’avoir été réparées].

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 02, haut, hisse, ascenseur extérieur de la gare Si jamais vous êtes arrivé sur le parvis de la gare (déposé en voiture à l’arrêt handicapé s’il n’était pas envahit par des gens qui n’ont rien à y faire) et tentez de prendre l’ascenseur qui vous amènera au quai, j’espère que vous avez prévu un accompagnateur et non l’autonomie à laquelle vous avez le droit, il va falloir pouvoir atteindre le tout petit bouton d’appel (difficile aussi pour toute personne avec des problèmes de motricité fine, ce qui est le cas dans de nombreux handicaps mentaux), et haut ! Hisse! faire un gros effort pour avoir une chance infime de pouvoir appuyer sur le bouton d’étage.

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 03, trouver la sortie de la gare en fauteuil Vous avez pris, s’il fonctionne, l’ascenseur sur le quai de la gare. Vous arrivez à un point d’orientation… pas facile à comprendre, allez arriver dans un parking où l’ascenseur à gauche n’est fléché que pour redescendre à la gare routière alors qu’il peut vous emmener tout en haut (si vous arrivez à y voir quelque chose aux boutons), sinon, il va falloir être inventif… La file de droite sécurisée des voitures arrive sur un escalator. La file de gauche vous emmène tout au fond au bon ascenseur… en priant très fort pour que les voitures qui roulent trop vite dans l’arrêt minute ne vous écrasent pas…

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 04, prendre la grande passerelle au retour de la ville Attention à bien noter votre trajet à l’aller, parce que le retour pourrait devenir un enfer… Surtout, en revenant, ne prenez pas le trottoir de droite (à gauche sur la photographie)… Un coup de peinture incompréhensible pour tout non initié vous invite à prendre l’autre trottoir… et pour cause, il n’y a aucun bateau en face de la jonction avec le parking et la gare. Et comme le trottoir est étroit, vous devrez aller tout au bout et revenir par le bon trottoir… Si vous avez une grosse valise (ça arrive pour aller à la gare…), pensez aussi à prendre le « bon » trottoir, puis un ascenseur (sur les 5 escalators pour rejoindre la gare, il y en a toujours un au moins qui est à l’arrêt). Mais bon, de toute façon, dans quelques semaines, la passerelle des Rocs sera inaccessible pendant au moins deux ans (démolition et remplacement par un viaduc). Il faudra reprendre l’ancien trajet bien raide par le boulevard ou tenter de monter dans un bus (peu sont accessibles, même sur les lignes en principe équipées circulent encore d’anciens bus, et à l’arrivée, peu d’arrêts permettent le déploiement des plateformes).

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 05, aller de la grande passerelle au TAP Revenons au parcours du combattant handicapé (ou juste âgé, encombré par une valise, étranger…), pour aller de la passerelle des Rocs au parvis du théâtre-auditorium / TAP. Il faut au moins un bac + 5, si vous suivez les flèches, vous risquez de vous « manger » le mur, si vous avez la mal-chance d’avoir un handicap mental ou même tout simplement pas la même logique tordue que l’inventeur de ce fléchage, vous n’y arriverez sans doute pas…

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 06, le casse-tête du parvis du TAP Si vous avez réussi à atteindre le parvis du TAP, il va falloir jongler pour réussir à voir les indications en fauteuil et à trouver les entrées des ascenseurs… Si vous êtes malvoyants ou aveugles et montez par l’escalier, vous avez toutes les chances de vous prendre l’angle de l’ascenseur en pleine figure… Pourquoi la main courante s’arrête-t-elle en haut de l’escalier et pas un peu plus loin ? J’ai la réponse, on a pensé aux personnes qui ont du mal avec les escaliers, pas au guidage des aveugles. Quant au passage de la première marche côté descente, le soir (et il vient de plus en plus vite), pour la troisième saison depuis l’ouverture du théâtre-auditorium, elle n’est toujours pas éclairée et entièrement dans l’ombre. Même moi qui n’ai pas de problème hésite toujours à descendre par là de nuit, cette marche est invisible, je l’ai signalé plusieurs fois au TAP qui l’a transmis aux services de la ville… Patience, une petite lumière viendra peut-être un jour! J’en ai déjà parlé à la fin de cet article.

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 07, remontée rue de la Marne Si vous avez réussi à atteindre la rue de la Marne au bout du parvis, vous n’avez pas le choix actuellement, toutes les autres rues étant des champs de mines pendant les travaux de Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille, il faut prendre sur la droite la rue de la Marne… Depuis des semaines, des barrières encadrent l’abri bus et les deux places d’arrêt-minutes ont toujours des voitures qui empiètent sur le trottoir. L’autre soir, nous avons dû faire bouger une voiture pour pouvoir passer avec un fauteuil roulant, pourquoi le plot (enfin, la barre verticale, à l’emplacement du double cercle rouge) n’a-t-il jamais été mis en place?

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 08, panneaux et poubelles Parmi les obstacles nombreux, il y a (je n’ai pris ici que des trottoirs réputés accessibles, suffisamment larges et équipés de bateaux) des panneaux posés par la ville, des poubelles à toute heure du jour et de la nuit, j’aurais aussi pu vous mettre ces machins publicitaires des magasins, la ville les autorise à les mettre contre espèces sonnantes et … trébuchantes pour les passants, quels qu’ils soient, avec ou sans handicap. Ici, il est aussi interdit d’avoir une poussette pour les enfants ou une poussette pour le marché…

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 09, les fameuses boules casse-gueule Les demi-boules qui n’empêchent pas le stationnement sont très dangereuses, même quand un peu de peinture accentue le contraste, je vois presque quotidiennement des personnes âgées au champ visuel restreint buter dedans… Et je viens d’apprendre qu’à Angers cet été, ils ont été à l’origine d’un grave accident (un bus a décollé l’un d’eux, qui a été projeté sur une terrasse de café, bilan une jambe cassée, ça aurait pu être plus grave…). Poitiers avait été épargnée de ces fléaux jusqu’à l’arrivée de cœur d’agglomération, cœur de pagaille… Depuis, ils se multiplient en ville.

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 11, place d'Armes, prière de bien voir Si vous êtes en fauteuil roulant, la place d’Armes s’est bien améliorée… Si vous êtes amblyope et ne distinguez que le noir et la lumière, vous serez ravis, la réverbération devrait vous fournir quelques sensations visuelles (pas forcément agréables, d’ailleurs). Mais pour les aveugles qui circulent sans chien, il va falloir viser juste! Pas de bande de guidage pour traverser cette immense place. Un ami aveugle très autonome réussit à se guider sur les rigoles de collecte des eaux de pluie, mais c’est dangereux (surtout quand la canne se prend dans les trous, même avec une maille inférieure à 2 cm, ça peut arriver)… Et à l’arrivée, il y a toujours les bancs, blanc sur blanc, aussi casse-gueule que ceux devant l’office de tourisme, j’en ai déjà parlé (sans oublier leur inconfort et le fait qu’ils sont mêlés dans les terrasses de café).

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 12, le parvis de l'hôtel de ville, au secours Vous voyez mal, vous êtes âgé et votre champ visuel est restreint, alors gare sur le parvis de l’hôtel de ville, il y a bien quelques clous signalant les marches, mais seulement dans l’axe de l’hôtel de ville et sur les côtés. Si vous y voyez encore assez pour ne pas avoir de canne blanche (pour vous, un petit rainurage devrait vous guider, si toutefois vous réussissez à rejoindre les barres d’appui), la chute est assurée… ce n’est pas le ridicule remplissage de ces rainures au marqueur noir qui crée un contraste suffisant sur les marches (j’ai vu des tas de gens valides manquer de peu la chute ici… il n’y a que les skatters et les BMX que ça amuse). Messieurs qui vous occupez des travaux (désolée, il y a peu de femmes dans ces métiers), il y a des normes de contraste à respecter pour les marches, les ban
des d’éveil de vigilance doivent signaler le haut des escaliers de plus de trois marches et être accompagnées de mains courantes / rampes (voir l’article précédent pour un renvoi à la documentation pratique).

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 10, enfin du mobilier aux normes Finalement, la seule chose vraiment aux normes sur la place, ce sont les panneaux publicitaires avec la plaque entre les poteaux, entièrement sécurisés pour les aveugles et mal-voyants. Mais si vous avez une prothèse auditive à boucle magnétique, n’approchez pas trop de l’ancien théâtre (TAP cinéma aujourd’hui)… je ne sais pas si sa boucle magnétique a été réparée, il y a trois ans, lors des Promenades électro-magnétiques de Christina Kubisc, cela amusait les participants d’entendre le film dans la salle depuis le perron, mais en fait, cela signait une fuite de la boucle magnétique et son mauvais fonctionnement. J’ose espérer que ça a été réparé…

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 13, WC handicapé de la médiathèque Une petite pause pipi? Si vous êtes en fauteuil, ce WC du niveau 1 (derrière le forum criard) de la médiathèque (j’aurais pu en choisir d’autres!) est étiqueté handicapé, mais je mets au défi quiconque en fauteuil de réussir un transfert avec la barre d’appui telle qu’elle est installée, appuyer sur la chasse-d’eau sera complètement impossible, vous pourrez passer les jambes sous le lavabo (pas comme sous la banque d’accueil ), mais si vous avez le bras assez long, vous avez intérêt à avoir assez de force dans les bras pour appuyer sur le bouton! Et ne rêvez pas, ça sera sans savon et vous repartirez les mains mouillées!

[PS du 28 février 2012 : suite à une visite de la commission de sécurité, une des tablettes a été prolongée et la personne en fauteuil a maintenant tout le confort pour passer ses jambes, et il paraît que les WC vont faire l’objet de travaux, à suivre…]

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 14, le non-respect des places handicapées La situation s’est un peu améliorée sur les places handicapées, je n’ai trouvé que deux véhicules illégalement garés sur une trentaine de places inspectées, les autres places étaient libres ou occupées par des voitures autorisées. La pédagogie du PV à 135 euros, sans doute (avant lui, je collais abondamment des autocollants « Si tu prends ma place, prends mon handicap »). Pas de PV pour ces deux véhicules.

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 15, bande de roulement du marché pleine de voitures Place du marché, il a fallu 12 ans si j’ai bien compté entre la suppression de la rue devant Notre-Dame-la-Grande (voir la dernière image de l’article sur le marché Notre-Dame), remplacée par des pavés, et la mise en place d’une bande de roulement. Très empruntée (avec la poussette de marché, avec des talons hauts ou même des baskets, c’est beaucoup plus confortable de marcher là plutôt que sur les pavés irréguliers). Depuis qu’elle est en place, elle sert impunément chaque samedi (voire plus) de parking (je vous ai déjà montré une photo il y a un an), le jour de ces nouvelles photographies, le taxi est resté plus d’une demi-heure (il aurait pu attendre son client plus loin) et la voiture bleue toute la matinée, pourquoi se gêner, pas de PV en vue… [la manœuvre est maintenant impossible, voir cet article sur le stationnement anarchique].

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 16, des trottoirs ou des parkings Et pour finir, sur une promenade de 20 minutes, voici les voitures garées sur les rares trottoirs assez larges et équipés de bateaux… Sur l’ensemble, un seul de ces véhicules avait un PV (35 euros). Mais tous rompent complètement la chaîne de déplacement, les piétons doivent descendre sur le trottoir, tant pis s’il arrive des voitures… et en fauteuil roulant, une marche arrière sera souvent nécessaire pour essayer de regagner le bateau précédent et rouler sur la chaussée… Ce stationnement sauvage frise parfois la mise en danger d’autrui. Une petite campagne d’éducation civique? La précédente (il y a quelques mois seulement) a été totalement inefficace… « On » pourrait peut-être essayer l’éducation par le PV? Il paraît que c’est bon pour les finances publiques, et peut-être aussi pour que chacun, handicapé ou non, puisse enfin marcher sur les trottoirs. Sinon, il pourrait aussi y avoir une campagne de colle d’autocollants, il y a quelques années, des étudiants nantais en avaient créé un très bien

PS: je n’ai pas flouté les plaques, c’est volontaire! Je ne supporte plus ces voitures qui nous pourrissent la vie, les photographies sont prises de la voie publique, les contrevenants n’avaient qu’à être moins inciviques. En obligeant le piéton même valide à descendre sur la chaussée, elles mettent sans arrêt notre sécurité à rude épreuve sinon parfois purement et simplement en danger.

Cathédrale de Poitiers : le jugement dernier

Poitiers, le portail central de la cathédrale, 2, le tympan sculpté

Sur la façade occidentale de la cathédrale de Poitiers, le tympan du portail central est consacré au jugement dernier et à la résurrection. Je vous ai déjà présenté le le Christ de la résurrection, encadré de quatre anges, de Marie et de Jean dans le registre supérieur. Je vous montre aujourd’hui les registres inférieur et central. Pour ceux qui connaissent la cathédrale de Paris, la représentation du tympan du portail central y traite le même sujet, dans une figuration assez proche. On trouve ce thème aussi sur les cathédrales de Bourges, de Strasbourg (portail sud de la façade occidentale à découvrir bientôt ici), d’Amiens ou encore de Bazas. Dans la Vienne, il était également figuré sur le portail gothique central (aujourd’hui détruit) de l’abbaye de Charroux. La sculpture du portail de Poitiers daterait du milieu du 13e siècle ou juste après, presque un siècle après le début de la construction de cette cathédrale.

Poitiers, le jugement dernier de la cathédrale, 01, vue générale

J’avais publié le seul Paradis en janvier 2009, à l’occasion du spectacle du même nom de Romeo Castellucci, librement inspiré de Dante.

Poitiers, le jugement dernier de la cathédrale, 02, partie gauche de la résurrection des morts Dans le registre inférieur, les morts, représentés nus et asexués, comme à Bourges (alors qu’ils sont habillés à Paris et à Strasbourg).

Poitiers, le jugement dernier de la cathédrale, 03, résurrection des morts Je vous les montre tous, depuis la gauche vers la droite…

Poitiers, le jugement dernier de la cathédrale, 04, résurrection des morts Vous avez vu, les morts se lèvent, repoussent les couvercles, certains restent dans le cercueil, d’autres en sortent les jambes…Il sont plusieurs par cercueil, ou plutôt par sarcophage, il semble plutôt s’agir ici de cuve monolithe (d’une seule pièce) en pierre, alors que dans les fouilles des cimetières de cette époque, on trouve plutôt des coffres en pierre composés de plusieurs pierres ou des inhumation en pleine terre (dans les linceuls dont on peut retrouver les épingles) ou dans des cercueils en bois (disparus mais dont il reste les clous).

Poitiers, le jugement dernier de la cathédrale, 05, résurrecttion des morts, à droite Il y en a même un qui semble inquiet et se bouche les oreilles, vous le voyez coincé entre deux couvercles? D’autres prient, vous en voyez sur chaque photographie ou ici tout à droite.

Poitiers, le jugement dernier de la cathédrale, 15, le jugement, partie centrale Dans le registre central, les morts ont retrouvé leur vêtements, les femmes leur voile… Seul un archange (Michel) se trouve au milieu de la scène et dirige les uns et les autres soit vers sa droite (la gauche quand on regarde) et le paradis soit vers sa gauche et l’enfer. Mais contrairement à d’autres représentations de la même époque, il n’y a pas ici la balance de la pesée des âmes. Il tient juste une épée (de feu) dans la main droite.

Poitiers, le jugement dernier de la cathédrale, le jugement, 17, l'enfer Des diables à la tête simiesque et dénudés accueillent les pécheurs en enfer.Celui que l’on voit sur la gauche de cette image semble forniquer avec l’une des pécheresses.

Poitiers, le jugement dernier de la cathédrale, 18, l'enfer Et jusqu’au dernier, au centre de cette photograhie, qui porte un damné sur son dos avant de le lâcher dans la gueule d’un monstre symbolisant cet enfer.

Poitiers, le jugement dernier de la cathédrale, 19, la gueule de l'enfer

Voici cette gueule de plus près… et quelques flammes en arrière-plan. Vers le centre de la gueule, l’un des pécheurs semble être transformé à l’état de squelette.

Poitiers, le jugement dernier de la cathédrale, 20, le paradis Les élus, souriants, sont quant à eux emmenés vers la porte un paradis…La chose cylindrique qui dépasse du faux linteau (la séparation horizontale entre les registres), entre deux têtes, est en fait le pavillon de la trompe de l’ange agenouillé au-dessus. Les trompettes de l’Apocalypse ne sont pas loin de cette scène, c’est assez logique…

Poitiers, le jugement dernier de la cathédrale, 21, détail du paradis

…où un archange (il a bizarrement un visage étrange) leur pose la couronne des élus sur la tête. Le cinquième élu (si l’on compte les têtes à partir de la gauche) porte (comme celui qui est derrière lui) un vêtement de moine à capuche et une ceinture faite d’une cordelette, il pourrait s’agir de saint François d’Assise, qui avait été canonisé en 1228. (donc une trentaine d’années environ avant la sculpture de ce portail). Pas de trompettes à Poitiers, contrairement à d’autres représentations du Jugement dernier.

Pour aller plus loin : un beau livre récent, Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

Des clous pour aveugles devant la gare à Poitiers? N’importe quoi!

Poitiers, le rond-point de la gare pour aveugles kamikazes, 1, montage de quatre vues Alors que, comme annoncé hier, je prépare un gros article pour mardi prochain (25 octobre 2011) sur Poitiers ville inaccessible aux personnes en situation de handicap (et aussi aux personnes âgées ou qui ont des poussettes), un article paru dans Centre Presse hier matin m’a fait bondir! (je ne mets pas de lien direct sur l’article car il n’est accessible gratuitement que le jour de parution) « Les nouvelles « zone 30 » ou « zone de rencontre » donnent la priorité aux piétons« . Il est précisé plus loin dans l’article, que les zones de rencontre sont des zones à 20 km/heure. Dans les zones « 30 » la matérialisation des passages piétons devrait rester exceptionnelle. La base de l’article était une altercation entre un automobiliste et un piéton rue de la Tranchée à Poitiers, en zone 30, l’article se voulait pédagogique. Je ne sais pas pourquoi ensuite, l’élue interrogée, Éliane Rousseau, adjointe à l’Espace public, a dérivé sur la gare :

Je cite : A la gare, des passages sont indiqués par des clous au sol: « ils sont destinés aux personnes atteintes de cécité. » [dixit donc Mme Rousseau, selon le journaliste].

Ni une, ni deux, ce matin, je suis sortie avec mon appareil photo et mon mètre-ruban. Cela serait bien si les élus savaient de quoi ils parlaient et si les journalistes avaient un minimum d’esprit critique et allaient vérifier la réglementation. La personne aveugle ou malvoyante qui voudrait traverser en face de la gare a toutes les chances de se faire écraser, de ne pas trouver les clous qui ne sont pas face à face, de se vautrer dans le piquet anti-voiture en plein milieu du passage et de ne pas pouvoir aller d’un point à l’autre… vu que l’espacement de ces clous est de 63 à 66 cm. Si cette personne a un chien-guide, il refusera de traverser, puisqu’il est dressé à franchir des passages protégés à zébras. Si la personne est amblyope mais distingue néanmoins les contrastes de couleur, elle n’a aucune chance de les repérer. Quant au piéton normal, il risque sa vie dès la nuit tombée, les automobilistes ne les voient pas et dès que le trafic le permet, ne roulent jamais à 30km/h! Et les chiens d’aide pour personnes en situation de handicap mental et/ou physique (du type de ceux de Handi’chien) sont aussi « bêtes » que les chiens guides pour aveugles… ils sont dressés pour ne pas traverser en dehors des passages protégés à bandes contrastées!

Poitiers, le rond-point de la gare pour aveugles kamikazes, 3, traversée dangereuse Voici une idée des obstacles, photo prise un peu après 18h ce soir… Il faut contourner le taxi, tenter de trouver la bande podotactile aussi appelée bande d’éveil de vigilance, BEV en jargon, (impossible à trouver ici je pense), réussir à traverser le terre-plein, rejoindre l’autre passage qui amène sur un second terre-plein à partir duquel vous pourrez rejoindre le trottoir d’en-face.

Poitiers, le rond-point de la gare pour aveugles kamikazes, 4, traversée option 2 Il existe d’autres parcours plus simples pour rejoindre le trottoir côté ville, en face de la gare, par exemple traverser un peu plus loin sur la gauche ou la droite, sans passer par le terre-plein central, mais il n’y a aucun guidage pour les trouver, également des clous très espacés, et une forêt de piquets bas pour éviter aux automobilistes de passer… sans oublier évidemment un piquet au centre de chaque passage soit-disant protégé. Cette photographie de ce matin vers 8h15 vous montre aussi comme le piéton serait fou de vouloir tenter de traverser ailleurs que dans les clous…

Poitiers, le rond-point de la gare pour aveugles kamikazes, 5, un passage moins inaccessible Les seuls passages protégés au sens du code de la route accessibles aux personnes handicapées pourraient presque ressembler à celui-ci : au niveau du trottoir, le passage est surbaissé pour les fauteuils roulants, il est signalé par une bande d’éveil de vigilance (ou bande podotactile) « conformément aux indications de la norme P98-351 » (modifiée en août 2010, qui définit sa position perpendiculaire à la chaussée, à 50 cm de celle-ci, en contraste par rapport aux couleurs du trottoir, etc.). Le passage protégé répond également à des normes qui définissent la largeur et la longueur des bandes, le contraste avec la chaussée, l’espacement entre les bandes (arrêté du 16 février 1988, modifié). Si des barres verticales sont nécessaires pour empêcher les voitures de se garer sur ces passages, alors ces barres doivent mesurer au moins 1,20 m de haut (les barrières sur la photographie ne sont absolument pas aux normes, c’est un passage protégé un peu plus loin de la gare, sur le boulevard Pont-Achard), avec le haut signalé en contraste par rapport à la barre et au fond général.

Poitiers, le rond-point de la gare pour aveugles kamikazes, 2, bandes de guidage sur le parvis Quelques derniers détails… des bandes de guidage presque aux normes devant la gare (même si le matériel posé est de mauvaise qualité, très dégradé juste après quelques mois) qui mènent à la tête de taxi…

L’aménagement de cette traversée est donc tout sauf accessible aux personnes aveugles ou mal-voyantes, et des clous espacés de plus de 60cm non reconnus dans le code de la route comme une traversée protégée ne sauraient les guider quand bien même ils les trouveraient! J’en ai un peu assez que l’on essaye de faire gober de telles inepties aux lecteurs de la presse quotidienne… Et n’oubliez pas, rendez-vous mardi 25 octobre 2011 pour aller de la gare de Poitiers au centre ville et traverser la nouvelle place devant l’hôtel de ville avec plusieurs options, handicap moteur (ça vaut aussi pour les poussettes pour enfant ou de marché), visuel (y compris pour les personnes âgées valides mais qui ont, âge oblige, un champ visuel moins large), mental (ou tout simplement un étranger qui aura bien du mal à se repérer)…

PS: Lien direct vers ce nouvel article : Poitiers ville inaccessible

Pour en savoir plus sur le handicap visuel et les adaptations possibles des chaussées et un peu plus :

– voir le site du CERTU à Lyon, organisme qui s’occupe d’équipements techniques et d’adaptations de l’espace public ou privé… Ils ont aussi une page très bien faite sur les zones 30… et un document sur la mise en place des bandes d’éveil et de vigilance.

– voir le site de la Confédération Française pour la Promotion Sociale des Aveugles et Amblyopes et particulièrement la page sur les passages protégés.

– les sites labellisés tourisme et handicap dans la Vienne (la liste reste limitée, ce qui montre l’effort restant à faire, aucun hôtel de la commune de Poitiers, par exemple, et seulement deux près du Futuroscope)!

– l’attraction (en supplément du droit d’entrée, gérée par une association mais à imposer à tous les élus de Poitiers) les yeux grands fermés au Futuroscope près de Poitiers (voir aussi le dossier de presse 2010 de l’attraction)…

– la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées

Les noces de Poitiers de Georges Simenon (et les aléas du forum)

Poitiers, le forum de la médiathèque, défense de bouger les sièges et robot en panne J’avais cru que le nouveau forum criard de la médiathèque de Poitiers se voulait un espace convivial… Une affichette a douché mon « enthousiasme » lors de ma dernière visite…  » Pour des raisons de sécurité / ne déplacez pas les sièges / n’en ajoutez pas « . Ah bon, je croyais quand même que c’était modulable, et je ne vois pas où est le problème de sécurité si on les bouge… l’espace nouveau est déjà hors norme pour les personnes en situation de handicap visuel ou mental du fait de l’encombrement et du mélange de couleurs pour la seconde catégorie, les tapis et la plupart des nouveaux sièges sont inaccessibles aux personnes en fauteuil roulant, et la boucle magnétique semble mal installée et empêche le fonctionnement de certaines prothèses auditives (pour tester, c’est facile, pas besoin de faire venir un technicien, allez chercher à l’office de tourisme ou dans le service qui en a hérité l’un des casques de l’installation des Promenades électro-magnétiques de Christina Kubisch, vous entendrez ce qu’entend un sourd équipé de prothèses utilisant des boucles magnétiques). Quant aux super robots – automates d’emprunt (que je refuse d’utiliser), deux sur trois sont déjà en panne, et ce depuis au moins trois semaines maintenant… Allez, ne soyez pas grognon, la nouvelle banque d’accueil a un comptoir surbaissé, en fauteuil, c’est pas mal, déjà. Oh, je sais, vous ne pourrez pas vous approcher, le concepteur a juste oublié de prévoir un dégagement pour que vous puissiez passer les genoux! J’arrête là, je prépare pour les prochains jours une petite promenade dans Poitiers avec tous ses obstacles pour tous les handicaps qui inclura… les toilettes handicapées derrière le forum. Un peu de patience pour cette visite édifiante…

Couverture de Les noces de Poitiers de Georges Simenon pioche-en-bib.jpgPassons au sujet du jour… J’ai lu dans le passé beaucoup de Simenon, j’ai cherché à la médiathèque un titre que je n’avais pas lu (ou du moins dont je ne me souvenais pas) pour Octobre, le mois Fritissime.

Le livre : Les noces de Poitiers de Georges Simenon, collection Folio policier, n° 385, éditions Gallimard, 2005 (édition originale en 1946), 172 pages, ISBN 9782070309304.

L’histoire : dans un hôtel près de la gare de Poitiers entre les deux guerres. Avec quelques membres de leurs familles, Gérard Auvinet, 20 ans, et Linette fêtent leur mariage, désapprouvé par tous… et notamment par la mère de Gérard, veuve sans ressources qui comptait sur l’aide financière de son fils. Au dessert, ils s’éclipsent, direction Paris, Linette est enceinte,impossible de cacher cette grossesse à Poitiers, ils comptent sur la grande ville où ils logeront dans un petit hôtel et où Gérard a trouvé un petit boulot mal défini et mal payé comme secrétaire du romancier Jean Sabin, en fait de la ligue qu’il a fondée, un de ces mouvements d’extrêmes droites qui ont fleuri après la première guerre mondiale. Toujours juste, très juste, côté budget, Gérard réussira-t-il à se faire une place à Paris, à faire vivre sa femme, à rembourser ses dettes (ne serait-ce que les frais du mariage…), à arrêter de vivre dans le mensonge?

Mon avis : d’après ce que j’ai lu, ce roman est assez autobiographique, en 1922 et en quittant Liège, Simenon était devenu l’homme à tout faire de Binet-Valmer, publiciste d’extrême droite à la tête d’une ligue d’anciens combattants. Ceci dit, c’est loin d’être mon Simenon préféré… Il ne va pas assez loin dans le démontage du fonctionnement de cette ligue (l’argent des donateurs détourné au profit des ses fondateurs), le personnage de Gérard manque d’épaisseur dans sa lâcheté, son manque de courage pour avouer (à sa femme, à sa mère, à lui-même) l’échec de sa nouvelle vie parisienne. De Georges Simenon, voir aussi L’horloger d’Everton.

Logo de Octobre, le mois Fritissime Cet article entre dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural et Elizabeth Bennet, à retrouver sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces! Il s’agit au cours du mois de parler de tout ce que l’on veut en rapport avec les 17 anciennes provinces annexés par Charles Quint et les états de Bourgogne… et qui constituent aujourd’hui à peu près le Nord-Pas-de-Calais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.