Les messages de Radio-Londres par Christian Robert-Tissot ne remplacent pas les trous de mémoire de Poitiers

Poitiers, quartier du Pont-Neuf, oeuvre de Christian Robert-Tissot, vue généraleAprès l’installation de Benoît-Marie Moriceau dans le nouveau square raté de la République cadre de la commande publique liée à Poitiers coeur d’agglomération, coeur de pagaille…, et en attendant celles qui seront mises en place dans le nouveau jardin de Puygarreau encore en travaux, des messages issus de radio-Londres sont apparus sur six murs du quartier du Pont-Neuf, visibles dans le sens « montée » autour de la place de la Croix, que les riverains proposent de rebaptiser  place radio-Londres (le conseil municipal ne s’est pas encore prononcé). Les pignons, bien gris foncés et noirs dans ce secteur où passent des centaines de voitures chaque jour, poussant les gaz à fond à cause de la côte, ont été repeints et les messages réalisés au pochoir en blanc sur fond rouge sous le direction de l’artiste suisse Christian Robert-Tissot. Pour l’instant, ça a un aspect net et propre, mais ouvrons les paris sur la date où ils vont devenir grisonnants et dégoulinants de pollution… Six mois? Un an?

Poitiers, quartier du Pont-Neuf, oeuvre de Christian Robert-Tissot, deux messaagesL’un des pignons qui aurait dû recevoir un message a finalement été abandonné, faute d’accord du propriétaire… Voici les messages choisis par l’artiste :

Les girafes ne portent / pas de faux-cols

La vache saute / par-dessus / la lune

Poitiers, quartier du Pont-Neuf, oeuvre de Christian Robert-Tissot, trois messages

Demain la mélasse / deviendra du Cognac

Le canapé / est au milieu / du salon

Poitiers, quartier du Pont-Neuf, oeuvre de Christian Robert-Tissot, un message

L’acide / rougit le / tournesol

Poitiers, quartier du Pont-Neuf, oeuvre de Christian Robert-Tissot, deux messages

Il faut avoir / des pipes pour / trier les lentilles.

Dans le dossier de présentation, la ville souligne que le quartier du Pont-Neuf était habité de nombreux résistants. Soit, mais sans doute pas plus ni moins que dans d’autres quartiers, ou bien une vraie étude historique l’aurait prouvé? Cela m’étonnerait, d’autant que Poitiers a toujours un gros problème de mémoire des deux dernières guerres mondiales:

Le monument auxmorts pour 1914-1918 à Poitiers– aucun nom de soldat n’est porté sur le monument aux morts de 1914-1918 (ce qui est très rare, même s’il s’agit comme dans la plupart des préfectures, d’un monument dédié aux soldats du département morts pour la France, la quasi totalité de ces monuments portent le nom des morts pour la France de la ville, voir par exemple ceux dont je vous ai parlés, à Niort, La Rochelle, Lons-le-Saunier, Nantes, Skikda / PhilippevilleToulouse, etc.);

– le Frontstalag 230, le camp de la Chauvinerie et le camp de la route de Limoges n’ont aucune reconnaissance sur place, pas de noms de victimes (des centaines d’Allemands sont morts à la Chauvinerie suite à l’accaparement des vivres par la direction du camp), une plaque route de Limoges, rien aux Montgorges où se trouvaient les deux premiers camps, je vous laisse relire l’article en suivant le lien

– le monument au réseau Louis Renard dans le cimetière de Chilvert n’a pas non plus de plaque avec tous les fusillés du réseau, seulement quelques plaques avec le nom d’une partie d’entre eux (il faudra que je vous le montre un jour)

– où peut-on trouver le nom des victimes des bombardements alliés de 1944 (sans aller dépouiller les archives)? (sur le sujet, voir la gare avant et après le bombardement de 1944 ainsi que la reconstruction du quartier).

Une étoile en broderie suisse (3)

Etoile en broderie suisse, étape 3, les points avant clairs, vue d'ensembleAprès les points de croix doubles foncés sur fond clair et clairs sur fond foncé, j’ai poursuivi mon étoile en avec les points avant en coton écru à beige sur les cases moyennes, elles vont accueillir ensuite les points tissés.

Etoile en broderie suisse, étape 3, les points avant clairs, détailVoici de plus près ce que ça donne… Toile de Vichy bleu marine à assez grands carreaux (environ 6,5 mm par carreau), coton assez fin rouge et beige à légère variation de Défi de toile (acheté à l’AEF en début d’année 2010 ou à Créativa fin 2010 à Strasbourg), et modèle créé par Mylène/broderie suisse paru dans Plaisir de broder point de croix n° 19, janvier/février 2012. Zone brodée : 25 cm de large sur 20 cm de haut, toile 60 sur 40 cm. Je ne suis pas sûre de faire la finition proposée en coussin. Peut-être un sac?

La Science de Jules Blanchard devant l’hôtel de ville de Paris

La Science de Blanchard devant l'hôtel de ville de Paris, vue généraleEn vous présentant les allégories du théâtre d’Angoulême, je vous avais promis de reparler du sculpteur, Jules Blanchard (Puiseaux, 1832 – Paris, 1916 et non Clamart, comme il est dans sa fiche du musée d’Orsay), pour la Science, allégorie en bronze qui siège devant la grille de la façade principale de l’hôtel de ville de Paris. De l’autre côté (à droite quand on regarde la façade) se trouve une autre allégorie, l’Art par Laurent [Honoré] Marqueste (Toulouse, 1848 – Paris, 1920), que je réserve pour un autre article. La Science a été réalisée entre 1880 et 1882 (les sources secondaires divergent, je ne l’ai pas retrouvée dans les catalogues du salon des artistes français), elle est représentée assise, coiffée d’un chignon, torse et pieds nus, un linge masquant néanmoins ses jambes et son pubis.

La Science de Blanchard devant l'hôtel de ville de Paris, signature du sculpteurLa signature « J. Blanchard » est bien visible sur le côté.

La Science de Blanchard devant l'hôtel de ville de Paris, livres et globe terrestreLa Science est assise sur le savoir représenté (comme par exemple pour la statue de  Descartes par le comte de Nieuwerkerke à Tours) par une et un , qui ici porte les signes du zodiaque (avec la balance, ça tombe bien, c’est en ce moment ce signe).

La Science de Blanchard devant l'hôtel de ville de Paris, vue de gaucheElle tient en appui sur sa cuisse de sa main gauche une tablette et brandit de sa main droite un grand compas.

Photographies d’octobre 2011.

Merci Flo!!!

Mon anniversaire 2013 par Flo, livre, carnet, carte et échevettesPour mon anniversaire, j’ai été super gâtée par Flo, qui n’a pas de blog mais est une très fidèle lectrice du mien… et elle m’a même envoyé les photos! La grosse enveloppe contenait le livre Légumes au point de croix, de Inna Millet (éditions de l’Inédite). Je l’avais feuilleté il y a un moment à la librairie préférée mais pas acheté ce jour là, j’avais déjà plusieurs autres achats, et quand j’y étais retournée, il avait déjà été acheté, tu as fait un super choix, Flo! Il est accompagné de deux échevettes de un fil, un rêve (coloris Sous les châtaigniers et Californie)…

Carnet en cartonnage de Flo, fermé… et d’un porte-carnet extra! J’adore ce joli tissu BD que Flo a trouvé!

Carnet en cartonnage de Flo, ouvertIl a même une petite pochette intérieure pour mettre quelques papiers ou notes détachées du carnet. Un énorme merci à toi, Flo, tu es une pro du cartonnage! Je vous montre au fil des jours qui viennent beaucoup d’autres merveilles reçues de la part d’autres ami(e)s!

BD: rencontres du 9e art à Poitiers et top de septembre 2013

Affiche du festival Rencontre du 9e type en VienneDemain 12 octobre 2013, l’association 9e art en Vienne organise une nouvelle édition (la quatrième) des rencontres du 9e type… Attention, changement de lieu, ça sera cette année au Local à Poitiers (n’oubliez pas de regarder avant d’entrer la frise sculptée de ). Parmi les invités qui dédicaceront leurs ouvrages, il y aura Julie Maroh, dont j’ai adoré Le bleu est une couleur chaude, on en parle beaucoup ces jours-ci puisqu’il est à l’origine du film Adèle, d’Abdellatif Kechiche, que je n’irai pas voir pour l’instant (d’abord parce qu’il dure 3h, que je suis souvent déçue par des adaptations de livres que j’ai beaucoup aimé, que la grogne des techniciens et de  témoignent de conditions de travail pas très nettes, que le réalisateur n’a pas vraiment remercié l’auteure de la bande dessinée le soir de la remise des prix à Cannes).

Logo du top BD des blogueurs 2013Et pour rester dans le domaine de la bande dessinée, voici le classement du TOP BD des blogueurs proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible du mois de septembre… merci à lui pour ces savants calculs et cette organisation. Attention, c’est un nouveau lien… car à son tour, Yaneck a quitté Overblog et choisi wordpress… Quelques changements ce mois-ci avec l’arrivée d’une nouvelle chroniqueuse…

Comme d’habitude, en gras, les albums que j’ai chroniqués ici…

1- (-) Le journal de mon père, Jiro Taniguchi, Casterman, 18.67
2- (=) Maus, Art Spiegelmann, Flammarion, 18.66, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé
3- (-) Un printemps à Tchernobyl, Emmanuel Lepage, Futuropolis, 18.63, voir mon avis
4- (=) Persépolis, Marjanne Satrapi, L’Association, 18.55
5- (=) Asterios Polyp, David Mazzuchelli, Casterman, 18.5
6- (=) Idées Noires , Franquin, Fluide Glacial, 18.5
7- (=) NonNonBâ, Shigeru Mizuki, Cornélius, 18.5
8- (=) Daytripper, Fabio Moon, Gabriel Ba, Urban Comics, 18.46
9- (+) Le loup des mers, Riff Reb, Soleil, 18.43
10 (-) Tout seul, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest, 18.38
11- (=) Le sommet des dieux, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, 18.33, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.
12- (N) Grandville, Bryan Talbot, Milady Graphics, 18.3, Tome 1, Tome 2,
13- (-) Portugal, Cyril Pedrosa, Dupuis, 18.27
14- (=) Universal War One, Denis Bajram, Soleil, 18.27,  Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.
15- (=) Les derniers jours de Stefan Sweig, L. Seksik, G. Sorel, Casterman, 18.25
16- (=) V pour Vendetta, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt, 18.22
17- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, Van Hamme, Rosinski, Casterman, 18.19
18- (N) Rouge Tagada, Charlotte Bousquet, Stéphanie Rubini, Gulf Stream Editeur, 18.17
19- (=) Les enfants de Jessica tome 1, L. Brunschwig, L. Hirn, Futuropolis, 18.16
20- (-) Les ignorants, Étienne Davodeau, Futuropolis, 18.12, je l’ai aussi beaucoup aimé
21- (=) Il était une fois en France, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat, 17.98, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5,Tome 6.
22- (=) Habibi, Craig Thompson, Casterman, 17.95
23- (+) Abélard, Régis Hautière, Renaud Dillies, Dargaud, 17.92, Tome 1, Tome 2.
24- (=) Gaza 1956, Joe Sacco, Futuropolis, 17.92, voir mon avis : Gaza 1956
25- (=) Herakles tome 1, Edouard Cour, Akiléos, 17.88
26- (+) Une métamorphose iranienne, Mana Neyestani, Editions Ca et là, 17.87
27- (=) Pinocchio, Winschluss, Les Requins Marteaux, 17.85
28- (=) Scalped, Jason Aaron, R.M. Guerra, Urban Comics, 17.85, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7,
29- (=) Manabé Shima, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier, 17.83
30- (=) Trois Ombres, Cyril Pedrosa, Delcourt, 17.82
31- (=) L’histoire des trois Adolf, Osamu Tezuka, Tonkam, 17.75
32- (=) Calvin et Hobbes, Bill Watterson, Hors Collection, 17.7, Tome 1, Tome 2, Tome 15, tome 17
33- (N) Saga, Bryan K. Vaughan, Fiona Staples, Urban Comics, 17.7, Tome 1, Tome 2,
34- (=) Holmes, Luc Brunschwig, Cecil, Futuropolis, 17.69, Tome 1, Tome 2, Tome 3.
35- (=) Urban, Luc Brunschwig, Roberto Ricci, Futuropolis, 17.69, Tome 1, Tome 2,
36- (=) Anjin-san, Georges Akiyama, Le Lézard Noir, 17.67
37- (=) Lorenzaccio, Régis Peynet, 12 Bis, 17.67
38- (-) Alice au pays des singes, Tébo, Nicolas Keramidas, Glénat, 17.62
39- (+) Voyage aux îles de la Désolation, Emmanuel Lepage, Futuropolis, 17.58
40- (=) Moi, René Tardi, prisonnier au Stalag IIB, Tardi, Casterman, 17.58
41- (+) L’enfant cachée, Loïc Dauvillier, Marc Lizano, Le Lombard, 17.56
42- (=) Pyongyang, Guy Delisle, Delcourt, 17.55, j’en ai parlé ici
43- (=)  Paracuellos, Carlos Gimenez, Fluide Glacial, 17.54
44- (=) L’orchestre des doigts, Osamu Yamamoto, Editions Milan, 17.5, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4.
45- (=) Alpha… Directions, Jens Harder, Editions de l’An 2, 17.5
46- (=) Les seigneurs de Bagdad, Brian K. Vaughan, Niko Henrichon, Urban Comics, 17.5
47- (=) Les petites gens, Vincent Zabus, Thomas Campi, Le Lombard, 17.5
48- (=) La chronique des immortels, Von Eckartsberg, Van Kummant, Paquet, 17.5, Tome 1, Tome 2,
49- (=) Une araignée des tagliatelles et au lit, tu parles d’une vie!, C. Jourdy, Drozophile, 17.5
50- (=) Quartier Lointain , Jiro Taniguchi, Casterman, 17.43, voir mon avis

Un figuier qui a souffert de l’orage

L'un de mes figuiers en mauvaise posture sur le murAprès le gros orage du 27 juillet 2013 (le campus et le bois de Saint-Pierre ne sont toujours pas entièrement remis en état plus de deux mois plus tard, le parc zoologique et une partie du bois sont toujours fermés au public), l’un de mes figuiers s’est lentement ouvert au niveau de la fourche et l’une des grosses branche est venue reposée sur le mur en bordure du chemin de la Cagouillère. Je l’ai juste coupée et laissée sur le terrain, en attendant que les feuilles se décomposent avec l’automne et l’hiver… Je couperai mieux le tout au printemps, ça sera plus simple avec moins de verdure! Après toutes les pluies et crues du printemps et jusqu’au mois de juin, je n’avais rien planté cette année. Espérons que 2014 sera meilleur…

Un relief en hommage à Sauquet-Javelot par Pairault à Niort

Niort, le relief de Sauquet-Javelot par Pairault et Bouneault, 1, la façade de la maison Au n° 50 de la rue de Paris à Niort se trouve un relief sculpté que peu de monde semble regarder au passage…

Niort, le relief de Sauquet-Javelot par Pairault et Bouneault, 2, le relief C’est dommage, c’est une œuvre d’une grande qualité de sculpture, même si le thème peut sembler aujourd’hui étrange… pas de problème pour l’identification du sujet, c’est écrit dessus : « élevé par souscription en 1903 / A. Sauquet-Javelot ».

Niort, le relief de Sauquet-Javelot par Pairault et Bouneault, 3, la signature de Pairault Pas difficile non plus d’identifier le sculpteur, son nom est écrit en bas à gauche : « A. Pairault sculp[teur] ». Il semblerait que le sculpteur Alphonse Pairault avait son atelier justement au 50 avenue de Paris, adresse où se trouve le relief. Il travaillait le bois, le marbre et le calcaire.

Niort, le relief de Sauquet-Javelot par Pairault et Bouneault, 4, la signature de Bouneault Et en bas à droite, on trouve le nom de l’architecte, « A. Bouneault arch[itecte] ». Il s’agit d’Arthur Bouneault, dont on trouve aussi la signature sur un immeuble rue de la gare aussi à Niort (je vous renvoie à l’article précédent pour des précisions sur cet architecte, voir deux maisons rue de la gare).

Niort, le relief de Sauquet-Javelot par Pairault et Bouneault, 5, le médaillon sculpté Le monument comprend deux parties, un médaillon sculpté en haut et un haut relief en bas. Il rend hommage à Jean-Baptiste Sauquet (Niort, 1763 – Niort, 1838), dit Sauquet-Javelot (en référence au montfortain Javelot, mort en 1797, dont Sauquet répétait les prédications). Jardinier de métier, il portait secours aux indigents et aux sans-abri. Sur le médaillon, on voit le profil gauche de cet homme déjà âgé, ridé, le front dégarni mais les cheveux longs.

Niort, le relief de Sauquet-Javelot par Pairault et Bouneault, 6, le relief sculpté

La scène du relief représente un intérieur de maison, avec les poutres du plafond, la cheminée et sa crémaillère (et le crucifix au-dessus), les armoires, et deux groupes de personnages.

Niort, le relief de Sauquet-Javelot par Pairault et Bouneault, 7, la partie gauche du relief

Dans la partie gauche, Sauquet (avec le même profil que sur le médaillon) apporte une soupière sur la table. Autour de celle-ci, des femmes (les jeunes avec un enfant sur les genoux, les vieilles avec une canne et un voile de veuve) sont assises alors que les hommes sont debout, chapeaux sur la tête ou à la main.

Niort, le relief de Sauquet-Javelot par Pairault et Bouneault, 8, la partie droite du relief Dans la partie droite, deux hommes assis (l’un avec une canne) se chauffent devant la cheminée, quatre adultes (dont une femme avec une coiffe traditionnelle portant des pains dans un plat, une autre femme tenant un bébé dans ses bras) et un enfant plus grands que les autres se tiennent debout.

Pour aller plus loin : il est assez facile de trouver la plaquette d’une trentaine de pages publiée en 1902 pour aider à la souscription, Sauquet-Javelot, Le Père Des Pauvres. (1763-1838), par Henri Clouzot.

Photographies de mi juillet 2011.

Papier maison rose

Papier maison, production 2013, 400 feuilles rosesJ’ai poursuivi au mois d’août ma production de papier maison 2013 (revoir papier maison blanc… et ses 821 pages, les pages jaunes, des assiettes et des pages orange), avec des enveloppes roses et des pages rouges… Un ensemble assez important de 400 pages, je vais avoir de quoi choisir pour mes activités futures!

Papier maison rouge, filtrage, résidus et papiers mauve préparésLa couleur varie bien sûr d’un bain à l’autre… même si l’eau de ce bain est très rouge! C’est la seule couleur pour laquelle j’ai utilisé des gants, après une première expérience avec des ongles rouges… par en-dessous. A la fin de la production, comme à chaque fois lorsque je passe d’une couleur à l’autre, je l’ai filtré, gardé (après séchage) les résidus de pâte pour une prochaine production… et m’interroge sur la couleur que ça va donner avec le papier mauve… Bon, il faut que j’ajoute un peu d’eau, ça va diluer un peu le rouge… A suivre…

Le bateau du soir de Vonne van der Meer

pioche-en-bib.jpgCouverture de Le bateau du soir de Vonne van der MeerJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque en cherchant un autre titre de Vonne van der Meer, dont j’ai lu il y a déjà un moment Le voyage vers l’enfant. Il s’agit de la suite des Invités de l’île, que je n’ai pas lu…

Le livre : Le bateau du soir de Vonne van der Meer, traduit du néerlandais par Daniel Cunin, éditions Héloïse d’Ormesson, 2006, 206 pages, ISBN 978-2-35087-022-7.

L’histoire : en 1998 sur l’île de Vlieland, aux Pays-Bas, une île accessible par bateau, plusieurs fois par jour. Une femme de ménage vient vérifier que tout se passe bien à Duinroos, une maison louée aux vacanciers au bord des dunes. Elle y retrouve des gants oubliés et quelques pages arrachées au livre d’or qu’elle met toujours bien en valeur pour les hôtes. Une femme très malade, venue seule l’année dernière, a laissé ces mots; son mari viendra dans la maison quelques mois plus tard, après son décès. Les vacanciers débarqués du bateau se succèdent dans la maison, des histoires singulières, parfois un peu cabossées… et laissent souvent une trace dans le livre d’or.

Mon avis : les vacances… pas toujours de tout repos pour les personnages qui se succèdent dans cette maison, des mères envahissantes aussi, comme celle qui revient avec sa fille pour la deuxième année et n’approuve pas les choix amoureux de celle-ci, ou cette autre mère avec ses deux fils adolescents, qui soupçonne (et oui…) l’un d’eux d’être homosexuel. Des histoires de couples aussi, deux sœurs qui se retrouvent et dont l’une confie à l’autre un passé qu’elle aurait peut-être préféré ne pas connaître. J’ai bien aimé cette construction du récit où les personnages se succèdent mais « croisent » parfois leurs prédécesseurs par l’intermédiaire du livre d’or. Toujours envie de repartir en vacances? N’oubliez pas les horaires du bateau, si vous avez envie de fuir avant qu’elles ne se terminent…

Des yaourts maison avoine et fruits secs

Yaourts aux fruits secs et aux flocons d'avoine

Patrice Chéreau nous a quitté… Revoir

La douleur de Marguerite Duras, mise en scène de Patrice Chéreau, avec Dominique Blanc

Rêve d’automne du suédois Jon Fosse, mis en scène par Patrice Chéreau

La nuit juste avant les forêts de Bernard Marie Koltès, mis en scène par Patrice Chéreau avec Romain Duris

Même si je ne vous en ai parlé qu’une fois, je fais régulièrement mes yaourts… Pour changer des yaourts nature que je mange ensuite avec du sucre, du miel ou de la confiture (parfois mise au fond du pot, voir les yaourts à la confiture), cette fois, j’ai fait une fournée à base d’avoine, en « pompant » une idée d’Emmanuelle / le Marquoir d’Élise sur son blog de cuisine, Effondrille et abat-faim, pour ses yaourts aux mûres, mais avec des fruits secs (pour mes amis poitevins, ils viennent, comme les flocons d’avoine, de chez Amandine, sous les halles).

Les ingrédients: un yaourt de la précédente fournée (ou des ferments si vous préférez), 1 l de lait, un peu de miel, des fruits secs coupés en petits morceaux (ici pomme, poire, fraises, airelles, pamplemousse, kiwi), flocons d’avoine

La « recette »: mélanger l’ancien yaourt avec le lait.

Ne pas oublier de préparer un pot avant de faire le mélange, il servira pour la prochaine fournée de yaourts, au centre sur la photo, le seul qui n’a pas de petits éléments qui sont remontés à la surface, le mettre aussi de côté après la préparation, pour ne pas le manger.

Ajouter dans le mélange l’équivalent d’une cuillère à café de miel par pot (pas plus, les fruits secs sucrent déjà naturellement). Mettre au fond de chaque pot une cuillère à soupe bombée de flocons d’avoine et une autre de fruits secs, ajouter le mélange de lait (avec un entonnoir à confiture, ça évite les coulures) puis préparer vos yaourts selon votre méthode préférée, pour moi à la yaourtière, mais si vous préférez les faire au four ou à la cocotte minute, c’est pareil…

Laisser reposer 12h au frais avant de déguster. Excellent, les fruits deviennent moelleux en se ré-hydratant!