Archives de catégorie : Visites, musées et expositions

Mes visites, expositions et patrimoine, à l’exception de ce qui concerne Poitiers, classé à part…

Promenade parisienne

Paris, promenade verte au-dessus du viaduc des artsJe viens de passer quelques jours à Paris, avec une journée au centre d’évaluation des capacités de conduite automobile à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches, reprendre le volant serait aussi tourner une page dans l’histoire de mes méningiomes même si la rééducation paye avec des résultats positifs sur la mémoire de travail. Donc vendredi, j’ai profité du très beau temps pour aller me promener dans les 11e et 12e arrondissements. J’ai découvert la « promenade verte » au-dessus du viaduc des arts (je ne connaissais que le dessous!), parcourue en entier depuis Bastille jusqu’à la porte de Montempoivre à l’entrée Saint-Mandé.

Plaque du cimetière de Picpus à ParisJ’ai visité le cimetière privé de Picpus (avec les fosses communes de 1300 personnes exécutées pendant la terreur, entre juin et juillet 1794, la tombe de La Fayette, celles de nombreux (ex)-aristocrates français, un lieu d’un calme incroyable…

Ruche du cimetetière de Picpus à Paris… si calme et bien chauffé entre ses murs que les abeilles de l’une des ruches étaient déjà en pleine activité, les autres colonies se reposent encore ou n’ont pas survécu à l’hiver. Il est grand temps que je réserve mon miel de l’année à venir auprès de parrains d’abeilles!

Pigeon sur la tête d'une sculpture de la mairie du 12e arrondissement à ParisDevant la mairie du 12e arrondissement, j’ai eu une pensée pour Monique / Bidouillette / Tibilisfil et ses défis photographiques… comment ne pas se souvenir de pigeon vole! ? (son blog est fermé mais je la suis régulièrement sur FB).

Je suis aussi passée à la boutique La croix et la Manière (36 rue Faidherbe dans le 11e arrondissement) tenue par Monique Lyonnet, que j’avais découverte il y a quelques années avec Marlie et ses ami(e)s à l’occasion de l’exposition de Michèle Gleizer, à la librairie de bande dessinée presque voisine.

Affiche de l'exposition Maxime Lemoyne chez Causette à ParisPuis je suis allée à deux pas de là (121 rue de Charonne) visiter la boutique des arts ménagers du magazine Causette. J’y serais bien allée mercredi soir pour le débat avec le Dr Kapote, mais cela n’aurait pas été raisonnable pour l’évaluation de jeudi. Si vous êtes sur Paris la semaine prochaine (jusqu’au 19 mars 2016…), je vous conseille vivement l’exposition de Maxime Lemoyne, qui dessine des corps de femmes de toutes les morphologies, pas seulement des modèles idéalisés! Il reste même quelques places dimanche 20 mars pour son cours de dessin de nu (de 15h à 18h) !

La charité de saint Martin devant la basilique à Tours

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 1, vue de loinVoici une réédition de mon article du 14 juin 2011, avec des photographies de fin novembre 2016. Je laisse la première ici pour vous rendre compte de la différence, j’ai laissé les anciennes photos de 2011 en fin d’article.

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, vue d'ensembleDevant la basilique Saint-Martin de Tours se trouve une charité de saint Martin, scène très souvent représentée où Martin, soldat romain dans la région d’Amiens, partage son manteau avec un pauvre. Je tire une partie des données du dossier documentaire établi par le service régional de l’inventaire de la région Centre. Je vous ai déjà parlé du fameux Martin à propos de l’abbaye qu’il a fondée à Ligugé dans la Vienne.

La signature Henri Varenne sur le socleCe monument est signé de Henri [Frédéric] Varenne
et a été inauguré en 1928. Je vous ai déjà parlé de ce sculpteur pour les façades de l’hôtel de ville et de la gare de Tours. Je vous parlerai aussi bientôt de son buste du général Meunier dans le jardin des prébendes d’Oe, toujours à Tours, et des sculptures de la gare (voir l’extérieur et l’intérieur) et de la préfecture de Limoges. Un premier projet de monument, daté de 1922, avait été présenté par le sculpteur François Sicard (l’auteur à Tours des atlantes de l’hôtel de ville et, à venir bientôt, du monument à Racan dans le jardin des prébendes d’Oe et d’Anatole France dans le jardin de la préfecture), dont un plâtre est conservé au Musée des Beaux-Arts de Tours. La signature « H. VARENNE », très érodée, apparaît sur la base du groupe sculpté et les initiales H.V. sur la base de chacune des statues latérales.
Charité de saint Martin par Varenne à Tours, vue de dosLe monument, en ciment moulé et pierre sculptée, se compose d’un pilier formé de quatre colonnes corinthiennes (ici de dos)

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, la Charité encadrée de deux évêques … au sommet duquel se trouve la charité dans une représentation très classique, surmontée d’une croix…

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, le dos de la croix… plus ouvragée au dos.

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, détail de la charitéMartin, vêtu en cavalier romain, assis sur son cheval…

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, détail de saint Martin…  coupe en deux avec son épée son manteau…

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, détail de l'infirme… pour l’offrir à un pauvre infirme agenouillé, appuyé sur sa béquille.

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, détail de l'infirme vu de trois quartsOn le voit peut-être mieux ainsi de trois quarts.

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, détail de saint PerpetSur des consoles posées à hauteur de la base des chapiteaux corinthiens ont pris place deux statues d’évêques en pied. Si les auteurs s’accordent pour Perpetuus, francisé en Perpet ou Perpétue (6ème évêque de Tours (évêque de Tours de 460 environ à sa mort vers 490, canonisé), qui fit construire la première basilique Saint-Martin consacrée le 4 juillet 471), l’identification du second évêque est plus variable.

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, détail du deuxième évêqueCertains y voient un second saint Martin, d’autres, et c’est plus probable, saint Grégoire, 19ème évêque de Tours (né vers 539 et mort à Tours en 594), historien de l’Église et des Francs. Tous deux en tout cas portent tous les vêtements liturgiques, chasuble, aube, étole, pallium dont je vous ai détaillé la description sur cet autre exemple.

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, paons à la coupeDeux paons s’affrontent de chaque côté d’un vase (rappelant les oiseaux à la coupe de l’époque romane) sur un décor de vignes sur le piédestal du pilier.

Pour mémoire, mes photographies de 2011…

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 3 bis, le monument, vue générale rapprochée

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 2, la signature H. Varenne Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 3, les colonnes et la croix vues de dos

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 4, le groupe sculpté de la Charité en haut

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 5, détail de la charité

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 6, la Charité, le soldat et l'infirme avec béquille

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 7, l'évêque à gauche

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 8, l'évêque à droite

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 9, les deux paons affrontés

Oiron au temps de madame de Montespan…

J’aurais dû vous parler de cette exposition lors de son inauguration, fin octobre 2015, mais c’était pendant ma période boulot-rééducation-dodo sans passer par la case ordinateur! Le commissaire en est… Grégory Vouhé (merci à toi pour tout, y compris les photographies, ainsi qu’à Samuel Quenault et Philippe Berthé, du Centre des monuments nationaux). Je vous emmène donc au château d’Oiron dans les Deux-Sèvres pour une idée de sortie pendant les vacances qui commencent.

Vite, allez voir pour la première fois à Oiron le magnifique Recueil des vues et plans des seigneuries d’Oyron, Montcontour et Cursé (qui n’y était bien sûr jamais venu), mais confrontez-le aussi aux brouillons et autres plans préparatoires dispersés dans plusieurs services d’archives et bien sûr à une mise en contexte.

L’exposition:

Il y a quelque temps, le centre des monuments nationaux a pu acquérir ce précieux recueil, mis en dépôt pour des raisons de conservations à la Bibliothèque nationale de France. Mme de Montespan avait acquis le château d’Oiron, embelli peu avant par le maréchal de La Feuillade, après avoir reçu une somme rondelette de la part de Louis XIV.

Retirée de la cour, madame de Montespan y mènera à son tour de nombreux travaux… et est censée y vivre dans le repentir, la repentance n’excluant pas un certain train de vie et une attitude disons détendue, comme on peut le voir sur ce portrait qui accueille le visiteur de l’exposition 😉 (il se trouvait dans l’hospice de la commune, aujourd’hui maison de retraite, et a été restauré pour l’occasion). En gardant l’usufruit, elle fait acquérir les terres et le château par son fils aîné, le marquis d’Antin, directeur des Bâtiments du roi (1708), duc et pair de France (1711).

C’est le marquis d’Antin qui fait dresser ces plans en 1713, regroupés en un superbe recueil (« un ouvrage beau et utile » selon son propre avis), par l’un des meilleurs dessinateurs des Bâtiments du roi, qui avait été recruté par Jules Hardouin-Mansart.

A voir au château d’Oiron jusqu’au 24 janvier 2016. Et profitez-en pour visiter le château, en particulier la galerie Renaissance, et la collection d’art contemporain.

Pour aller plus loin :

Je vous conseille aussi tout particulièrement le catalogue… relu aussi avant impression (entre autres) par Emmanuelle : Oiron au temps de madame de Montespan et du duc d’Antin, par Grégory Vouhé, 112 pages avec 95 illustrations, Editeur : Château d’Oiron, Centre des monuments nationaux, ISBN : 978-2-7577-0493-6, 18 €. Il est magnifique, avec l’ensemble des plans.

Si vous ne pouvez pas y aller (ça serait vraiment dommage), le centre des monuments nationaux a aussi mis en ligne l’ensemble des Recueil des vues et plans des seigneuries d’Oyron, Montcontour et Cursé. Les mêmes clichés sont consultables sur une borne dans l’exposition…

… puisqu’il ne peut être ouvert qu’à une page précise…

Le dernier numéro de la revue  l’Actualité Poitou-Charentes consacre un long développement à cette exposition, le dernier d’une série rédigée par Grégory Vouhé au fil des ans : Oiron un visage retrouvé (n° 87, 2010, p. 47) ; Oiron. La galerie restaurée (n° 86, 2009, p. 41), Madame de Montespan à Oiron (n° 78, 2007, p. 40).

Saint Nicolas à Champagne-Mouton

Champagne-Mouton, saint Nicolas, détail de la tête et de l'inscription

Réédition de mon article du 6 décembre 2010… toujours d’actualité 😉 Un de ces jours, il faudra que je vous montre le reste du portail! En plus, il se trouve tout près de chez Ammaria (voir ici).

Aujourd’hui 6 décembre, c’est la saint Nicolas, patron des enfants (entre autres…). L’année dernière, je vous ai montré un saint Nicolas à Poitiers… Cette année, nous partons un peu plus loin, à Champagne-Mouton en Charente, sur la façade (mal) reconstruite dans la deuxième moitié du 19e siècle (à retrouver dans l’image du patrimoine Le Confolentais : entre Poitou, Charente et Limousin ou dans le dossier documentaire). Mais la sculpture du portail date du 12e siècle, même si elle a été démontée et remontée… Aucun doute sur l’identification, c’est écrit sur son auréole, S. NICOLAUS. Elles ne sont pas belles, sa moustache et sa barbe ?

Champagne-Mouton, saint Nicolas, debout Il est représenté debout, sous ses traits d’évêque (de Myre), debout, tenant sa crosse d’évêque de la main gauche. Au passage, remarquez la perspective tordue : le personnage est figuré de face, mais ses pieds sont de profil…

Paysages et patrimoines de la vallée de la Gartempe

Je ne suis pas très présente en ce moment sur mon blog, je poursuis activement mes exercices de stimulation qui prennent beaucoup de temps et d’énergie. Une fois n’est pas coutume, je vous parle aujourd’hui « boulot » et promis, je reviens très vite pour du cinéma, des lectures et autres sujets…

Je suis invitée demain par le Pays d’art et d’histoire du Montmorillonnais et aurai le plus grand plaisir à vous retrouver

Samedi 28 novembre 2015
à 15h30
à la Maison des Services de Montmorillon

pour une conférence et la présentation de l’exposition  Paysages et patrimoines de la vallée de la Gartempe réalisée par la Région Poitou-Charentes (service du patrimoine). Pour les absents, suivez le lien, avec mes collègues, nous vous présentons déjà beaucoup de photographies et un premier dossier : 1914-1918 : les monuments aux morts de Montmorillon… A suivre, le retour à la « normale » passe par le retour à une activité professionnelle « normale », même si j’attends encore de pouvoir reprendre le volant 😉

Mon père ouvre son atelier les 2, 3 et 4 octobre 2015

Installation de l'atelier de Lucien Dujardin pour les portes ouvertes des 2, 3 et 4 octobre 2015

Installation de l’atelier de Lucien Dujardin pour les portes ouvertes des 2, 3 et 4 octobre 2015

Ce week-end, mon père ouvrira son atelier d’artiste à dans le cadre des Poaa/portes ouvertes d’ateliers d’artistes organisées par le conseil général du Nord, celui du Pas-de-Calais et la région de Flandre occidentale. Cette année, les trois départements organisent ces journées sur trois week-ends différents. Le Nord ouvre le ban en premier,  les 2, 3 et 4 octobre 2015. Pour mon père, ça sera à Mouchin, vendredi 2 de 14 h à 18 h, samedi 3 et dimanche 4 de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h.

Il a préparé un projet très mystérieux… et publié quelques articles sur la mise en place de l’exposition (clic sur ses vignettes pour voir les images en grand). Il y aura des gravures, un livre si j’ai bien suivi… En tout cas, le thème sera « Faire signe(s) « . Plus d’informations sur son blog.

Retrouvez ici quelques gravures de  et ses photographies pour illustrer .

Nuit européenne de la chauve-souris 2015

Une chauve-souris dans le tunnel de ma résidence, 1La nuit européenne de la chauve-souris, c’est ce soir (29 août 2015)! Il y aura partout en Europe des points d’observation, ainsi que demain… vous pouvez retrouver en suivant le lien toutes les informations et les lieux d’observation en France, pour les autres pays, je n’ai pas cherché… Protégez ces petites bêtes, laissez leur des gîtes sympathiques, la plupart de celles qui vivent dans nos contrées sont insectivores et mangent notamment des milliers de moustiques chacune! Celle de la photographie vient régulièrement se mettre au frais quelques jours dans le tunnel interne de la résidence où j’habite, qui permet de relier le « plateau » de Poitiers en ascenseur. Elle doit y trouver la fraîcheur des grottes. Les arbres en abritent aussi beaucoup, même s’il faut attendre de les voir sortir à la chasse aux insectes pour les voir. Lors des animations et des sorties nocturnes, des enregistrements des infrasons qu’elles émettent permettent de les identifier et de les repérer plus facilement.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, chauve-sourisSinon, pour les amis et visiteurs poitevins, vous pouvez aussi aller voir la chauve-souris sculptée sur l’un des dosserets des stalles de la cathédrale de Poitiers ou celles qui logent au-dessus des voûtes de l’église Sainte-Radegonde, et volent régulièrement dans la nef en passant par les anciens trous des cordes des cloches.

Pour aller plus loin : voir Le guide des chauves-souris en Poitou-Charentes, de Olivier Prévost (Collection les cahiers naturalistes, 2004, Geste éditions, 197 pages, ISBN 978-2845611625).

Préhistoire de la bande-dessinée à Lussac-les-Châteaux

La sabline, musée de Préhistoire, salle consacrée à l'art Il reste quelques jours de vacances, amis poitevins ou de passage dans la Vienne, je vous propose de vous déplacer jusqu’à Lussac-les-Châteaux, à la Sabline, vous irez bien sûr à l’étage voir les portraits gravés magdaléniens de la grotte de La Marche et les autres sites préhistoriques,et peut-être lire au bord de l’étang sur le site de l’ancien château L’enfance heureuse d’un petit paysan de Léon Pineau, qui y fut écolier.

Affiche de l'exposition Préhistoire de la bande dessinée et du dessin animé à Lussac-les-ChâteauxAu rez-de-chaussée est présentée depuis quelques semaines et jusqu’au 27 septembre 2015 l’exposition Préhistoire de la bande dessinée et du dessin animé proposée par le préhistorien Marc Azéma. Il y présente les travaux issus de sa thèse, mais accessibles à tous, sur la représentation du mouvement dans l’art préhistorique et propose de voir dans le dédoublement de certaines peintures ou gravures des décompositions des mouvements. La découverte de la grotte Chauvet (voir La grotte des rêves perdus, de Werner Herzog) a permis de vérifier à grande échelle un phénomène plus discret ailleurs, mais il montre des exemples appliqués à Lascaux, Niaux, Les Trois-Frères, Baume Latrone ou encore ici à Lussac-les-Châteaux, sur une plaquette de la Marche. Dans la conférence qui a suivi, comme dans son livre et le DVD qui l’accompagne (voir extrait ci-dessous, j’avais déjà vue la démonstration au colloque de l’IFRAO à Tarascon-sur-Ariège en 2010), il a également montré sa reconstitution d’archéologie expérimentale: une rondelle en os magdalénienne perforée trouvée au Mas-d’Azil en Ariège (conservée au musée d’archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye) pourrait être l’ancêtre du thaumatrope. Il n’y a plus qu’à analyser les traces d’usures sur les perforations de la pièce expérimentale et sur la pièce originale! Et aussi à vérifier toutes les rondelles perforées gravées, à analyser les fractures (contraintes dues au mouvement)…

Thaumatrope? Il s’agit d’un procédé d’optique qui joue sur la persistance rétinienne de l’image, comme les flipbooks (revoir Quand les livres s’amusent au musée de l’imprimerie à Lyon) ou les zootropes (revoir l’exposition Des mondes de papier, l’imagerie populaire de Wissembourg à Strasbourg). Les abonnés au journal de Mickey doivent en avoir vu sans connaître le nom. Le thaumatrope est composé d’une rondelle (en carton, en os), on glisse une ficelle ou un élastique, on fait tourner, et par exemple l’oiseau entre dans la cage… Battu de plus de quinze millénaires, le physicien John Ayrton Paris qui est censé avoir inventé le procédé en 1825 (et aussi son concurrent l’astronome John Herschel)! Vous voulez vous en fabriquer un? Rendez-vous sur le site de loisirs créatifs de La tête à modeler!

Pour aller plus loin : Marc Azéma, La Préhistoire du cinéma : origines paléolithiques de la narration graphique et du cinématographe, éditions Errance, 2011, 293 pages, 1 DVD.

Marc Azéma, Préhistoire de la bande dessinée et du dessin-animé, catalogue d’exposition, Musée d’Orgnac-Centre du Pech-Merle-Passé Simple, 2008.

L’Inca et le Conquistador au musée du quai Branly à Paris

Jardin de Gilles Clément au musée du quai Branly, juin 2015Fin juin 2015, j’ai vu trois expositions au musée du quai Branly à Paris (ici le jardin de Gilles Clément): deux expositions-dossiers sur les mezzanines, qui se poursuivent encore quelques semaines (Tatoueurs-tatoués et L’Inca et le Conquistador, dont c’était le deuxième jour de présentation) et une grande exposition terminée mais dont je vous parlerai certainement, Les maîtres de la sculpture de Côte-d’Ivoire.

L’Inca et le Conquistador

Affiche de L'Inca et le Conquistador au musée du quai Branly à ParisA voir jusqu’au 20 septembre 2015.

L’exposition : 1520. Deux empires en pleine expansion. D’un côté, Charles Quint en Europe (des Pays-Bas à l’Espagne en passant par le Saint-Empire romain germanique, la Bourgogne et le Royaume de Naples), en Afrique-du-Nord et vers l’Amérique, où il envoie le conquistador Francisco Pizarro. De l’autre, l’empire inca Tawantinsuyu (« l’empire des quatre quartiers ») qui s’étend du centre du Chili au sud de la Colombie (si on considère les pays actuels) sous le règne de Huayna Capac. A sa mort, une guerre de succession mène sur le trône son fils l’Inca Atahualpa. L’exposition présente les forces en présence et retrace la confrontation en 1532 entre les conquistadors et le dernier inca à travers des objets mais surtout les récits qui en ont été faits, l’arrestation d’Atahualpa le 16 novembre 1532, sa détention (dorée, jusqu’au versement d’une époustouflante rançon) puis son exécution (1533) et la récupération de son corps par les siens, jusqu’à la guerre civile entre les conquérants, l’assassinat de Pizarro par ses compatriotes en 1541.

Mon avis : les deux premières parties présentent de nombreux objets, les suivantes plus de documents dont une belle série de gravures. L’exposition met en avant le choc de deux cultures. D’un côté les Espagnols, avides d’or et de richesse (ce qui amènera à la mort fratricide de plusieurs d’entre eux), perfides (ils tuent l’Inca malgré le versement de la rançon), de l’autre les autochtones qui ne comprennent pas que leurs codes de déférence et autres rapports hiérarchiques ne sont pas partagés par les conquérants. Bien que peu nombreux, mais disposants d’armes beaucoup plus dangereuses, les Conquistadors s’approprient les richesses de l’empire Inca. J’ai trouvé la dernière partie, sur les conséquences de la conquête, un peu décevante en n’insistant pas sur le problème de la colonisation, c’est récurrent dans ce musée, voir déjà mon commentaire sur Polynésie en 2008.

Il est également dommage que les gardiens (invisibles sauf à l’entrée) ne disent rien quand une visiteuse pousse tout le monde (c’était à l’ouverture donc pas trop de monde, mais quand même une dizaine de personnes gênées) pour prendre en photographie chaque vitrine et chaque cartel, avec un appareil photo numérique compact qui fait un bruit artificiel d’appareil argentique à chaque cliché, sans même regarder le contenu des vitrines, j’ai fini par l’interroger, pourquoi prend-elle autant de clichés? Pour en profiter chez elle (mais je vous promets, elle n’a rien vu de l’exposition en dehors du viseur de son appareil photo)!!! Je lui fais remarquer qu’elle ferait mieux d’acheter le catalogue (il y a les photographies de tous les objets à la fin, avec une notice plus complète que les cartels), qu’elle gêne tout le monde par son attitude (elle n’avait pas remarqué). Quant au bruit de son appareil, elle ne sait pas comment l’éteindre… Grrrr! Elle a fini par comprendre que son comportement égoïste ne serait plus toléré par les autres visiteurs et a fui « devant tant d’incompréhension et de tolérance »: elle a sauté toute la dernière section, après mes questions et le renfort d’autres visiteurs aussi agacés mais muets au début. Je ne sais pas si elle a acheté le catalogue, mais je vous le recommande aussi 😉

Sur le musée du Quai Branly à Paris, voir aussi

Sur Gilles Clément

Tacos marocains made in Brive???

Restaurant de spécialités orientales avec tacos mexicains et paninisAu détour des rues, il arrive parfois de trouver de petites perles sur les chevalets et autres panneaux annonçant les menus. En ce 24 mai 2015, je n’avais pas résisté à photographier celui-ci à Brive-la-Gaillarde. Ce « restaurant spécialités orientales » propose en première ligne… des « Tacos marocains » et des « paninis »! Bon, il y a beaucoup d’émigrés italiens au Mexique, mais cela fait un super mélange avec les couscous, tajines et kebabs!

Panneau à l'hôpital de BriveToujours à Brive, le code de la route s’applique dans l’enceinte de l’hôpital (j’allais photographier l’ancien hôtel-Dieu voisin), mais pas l’orthographe: « Le code de la route s’aplique [sic] dans l’enceinte du centre hospitalier ».

La rondelle de ma crâniotomie, radiographie du 13 novembre 2014Finalement, je vais croire mon neurologue, même avec mes difficultés de mémoire de travail verbal [et finalement pas de mémoire kinésique / kinesthésique] et d’orthographe, pour lesquelles il a identifié la cause (ma cicatrice interne touche une zone liée au langage, quasi en-dessous de la petite rondelle centrale en blanc sur cette radio), je fais encore moins de fautes que d’autres… dont le neurologue lui-même avec « il n’est pas exclue » dans son dernier compte-rendu. Le radiologue a quant à lui réussi à écrire une phrase incompréhensible dans le compte-rendu du dernier scanner: « chez une femme aux antécédents de méningiome un opéré niveau masse sur six IV de non opérée en parafalcique droit et sphéno-orbitaire gauche »… donc aux antécédents de méningiomes, un opéré [niveau masse sur six IV = ??? même pour mon médecin] deux non opérés etc. Bon, de mon côté, je vais quand même essayer la rééducation, 30 séances chez l’orthophoniste, à raison de deux séances par semaine, dès que j’aurais réussi à joindre celles qui m’ont été conseillées.