Top BD des blogueurs, janvier 2014

Logo du top BD des blogueurs 2013Le classement du TOP BD des blogueurs proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible du mois dedécembre est arrivé… merci à lui pour ces savants calculs et cette organisation. Il y a eu pas mal de changements ce mois-ci, voir ses commentaires dans son article! Après des mois dans le haut du classement, Maus (revoir mes avis sur le tome 1 : mon père saigne l’histoire, et le tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé), de Art Spiegelmann, dégringole de plusieurs places… de même que les ignorants d’Étienne Davodeau. Mauvais genre de Chloé Cruchaudet est sorti du classement juste avant que je ne le lise! Mais retournez voir mon article, j’y ai ajouté l’avis de Maryse (sans blog), à qui j’avais prêté l’album et qui l’a visiblement beaucoup apprécié.

Comme d’habitude, en gras, les albums que j’ai chroniqués ici…

1- (=) Le journal de mon père, 18.67, Jiro Taniguchi, Casterman
2- (=) Persépolis, 18.64, Marjanne Satrapi, L’Association
3- (=) Un printemps à Tchernobyl, 18.63, Emmanuel Lepage, Futuropolis, voir mon avis
4- (+) Le loup des mers, 18.55, Riff Reb, Soleil
5- (=) Asterios Polyp, 18.5, David Mazzuchelli, Casterman
6- (+) Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes? , 18.5, Benoît Zidrou, Roger, Dargaud
7- (=) Idées Noires , 18.5, Franquin, Fluide Glacial
8- (=) NonNonBâ, 18.5, Shigeru Mizuki, Cornélius
9- (-) Maus, 18.49, Art Spiegelmann, Flammarion, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé
10- (=) Daytripper, 18.46, Fabio Moon, Gabriel Ba, Urban Comics
11- (=) Tout seul, 18.38, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest
12- (+) Les derniers jours de Stefan Sweig, 18.36, L. Seksik, G. Sorel, Casterman
13- (=) Le sommet des dieux, 18.33, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5
14- (=) Universal War One, 18.33, Denis Bajram, Soleil, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6
15- (=) V pour Vendetta, 18.22, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt
16- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, 18.19, Van Hamme, Rosinski, Casterman
17- (N) Abaddon, 18.17, Koren Shadmi, Ici-Même, Tome 1, tome 2
18- (-) Rouge Tagada, 18.08, Charlotte Bousquet, Stéphanie Rubini, Gulf Stream Editeur
19- (=) Abélard, 18.04, Régis Hautière, Renaud Dillies, Dargaud, Tome 1, Tome 2
20- (N) Universal War Two tome 1, 18, Denis Bajram, Casterman
21- (N) Mon arbre, 18, Séverine Gauthier, Thomas labourot, Delcourt
22- (=) Il était une fois en France, 17.98, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5,Tome 6
23- (=) Habibi, 17.95, Craig Thompson, Casterman
24- (=) Gaza 1956, 17.92, Joe Sacco, Futuropolis, voir mon avis : Gaza 1956
25- (=) Trois Ombres, 17.9, Cyril Pedrosa, Delcourt
26- (=) Herakles tome 1, 17.88, Edouard Cour, Akiléos
27- (=) Saga, 17.88, Bryan K. Vaughan, Fiona Staples, Urban Comics, Tome 1, Tome 2
28- (=) Une métamorphose iranienne, 17.87, Mana Neyestani, Editions Ca et là
29- (=) Pinocchio, 17.85, Winschluss, Les Requins Marteaux
30- (=) Manabé Shima, 17.83, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier
31- (=) Scalped, 17.83, Jason Aaron, R.M. Guerra, Urban Comics, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7,
32- (-) Les ignorants, 17.8, Etienne Davodeau, Futuropolis, je l’ai aussi beaucoup aimé
33- (=) Joker , 17.75, Brian Azzarello, Lee Bermejo, Urban Comics
34- (=) L’histoire des trois Adolf, 17.75, Osamu Tezuka, Tonkam
35- (=) Blankets, 17.73, Craig Thompson, Casterman
36- (=) Le pouvoir des innocents- Les enfants de Jessica tome 1, 17.73, . Brunschwig, L. Hirn, Futuropolis
37- (=) Calvin et Hobbes, 17.7, Bill Watterson, Hors Collection, Tome 1, Tome 2, Tome 15, tome 17,
38- (=) Les seigneurs de Bagdad, 17.7, Brian K. Vaughan, Niko Henrichon, Urban Comics
39- (+) Ma Révérence, 17.69, Wilfrid Lupano, Rodguen, Delcourt
40- (=) Holmes, 17.69, Luc Brunschwig, Cecil, Futuropolis, Tome 1, Tome 2, Tome 3
41- (=) Urban, 17.69, Luc Brunschwig, Roberto Ricci, Futuropolis, Tome 1, Tome 2,
42- (=) La petite famille , 17.67, Loïc Dauvillier, Marc Lizano, Editions de la Gouttière
43- (N) Tokyo Home, 17.67, Thierry Gloris, Cyrielle, Kana
44- (=) Anjin-san, 17.67, Georges Akiyama, Le Lézard Noir
45- (=) Lorenzaccio, 17.67, Régis Peynet, 12 Bis
46- (=) L’Orchestre des doigts, 17.65, Osamu Yamamoto, Editions Milan, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4
47- (+) Portugal, 17.61, Cyril Pedrosa, Dupuis
48- (=) Voyage aux îles de la Désolation , 17.58, Emmanuel Lepage, Futuropolis
49- (=) Elmer , 17.58, Jerry Alanguilan, Editions Ca et là
50- (=) Moi, René Tardi, prisonniers de guerre au Stalag IIB, 17.58, Jacques Tardi, Casterman

Zazimuth et Flo fêtent les véronique…

Sainte Véronique 2014 par Zazimuth, l'ensembleZazimuth (Véronique aussi dans le civil) et Flo (sans blog) m’ont fait la surprise d’envoyer de jolies attentions pour la sainte Véronique, mardi dernier… Zazimuth m’a envoyé une carte à publicité…

Sainte Véronique 2014 par Zazimuth, marque-page brodé… un marque-page brodé selon la même technique des fils tendus des cartes brodées, sur papier avec fond en feutrine…

Sainte Véronique 2014 par Zazimuth, deux etegamis … et elle a été contaminée par Capucine O et Véro bis ;_) . Elle se lance dans les étégamis, des cartes aquarellées ou à l’encre dûment signées de son sceau personnel!

Sainte Véronique 2014 par Flo, cartes à publicitéDe son côté, Flo a collecté des cartes à publicité sur le thème du cinéma, je n’ai vu qu’un seul de ces films, Sur le chemin de l’école, de Pascal Plisson. Celui de Peter Greenaway (Gotzius et la compagnie du Pélican) est sorti cette semaine…

Sainte Véronique 2014 par Flo, fil et boutonsElle y a joint de jolis boutons et un fil « Aventurine » de l’atelier du Pic vert (qui a cessé, pour raison de santé, son activité de teinture de fils).

Un grand merci à vous deux!!!

12 years a slave, de Steeve McQueen

Affiche sur 12 years a slave, de Steeve McQueenAprès vu récemment Django Unchained de Quentin Tarantino en rattrapage dans le cadre du festival Télérama 2014, voici un nouveau film américain qui se passe à la même période (avant la guerre de Sécession) et sur l’. J’ai donc vu 12 years a slave, de Steeve McQueen (revoir mon avis sur son précédent film, Hunger), qui a reçu le Golden Globes 2014 du meilleur film et est l’un des favoris des prochains Oscars.

Avant le film, pas de publicité (cinéma art et essai), mais quelques présentations de film, suivies de l’annonce d’un événement culturel qui aura lieu le week-end prochain (à partir de ce soir, jeudi 6 février 2014) à Poitiers, le WEE (week-end électro) organisé par le confort moderne, le théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, les Archives et le Météo. Je ne sais pas qui est l’agence de communication qui a fait ce clip (je n’ai pas vu la fin, j’ai fermé les yeux au bout de quelques secondes…), mais il m’a été plus que désagréable… Un fond foncé et apparition de points verts très brillants, formant des constellations (façon astronomie, le clip est visible sur la page d’accueil du site officiel du WEE). Cela a provoqué des stimulations visuelles et un bon mal de crâne, le bon point, c’est que c’est sans doute un signe que mon nerf optique gauche reste/redevient stimulable sur sa partie lésée… [PS: j’ai trouvé un copyright pour l’affiche de WEE, Michel & Michel, je suppose qu’ils sont aussi responsables du clip, mais sur leur site, consulté le 7 février 2014, on ne trouve que la version 2013 de ce WEE… nul pour une agence de comm’].

Le film: aux États-Unis, en 1841. Solomon Northup [Chiwetel Ejiofor] est violonniste et vit dans l’État de New York. Un jour, alors que sa femme est partie avec leurs deux enfants travailler un peu plus loin pour trois semaines, lui-même se voit proposer un boulot à Wahington. Au cours d’une soirée, ses compagnons le saoûlent, il est enlevé et vendu comme esclave. Déporté vers le sud, il est d’abord acheté par un propriétaire, Ford [Benedict Cumberbatch], qui l’utilise dans une exploitation forestière, où il montre son ingéniosité. Mais cela fâche l’un des responsables blancs du chantier, Tibeats [Paul Dano], ils se battent, le propriétaire le sauve mais le revend « pour lui sauver la vie », le voici dans une exploitation de canne à sucre; à nouveau revendu, il se retrouve dans une exploitation de coton, celle de Edwin Epps [], qui a fait d’une autre esclave, Patsey [Lupita Nyong’o], son objet sexuel… L’espoir de liberté, plusieurs fois déçu, viendra de Bass [Brad Pitt], un charpentier canadien abolitionniste.

Mon avis : après les critiques et les avis d’amis, je m’attendais à un film ultra-violent. Alors certes, il y a des scènes à la limite du soutenable, en particulier vers la fin, lorsque Patsey [Lupita Nyong’o] est violemment fouettée, suivie d’un très long plan rapproché sur le visage de Solomon Northup [Chiwetel Ejiofor] complètement débordé par sa situation dont il pense ne jamais sortir. Finalement, je ne l’ai pas trouvé plus violent que Hunger. J’ai bien aimé aussi dans un second rôle Paul Dano, vu récemment dans Prisoners de Denis Villeneuve. Pourtant, cette partie se termine par une longue scène très dure, Solomon pendu à un arbre, avec juste la pointe des pieds au sol dans la boue, il faut à tout prix qu’il se maintienne pour ne pas être étranglé (le maître avait choisi de le sauver de la pendaison, mais il ne « pouvait » pas non plus risquer que d’autres esclaves se rebellent, la « punition » était inévitable). Des moments plus calmes aussi, avec de belles vues dans les champs de coton, ceux de cane à sucre ou la forêt de Louisiane. Un film dur, sur un sujet douloureux, mais un film superbe!

 

Alvin l’alien

Le doudou Alvin l'AlienPuisque j’étais bien partie avec le livre Il était une fois, par Melly and Me, aux éditions de Saxe (2011) (voir le lion et Harry le monstre), j’ai voulu réaliser le modèle « Alvin l’alien ». Là, je pense que j’ai présumé de l’état de ma vue! Il fallait des coutures relativement précises, pour que les bandes de tissu du corps coïncident bien sur les côtés… Premier essai à la machine (avec des chutes, pas grave), catastrophique! J’ai recommencé un assemblage à la main, parfait, broderie au point avant pour la bouche et passé plat pour la langue, couture à la main aussi pour la tête, les mains et les pieds… Il m’a fallu quasi une semaine pour venir à bout de l’ensemble, par tranches de 15 à 20 minutes toutes les 3 heures avec la lampe lumière du jour… Hauteur : 28 cm.

Monstre, alien et lion, trois doudous en coutureEt voilà les trois doudous!

Anaïs ou les gravières, de Lionel-Edouard Martin

Couverture de Anaïs ou les gravières, de Lionel-Edouard Martinpioche-en-bib.jpgN’ayant pas trouvé de nouveau livre qui me tentait au rayon « basse vision » de la médiathèque, j’ai fait une tentative au rayon de la littérature régionale, avec pour objectif de trouver un livre pas trop gros, avec une encre bien noire, un papier bien blanc mais non brillant (pour les contrastes) et si possible des interlignes assez gros. Des critères de choix un peu particuliers, c’est vrai… Mon choix s’est porté sur ce livre, qui répondait à peu près aux critères que je m’étais fixés, même si la quatrième de couverture, en caractères blancs sur fond orange, était complètement illisible encore ma vue. J’ai réussi à le lire, mais vraiment à petites doses, ça fatigue et devient vite flou… [depuis, j’ai aussi lu Nativité cinquante et quelques].

Le livre : Anaïs ou les gravières de Lionel-Edouard Martin, éditions du sonneur, 2012, 157 pages, ISBN 9782916136455.

L’histoire : de nos jours à M*** au sud de Poitiers, un journaliste de la presse locale, effondré par le deuil de sa compagne, Nathalie, décide d’enquêter sur le seul sujet un peu intéressant du moment, le meurtre au volant d’une lycéenne, Anaïs. Son enquête le mène à la ZUP de Poitiers, où vit sa mère, à L***, dans des carrières à proximité, à l’ombre de la centrale nucléaire de Civaux, il croise des personnages hauts en couleur, Petit Louis, le grand Mao, Toto Bauze, le Légionnaire…

Mon avis: ce roman se passe dans des lieux familiers pour moi, la ZUP de Poitiers (revoir le marché sous la neige, agora de la campagne municipale chaque dimanche ces dernières semaines), M*** pour , L*** pour Lussac-les-Châteaux, et sa centrale nucléaire, un lycée « à prénom et à nom de duchesse » (son nom, Aliénor d’Aquitaine, n’est jamais cité)… Le livre est classé en polar à cause de « l’alibi » d’un meurtre, mais il s’agit plutôt d’un roman sur une histoire de jeunesse, la démolition d’un immeuble, une relation sexuelle furtive dans une cave… et presque vingt ans plus tard, un meurtre et un suicide. L’obsession de la mort aussi, celle d’Anaïs qui fait écho chez le narrateur (à la première personne) à celle Nathalie. Un style élastique, passant de phrases très courtes à d’autres beaucoup plus longues, au gré de l’humeur du narrateur. Il s’agit d’ailleurs plus de reconstituer la vie (la conception plutôt que la courte vie) d’Anaïs que de trouver son meurtrier. Un style très original pour ce genre littéraire qu’est le polar.

Pour aller plus loin : voir le site personnel de Lionel-Edouard Martin.

Noël 2013 par Danielle

Carte textile bleue à l'oiseau par Danielle et carte de l'artiste Nadine EnakieffDanielle, qui n’a pas de blog, m’a envoyé une jolie carte de vœux (Nu à la dentelle de Nadine Enakieff, l’occasion pour moi de découvrir le travail de cette artiste, suivez le lien!) et surtout une grande première pour elle, une carte textile…

Carte textile bleue à l'oiseau par Danielle… que voici de plus près! Je la trouve très réussie, et quelle patience d’avoir bordé tout le tour en points de feston! J’aime beaucoup cet oiseau bleu sur sa branche!

Autour de Charlotte Delbo à Poitiers

À l’occasion de l’accueil d’une exposition itinérante sur Charlotte Delbo à la médiathèque de Poitiers, plusieurs manifestations sont organisées. Je ne suis pas allée à l’inauguration de cette exposition, ni de celle qui la complète au CRDP (voir plus bas), pas plus qu’aux lectures ou aux concerts qui ont déjà eu lieu. Mais je vais voir la semaine prochaine au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP un opéra écrit dans un camp de concentration de Terezin, L’empereur d’Atlantis, écrit par Viktor Ullmann avec un livret de Peter Kien  (sélectionné dans ma saison 2013-2014, à l’époque des réservations, ce n’était pas du tout annoncé comme faisant partie d’un ensemble de manifestations, récupération???). J’ai aussi emprunté à la médiathèque l’un des livres de Charlotte Delbo, Aucun de nous ne reviendra, Le convoi du 24 janvier, La mémoire et les jours. Et j’ai vu les deux expositions…

Charlotte Delbo à la médiathèque

Charlotte Delbo, secrétaire de Louis Jouvet, a été déportée dans le convoi du 24 janvier 1943, en tant que résistante. Voici la présentation officielle:

« Un parcours au cœur de l’Histoire du XXe siècle, qui met en lumière l’intelligence et l’imagination d’une grande femme de lettres. L’exposition aborde les thèmes de l’engagement, de l’écriture, et dresse un portrait de femme militante. Exposition conçue par l’Institut de la Résistance de Bergame (Italie) en collaboration avec le Centre d’histoire de la Résistance et de la déportation de Lyon, la Bibliothèque nationale de France et l’Association des amis de Charlotte Delbo. La Médiathèque d’agglomération de Niort présente également une partie de l’exposition. »

L’exposition (jusqu’au 1er mars 2014), traduite de l’italien, est présentée sous la forme de grandes pages de papier étalées sur des supports en carton. Dommage, surtout pour une exposition destinée en grande partie aux scolaires, que les relecteurs mentionnés sur le panneau générique de l’exposition n’aient pas mieux fait leur travail, les panneaux fourmillent de coquilles (« la liste que tu m’avait [sic] confiée », « c’est celui que j’ai du [sic] », « ces photos d’Eric Schwab se trouvait [sic] dans les archives », « où Charlotte est enfermée avant sa déportatin [sic] », etc.).

J’ai appris beaucoup de choses sur Charlotte Delbo dans cette exposition, son œuvre, sa déportation et son travail au retour des camps. Il manque cependant un élément d’éclairage: le sort des résistants, dans les camps de concentration, était très différent de celui des juifs et des tsiganes dirigés directement dans la partie « extermination » des camps après « triage ». Pour ceux qui ne pourront pas voir cette exposition (qui est itinérante et sera visible dans de nombreuses villes), je vous invite à découvrir l’œuvre littéraire de Charlotte Delbo et notamment ses témoignages sur la déportation (voir Aucun de nous ne reviendra, Le convoi du 24 janvier, La mémoire et les jours).

Pour aller plus loin, voir la présentation de l’exposition sur le site de la médiathèque de Poitiers et un dossier en pdf sur le site du Centre régional de documentation pédagogique (lien vers le dossier Charlotte Delbo).

Convoi vers l’Est et retour, photographies de Claude Pauquet

Au Centre régional de documentation pédagogique (lien vers l’exposition convoi vers l’est et retour) [PS:Un mois après la fin de l’exposition au CRDP de Poitiers, le lien ne fonctionne déjà plus… Ils n’arrêtent pas de changer leurs adresses de liens, c’est exaspérant] se tient jusqu’au 18 mars 2014 une exposition de photographies de Claude Pauquet (dont je vous ai parlé il y a longtemps pour Paysages urbains), dont la mère, Geneviève Pakula, a fait partie du même convoi que Charlotte Delbo, le convoi des « 31000 » (dont les matricules commençaient par ce chiffre, voir Le convoi du 24 janvier). En 1997, Claude Pauquet a refait le trajet du convoi, de Romainville à Mauthausen, via Auschwitz, Birkenau et Ravensbrück. L’exposition a été présentée une première fois en 2002. Elle rassemble des photographies au format paysage très allongé, toutes sauf cinq sont présentées à l’horizontale. Un travail très fort… Celle qui m’a le plus frappée? C’est une vue de l’intérieur du Bloc 26 à Birkenau, avec au sol une plaque de neige infiltrée par le vasistas ouvert. [voir aussi le livre Convoi vers l’est de Claude Pauquet].

Enfin, si ces manifestations pouvaient aussi être l’occasion de rappeler qu’il y avait plusieurs camps d’internement à Poitiers, et de mettre au moins une mention (plaque?) pour que les habitants du nouveau quartier des Montgorges sachent que sur ce terrain se sont succédé le Frontstalag 230 et le camp de la Chauvinerie (voir aussi le témoignage de Paulette)…

Pour aller plus loin, suivre les liens vers les mots-clefs ci-dessous et notamment ceux sur les , et plus largement sur la

Quelques pistes de lecture:

– Charlotte Delbo : Aucun de nous ne reviendra, Le convoi du 24 janvier, La mémoire et les jours

Le wagon d’Arnaud Rykner, histoire d’un convoi parti de Compiègne pour Dachau

– Maus, de Art Spiegelman, tome 1 : mon père saigne l’histoire, et tome 2 : Et c’est là que mes ennuis ont commencé, témoignage en bande dessinée sur la déportation de ses parents

La vie en sourdine de David Lodge, roman où il aborde un voyage à Auschwitz-Birkenau

 

Un bouquet de chou-fleur au tricot

Bouquet de chou-fleur au tricotEn passant chez Phildar, j’ai trouvé juste la bonne laine (Phil douce, coloris écru) pour le bouquet de chou-fleur. J’ai réalisé la tige avec le reste d’écru de la marinière, je la trouve un peu trop large, pas vous? Toujours d’après Fruits & légumes au tricot de Susie Johns (éditions Didier Carpentier, 2012).

Fruits et légumes au tricot : chou-fleur, ananas, banane, champignon, trognon de pomme, petit pois, pastèque, poivron, poireau, panais, tomate, cerises, aubergine, poivronEt voilà l’ensemble, vous pouvez revoir de plus près en suivant les liens l’ananas, la banane, la pastèque, le trognon de pomme, le petit pois, le poireau, le panais, l’aubergine, le poivron, la figue, la tomate , le chou-fleur, le champignon et les cerises.

Funérailles célestes de Xinran

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Couverture de Funérailles célestes de Xinran

Un livre trouvé au rayon large vision de la médiathèque.

Le livre : Funérailles célestes de Xinran, traduit de l’anglais par Maïa Bhârathî, éditions Philippe Picquier, 2005, 190 pages, ISBN 9782877307529 (lu en large vision aux éditions de la Loupe).

La présentation de l’éditeur (4e de couverture chez Feryane) :

« Funérailles célestes est une vraie histoire d’amour et de perte, de loyauté et de fidélité au-delà de la mort. Xinran dresse le portrait exceptionnel d’une femme et d’une terre, le Tibet, toutes les deux à la merci du destin et de la politique.
En 1956, Wen et Kejun sont de jeunes étudiants en médecine, remplis de l’espoir des premières années du communisme en Chine. Par idéal, Kejun s’enrôle dans l’armée comme médecin. Peu après, Wen apprend la mort de son mari au combat sur les plateaux tibétains. Refusant de croire à cette nouvelle, elle part à sa recherche et découvre un paysage auquel rien ne l’a préparée – le silence, l’altitude, le vide sont terrifiants. Perdue dans les montagnes du nord, recueillie par une famille tibétaine, elle apprend à respecter leurs coutumes et leur culture. Après trente années d’errance, son opiniâtreté lui permet de découvrir ce qui est arrivé à son mari.
Quand Wen retourne finalement en Chine, elle trouve un pays profondément changé par la Révolution culturelle. Mais elle aussi a changé : en Chine, elle avait toujours été poussée par le matérialisme ; au Tibet, elle a découvert la spiritualité. »

Mon avis: le roman est présenté comme une histoire racontée en deux jours en 2003 dans une chambre d’hôtel à la journaliste Xinran (ce procédé narratif rappelle Les échelles du Levant d’Amin Maalouf). Une histoire d’amour de Wen et Kejun, mais aussi la découverte du Tibet immuable entre 1958 et 1990 environ, auprès de Wen, de Zhuoma, une jeune noble tibétaine qui a fait des études en Chine, et de la famille tibétaine qui les a recueillies. L’occasion aussi de découvrir les coutumes des nomades tibétains, le rôle des moines et des temples, les rites funéraires (funérailles aquatiques pour la petite Ni, funérailles célestes avec démantellement du corps donné en pâture aux aigles lors d’un grand rassemblement), la confrontation entre la médecine chinoise et la médecine tibétaine, la brutalité de l’armée chinoise à la fin des années 1950, composée d’illettrés (à part les médecins et les gradés) endoctrinés. Nous sommes loin du Tibet urbain, politisé et colonisé par les Chinois, mais dans un monde fait de hauts plateaux, avec des familles nomades isolées, qui ne se rassemblent qu’à certaines grandes occasions, et vivant en autarcie. Un beau récit, même s’il pêche un peu par le style, mais peut-être est-ce dû à la traduction, de l’anglais et non du chinois, sans que j’arrive à élucider s’il s’agit d’une traduction de traduction (comme pour Le vrai monde de Natsuo Kirino) ou si la chinoise Xinran a écrit ce livre en anglais (elle vit à Londres depuis une dizaine d’années, mais d’autres livres écrits après sont traduits du chinois). Je découvrirais bien ses autres livres, mais ma médiathèque préférée n’a que deux autres titres (Chinoises et Baguettes chinoises) et pas en large vision, ce qui reste compliqué pour l’instant pour moi.

Noël 2013 par Brigitte / Boîte de Biscotte

Voeux 2014 par Brigitte / Boîte de Biscotte, carte et maison au patchworkEt oui, ma boîte aux lettres a débordé à la fin de l’année et en ce début de 2014… Je vous montre aujourd’hui la carte et la jolie maison en patchwork que j’ai reçues de la part de Brigitte / Boîte de Biscotte: vite, allez voir ses merveilles, elle a engagé un nouveau projet patchwork géant! Un grand merci à toi!

Une manique / set de table maison en patchwork de la part de Boîte de BiscotteTu me disais que je pouvais l’utiliser en manique, je n’ose pas, elle est trop belle, j’ai donc choisi la deuxième option, un set pour ma pause thé de 16h!