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L’hôtel d’Estissac à Poitiers

Poitiers, Hôtel Geoffroy d'Estissac Je vous l’avais à peine montré l’année dernière lors des journées du patrimoine, le voici plus en détail. Il a été construit vers 1520 par Geoffroy de Madaillan d’Estissac, ami de Rabelais, doyen du chapitre de Saint-Hilaire-le-Grand, prieur de Saint-Martin à Ligugé et évêque de Maillezais (alors en Bas-Poitou, aujourd’hui en Vendée). Il abrite aujourd’hui le CIO et les services centraux de feu l’IUFM. Je vous montre dans la suite de l’article des photographies prises en juin 2011. Vous pouvez aussi le comparer à l’hôtel Berthelot, bâti quelques années plus tard (1529).

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 1, l'aile gauche L’hôtel, de style Renaissance, se compose d’un corps de logis sur la gauche…

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 2, l'escalier et l'aile droite …d’une puissante tour d’escalier dans œuvre (dans le même alignement que la façade) et sur la droite, d’un porche qui permet d’accéder à une seconde cour (nous avons un hôtel sur cour et jardin) surmonté d’une pièce habitable. Les combles sont percés de lucarnes aux pignons ornés de crochets de feuillages. Dans cette première Renaissance, les fenêtres sont organisées en travées, mais celles-ci ont des largeurs variables

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 3, le décor de l'aile gauche Des médaillons sculptés sont insérés entre les alignements verticaux de fenêtres. Voici un assemblage de ceux entre le premier étage et le comble du corps de logis gauche, ainsi que des lucarnes, dans le même ordre que sur la façade. Ceux entre le rez-de-chaussée et le premier étage sont trop érodés.

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 4, le décor de l'escalier Voici le même exercice d’assemblage avec la tour d’escalier… Visages d’homme et de femme, armoiries, crosse d’évêque ou d’abbé.

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 5, le porche Voici le portail…

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 6, le décor du porche … et le détail des sculptures de cette travée, le visage de femme en bas à gauche a été refait…

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 7, l'inscription Il y a aussi une inscription pas très lisible (au-dessus du porche), je dirais qu’elle commence par un oméga. Je n’ai pas eu le temps d’aller chercher si elle était publiée quelque part.

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 8, des chapiteaux Je vous invite aussi à regarder de près (avec des jumelles si vous en avez) les différents chapiteaux des colonnes des fenêtres, qui recèlent entre autre de jolis petits personnages, des têtes d’angelots et des animaux.

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 9, la partie droite de la cour Bon, les constructions récentes (19e et 20e siècle) ne sont pas terribles.

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 10, le portail au chevet de Saint-Hilaire En revanche, à l’extérieur, allez voir le deuxième portail, il est juste à côté du chevet de l’église Saint-Hilaire, idéal pour le doyen du chapitre, surtout qu’il arrivait ainsi du côté du cloître de la collégiale.

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 11, la sculpture du portail Le décor d’ensemble est sans doute contemporain de l’hôtel particulier… à condition de faire abstraction des créneaux et mâchicoulis…

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 12, l'inscription du 19e siècle sur le portail … et de l’inscription du 19e siècle… « école / normale / primaire / ancien doyenné / du chapitre royal / de Saint-Hilaire / le Grand ».

Pour aller plus loin : voir l’article de René Crozet, le doyenné Saint-Hilaire de Poitiers, dans Congrès archéologique, Poitiers, 109e session, 1951, p. 58-63.

PS (77 février 2016) : le CIO a déménagé en 2014. Le conseil départemental de la Vienne a mis l’hôtel particulier en vente, offres à faire jusqu’au 29 février… A suivre!

Les reliefs de la façade de l’église Saint-Barthélemy à Confolens

Confolens, l'église Saint-Barthélemy, 1, la façade Revenons sur la façade de l’église Saint-Barthélemy à Confolens. Nous sommes quelque part dans le 12e siècle. Les trois reliefs centraux ont été réalisés en pierre calcaire importée, les reliefs latéraux en granite local. Les reliefs du centre rappellent ceux qui existaient, aussi à Confolens, dans la façade de Saint-Michel (aujourd’hui inclus dans l’église Saint-Maxime), je vous en reparlerai (si vous êtes impatients, vous pouvez aller lire le dossier documentaire) ou que vous pouvez toujours voir à moins d’une dizaine de kilomètres sur la façade de l’église Saint-Etienne à Esse.

Confolens, les reliefs de l'église Saint-Barthélemy, 1, les motifs centraux Passons aux reliefs en calcaire au-dessus du portail, qui représentent un Agnau pascal encadré de deux anges, qui semblent donc le porter au Ciel.

Confolens, les reliefs de l'église Saint-Barthélemy, 2, l'ange à gauche L’ange situé à gauche a la tête auréolée et les pieds relevés en arrière…

Confolens, les reliefs de l'église Saint-Barthélemy, 3, l'Agneau pascal eu centre Au centre, l’Agneau pascal, symbole du Christ et notamment du Christ rédempteur (qui rachète la faute des hommes) est reconnaissable… non pas à sa silhouette, qui ne ressemble pas trop à un agneau (quand on pense qu’aujourd’hui, il y a plus de moutons que d’habitants dans le Confolentais… ce sculpteur roman ne semble pas avoir été très observateur), mais au nimbe cruciforme (le cercle avec une croix autour de la tête). Il semble mettre la patte avant droite sur le Livre (la Bible, c’est une position classique). Il est situé au centre d’un cercle orné d’un motif de grecques et entouré de vaguelettes.

Confolens, les reliefs de l'église Saint-Barthélemy, 4, l'ange à droite L’ange à droite est dans une position symétrique de l’autre, mais plus érodé. Il a aussi la tête dans une auréole et les pieds relevés.

Confolens, les reliefs de l'église Saint-Barthélemy, 5, le boeuf de Luc Un relief en granite se trouve de chaque côté vers l’extérieur des contreforts plats qui encadrent le portail. Ils sont insérés de telle sorte qu’ils semblent tourner le dos au relief central. Celui de gauche représente le boeuf ailé, symbole de l’Évangéliste Luc.

Confolens, les reliefs de l'église Saint-Barthélemy, 7, le lion de Marc En position symétrique, à droite, un lion ailé (si, je vous assure, c’est un lion, maladroit, mais il ressemble à beaucoup de lions romans), symbole de l’Évangéliste Marc.

Des violettes à Confolens, vues de prèsQuelques précisions : en mars 2010, j’ai profité d’une belle journée printanière à Confolens (pour un colloque) pour faire une série de photographies et partager avec vous quelques-une d’entres elles, comme ces violettes près de l’église Saint-Barthélemy. Pour plus d’informations sur Confolens et la communauté de communes du Confolentais, deux livres sont toujours en librairie, Parcours du patrimoine n° 325 consacré à Confolens, ou encore l’image du patrimoine Le Confolentais : entre Poitou, Charente et Limousin.

Défi photo : des petits potagers urbains (Poitiers et Cahors)

Défi photo, jardins, 3, Poitiers, rue de la Cathédrale Le thème de la semaine proposé par Monique / Bidouillette / Tibilisfil pour le défi photo est : « Des petits potagers, dans nos villes ». A Poitiers, nous en trouvons beaucoup le long de la zone inondable, le long du Clain et de la Boivre. Je vous montre régulièrement mon jardin, mais il y en a beaucoup d’autres. Je vous en ai déjà montrés lors du défi des haies alors, je suis juste descendue cette fois-ci vers le pont Saint-Cyprien… En passant par la rue de la Cathédrale, au 31 bis, j’ai pris la façade de la maison de la famille Clairand… une des seules très fleurie et avec des plantes vertes en centre-ville ! En plus, c’est une très bonne adresse si vous voulez acheter de beaux papiers ou des rubans… Si vous passez par Poitiers, arrêtez-vous à la Maison de papier! Pour les brodeuses qui ne pratiquent pas en même temps l’encadrement, vous pouvez aussi y faire encadrer vos broderies, ou les faire transformer en boîte… Vous y verrez aussi de belles créations en papier et en cartons, dont des maquettes en papier des monuments de Poitiers! Avec la photo de la façade, vous ne pouvez pas la rater! [PS: ils ont déménagé en 2013… mais la boutique poursuit son activité en ligne].

Défi photo, jardins, 1, Poitiers, rue des prés Roy Ceci dit, même s’il y a des aromatiques, cela ne va pas aller comme potager pour la cheffe… Voici donc un potager au nord des Prés-Roy… Un petit chemin sur une île du Clain, à prendre soit par le chemin de Tison, soit comme moi par le pont Saint-cyprien. Certains ouvrent leurs jardins au public au printemps… Vous y verrez des potagers, des jardins d’agrément très fleuris, et des jardins un peu mixte…

Défi photo, jardins, 2, Poitiers, pont Saint-Cyprien Mais en longeant le Clain ou en franchissant les ponts, vous ne pouvez pas manquer des dizaines de jardins et potagers, certains abandonnés mais très peu en vente… Ici sur le bord du pont Saint-Cyprien, côté promenade des cours. Vous voyez en même temps comme le niveau du Clain est bas… l’appontement devrait être au raz de l’eau…

Défi photo, jardins, 4, à Cahors Mais côté potagers urbains, avec aussi du verger et de l’agrément, fin mars 2011, j’avais fait plein de photographies en vue d’un article sur les jardins de Cahors, la ville a décidé de conquérir plein d’espaces le long du Lot ou des délaissés (petites parcelles non bâties) en ville… Cet ensemble de petits jardins, certains seulement de quelques mètres-carrés, a reçu le label jardin remarquable. promis, je vous en reparlerai!

L’amour sur un griffon ou une panthère par Durenne à Blossac (Poitiers)

Poitiers, parc de Blossac, amour sur une lionne de Durenne, 1, de face Je vous ai déjà montré cet Amour sur un griffon (son titre dans le catalogue du musée, voir plus bas) d’Antoine Durenne, en octobre 2008. J’ai profité d’un passage au parc de Blossac à Poitiers pour prendre de nouvelles photographies et approfondir le sujet…

L'amour sur un griffon de Durenne, signatureIl est donc signé d’Antoine Durenne, qui était fondeur à Paris et à Sommevoire en Haute-Marne. Ces fonderies ont réalisé de nombreux mobiliers publics, fontaines, statues, monuments aux morts.

Pour le parc de Blossac, il a aussi livré entre 1880 et 1885 une fontaine aux amours et aux nymphes (à revoir un peu givrée ici), un amour sur un dauphin un Faune soufflant dans une corne et un Faune au coquillage, dont j’ai aussi complété les photographies.

Poitiers, parc de Blossac, amour sur une lionne de Durenne, 2, côté gauche Bon, revenons au sujet du jour. Amour sur un griffon, dit le dossier de la base Joconde… Amour, d’accord. Mais un griffon est un lion ailé, et j’ai eu beau chercher sur son côté gauche…

Poitiers, parc de Blossac, amour sur une lionne de Durenne, 3, côté droit …et sur son côté droit, point d’ailes pour le félin… Mais celles de l’amour sont toutes petites… Amour représenté nu, sauf une espèce de bracelet au niveau du biceps et un linge pudiquement drapé autour de la taille.

Poitiers, parc de Blossac, amour sur une lionne de Durenne, 4, la tête de la lionne Ce félin n’ayant pas de crinière, je dirais donc qu’il s’agit d’une lionne… [Finalement, Grégory a vérifié dans le catalogue de Durenne, voir en commentaires, c’est une panthère!]

Poitiers, parc de Blossac, amour sur une lionne de Durenne, 5, le carquois de l'amour Un dernier petit détail pour le carquois très court chargé de flèches.

Le monument aux pionniers de la Côte-d’Ivoire à La Rochelle

La Rochelle, les pionniers de Côte d'Ivoire, 01, le monument vu de loin

Le monument aux pionniers de la Côte-d’Ivoire à La Rochelle se situe rue de la Noue, près des anciennes fortifications de La Rochelle.

La Rochelle, les pionniers de Côte d'Ivoire, 02, le monument vu de près Il se compose d’une stèle centrale en calcaire sur laquelle sont apposés trois médaillons en bronze, encadré de deux stèles un peu plus basses portant chacune la sculpture d’un éléphant, tête tournée vers la stèle centrale.

La Rochelle, les pionniers de Côte d'Ivoire, 03, la signature de l'architecte et des artistes Sur le côté droit du monument sont inscrits le nom des auteurs,  » Pierre Grizet / Architecte DPLG / G. Prud’homme / médaillons / L. et G. Chaumot / sculpteurs « . Pierre Grizet était l’architecte de la ville de La Rochelle, je reviendrai sur les autres plus bas, avec leurs signatures.

La Rochelle, les pionniers de Côte d'Ivoire, 04, l'éléphant de gauche Voici de plus près l’éléphant de gauche…

La Rochelle, les pionniers de Côte d'Ivoire, 05, l'inscription de gauche … qui surmonte l’inscription  » à la mémoire de trois conquérants pacifiques / de la Côte-d’Ivoire partis de La Rochelle / Arthur Verdier, capitaine de navire, marchand / armateur, colon, résident de France à / Grand Bassam et Assinie et à ses collaborateurs « .

La Rochelle, les pionniers de Côte d'Ivoire, 06, l'éléphant de droite Voici l’éléphant de droite…

La Rochelle, les pionniers de Côte d'Ivoire, 07, la signature L. G. Chaumot qui porte la signature des sculpteurs, L et G. Chaumot. Il s’agit de Louis Chaumot et de son fils Georges. Georges Chaumot a aussi réalisé à La Rochelle la sculpture de Pierre Doriole dans le parc animalier.

La Rochelle, les pionniers de Côte d'Ivoire, 08, l'incription à droite En-dessous, la suite de l’inscription :  » qui moururent à la tâche / Amédée Brétignère et Marcel Treich-Laplène / ce monument a été élevé 50 ans / après les traités qui donnèrent à la France / cette belle et riche colonie « . Un monument colonial donc, inauguré en septembre 1937, qui mériterait sur place une petite explication… et au moins la mention de l’indépendance de la Côte-d’Ivoire en 1960.

La Rochelle, les pionniers de Côte d'Ivoire, 09, la carte de Côte d'Ivoire Sur la stèle centrale se trouve une carte de l’Afrique avec de petits carrés à l’emplacement de la Côté-d’Ivoire.

les pionniers de Côte d'Ivoire, 10, les trophées coloniaux Au pied de cette carte, deux masques traditionnels avec des sceptres, à la manière de trophées ou de prises de guerre avec les dates  » 1887-1937 « . Sur le projet, ils étaient prévus en bronze, ils ont finalement été réalisés en calcaire.

La Rochelle, les pionniers de Côte d'Ivoire, 11, les trois médaillons en haut de la stèle centrale Le haut de cette stèle identifie clairement le monument :  » Aux pionniers / de la Côte-d’Ivoire « , puis trois médaillons en bronze reliés entre eux et enfin… quatre noms et non trois! Soit :  » Treich Laplène / 1860-1890 / Brétignière 1856-1890 / Verdier / 1835-1898 / commandant Charles-Emmanuel Valteau / 1855*1907.

La Rochelle, les pionniers de Côte d'Ivoire, 12, date MCMXXXVII (1937) Les médaillons portent la date de leur réalisation,  » MCMXXXVII  » (1937)…

La Rochelle, les pionniers de Côte d'Ivoire, 13, signature G. Prud'homme … et la signature du médailliste, Georges Henri Prud’homme (Capbreton, 1873 – Paris, 1947), assez connu, dont je vous ai parlé pour un médaillon de Jeanne-d’Arc à Poitiers et dont je vous reparlerai pour un monument à Vieljeux aussi à La Rochelle.

La Rochelle, les pionniers de Côte d'Ivoire, 14, médaillon avec Treich Laplène Trois médaillons avec des portraits, donc, si on se fie aux inscriptions sur la stèle, Marcel Treich-Laplène à gauche,

La Rochelle, les pionniers de Côte d'Ivoire, 15, médaillon avec Verdier Arthur Verdier au centre

La Rochelle, les pionniers de Côte d'Ivoire, 16, médaillon avec Brétignière et Amédée Brétignère à droite. Vous remarquerez la mode de la moustache dans les années 1880, que tous trois portent, associée à une barbe taillée en pointe pour Marcel Treich-Laplène et Amédée Brétignère.

Toutes ces photographies datent du 25 juin 2011.

Hercule enfant de Sylvestre Clerc à Toulouse

Toulouse, Hercule enfant par Sylvestre Clerc, 1, presque de face

Sur les allées Jules-Guesde à Toulouse (enfin, je pense, ce n’est pas bien noté dans mon petit carnet, Cathdragon, tu peux me corriger si je me trompe?) se trouve un groupe sculpté représentant Hercule enfant…

Toulouse, Hercule enfant par Sylvestre Clerc, 2, le titre Hercule enfant facile à identifier, c’est écrit sur le socle… Mes photographies datent de mars 2010. Hercule est représenté sous les traits d’un bambin rondouillet qui tire un gros serpent.

Toulouse, Hercule enfant par Sylvestre Clerc, 3, la signature de Syvestre Clerc Il s’agit d’une sculpture signée « S Clerc » et réalisée en 1928. Sylvestre Clerc (Toulouse, 1892 – Toulouse, 1958 1965, d’après un commentaire à lire ci-dessous, et non 1958, comme indiqué dans la bibliographie consultée) est surtout connu à Toulouse pour la frise sculptée en bas-relief de la bibliothèque rue du Périgord. Les travaux préparatoires en plâtre de l’atelier de cet artiste ont été acquis en 1996 par le musée des Augustins. Vous pouvez voir le plâtre, réalisé en 1927, ici.

Toulouse, Hercule enfant par Sylvestre Clerc, 4, de dos Et voilà de dos, on voit mieux les serpents entremêlés, genre énormes boas comme il ne devait pas y en avoir beaucoup dans la Grèce antique… En revanche, cette représentation fait référence à Hercule (chez les Romains)/Héraklès (chez les Grecs), qui a étranglé deux serpents envoyés par Héra pour le tuer… Il est alors nommé Héraklès, gloire d’Héra. Vous pouvez trouver un résumé très synthétique de cette histoire ici.

Jouez avec le patrimoine roman de Poitou-Charentes

Défi photo, du bois, La Rochelle, 5, la plage Pour le début de l’été, vous avez le choix entre ceci (la plage à La Rochelle samedi dernier)…

…ou des jeux au frais chez vous (les ordinateurs n’aiment pas trop le sable) sur le patrimoine roman!

Voici les dernières productions de la Région Poitou-Charentes / service de l’inventaire général du patrimoine culturel.

Poitiers, église Saint-Hilaire, chapiteau de la mort d'Hilaire, 1, vu de faceTrois jeux interactifs en ligne, un puzzle pour jouer en famille en reconstruisant une église, un quiz pour tout le monde (facile si vous ouvrez les indices visuels, plus difficile dans les autres cas) et un atlas pour les experts du patrimoine roman en Poitou-Charentes (replacer 48 images sur les 24 points correspondant sur une carte). Avant d’attaquer, je vous conseille de (re)voir le diaporama réalisé l’année dernière, petite découverte des richesses romanes de la région (12 minutes de visite)… Je suis sympa, je vous mets aussi un indice, l’une des photos proposée qui concerne l’église Saint-Hilaire à Poitiers, mais ma photographie personnelle, réalisée avec mon ancien appareil photo, est très mauvaise (reprise de cet article sur la mort d’Hilaire), celle qui est dans le jeu est de bien meilleure qualité, réalisée par l’un des photographes du service de l’inventaire! Au cours de l’été, vous pourrez aussi découvrir chez vos libraires des étuis de cartes postales et des coffrets de correspondance réalisés à partir de leurs très belles photographies (chez Geste éditions, en vente dès samedi 2 juillet lors du lancement du festival des nuits romanes puis la semaine prochaine en librairie, également sur le thème du patrimoine roman en Poitou-Charentes.

Vous n’avez plus qu’à JOUER!!!

N’hésitez pas à cliquer sur les boutons « en savoir plus » tout au long de ces jeux… à allumer ou couper le son suivant vos envies. Et à aller visiter tous ces édifices si vous habitez la région ou si vous venez passer vos vacances en Poitou-Charentes… ou à faire un petit détour si vous allez ailleurs!

Parmi les autres nouveautés, vous pourrez aussi découvrir un ensemble autour des châteaux romans en Poitou-Charentes:

– une exposition, à voir en pdf ou sur les nuits romanes (en savoir plus sur ce festival) où elle sera présentée cet été 2011…

– et un thème de découverte sur ces mêmes châteaux…

La messe miraculeuse de saint Martin par Camille Alaphilippe à Tours

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 01, vue générale Sur le revers de la façade de la basilique Saint-Martin à Tours se trouve un grand bas-relief représentant la messe miraculeuse de saint Martin et seconde charité de saint Martin. C’est une œuvre de grande taille, 2,29m de haut sur 2,35m de large si on prend l’information dans le dossier documentaire établi par le service régional de l’inventaire de la région Centre.

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 02, marque Grès de BIGOT Il est réalisé en « grès de Bigot », comme l’indique cette marque en bas à gauche de la partie centrale. Il provient de la manufacture de grès flammés d’Alexandre Bigot à Mer, dans le Loir-et-Cher, dont Camille Alaphilippe sera nommé directeur en 1914.

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 03, signature C. ALAPHILIPPE Le bas-relief est donc signé en bas à droite de la partie centrale du sculpteur Camille Alaphilippe, né à Tours en 1874 et mort en Algérie après 1934, élève de Henri Laurens et Louis Ernest Barrias à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, grand prix de Rome de sculpture en 1898 avec Caïn après la mort d’Abel poursuivi par la vengeance céleste ou Caïn après la mort d’Abel entend la malédiction de l’Éternel. Ruiné, il s’installe après la première Guerre Mondiale en Algérie, où il réalise notamment les monuments aux morts de Skikda (Philippeville) déplacé à Toulouse en 1969, de Mostaganem (à voir par exemple sur ce site) et une dizaine d’autres au moins. Vous pouvez aussi voir au musée du Petit-Palais à Paris sa Femme au singe, et sur mon blog le Premier miroir dans le jardin des plantes de Nantes. Je suis à la recherche du livre Les artistes de l’Algérie, de Elisabeth Cazenave et Bernard Giovanangeli, publié en 2001 à Alger aux Éditions de l’Association Abd-el-Tif … Une autre sculpture de Camille Alaphilippe, les mystères douloureux, est présente dans le jardin Mirabeau à Tours. Pour les parisiens, vous pouvez aussi voir le décor qu’il a créé pour le Ceramic Hotel, 34 avenue de Wagram (j’ai trouvé des photographies intéressantes sur ce document consacré à l’architecte Jules Lavirotte, aller page 15 et suivantes) ou les anciens grands magasins Félix Potin boulevard Malesherbes.

Revenons à notre messe miraculeuse de saint Martin. Fin 1905, Camille Alaphilippe travaille semble-t-il à une esquisse de la partie centrale. Le relief devait porter trois épisodes de la vie de Martin : la guérison du lépreux, la messe miraculeuse et la mort de Martin (pour la vie de Martin, se reporter à l’article que je lui ai consacré à propos l’abbaye de Ligugé. La partie centrale devait être en grès flammé partiellement émaillé et le reste peint. Le projet est ensuite modifié, et l’œuvre mise en place en juin 1908.

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 04, dédicace Elle a été offerte par la veuve du comte Charles de Morry en mémoire de son défunt mari, comme le confirme l’inscription pas facile à prendre en photo, cachée par la maquette placée devant :  » IN MEMORIAM / CAROLI DE MORRY / QUI VIVENS / B. MARTINUM / COLVIT SINGULAR PIETATE / HOC POSUIT UXOR « . Elle comprend trois grandes arcades que je vais vous décrire de gauche à droite.

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 11, détail de l'autel À gauche se trouve l’autel.

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 10, inscription sur l'autel Au-dessus de cet autel se trouve l’inscription : « NECESSE / EST / CONFITERI / MARTINO / NEMINEM / CONFERENDUM / [SULPIT ???] »

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 11, détail de l'autel L’inscription sur l’autel est, quant à elle,quasiment illisible… et personne ne semble s’être risqué à en proposer une transcription (ni même du reste… mes collègues de l’inventaire de la région centre on botté en touche avec cette phrase « résumé de l’ épitaphe : EN MEMOIRE DE CHARLES DE MORRY », reprise de site en site…). À son pied se trouvent divers objets dont un rouleau (de parchemin) portant l’inscription « EVANGELIUM ».

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 07, Martin priant Au centre se trouve Martin, qui pourrait être représenté sous les traits de Charles de Morry, dont vous pouvez toujours voir l’hôtel particulier qu’il s’était fait construire en 1875 aux n° 70 et 72 boulevard Béranger.

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 08, détail de Martin et inscription Voici de plus près Martin, vêtu de ses vêtements sacerdotaux, en position d’imploration de Dieu (mains levées, paumes vers l’avant), avec un globe de feu au-dessus de sa tête, expliquée par cette citation de la Vie de saint Martin par Fortunat (à lire ici si vous voulez, en version bilingue) :  » NAMQUE / VIRI / SACRO / DE VERTICE / FLAMMA / REFULSIT / FORTUNAT  » (la citation complète serait « Namque viri sacro de vertice flamma refulsit / ignis et innocui surgit ad astra globus »), voir dans le tome 13 des oeuvres complètes de Mgr Xavier Barbier de Montault, p. 185, Messe de saint Martin (à lire si cela vous intéresse ici).

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 05, les enfants à droite Les enfants à droite sont des portraits des petits-enfants des donateurs, un garçon et une fille, accompagnés de l’inscription  » SACERDOS DEI / MARTINE / A(?)STOR EGREGIE / ORA / PRO / NOBIS / DEUM « .

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 06, détail des enfants, citation Voici un détail de ces enfants en position de prière, debout devant Martin…

Tours, dans la basilique, plaque commémorative Au-dessus de ce monument, quelques inscriptions commémoratives pour des chanoines de Saint-Martin morts sous la Révolution et la libération de Tour en 1944: « À LA MÉMOIRE / DES CHANOINES DE St MARTIN / MORTS POUR LA FOI / CHAPT DE RASTIGNAC / CHANOINE DE St MARTIN / PRÉVOST DE RESTIGNÉ / MASSACRÉ, PRISON DE L’ABBAYE / LE 2 SEPt 1792 / LOUIS LONGUET / CHANOINE SEMI-PRÉBENDÉ / MASSACRÉ, PRISON DES CARMES / LE 2 SEPt 1792 / URBAIN VIOLLET / CHANOINE DE St MARTIN / DÉPORTÉ DANS LES CACHOTS DE BLAYE / LE 26 AVRIL 1794 » et « ACTIONS DE GRÂCES / POUR LA DELIVRANCE / DE TOURS / 1 SEPTEMBRE MCMXLIV ».

Défi photo : du bois à Poitiers et La Rochelle

Défi photo, du bois, La Rochelle, 1, villa sur le mail Le nouveau défi de la semaine de Monique / Bidouillette / Tibilisfil porte sur du bois, à l’exclusion, dit-elle, des bancs publics et des poubelles, déjà traités, j’exclus donc aussi les arbres (vus pour leurs fourches, par en dessous ou en haies). Voici donc une mini promenade à Poitiers vendredi et une grande ballade samedi à La Rochelle, par laquelle je commence, dans l’ordre de la promenade avec cette villa sur le Mail.

Défi photo, du bois, La Rochelle, 2, villa sur le mail, détail La voici de plus près, usage intensif du bois. Pour les maisons des 16e et 17e siècles, les pans de bois à La Rochelle sont protégés par des ardoises. Mais pour les villas du 19e et du 20e siècle, le soucis des embruns salés ne semble plus le même…

Défi photo, du bois, La Rochelle, 3, faux bois en béton au parc animalier Du faux bois en béton, très à la mode dans la deuxième moitié du 19e siècle pour les parcs publics notamment. Nous sommes ici sur les anciennes fortifications, en partie transformées en parc avec quelques animaux.

Défi photo, du bois, La Rochelle, 4, la maison des chèvres au jardin botanique La maison des chèvres de ce parc, justement, tout en bois. Dans l’ombre sur le tronc d’arbres, trois petits chevreaux. Et juste à côté, n’oubliez pas de jeter un coup d’œil à la statue de Pierre Doriole.

Défi photo, du bois, La Rochelle, 5, la plage Un petit regard quand même sur la plage du centre ville, tout juste ratissée le maton pour enlever les mégots et autres déchets laissés par les gens inciviques…

Défi photo, du bois, La Rochelle, 6, passerelle sur le fossé Retour dans la vieille ville en franchissant cette passerelle en bois…

Défi photo, du bois, La Rochelle, 7, villa près du rempart Une autre villa avec beaucoup de bois d’œuvre le long des remparts…

Défi photo, du bois, La Rochelle, 8, totem du jardin des plantes Le totem en bois du jardin des plantes (dans la cour du muséum d’histoire naturelle, où vous pourrez aussi voir Héro et Léandre).

Défi photo, du bois, La Rochelle, 9, jeux du jardin des plantes Dans le même jardin, des jeux d’enfant en bois, ça change des jeux en plastique, non?

Défi photo, du bois, La Rochelle, 10, le Gabut J’ai eu la flemme (j’ai quand même marché plus de 25 km sur cette journée…) d’aller jusqu’aux Minimes (je sais, j’aurais pu prendre le bus de mer solaire) pour prendre en photographie au retour la ville de bois. Voici donc à la place le petit quartier du Gabut…

Défi photo, du bois, La Rochelle, 11, le gabut … vu de plus loin (là, c’était en arrivant de la gare avec ses belles mosaïques)…

Défi photo, du bois, La Rochelle, 12, girouette bateau sur la grosse horloge Ah, et avant de vous emmener à Poitiers, je n’ai pas résisté, un petit rab pour les girouettes, avec ce bateau en haut de la tour de la grosse horloge.

Défi photo, du bois, Poitiers, 1, devanture rue de la Tranchée Pour Poitiers, j’ai pris l’option des devantures… en commençant par celle-ci rue de la Tranchée, très abîmée et abandonnée…

Défi photo, du bois, Poitiers, 2, devanture rue de la tête noire En voici une autre abandonnée dans un bel ensemble de boiseries rue de la Tête-Noire, avec la devanture de la boutique, la porte et les volets…

Défi photo, du bois, Poitiers, 3, devanture de la pharmacie rue Carnot Je n’ai bien sûr pas oublié de photographier la devanture très bien entretenue, elle, et très ouvragée, de la pharmacie de la rue Carnot (celle que je fréquente). [PS : en mai 2012, elle a subi un accident de circulation].

Défi photo, du bois, Poitiers, 4, pan de bois avec marques rue des Vieilles Boucheries

Et pour terminer, cette maison à pans de bois de la rue des Vieilles-Boucheries, que j’avais photographiée il y a quelques jours pour Zazimuth,qui s’interrogeait sur des marques trouvées sur sa charpente. il s’agit de marques d’assemblages que l’on peut aussi trouver sur des pans de bois, elles servaient au menuisier à s’y retrouver, il préparait chaque pièce au sol, pas question de mélanger au moment du montage, contrairement aux fermes des charpentes industrielles d’aujourd’hui, chaque pièce de bois est ici différente des autres, pour un assemblage parfait.

Jeanne d’Arc à Poitiers (2) : le médaillon de Georges Prud’homme

Médaillon de Prudhomme avec Jeanne d'Arc, rue de la cathédrale à Poitiers, vue de loin

Je vous réédite en le complétant un article que j’avais publié en janvier, qui faisait suite à une remarque de Dalinele, suite à mon précédent article sur la statue de Jeanne-d’Arc, par Maxime Réal del Sarte, aussi à Poitiers.

Elle avait été fracturée par les casseurs qui s’étaient mêlés au festival le 10 octobre 2009, cela faisait un mois que je n’ai pas fait attention à la plaque, en y passant cette semaine, j’ai vu qu’elle avait été déposée, sans doute pour restauration. Cette photographie date de septembre 2010. Elle avait été posée en 1929, comme la statue, pour le cinquième centenaire de la reconnaissance de Jeanne d’Arc par les religieux. C’est ici qu’elle a sans doute (peut-être?) été examinée par les matrones, dans ce qui devint plus tard une résidence pour étudiantes et maintenant une administration. Presque en face, vous trouverez l’une des boutiques que je vous ai signalées. La plaque porte les dates 1429 et 1929, les armoiries de Jeanne d’Arc (gravées à gauche) et de Poitiers (à droite) d’un médaillon en bronze et une inscription, « JEANNE d’ARC / EST INTERROGEE A POITIERS ET SA MISSION / EST RECONNUE MARS AVRIL 1429 / CINQUIEME CENTENAIRE ». Le même médaillon a été posé sur des plaques similaires (mais avec des textes différents) tout au long du périple de Jeanne d’Arc (clic sur les liens pour voir des articles ici et là avec une photographie) : je vous ai montré celle de Tours (rue Paul-Louis-Courier), voir sur d’autres sites celles apposées à Chinon (sur le mur de la grande salle du logis royal), à Loches (sur la porte royale de la citadelle), à Saumur (Saint-Florent), dans la cathédrale de Senlis, à Montépilloy dans l’Oise, à Compiègne, à Gien, à Jargeau, à Lagny-sur-Marney, à Reims, à Châlons-en-Champagne, à Provins, à Sens, etc… Il y a même ce site qui les a toutes en photographie, et d’autres encore, 42 au total pour ce type…

Médaillon de Prudhomme avec Jeanne d'Arc, rue de la cathédrale à Poitiers, 1, la plaque enlevée En octobre 2010, elle était déposée pour partir en restauration…

Poitiers, remise en place de la plaque de Jeanne d'Arc, 1, sur la palette … et elle a été reposée ce mardi 21 juin 2011 à sa place d’origine.Arnaud Clairand, qui passait par là, m’a envoyé ces deux photographies de la remise en place, sur la palette…

Poitiers, remise en place de la plaque de Jeanne d'Arc, 2, en suspension …et en suspension dans la rue…

Médaillon de Prudhomme avec Jeanne d'Arc, rue de la cathédrale à Poitiers, 2, la plaque reposée Je trouve vraiment dommage que le mur où elle est accrochée, l’entrée d’une administration de l’État, n’ait pas profité de ces 9 mois pour nettoyer le mur… Il reste donc crasseux à souhait, la zone plus claire correspondant à un effacement de graffiti.

Médaillon de Prudhomme avec Jeanne d'Arc, rue de la cathédrale à Poitiers, la signature Revenons à la plaque. Le médaillon en bronze est signé  » G. Prud’homme  » (le même qui a réalisé les trois médaillons du monument aux pionniers de la Côte-d’Ivoire rue de la Noue à La Rochelle, sur l’hôtel de ville, toujours à La Rochelle, il a aussi réalisé le médaillon représentant Léonce Vieljeux). Georges Henri Prud’homme (Capbreton, 1873 – Paris, 1947) était alors un médailliste assez connu, qui a réalisé de nombreux portraits et allégories. Vous trouverez un aperçu intéressant de ses œuvres sur ce site.

Médaillon de Prudhomme avec Jeanne d'Arc, rue de la cathédrale à Poitiers, le médaillon On s’approche un peu… Jeanne d’Arc est représentée de profil gauche, les cheveux courts un peu dépeignés, apparemment vêtue d’une armure mais avec le col décoré de sa robe ou chemise de dessous qui dépasse. Cette photographie date de 2010…

Médaillon de Prudhomme avec Jeanne d'Arc, rue de la cathédrale à Poitiers, 3, le médaillon nettoyé La voici prise en photographie le 24 juin 2011, entièrement nettoyée, le bronze a perdu sa patine verte (mais elle reviendra sans doute, je n’ai pas l’impression qu’elle ait été recouverte d’un vernis protecteur).

Médaillon de Prudhomme avec Jeanne d'Arc, rue de la cathédrale à Poitiers, 5, la partie restaurée Voici la partie la plus restaurée de la plaque de marbre. Je trouve que le comblement de la lacune (la partie cassée qui n’a pas été retrouvée) n’est pas très réussie, et je suis presque sûre que le joint de recollage va très mal vieillir par rapport au marbre… S’il est peu visible aujourd’hui, rendez-vous dans quelques années pour voir l’évolution! Un cerclage métallique maintient l’ensemble bien en place.