Après l’installation de Benoît-Marie Moriceau dans le nouveau square raté de la République cadre de la commande publique liée à Poitiers coeur d’agglomération, coeur de pagaille…, et en attendant celles qui seront mises en place dans le nouveau jardin de Puygarreau encore en travaux, des messages issus de radio-Londres sont apparus sur six murs du quartier du Pont-Neuf, visibles dans le sens « montée » autour de la place de la Croix, que les riverains proposent de rebaptiser place radio-Londres (le conseil municipal ne s’est pas encore prononcé). Les pignons, bien gris foncés et noirs dans ce secteur où passent des centaines de voitures chaque jour, poussant les gaz à fond à cause de la côte, ont été repeints et les messages réalisés au pochoir en blanc sur fond rouge sous le direction de l’artiste suisse Christian Robert-Tissot. Pour l’instant, ça a un aspect net et propre, mais ouvrons les paris sur la date où ils vont devenir grisonnants et dégoulinants de pollution… Six mois? Un an?
L’un des pignons qui aurait dû recevoir un message a finalement été abandonné, faute d’accord du propriétaire… Voici les messages choisis par l’artiste :
Les girafes ne portent / pas de faux-cols
La vache saute / par-dessus / la lune

Demain la mélasse / deviendra du Cognac
Le canapé / est au milieu / du salon

L’acide / rougit le / tournesol

Il faut avoir / des pipes pour / trier les lentilles.
Dans le dossier de présentation, la ville souligne que le quartier du Pont-Neuf était habité de nombreux résistants. Soit, mais sans doute pas plus ni moins que dans d’autres quartiers, ou bien une vraie étude historique l’aurait prouvé? Cela m’étonnerait, d’autant que Poitiers a toujours un gros problème de mémoire des deux dernières guerres mondiales:
– aucun nom de soldat n’est porté sur le monument aux morts de 1914-1918 (ce qui est très rare, même s’il s’agit comme dans la plupart des préfectures, d’un monument dédié aux soldats du département morts pour la France, la quasi totalité de ces monuments portent le nom des morts pour la France de la ville, voir par exemple ceux dont je vous ai parlés, à Niort, La Rochelle, Lons-le-Saunier, Nantes, Skikda / Philippeville, Toulouse, etc.);
– le Frontstalag 230, le camp de la Chauvinerie et le camp de la route de Limoges n’ont aucune reconnaissance sur place, pas de noms de victimes (des centaines d’Allemands sont morts à la Chauvinerie suite à l’accaparement des vivres par la direction du camp), une plaque route de Limoges, rien aux Montgorges où se trouvaient les deux premiers camps, je vous laisse relire l’article en suivant le lien
– le monument au réseau Louis Renard dans le cimetière de Chilvert n’a pas non plus de plaque avec tous les fusillés du réseau, seulement quelques plaques avec le nom d’une partie d’entre eux (il faudra que je vous le montre un jour)
– où peut-on trouver le nom des victimes des bombardements alliés de 1944 (sans aller dépouiller les archives)? (sur le sujet, voir la gare avant et après le bombardement de 1944 ainsi que la reconstruction du quartier).
Après les points de croix doubles
Voici de plus près ce que ça donne… Toile de Vichy bleu marine à assez grands carreaux (environ 6,5 mm par carreau), coton assez fin rouge et beige à légère variation de
En vous présentant les allégories du
La signature « J. Blanchard » est bien visible sur le côté.
La Science est assise sur le savoir représenté (comme par exemple pour la statue de
Elle tient en appui sur sa cuisse de sa main gauche une tablette et brandit de sa main droite un grand compas.
Pour mon anniversaire, j’ai été super gâtée par Flo, qui n’a pas de blog mais est une très fidèle lectrice du mien… et elle m’a même envoyé les photos! La grosse enveloppe contenait le livre Légumes au point de croix, de Inna Millet (éditions de l’Inédite). Je l’avais feuilleté il y a un moment à la librairie préférée mais pas acheté ce jour là, j’avais déjà plusieurs autres achats, et quand j’y étais retournée, il avait déjà été acheté, tu as fait un super choix, Flo! Il est accompagné de deux échevettes de
… et d’un porte-carnet extra! J’adore ce joli tissu BD que Flo a trouvé!
Il a même une petite pochette intérieure pour mettre quelques papiers ou notes détachées du carnet. Un énorme merci à toi, Flo, tu es une pro du cartonnage! Je vous montre au fil des jours qui viennent beaucoup d’autres merveilles reçues de la part d’autres ami(e)s!
Demain 12 octobre 2013, 
Après le
Au n° 50 de la rue de Paris à Niort se trouve un relief sculpté que peu de monde semble regarder au passage…
C’est dommage, c’est une œuvre d’une grande qualité de sculpture, même si le thème peut sembler aujourd’hui étrange… pas de problème pour l’identification du sujet, c’est écrit dessus : « élevé par souscription en 1903 / A. Sauquet-Javelot ».
Pas difficile non plus d’identifier le sculpteur, son nom est écrit en bas à gauche : « A. Pairault sculp[teur] ». Il semblerait que le sculpteur Alphonse Pairault avait son atelier justement au 50 avenue de Paris, adresse où se trouve le relief. Il travaillait le bois, le marbre et le calcaire.
Et en bas à droite, on trouve le nom de l’architecte, « A. Bouneault arch[itecte] ». Il s’agit d’Arthur Bouneault, dont on trouve aussi la signature sur un immeuble rue de la gare aussi à Niort (je vous renvoie à l’article précédent pour des précisions sur cet architecte, voir deux
Le monument comprend deux parties, un médaillon sculpté en haut et un haut relief en bas. Il rend hommage à Jean-Baptiste Sauquet (Niort, 1763 – Niort, 1838), dit Sauquet-Javelot (en référence au montfortain Javelot, mort en 1797, dont Sauquet répétait les prédications). Jardinier de métier, il portait secours aux indigents et aux sans-abri. Sur le médaillon, on voit le profil gauche de cet homme déjà âgé, ridé, le front dégarni mais les cheveux longs.

Dans la partie droite, deux hommes assis (l’un avec une canne) se chauffent devant la cheminée, quatre adultes (dont une femme avec une coiffe traditionnelle portant des pains dans un plat, une autre femme tenant un bébé dans ses bras) et un enfant plus grands que les autres se tiennent debout.
J’ai poursuivi au mois d’août ma production de papier maison 2013 (revoir
La couleur varie bien sûr d’un bain à l’autre… même si l’eau de ce bain est très rouge! C’est la seule couleur pour laquelle j’ai utilisé des gants, après une première expérience avec des ongles rouges… par en-dessous. A la fin de la production, comme à chaque fois lorsque je passe d’une couleur à l’autre, je l’ai filtré, gardé (après séchage) les résidus de pâte pour une prochaine production… et m’interroge sur la couleur que ça va donner avec le papier mauve… Bon, il faut que j’ajoute un peu d’eau, ça va diluer un peu le rouge… A suivre…
J’ai trouvé ce livre à la 