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Confolens, l’église Saint-Maxime

Confolens, l'église Saint-Maxime, 1, le portail occidental Nous retournons à Confolens avec, ce mois-ci, l’église Saint-Maxime, sur la rive droite de la Vienne, dépendant du diocèse de Limoges. Il s’agissait d’un prieuré dépendant de l’abbaye de Lesterps (à découvrir ici). Vous trouverez un dossier plus complet sur l’église Saint-Maxime de Confolens ici. La seule partie ancienne concernée est le portail occidental, construit en granite.

Confolens, l'église Saint-Maxime, 2, détail du portail limousin avec chapiteaux à crochets Il date probablement de la transition de l’époque romane et de l’époque gothique, autour de 1200. Il s’agit de ce que l’on appelle un portail limousin, qui se caractérise par une voussure composée d’un ensemble de rouleaux en arc légèrement brisé, quatre dans le cas présent, reposant sur des chapiteaux ornés de crochets, ces sortes de boules cannelées que vous voyez sur la photographie de détail.

Confolens, l'église Saint-Maxime, 3, le côté nord Le reste de l’église a été reconstruit au fil des siècles. D’importants travaux ont lieu lorsque, après des années d’abandon pendant la Révolution, l’édifice a été rendu en mauvais état au culte.

Confolens, l'église Saint-Maxime, 4, les maisons adossées au nord Mais des travaux importants avaient déjà eu lieu au 15e siècle, comme on le devine aux ouvertures du côté nord de l’église.

Confolens, l'église Saint-Maxime, 4, les maisons adossées au nord De ce côté, de nombreuses échoppes étaient adossées à l’église. Elles ont été progressivement démolies dans le dernier quart du 19e siècle, même s’il reste encore cette maison à pans de bois, avec des fenêtres en pierre à couverture en accolade (du 15e ou plus probablement du 16e siècle, plus de détails ici), qui a échappé aux démolitions.

Confolens, l'église Saint-Maxime, 5, l'élévation sud et le clocher Le côté sud est plus difficile à voir, il y a le presbytère et diverses maisons accolées. Allez, courage, on monte vers la porte de Ville, puis le donjon et on redescend vers la rue de la Cure, pour réussir à voir le mur sud de la nef et le « joli » clocher des années 1850. De là haut (non, vous n’y monterez pas… et j’en connais qui ont de méchants souvenirs de la descente) il y a une très belle vue sur Confolens et surtout sur la Salle, ancienne porte de ville et tribunal médiéval qui du bas, est difficile à prendre en photographie tant il est enserré dans le bâti…

Confolens, l'église Saint-Maxime, 6, l'intérieur Un petit tour à l’intérieur, pour lequel je vous reparlerai du mobilier religieux contemporain qui inclut des éléments romans provenant de l’église détruite Saint-Michel de Confolens.

Des violettes à Confolens, vues de prèsQuelques précisions : en mars 2010, j’ai profité d’une belle journée printanière à Confolens (pour un colloque) pour faire une série de photographies et partager avec vous quelques-une d’entre elles, comme ces violettes près de l’église Saint-Barthélemy (revoir ici sa façade). Pour plus d’informations sur Confolens et la communauté de communes du Confolentais, deux livres sont toujours en librairie, Parcours du patrimoine n° 325 consacré à Confolens, ou encore l’image du patrimoine Le Confolentais : entre Poitou, Charente et Limousin.

Confolens, les ponts sur la Vienne

Confolens, le pont vieux depuis l'amont Deux ponts en pierre permettent aujourd’hui de franchir la Vienne à Confolens et de réunir les deux villes qu’elles séparaient… Car la Vienne coupe la ville en deux, chaque rive, au Moyen-Âge, dépendait d’un diocèse différent… La rive gauche, avec Saint-Barthélemy, au diocèse de Poitiers et la rive droite, avec Saint-Maxime, au diocèse de Limoges. Le plus ancien pont est le Pont-Vieux, qui était fortifié et soumis à un droit de passage, bien sûr, pour les hommes comme pour les animaux et les marchandises, vous trouverez plus de détails ici). L’origine romaine de ce pont est légendaire, et sa construction n’a pas pu être datée au cours du Moyen-Âge, il existait en tout cas au début du 14e siècle. Il a en outre subi beaucoup de dégâts à l’occasion de crues centenaires, par exemple en 1615, quand une crue emporta plusieurs arches et le pont-levis. Jusqu’au 18e siècle, ce pont levis coupait le pont aux deux-tiers, il fut démoli en 1770, comme une partie des maisons qui avaient été construites sur le pont. Il comporte aujourd’hui dix arches, construites de manière plus serrée du côté de la rive gauche et de la Fontorse. Les substructions des trois anciennes tours étaient visibles jusqu’il y a une vingtaine d’années en période d’étiage bas de la Vienne les première, quatrième et neuvième piles (depuis, le cours est régulé en été par des lâchers d’eau des barrages situés en Haute-Vienne). La photographie a été prise depuis l’autre pont, il s’agit donc de la face amont.

Confolens, le pont vieux depuis l'aval Voici maintenant sa face aval, désolée pour le contre-jour, j’ai pris toutes les photographies le même jour en deux heures, donc je n’ai pas pu attendre que le soleil tourne…

Confolens, le pont Babaud-Laribière depuis l'aval Le second pont, baptisé pont Babaud-Laribière (du nom d’un député originaire de Confolens, Léonide Babaud-Larribière (1819-1873), dont vous pouvez découvrir la biographie sur le site de l’assemblée nationale), a été construit en 1849. Les cinq arches et le tablier sont plus élevés que pour le Vieux-Pont, histoire que la ville ne soit plus coupée lors des crues… ce qui fonctionne lors des crues ordinaires, pas des crues centenaires. La photographie de la face aval a été prise depuis le pont Vieux le même jour que les deux précédentes, donc avec le même niveau de la Vienne, en période de décrue, la différence se voit bien. La construction de ce nouveau pont (voir ici pour plus de détails) va permettre la construction de nouveaux bâtiments publics au sud de la ville ancienne, la sous-préfecture sur la rive gauche et le palais de justice sur la rive droite.

Et pour être complet, il existe un troisième pont sur la commune de Confolens, mais pas en ville, tout au sud, qui permet de relier la commune d’Ansac-sur-Vienne, il a été construit à la fin du 19e siècle, commandé juste après la grande crue de 1896 et inauguré en 1898 (il s’agit d’un pont à structure métallique, à voir ici). Encore une chose, il faut imaginer, surtout en été, que la rivière était immonde, entre les rejets des tanneries et ceux de l’hôpital situé près de la confluence (là où il y a aujourd’hui le service des impôts).

Des violettes à Confolens, vues de prèsQuelques précisions : en mars 2010, j’ai profité d’une belle journée printanière à Confolens (pour un colloque) pour faire une série de photographies et partager avec vous quelques-une d’entre elles, comme ces violettes près de l’église Saint-Barthélemy. Pour plus d’informations sur Confolens et la communauté de communes du Confolentais, deux livres sont toujours en librairie, Parcours du patrimoine n° 325 consacré à Confolens, ou encore l’image du patrimoine Le Confolentais : entre Poitou, Charente et Limousin.

Mettez vos chaussures, sortez votre APN, dates (suite)

Poitiers, date de 1516 sur une porte Comme promis hier et pour terminer le défi de la semaine proposé par Monique / Bidouillette / Tibilisfil, voici un petit complément sur Poitiers, Confolens et Lessac, dans le Confolentais. J’ai aussi ouvert un article qui regroupe toutes les dates portées publiées sur ce blog.

Comme je n’ai pas trouvé de 16e siècle à Cahors, je commence à Poitiers avec une date portée sur la partie centrale d’une porte près du palais de justice de Poitiers. 1516… juste après Marignan pour cet hôtel particulier…

Poitiers, date de 1580 sur un portail Je vous en montre une seconde dans ce qui est aujourd’hui une cour à l’arrière de la rue de la Regratterie, probablement une rue au Moyen Âge, fermée avant 1580, si l’on en croit cette date sur un portail qui barre cette ancienne rue.

Poitiers, date de 1626 sur un linteau Dans la même cour, il y a deux restaurants… et une autre date, 1626.

Poitiers, façade de la chambre régionale des comptes Voici un autre exemple original à Poitiers, sur un hôtel particulier qui est devenu la chambre régionale des comptes (un bâtiment qu’il faudrait que je vous montre plus en détail…), rue Scheurer-Kestner, juste dans l’axe de la rue d’Alsace-Lorraine. Un chiffre est porté sur la clef de chaque fenêtre du deuxième étage (sauf sur la travée centrale), pour former la date 1859.

Lessac, date de 1779 portée sur un linteau de porte du bourg avec des outils de forgeron Je vous emmène maintenant à Lessac, près de Confolens, pour cette maison du bourg qui présente en remploi un linteau portant des outils de forgeron et la date 1779. J’avais pris cette photographie et les suivantes il y a juste un an, au retour d’un colloque à Confolens (je vous présente un article de cette série tous les mois)… Au fait, j’ai oublié de vous le signaler hier, au 18e siècle, le 7 n’a pas de barre comme quand on écrit aujourd’hui un 7 manuscrit (un peu comme le 7 des machines à écrire et des ordinateurs… et surtout celui des anglo-saxons). Non loin de là, à Montrollet une autre forge, plus vielle d’un siècle (elle porte la date de 1661) a un linteau avec les mêmes outils, à voir dans ce dossier documentaire.

Confolens, date de 1835 sur une grille en ferronnerie rue des Portes d'Ansac Partons à Confolens, justement, avec cette date portée (1835) sur une ferronnerie d’une maison de la rue des Portes d’Ansac

Lessac, date de 1908 portée sur l'acrotère du toit d'une grange Retour à Lessac, mais cette fois, c’est sur l’acrotère (la tuile décorée au bout de la rangée de tuiles faîtières) d’une grange qu’est portée la date 1908 sur une grange aux Roufferies (désolée, la photo était à contre-jour, j’ai retravaillé le contraste, je ne suis pas sûre que ça sorte bien).

Je pensais avoir pris en photographie les vieilles croix de chemin, je ne les ai pas trouvées sur mon ordinateur, mais vous pouvez aller les voir sur les dossiers établis dans le cadre de l’inventaire du patrimoine, ici et toutes deux datées de 1778 à Ansac-sur-Vienne (clic sur les vignettes pour voir les images en grand quand vous suivez ces liens, la plupart de ces photographies sont les miennes… mais réalisées dans le cadre du boulot, soumises au droit d’auteur donc). Il y en a une encore plus vieille, datée 1631, à Saint-Christophe (celle-ci, je l’ai vue il y a quelques années, mais n’y suis pas retournée l’année dernière). Et voilà, vous avez ainsi un meilleur aperçu des possibilités de dates et d’emplacement…

Et pour aller plus loin, je vous invite à revoir plein de dates que je vous ai déjà montrées!

La façade de l’église Saint-Barthélemy à Confolens

Confolens, l'église Saint-Barthélemy, 1, la façade Je vous emmène aujourd’hui à Confolens, autour de l’église Saint-Barthélemy. Ses abords ont été réaménagés il y a quelques années, les grandes pelouses ont remplacé le parking en gravillons que vous pouvez encore voir sur le le dossier documentaire rédigé en 2005. Comme beaucoup d’églises romanes, elle a connu de nombreux remaniements depuis sa construction sans doute au cours du 12e siècle. il s’agissait à l’origine d’une église priorale, mais il ne reste pas de traces des bâtiments du prieuré, juste un peu plus au sud, l’ancien presbytère (qui héberge aujourd’hui des administrations, voir ici si ça vous intéresse). Sur la façade, on voit bien l’adjonction de chapelles du côté nord au 15e siècle.

Confolens, l'église Saint-Barthélemy, 2, le côté nord En faisant le tour de l’édifice vers le nord, on voit bien le mur gouttereau et les fenêtres reprises, et au fond, le transept qui se trouve englobé dans les constructions plus récentes.

Confolens, l'église Saint-Barthélemy, 4, le chevet vu du sud-est Finalement, ce n’est qu’en arrivant au niveau du chevet (la photographie a été prise du sud-est) que l’on voit mieux le plan d’origine, en croix latine avec des transepts peu développés et des absidioles semi-circulaires sur le mur est de ces transepts. L’abside est également semi-circulaire, elle mériterait une étude détaillée pour voir les reprises entre l’appareil en pierre de taille et les moellons, les petits contreforts plats ne semblent pas avoir été trop modifiés depuis l’époque romane. Pour le clocher, seul le premier niveau (vers le bas) est roman.

Étant construite en zone granitique, difficile à sculpter, cet édifice comprend très peu de décor sculpté roman. Seuls les reliefs de la façade, dont une partie en calcaire d’importation, méritent d’être signalés, je vous les montrerai plus en détail dans un prochain article, à voir ici : les reliefs de la façade de Saint-Barthélemy à Confolens, assez similaires à ceux de l’église détruite Saint-Michel (aujourd’hui conservés dans l’église Saint-Maxime).

Des violettes à Confolens, vues de prèsQuelques précisions : en mars 2010, j’ai profité d’une belle journée printanière à Confolens (pour un colloque) pour faire une série de photographies et partager avec vous quelques-une d’entre elles, comme ces violettes près de l’église Saint-Barthélemy. Pour plus d’informations sur Confolens et la communauté de communes du Confolentais, deux livres sont toujours en librairie, Parcours du patrimoine n° 325 consacré à Confolens, ou encore l’image du patrimoine Le Confolentais : entre Poitou, Charente et Limousin.

Confolens et les crues…

Confolens, les crues de la Vienne, 1, la confluence de la Vienne et du Goire Confolens doit son nom à la confluence du Goire et de la Vienne, et justement, la voici au niveau du square Jules Halgand (où se trouve le monument aux morts). La Vienne coupe la ville en deux, chaque rive, au Moyen-Âge, dépendait d’un diocèse différent… La rive gauche, avec Saint-Barthélemy, au diocèse de Poitiers et la rive droite, avec Saint-Maxime, au diocèse de Limoges. La confluence était protégée par un rempart, dont on voit une tour arasée tout au bout du square (pour mieux comprendre cette organisation, voir le dossier des fortifications de la rive droite). Vous voyez aussi les halles (à droite de la photo) et le monument aux morts (le truc blanc qui dépasse des arbres taillés en têtard) au niveau de cette confluence.

Confolens, les crues de la Vienne, 2, une maison avec la mémoire des crues La Vienne est une rivière capricieuse. Sur cette maison sur le quai Alcide Pautrot sont reportées les hauteurs de crues. Pas d’inquiétude, au rez-de-chaussée, ce sont des dépendances, et l’habitation est à l’autre bout de la parcelle, bien plus haut (à voir ici).

Confolens, les crues de la Vienne, 3, marque de la crue de 1923 Heureusement, voyez le niveau atteint en 1923…

Et ce fut pire en 1896, comme on le voit sur cette carte postale ancienne. Vous trouverez d’autres images de cette crue sur les figures 63 à 66 de la présentation de la commune de Confolens.

Confolens, les crues de la Vienne, 4, près de la porte du Gué, tracées de la crue de mars 2010 Début mars 2010, je suis passée juste après une petite crue dont on voit la boue en train de sécher ici près de la porte du Gué (à découvrir ici porte du Gué en attendant de voir les photographies)… d’où l’on pouvait franchir la Vienne à gué l’été ou en bac quand il y avait plus d’eau. Pourtant, la Vienne disposait du Moyen-Âge jusqu’au 19e siècle d’un pont fortifié, dit le Vieux-Pont, puis d’un second, le pont Babaud-Larribière, construit dans les années 1850, il y avait aussi plusieurs ponts sur le Goire (pont Larréguy, pont de l’Écuyer, pont du Goire), mais promis, je vous reparlerai de ces ponts… Quant aux crues du Clain à Poitiers, vous pouvez revoir ici celles d’hier (février 1904) et aujourd’hui (décembre 2010) (toute petite, cette dernière).

Des violettes à Confolens, vues de prèsQuelques précisions : en mars 2010, j’ai profité d’une belle journée printanière à Confolens (pour un colloque) pour faire une série de photographies et partager avec vous quelques-une d’entre elles, comme ces violettes près de l’église Saint-Barthélemy (revoir ici sa façade). Pour plus d’informations sur Confolens et la communauté de communes du Confolentais, deux livres sont toujours en librairie, Parcours du patrimoine n° 325 consacré à Confolens, ou encore l’image du patrimoine Le Confolentais : entre Poitou, Charente et Limousin.

Achats raisonnables à Angoulême

Affiche du festival international de la BD d'Angoulême 2011 Il y a déjà presque 15 jours, je suis allée au festival international de la bande dessinée à Angoulême, avec Emmanuelle. J’ai été très très raisonnable dans mes achats… Comme le veut la coutume, l’affiche a été réalisée par le Grand Prix de l’année dernière, Baru, qui est aussi le président de l’édition suivante, avec une grande exposition personnelle (et peint aussi un mur, en général, mais là, je ne sais pas si ça a été fait…). [depuis, j’ai lu de cet auteur Fais péter les basses, Bruno ! et L’enragé : tome 1 et le tome 2].

Achats au festival de la BD d'Angoulême en 2011 Dans la bulle des indépendants, le tome 1 de En chemin elle rencontre… les artistes se mobilisent contre la violence faite aux femmes (collectif), édité par Des ronds dans l’O et Amnesty International (ISBN : 978-2-917237-06-9, chouette, une BD de femmes, en partie, pour des femmes, idéal pour le défi BD for women), un flipbook (vous savez, ces petits livres qui s’animent quand on tourne les pages, vous retrouverez des liens sur cet ancien article) finlandais, Miracle Baby, de Kati Rapia (à commander chez l’éditeur Napa Books si vous êtes intéressé).

Dans la même bulle, Emmanuelle a craqué pour un album… j’ai résisté… mais craqué après avoir vu l’exposition dans la bulle des jeunes talents! Un éditeur tout neuf de Strasbourg, une exposition pleine d’humour, des auteurs et éditeurs très sympas, une belle dédicace (chut… vous devrez attendre mon avis pour la voir, na !)… Mais de quoi s’agit-il ? De l’album Les derniers dinosaures, par Didier de Calan et Donatien Mary, aux éditions 2024. Un pastiche de livre scientifique du 19e siècle, à découvrir bientôt !

Angoulême, la cité de la BD, le batiment des chaisNous avons fui la bulle des grands éditeurs, la cohue dès l’ouverture, même le vendredi (journée en principe plus calme), mais avons profité de beaucoup d’expositions, à la maison des auteurs et à la cité internationale de la BD (que vous pouvez redécouvrir dans cet article, les deux dernières photographies en viennent), mais pas vu en revanche les nouveaux auteurs de la bande dessinée belge francophone à l’espace Franquin. Nous avons donc apprécié Parodies, la bande dessinée au second degré (elle y reste jusqu’au 24 avril 2011), dans le nouveau bâtiment de la cité de la BD.

Angoulême, la cité de la BD, la passerelle et le bâtiment de l'ancien CNBDINous avons aussi vu Baru, dans l’ancien bâtiment Castro, enfin, ancien, il n’a qu’une vingtaine d’années mais a très mal vieilli, une exposition organisée par le festival, jusqu’au 30 mars 2011, objet de nouvelles tensions entre le Festival et la Cité, à Angoulême, le gâteau de la Bande dessinée est l’objet de tiraillements permanents, cette fois, le festival avait interdit au musée de communiquer sur cette exposition! Et au même endroit, Petite histoire des colonies françaises (jusqu’au 30 avril 2011). Celle-ci est réalisée à partir de la série de 4 tomes (tome 1, l’Amérique française, tome 2, l’Empire, tome 3, la décolonisation, le tome 4, la Françafrique, est sorti à l’occasion du festival, voir aussi Village toxique) sur le même titre, par Grégory Jarry (scénario) et Otto T. (dessin), aux éditions Flbl (qui avaient aussi la librairie du Feu rouge, dans la Grand’Rue, qui fermera définitivement le 15 février 2011, si vous voulez y passer avant…).

Emile Roux par René Pajot à Confolens

Emile Roux par René Pajot, 1937, à Confolens, 1, vue générale du monument En mars 2010, j’ai profité d’une belle journée printanière à Confolens (pour un colloque) pour faire une série de photographies et partager avec vous quelques-unes d’entre elles. Pour plus d’informations sur Confolens et la communauté de communes du Confolentais, deux livres sont toujours en librairie, Parcours du patrimoine n° 325 consacré à Confolens, ou encore l’image du patrimoine Le Confolentais : entre Poitou, Charente et Limousin… Aujourd’hui, je vous montre le buste d’Émile Roux réalisé en 1937 par René Pajot et mis en place devant l’ancien lycée Émile Roux, où son père était directeur et où il est né le 17 décembre 1853.

Confolens, l'ancien lycée Emile Roux Voici une vue de cet ancien lycée (aujourd’hui désaffecté, le lycée est désormais en périphérie de la ville).

Il travailla avec Louis Pasteur sur le choléra des poules puis le charbon des moutons, et découvrit le sérum antidiphtérique, la première thérapie efficace contre cette maladie. Il était d’ailleurs directeur de l’Institut Pasteur à Paris (depuis 1904) à sa mort le 3 novembre 1933 (voir le monument à Pasteur à Paris).

Emile Roux par René Pajot, 1937, à Confolens, 2, la signature Revenons à notre buste en bronze. Posé sur un haut piédestal (refait depuis), il est signé R[ené] Pajot et daté de 1937. Il fut inauguré le 14 novembre 1937 en présence du ministre de la santé, Marc Rucart.

Emile Roux par René Pajot, 1937, à Confolens, 3, le buste Je trouve que le sculpteur lui a donné un air sévère,…

Emile Roux par René Pajot, 1937, à Confolens, 4, détail du visage …peut-être accentué par les rides, les sourcils fournis, la barbe et la moustache, les joues creusées…

Tag et voyage en blogosphère…

Planche de silex aurignaciens provenant de La Quina aval à Gardes-le-Pontaroux, dessin V. Dujardin J’ai été taguée l’autre jour par Béatrice/Terlicoton, un grand merci à toi, et j’espère que tu te remets de ces méchants microbes qui t’ont terrassée…

Ce tag consiste à

1 : Ouvrir le fichier « mes images » et prendre la 1ère photo ;

2 : La mettre sur son blog et la commenter ;

3 : Donner le lien et le nom de la personne qui vous a tagué et taguer à votre tour 6 personnes !

Alors là, vous n’allez pas être déçu du voyage, la première image du dossier est un dessin d’industrie lithique aurignacienne, que j’ai réalisé (et oui, le silex, c’est ma spécialité) pour un article paru il y a déjà pas mal d’années…

Du coup, le (2) s’impose ! Mais je le mets à la fin, après la découverte des blogs, pour les curieux, sinon, vous n’irez pas voir mes amis… vous risquez de décrocher avant… Il s’agit d’un grattoir sur lame aurignacienne, de deux lamelles Dufour de type différent, d’un remontage de lamelles et d’un nucléus à lamelles. Vous voyez, vous décrochez déjà…

Je passe donc directement au point 3. Je ne tague personne en particulier, rebondit qui veut, mais vous invite à visiter quelques sites ou blogs que je souhaite partager avec vous.

Je vous ai déjà parlé de Rémy Prin à propos de son livre et de son site sur Aulnay de Saintonge et de son recueil de poésie, Visage inépuisable. Je vous parlerai prochainement de Toute la terre à vif qu’on voit, qu’il m’a offert avec une très gentille dédicace. En attendant, pour les dentellièr(e)s et autre amateurs de coiffes anciennes, je vous invite à aller voir le dossier sur les coiffes qu’il a mis en ligne ici. Vous y trouverez des coiffes, mais aussi leur contexte historique, territorial (toute la région Poitou-Charentes). Ainsi que le travail des femmes qui devaient réaliser, mais aussi entretenir, laver, repasser, mettre en forme ces coiffes.

Pour rester dans la poésie et les belles photographies, je vous invite, comme je l’ai déjà fait, chez Jardin zen, avec son joli conte poétique en cours, avec des photos bien bien givrées, son voyage en Thaïlande avec des photographies surprenantes…

Et puisque nous sommes dans l’écriture, je vous propose de voir les deux blogs de Laurent Varlet, un copain d’enfance que j’avais perdu de vue et retrouvé aux ateliers d’artiste chez mon père. Je vous mets entre guillemets sa présentation de ses deux bébés… Pour le premier :  » Je nourrirai cette page de poèmes, (d’extraits) de contes (pour enfants, ou grands enfants, ou petits adultes), (d’extraits) de nouvelles et de romans, et d’autres écrits susceptibles de s’envoler comme des paroles données. Qui resteraient. Vous pourrez également poser votre regard et laisser fuir votre esprit sur des œuvres graphiques d’artistes m’ayant fait l’honneur de leur co-labeur « , et pour le second :  » une série à suivre, contrindiquée en cas d’angoraphobie, recommandée aux cuniculophiles!… La société des hommes transposée aux lapins, pour des situations délirantes et absurdes, autour des mots notamment. Pour les (petits, grands, jeunes, vieux) enfants ! « .

Et maintenant, l’explication de mon image… Ce matériel en silex provient de la station « aval » de La Quina à Gardes-le-Pontaroux, en Charente. Vous trouverez la bibliographie qui s’y rapporte sur mon site personnel de préhistoire. En gros, j’y ai fait un sondage quand je travaillais au service régional de l’archéologie, dans le but de prélever des échantillons pour datation. Le niveau d’où proviennent ces objets a été daté au 14C (radiocarbone) à l’accélérateur de particules à Oxford par l’intermédiaire du laboratoire de Lyon… (c’est ce que veut dire la référence OxA-6147 (Lyon-256)) de 32 650 ± 850 BP (avant le présent… c’est-à-dire avant 1950, mais date à corriger car le taux de radiocarbone n’est pas stable dans l’atmosphère). Bref, bien compliqué au milieu de mes broderies… J’avais ouvert ce sondage à l’emplacement de mes illustres prédécesseurs, le Dr Henri Martin, dont la principale publication sur le site de La Quina aval se trouve sur Gallica [MARTIN Dr H. (1931) – La station aurignacienne de la Quina, Bulletins et Mémoires de la Société archéologique et historique de Charente pour l’année 1930, t. XX, tirage à part, imprimerie ouvrière, Angoulême, 77 p., 8 fig., 24 pl. ht.]. Il avait trouvé déjà beaucoup de grattoirs sur lames aurignaciennes, par exemple ici ou . Pour les nucléus à lamelles, il y en a ici. Pas de petites lamelles, il n’avait pas tamisé (passé le sédiment dans un tamis), encore moins avec de l’eau, difficile donc de trouver ces petits éléments, et encore plus de les remonter entre eux. Zazimuth aime les puzzles, moi aussi, mais là, je n’ai pas tout à fait le modèle avant… Pour les fouilles de Germaine Henri-Martin, fille du Docteur Léon Henri Martin (sans trait d’union avant les dernières années de sa vie), pas grand chose en ligne, cet article du Bulletin de la S
ociété préhistorique française
chez Persée [HENRI-MARTIN G. (1958) – Relevé altimétrique à la Quina et nouvelles observations, Bulletin de la Société préhistorique française, t. 55, p. 656-660, 4 fig.] ou celui-ci, sur le niveau inférieur, châtelperronien [HENRI-MARTIN G. (1961b) – Le niveau de Châtelperron à la Quina (Charente), Bulletin de la Société préhistorique française, t. 58, fasc. 11-12, p. 796-808, 4 fig. (+ 1962 p. 547)]. J’y ai aussi fait un sondage et une datation,35 950 ± 450 OxA-10261 (Lyon-1367) qui semble un peu jeune par rapport à ce que l’on connaît par ailleurs, mais le collagène de l’os daté n’était peut-être pas très bien conservé. Il y a encore des lecteurs qui me lisent, là ?

Un dimanche pluvieux à Angoulême…

Angoulême, le musée des beaux-arts Dimanche dernier, déluge sur Angoulême… Parfaitement en accord avec l’exposition en attendant le déluge qui se tient actuellement au musée (ex-musée des beaux-arts). Elle présente l’Europe à la fin du dernier maximum glaciaire, vers 18000 ans avant le présent. Et les variations climatiques, dans un sens comme dans l’autre avec le petit âge glaciaire à la fin de l’Ancien régime en Europe. L’occasion pour moi de voir le musée pour la première fois depuis sa réouverture, et de faire découvrir ses riches collections d’archéologie et d’Afrique et Océanie à Dominique, qui m’accompagnait dans cette expédition. Pour les collections de beaux-arts au sens strict, ce ne sont pas les meilleurs de la région, mais le reste vaut vraiment la visite. L’architecte a en plus mis de larges baies qui permettent d’avoir une vue imprenable sur le chevet de la cathédrale voisine (le musée se situe dans l’ancien hôtel de l’évêché). Le jardin devant le musée embaume les odeurs de ses plantes aromatiques, même avec la pluie. C’est une excellente idée d’avoir inversé l’entrée par rapport à l’ancienne version du musée.

Angoulême, la cité de la BD, le batiment des chais Après un déjeuner en centre-ville et une nouvelle douche sous la pluie drue, direction la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, puisque le nouveau FRAC (centre d’art contemporain), que je souhaitais voir, est fermé le dimanche. La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image avait été inaugurée en juin, alors que j’assistais à la journée des archéologues de Poitou-Charentes à Angoulême. Attention, le dimanche, elle n’ouvre qu’à 14h. Nous commençons par la partie neuve… située dans d’anciens chais réhabilités. Une immense vitrine serpente à travers le vaste espace central, retraçant l’histoire de la BD et abritant dans ses recoins des espaces agréables de lecture de bandes dessinées. Des vitrines hautes présentent des auteurs emblématiques ou des thèmes particuliers. Une salle présente les planches originales les plus précieuses. Bien sûr, dans cette salle comme dans les autres vitrines, les originaux sont changés plusieurs fois par an, pour préserver la conservation du papier. Mais des écrans permettent de feuilleter virtuellement les collections du musée. Vous pouvez découvrir ces espaces dans cette visite virtuelle. Pour les puristes, je pense qu’il y a moins d’originaux que dans la présentation précédente, mais c’est un lieu bien plus agréable… Une petite lecture de BD avant de repartir. Ne ratez pas la boutique et sa librairie de bandes dessinées, y compris en VO… Et oui, le parvis, ici aussi, est trempé… Un mois de pluie sur la journée du dimanche, ça se voit…

Angoulême, la cité de la BD, la passerelle et le bâtiment de l'ancien CNBDI Traversée de la passerelle sur la Charente et direction l’ancien bâtiment, créé par Castro et qui a très mal vieilli ces dernières années. Désolée pour la photo, prise depuis la passerelle… Pas de halte à la fusée Tintin, car la ville paye des droits pour un projet qui ne verra jamais le jour : construire une reconstitution de la fusée de On a marché sur la lune… qui a failli atterrir sur cette île, puis sur l’ancienne poudrière (au sens propre) toujours prête à exploser, pleine de déchets toxiques enterrés. Le bâtiment Castro se voit à peine, mais ce n’est pas plus mal. A 4h de l’après-midi, il faisait bien sombre. Ici, trois expositions, sans compter le resto (fermé le dimanche), un espace web et la médiathèque BD. Parmi les expos, une sur l’art postal, une sur les auteurs de la maison des auteurs, et une plus importante, sur Dupuy et Berberian, qui ont reçu en 2008 le grand prix de la ville d’Angoulême à l’occasion du dernier festival de la BD (tous les liens des BD que j’ai lues à retrouver sur la page BD dans ma bibliothèque.

Pour le déjeuner sur l’herbe sur les bords de la Charente, ça sera pour un jour moins humide !

Jean-Claude Pirotte, Plis perdus

Le livre : Plis perdus, de Jean-Claude Pirotte, édition de La Table Ronde, collection Vermillon, 1994, 186 pages, ISBN 978-2710306306. Il a reçu le Prix du livre en Poitou-Charentes en 1994, c’est un prix qui récompense le livre d’un auteur originaire de la région ou vivant en Poitou-Charentes. Oui, je sais, vous me l’avez fait remarqué, ça fait beaucoup de livres qui ont eu ce prix dont je vous parle depuis quelques semaines, mais je les ai lu pour la bonne cause de mon travail au sein du service de l’inventaire du patrimoine culturel de la Région Poitou-Charentes, nous cherchions des auteurs régionaux pour un projet, alors, autant vous faire profiter de ces lectures.

L’histoire : une accumulation de textes, d’impressions, le premier chapitre, très court, concerne Barbezieux, au sud du département de la Charente, il y des souvenirs, des impressions à l’occasion de voyages, des lettres… envoyées ou non.

Mon avis : bof… Franchement, je ne suis pas entrée dans ce texte. Il m’a rappelé, en beaucoup moins bien, les deux livres de Gil Jouanard que j’ai lus l’année dernière (Le jour et l’heure et Le goût des choses). Si vous voulez lire des impressions au jour le jour d’un écrivain plein de poésie, vraiment, ne lisez pas ce livre de Pirotte (même si certains passages sont mis en page comme des poèmes en vers libres), filez à la bibliothèque pour lire Jouanard. Mais ce n’est que mon avis. Florence Trocmé, de Poezibao – le journal permanent de la poésie, a l’air de l’adorer et en a proposé récemment un extrait… D’habitude, je partage assez les avis de Florence Trocmé, mais là, décidément, non.

Pour aller plus loin, voir les prix du livre en Poitou-Charentes.