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Les allégories de la République sur les monuments aux morts

Couverture du livre les allégories de la Républiue sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes Hier soir, la Région Poitou-Charentes, et plus particulièrement le service de l’inventaire du patrimoine culturel où je travaille, a lancé au lycée professionnel du Dolmen à Poitiers (tout près du dolmen dont je vous ai parlé dimanche dernier) un livre et une exposition dans le cadre du 90e anniversaire de l’armistice de 1918.

Le livre (lien indispensable pour comprendre le sujet), Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes, de Charlotte Pon-Willemsen, est édité comme les autres livres de l’inventaire dans la collection des Parcours du patrimoine (comme celui auquel j’ai participé sur la ville de Confolens) chez Geste édition (72 pages, ISBN 978-2-84561-483-3, 8 euros seulement).

Il est accompagné d’une exposition, La République et ses monuments aux morts en Poitou-Charentes, composée de 15 photographies réalisées par les photographes du Service de l’inventaire du patrimoine culturel. Cette exposition sera présentée dans divers lycées et mairies de la région. Vous pouvez déjà les découvrir dans cet album photographique.

Retrouvez aussi toutes les publications du service et le catalogue du centre de documentation du patrimoine. Et n’hésitez pas à découvrir les autres dossiers, sur les communes de l’agglomération de Poitiers, le patrimoine industriel, l’album photographique du patrimoine roman etc. Je vous laisse découvrir tout ça par vous même, n’hésitez pas à recourir au plan du site pour en découvrir toute sa richesse…
Et, psitt ! Cliquez et naviguez, je saurai très vite combien d’entre vous sont venus visiter le site de l’inventaire à partir de ces liens, LOL !

Je vous en ai déjà montré quelques-unes, la Gloria Victis d’Antonin Mercié à Niort, la copie de la La Liberté guidant le peuple de Frédéric Auguste Bartholdi à Poitiers (Vienne) et Châteauneuf-la-Forêt (Haute-Vienne), le monument aux mobiles de la Charente, les Victoires d’Aimé Octobre sur les monuments aux morts de 1914-1918 de Angles-sur-l’Anglin, Châtellerault et Poitiers, les Républiques des monuments aux morts de Angoulême, Lessac, Loudun, Niort, Parthenay / Le Marchioux, la Jeanne d’Arc de Maxime Réal del Sarte sur les monuments aux morts de Sommières-du-Clain, dans la Vienne, et de Briey (en Meurthe-et-Moselle), l’Espérance disparue de André Laoust à Niort, etc.

Faune au coquillage

Poitiers, parc de Blossac, faune au coquillage, 1, vu de face Et voilà, pour ne pas être tentée de vous resservir du Durenne dimanche prochain, voici la dernière sculpture de Antoine Durenne dans le parc de Blossac à Poitiers après la fontaine aux amours et aux nymphes, l’Amour sur un griffon ou une panthère, L’amour sur un dauphin et Faune soufflant dans une corne. J’ai rédigé cet article en octobre 2008, mais l’ai mis à jour avec de nouvelles photographies en juillet 2011.

Faune au coquillage de Durenne, détal de la signature, parc de Blossac à Poitiers Le Faune au coquillage porte la signature A. Durenne, Sommevoire et aurait été acquis comme les autres vers 1880/1885 par la ville. Les fonderies d’Antoine Durenne à Paris et Sommevoire ont produit beaucoup de mobilier public, fontaines, statues, monuments…

Poitiers, parc de Blossac, faune au coquillage, 2, vu de trois quarts Le faune est représenté nu, à part un pagne, une couronne végétale et un bracelet au niveau des biceps. Son pied gauche repose sur un gros coquillage, le droit est lvé. Il tient un autre coquillage dans la main gauche.

Poitiers, parc de Blossac, faune au coquillage, 3, le coquillage et les pieds Voici un détail du gros coquillage sur lequel il est monté…

Poitiers, parc de Blossac, faune au coquillage, 4, de dos … et une vue de dos. On y voit mieux le pagne, un des bracelets et la couronne…

Faune soufflant dans une corne

Poitiers, parc de Blossac, faune au coquillage, 1, vu de face Cet article a été publié une première fois en octobre 2008 et a été complété avec de nouvelles photographies en juillet 2011.

Ces deux derniers dimanches, je vous ai montré des œuvres de Antoine Durenne dans le parc de Blossac à Poitiers : la fontaine aux amours et aux nymphes et l’Amour sur un griffon ou une panthère. Cette semaine, Boguy a présenté une autre sculpture du même article, repérée dans un château du Périgord. De Durenne à Blossac, je vous ai aussi montré Amour sur un dauphin et le Faune au coquillage.

Poitiers, parc de Blossac, faune à la corne, 2, les pieds Point de signature ici, contrairement aux autres œuvres du parc. Le faune a les pieds posés sur ce qui semble être une vessie… qui pourrait être une partie d’instrument de musique aussi. A la base, quelques feuilles de lierre. Bon, les derniers travaux de peinture de cette œuvre n’ont pas été très soigneusement réalisés, il y a plein de coulures, je ne sais pas si vous arrivez à voir.

Poitiers, parc de Blossac, faune à la corne, 3, le côté gauche Il tient dans la main droite une corne qu’il porte à sa bouche et de la main gauche un objet pointu que je n’ai pas identifié.

Poitiers, parc de Blossac, faune à la corne, 4, les fesses Comme tous les faunes, il est représenté nu, enfin, presque, il porte une couronne végétale, des bracelets au niveau des biceps et un pagne végétal aussi, qui a glissé sous la ligne des fesses…

Poitiers, parc de Blossac, faune à la corne, 5, le bas-ventre vu de face Mais nous sommes à la fin du 19e siècle, dans un parc public… le pagne cache bien le sexe devant…

Poitiers, parc de Blossac, faune à la corne, 6, la tête et la corne Allez, un dernier détail, la tête avec ses joues gonflées et la corne…

Amours et nymphes

Nymphe de la fontaine de Durenne, parc de Blossac à Poitiers Amour de la fontaine de Durenne, parc de Blossac à Poitiers Dimanche dernier, je vous ai montré la fontaine aux amours et aux nymphes, par Antoine Durenne dans le parc de Blossac à Poitiers. À la demande de certain(e)s d’entre vous, voici le détail d’un amour et d’une nymphe. Celle-ci est signée  » A Durenne, Sommevoire, alors que l’Amour sur une panthère dans le même jardin anglais du parc, porte la mention  » A. Durenne Paris « . Cette sculpture est peut-être un peu plus ancienne, avant l’aménagement du fondeur à Sommevoire en Haute-Marne ? Mais cela se passait en 1857, et d’après la fiche du musée, cet amour date comme la fontaine de 1880/1885. Pourquoi cette mention de Paris, alors que Sommevoire figure aussi sur l’un des deux Faunes du parc, le second ne portant pas de signature ? Comme il s’agit d’œuvres de série, les tirages peuvent être tardifs avec un moule créé des années plus tôt, le lieu porté n’a alors pas une grande signification. Quant au second Amour (sur un dauphin) qui figure dans l’inventaire du musée, n’est pas actuellement dans le jardin anglais, ou au moins, je ne l’ai pas trouvé … il se cache ici Je vous montrerai les deux faunes une prochaine fois (Post-scriptum : ils sont maintenant en ligne, le Faune soufflant dans une corne et le Faune au coquillage). En attendant, vous pouvez voir plus en détail ici l’Amour sur un griffon ou une lionne,

L'amour sur un griffon de Durenne, de face L'amour sur un griffon de Durenne, de dos L'amour sur un griffon de Durenne, signature

Voyage en mer Egée (3) : Ephèse (2)

Le théâtre d'Éphèse Le mur de scène du théâtre d'Éphèse J’ai eu beaucoup de choses à vous montrer ces derniers jours. Mais je n’ai bien sûr pas oublié mon voyage en Grèce. À Éphèse, il n’y a pas que la bibliothèque, il y a aussi des quartiers riches (l’une des riches maisons a été restaurée et se visite avec un billet supplémentaire, mais le temps de l’escale ne permet pas de la voir), des temples, un théâtre… un quartier administratif, des latrines publiques, des thermes qu’on ne nous a pas montré, une nécropole. La visite était très confuse, et il faudrait envisager de  » dérestaurer  » certains éléments, dont le remontage est vraiment probablement très loin de la réalité.

Le nymphée de Trajan à Éphèse
Par exemple, ce nymphée dit de Trajan est vraiment un remontage invraisemblable ! Voici donc en vrac quelques photographies, je reviendrai peut-être dessus une prochaine fois, quand j’aurai compris le fonctionnement du site. Par exemple, le théâtre nous a été présenté comme un lieu où saint Jean a essayé de convertir la foule, a failli être lynché et s’est retrouvé emprisonné, sauvé par le gouverneur. Mais cela mérite d’être vérifié, vues les autres âneries que nous a servi le guide, comme un égout (d’après ce que j’ai observé) qui a été présenté comme un passage creusé par les prostituées du bordel voisin de la bibliothèque pour la commodité de leur emploi… Mais ces deux édifices ne sont pas contemporains ! Le théâtre a une origine bien plus ancienne. Son mur de scène semble remonté à peu près correctement. Éphèse, stèle

Quant au site, espérons qu’il supportera encore un certain temps la pression des touristes et surtout des guides, comme cette pauvre stèle…

Admirez quand même certains détails, comme ce sarcophage…

De toute façon, je retournerai probablement dans ce secteur de Turquie si riche en sites d’époque romaine.

Désolée pour la mise en page, je n’arrive pas à faire ce que je veux…

Petit récapitulatif des articles que j’ai publiés sur ma croisière en mer Égée (octobre 2008) :

  1. le départ du Pirée
  2. Mykonos ;
  3. Éphèse, la bibliothèque ;
  4. Éphèse (2) ;
  5. Patmos ;
  6. le port de Rhodes ;
  7. les remparts de Rhodes ;
  8. vieilles rues de Rhodes ;
  9. l’hôpital des hospitaliers et le musée archéologique de Rhodes ;
  10. l’acropole du Mont Smith à Rhodes ;
  11. Rhodes, la rue des Chevaliers et le Palais des Grand-Maîtres ;
  12. Rhodes, une villa ;
  13. Rhodes, le départ
  14. et bientôt la suite…

Fontaine par Antoine Durenne à Poitiers

Fontaine de Durenne au parc de Blossac à Poitiers, vue 1 Fontaine de Durenne au parc de Blossac à Poitiers, vue 2 Cette semaine, Bidouillette/Tibilifils nous présentait sur son blog la fontaine avec la parabole des aveugles à Bruxelles.

Pour ce dimanche, Poitiers, midi pile, j’ai donc aussi choisi une fontaine. Pour cela, je vous emmène à nouveau au parc de Blossac. Cette fontaine se trouve dans le jardin anglais. Il s’agit de la Fontaine aux amours et aux nymphes, fondue par Antoine Durenne (Sommevoire) à la fin du 19e siècle, entre 1880 et 1885 d’après la fiche de la base Joconde de cette œuvre. Cette fontaine figure dans la planche n° 385 du catalogue des Fontaines à boire et de cour du fondeur Antoine Durenne (à Paris et à Sommevoire).

[info complémentaire : La base de données Joconde du ministère de la Culture regroupe les inventaires des différents musées de France, chacun versant ses données petit à petit].
Signature du fondeur A Durenne Sommevoire D’autres sculptures du même fondeur Antoine Durenne sont présentes dans le jardin anglais du parc de Blossac à Poitiers : le Faune soufflant dans une corne, le Faune au coquillage, un Amour sur un griffon ou une lionne, et un Amour sur un dauphin. Le sculpteur semble inconnu, du moins n’est-il pas inscrit dans la base de données. Mais une petite recherche rapide m’a livré cette page consacrée au fondeur Antoine Durenne et à Sommevoire, commune de Haute-Marne où il avait son atelier. Vous y découvrirez ses œuvres, par exemple les sculptures du pont Alexandre III à Paris et de nombreuses autres sculptures monumentales, mais j’aime bien les petites réalisations du parc de Blossac… Tout le monde passe à côté d’elles sans y faire attention, mais si vous passez par là, regardez un peu plus attentivement la fontaine et les autres sculptures.

Je vous en montrerai des photographies des amours et des faunes une prochaine fois… Je dois maintenant préparer les articles pour la semaine prochaine.

Chefs d’oeuvre du gothique en Normandie, exposition à Caen

Entre de la nouvelle salle d'exposition du musée de Normandie Le musée de Normandie organise jusqu’au 2 novembre 2008 une exposition intitulée Chefs d’œuvre du gothique en Normandie, sculpture et orfèvrerie du XIIIe au XVe siècles. Il s’agit de l’exposition inaugurale de la nouvelle salle des remparts, aménagée sous la terrasse d’artillerie reconstituée par Daniel Lefèvre, ACMH (architecte en chef des monuments historiques). Cette salle s’intègre parfaitement sur le site du château. À noter que l’exposition sera ensuite présentée au musée des Jacobins à Toulouse de décembre 2008 à avril 2009.

En fait, l’exposition aurait dû s’appeler l’art gothique sacré, car mis à part dans un film sur les peintures murales, l’art profane et civil n’apparaît nulle part, aucun gisant, aucune statue civile, un peu décevant. Et dans ce film, il manque les provenances des œuvres. En revanche, les statues religieuses sont présentées avec une grande proximité des visiteurs, sans séparation (vitrine ou autre) pour les statues en pierre, y compris les statues polychromes, ce qui est rare. Les nombreuses Vierge et Vierge à l’Enfant au déhanchement gothique m’ont peu émue, mais si vous n’avez pas l’habitude d’en voir, la collection est sympathique. De même que les œuvres d’orfèvrerie, jolies prouesses commandées par des abbayes normandes pour la plupart. Mais je voudrai attirer l’attention sur quelques pièces.

La première est une Vierge allaitant l’Enfant, en ivoire, d’une grande qualité et très rare, avec le sein dénudé et tendu vers la bouche de l’Enfant (déjà grand pour un nourrisson). Elle vient de Lisieux et est habituellement conservée au musée départemental des antiquités de Rouen.

Du même musée mais provenant respectivement de Saint-Wandrille-Rançon et de l’abbaye de Fontenelle à Rouen, deux petites statues de pierre représentant un Roi jouant de la harpe et un Roi jouant du psaltérion, sorte de cithare dont vous pouvez voir des représentations ici.

Une Nativité, haut-relief en calcaire polychrome provient d’Avranche, à l’origine dans l’église Notre-Dame, aujourd’hui dans le scriptorial. La Vierge jeune accouchée est allongée dans un lit avec à son côté le berceau où repose l’Enfant Jésus. Une scène très touchante.

Je voudrais enfin vous parler d’une exceptionnelle Sainte Véronique (et si !!!) présentant le Linge. Datée des environs de 1500, en calcaire polychrome, elle provient de Fours-en-Vexin dans l’Eure.

Après tant de religion, je peux m’adonner au péché de gourmandise et vous préparer mon avancée du SAL des bonbons pour demain !

Et pour revoir quelques-uns des lieux que j’ai visités à Caen, voici les liens :

Exposition Claude Quiesse à Caen

Abbaye aux Dames de Caen, siège du conseil régional de Basse-Normandie Le conseil régional de Basse-Normandie organise dans ses locaux jusqu’au 7 septembre 2008 (tous les jours de 14h à 19h) dans ses locaux de l’Abbaye-aux-Dames une exposition consacrée au peintre et sculpteur bas-normand Claude Quiesse.

Répartie sur deux salles, cette exposition présente des peinture, des sculptures et des gravures de cet artiste. Je n’ai pas beaucoup apprécié ses peintures, que vous pouvez voir dans la galerie de son site personnel. Mais j’ai bien aimé ses sculptures, dont un grand cheval à la façon mécano (pièces de métal ferreux percées et rivetées) mis en scène en bas du grand escalier d’honneur, ou encore les plus petites pièces présentées dans la salle Robert-le-Magnifique. Dans cette même salle, j’ai aussi aimé les gravures.

Si vous êtes ou si vous passez par Caen, allez vous faire votre propre opinion, sinon, allez visiter la galerie en ligne de l’artiste et y retrouver ses lieux d’exposition, les livres qui lui sont consacrés et sa biographie.

Et pour revoir quelques-uns des lieux que j’ai visités à Caen, voici les liens :

Béranger, les lieux de mémoire

Ma mère s’était prise de passion pour Pierre Jean de Béranger, aussi, pour ses soixante ans, j’avais prévu de lui offrir différents objets en rapport avec cet auteur… Elle s’est suicidée avant…

Pour les images, lors d’un précédent voyage à Paris, j’étais allée prendre quelques photos :
statue de Béranger dans le square du Temple à Paris– dans le square du Temple, sa statue par Henri Lagriffoul en 1953, qui remplace la statue de Amédée [Donatien] Doublemard (Flavigny-le-Grand-et-Beaurain, 1826 – Paris, 1900), présentée au salon des artistes français de 1884  sous le numéro 3472 et fondue en 1942;
Plaque de la rue Béranger à Paris– la plaque de la rue Béranger, dans le troisième arrondissement ;
La tombe de Béranger au cimetière du Père-Lachaise, vue en février 2007, plaque funéraire– sa tombe que j’avais eu bien du mal à trouver dans le cimetière du Père-Lachaise, en dépit de la carte postale ancienne la représentant que j’avais trouvée.
La tombe de Béranger au cimetière du Père-Lachaise, vue en février 2007J’avais aussi collecté plein de reproductions de gravures illustrant ses chansons ou représentant Béranger, ainsi que d’une  publicité, que j’avais pu acheter.
La tombe de Béranger au cmetière du Père-Lachaise, carte postale ancienne beranger-etiquette-pub-copie-1.jpg

Ma mère s’est suicidée quelques jours après son soixantième anniversaire, sans que je puisse lui donner les cadeaux que j’avais prévu, à l’exception d’un livre original de chansons de Béranger, mais j’avais aussi prévu de lui donner lors de la fête prévue quelques semaines plus tard un classeur sur Béranger avec des textes de ses chansons, une discographie actuelle de chanteurs qui ont été inspiré par Béranger, des photos d’assiettes et de lieux parisiens autour de Béranger toujours et je lui avais cousu un petit âne.