Archives de catégorie : Visites, musées et expositions

Mes visites, expositions et patrimoine, à l’exception de ce qui concerne Poitiers, classé à part…

Sortir de la guerre, aux archives du Calvados

Cinq marque page de l'exposition sortir de la guerre, archives du Calvados, 2014Demain, ce sera le grand raout pour le 70e anniversaire du débarquement en Normandie… L’occasion pour moi de vous montrer la belle série de marque-pages reçue il y a quelques jours de la part de Anne-Marie / Brodstitch (allez vite voir ses belles réalisations quotidiennes!). Cette série est éditée par les archives départementales du Calvados, qui organisent une exposition itinérante sur 14 communes jusqu’en octobre 2014: Sortir de la guerre, de la bataille de Normandie à la reconstruction. Vous aurez toutes les informations en suivant le lien précédent… J’ai eu lus de mal avec le site spécifique du conseil général du Calvados (14 tant que les départements existent encore), 2014/So14 : et vous, vous en pensez-quoi? L’onglet « blog », ça va, mais la page 14 événements apparaît bizarrement chez moi (à cause de mes paramètres basse vision?).

Merci à toi, Anne-Marie / Brodstitch, pour ce bel envoi!

Albert Ier par Paul Niclausse à Metz

Metz, le monument à Albert Ier par Paul NiclausseAprès le monument aux morts de 1914-1918 de Metz et l’Orpheline à Cahors, je continue à vous présenter des œuvres de Paul Niclausse. Retour à Metz, au centre de l’avenue Foch, avec des photographies prises en août 2012 du monument à Albert Ier, roi des Belges (Bruxelles, 1875 – Marche-les-Dames, 1934). Devenu roi en décembre 1909, c’est lui qui a inauguré en 1910 le musée royal d’Afrique à Bruxelles (alors musée du Congo belge, à Tervuren près de Bruxelles). Aujourd’hui, l’inscription clame « Au / roi / soldat / Albert Ier« , pendant la première guerre mondiale, le roi a été très actif à la tête de ses troupes après que l’Allemagne a piétiné la neutralité de la Belgique.

Metz, le monument à Albert Ier par Paul Niclausse, vue ancienne avec les reliefs latérauxComme le monument aux morts de 1914-1918 de Metz, celui-ci a été amputé. Il ne conserve plus aujourd’hui que le buste du roi habillé en soldat, mais il était à l’origine (il fut inauguré en juin 1936) encadré par deux reliefs sculptés, comme on peut le voir sur cette carte postale ancienne. Ces deux allégories vêtues à l’Antique regardent vers l’extérieur du monument, à gauche, une femme symbolisant L’indépendance et à droite, un homme représentant Le courage.

Metz, le monument à Albert Ier par Paul Niclausse, le busteAlbert Ier est habillé en simple soldat, casque vissé (enfin, retenu par une jugulaire) sur la tête.

Metz, le monument à Albert Ier par Paul Niclausse, de dosCe buste est un peu abandonné au milieu de l’allée centrale fleurie de ce boulevard… Une petite explication en accompagnement serait la bienvenue… Pourquoi ce monument à Metz (« juste » parce qu’il a tenu tête aux Allemands et ainsi permis indirectement le retour de Metz à la France en 1918?), dans quel contexte (plus que certainement pendant la deuxième guerre mondiale) a-t-il perdu ses reliefs allégoriques?

Et pour rire un peu, je vous propose cette page de chansons paillardes de garnison, qui rapproche (sans doute involontairement) L’artilleur de Metz et La chanson du roi Albert!

Paris, monument à l'amitié franco-belge, 4, vue rapprochée Sur un sujet voisin, (re) voir le monument « à la France, la Belgique reconnaissante, 1914-1918″ de Isidore de Rudder à Paris.

L’orpheline de Paul Niclausse à Cahors

L'orpheline de Paul Niclausse à Paris, vue généraleEn vous présentant le monument aux morts de 1914-1918 de Metz, je vous ai signalé qu’une autre sculpture de Paul Niclausse se trouvait à Cahors (voir aussi Albert Ier roi des Belges à Metz). Je suis donc aller fouiller dans mes photographies d’août 2011 et vous présente aujourd’hui son Orpheline présentée dans le parc Tassart. La maquette a été présentée au salon des artistes français de 1913, commandée par l’État, présentée dans sa version définitive en 1921 au salon et mis en dépôt à Cahors en 1922. Elle fait partie des collections du Fonds national d’art contemporain.

L'orpheline de Paul Niclausse à Paris, vue de trois quartsLe groupe sculpté comprend au centre, une chèvre, encadrée par un couple de paysans âgés (avec des rides prononcées) et chaussés de sabots. L’homme, chauve, se trouve du côté de la tête et la femme, tête protégée par un fichu, à l’arrière.

L'orpheline de Paul Niclausse à Paris, la femme et le nourrisson qui tête au pis de la chèvreLa femme soutien un nourrisson emmailloté (l’orpheline), mise à téter au pis de la chèvre…

Des reliefs en remploi sur le chevet de l’église Saint-Pierre de Chauvigny

Chauvigny, chevet de l'église Saint-Pierre, emplacement du relief avec saint PierreCela fait longtemps que je ne vous ai pas emmené à Chauvigny, dans la Vienne… Retour à l’extérieur de l’église Saint-Pierre , en ville haute (revoir à l’intérieur les chapiteaux avec l’Enfance de Jésus, avec des scènes de l’Apocalypse), avec des photographies de juillet 2012. Sur le toit en pierre du chevet, trois reliefs sont des remplois de sculptures plus anciennes que l’église actuelle, peut-être du début du 11e siècle. Au sud, au-dessus de la deuxième travée de l’abside a été posé un relief représentant saint Pierre.

Chauvigny, chevet de l'église Saint-Pierre, relief avec saint Pierre

Il est représenté debout, sous un décor architecturé, vêtu de ses vêtements sacerdotaux. Il bénit de sa main droite et tient la clef (du Paradis) dans sa main gauche. Le relief architecturé se compose de deux colonnes avec des bases moulurées et des chapiteaux à feuilles plates, sur lesquels prend place un arc en plein cintre orné de S. Un oiseau, tête repliée vers la queue, a pris place dans chaque angle supérieur.

Au-dessus de l’absidiole sud est incrusté un relief représentant un Sagittaire. Les signes du zodiaque sont assez souvent sculptés ou peints sur les églises romanes, plus souvent sous la forme des signes alternant avec les travaux des mois, plutôt sur le portail.

Chauvigny, chevet de l'église Saint-Pierre, relief avec le Sagittaire

Comme cela est souvent le cas, le Sagittaire est figuré sous les traits d’un Centaure (corps de cheval et tête humaine) bandant son arc.

Chauvigny, chevet de l'église Saint-Pierre, emplacement du relief avec la scène de chasse

A l’est, un peu décalé vers la droite par rapport à la fenêtre axiale ont été insérées deux pierres sculptées qui évoquent une scène de chasse, là aussi un thème récurrent dans l’art roman.

Chauvigny, chevet de l'église Saint-Pierre, relief avec la scène de chasse

La pierre de gauche est complète, avec à l’avant un animal aux grandes oreilles (lièvre ou lapin?) poursuivi et mordu par un chien avec la gueule ouverte montrant des dents bien acérées. La pierre de droite est incomplète. Il lui manque sa partie gauche et il est donc impossible d’identifier l’animal qui s’y trouvait, lui aussi mordu par un chien qui est complet sur la droite du relief.

Sur Chauvigny, voir ou revoir

Quelques représentations de saint Pierre

Art contemporain dans la ville à Metz

221.5° ARC x 15, installé par Bernar Venet à MetzDes œuvres d’art contemporain parsèment la ville de  Metz. Dans la pelouse de l’avenue Ney (devant le palais du Gouverneur militaire de la Région Nord-Est, construit en 1905) se trouve 221.5° ARC x 15, installé par Bernar Venet (voir son site officiel) après son exposition dans la ville en 2007.

221.5° ARC x 15, installé par Bernar Venet à Metz, vue rapprochéeElle se compose de trois ensembles de cinq arcs de cercles en acier, des arcs correspondant à un angle de 221,5°. En dehors de ses arcs de cercle, Bernar Venet réalise aussi des peintures à base de formules mathématiques. Il faut que je cherche dans mes milliers de photographies pour partager avec vous d’autres œuvres de cet artiste.

Deux vues de La sentinaile d'Antoine Poncet à MetzPrès de l’Arsenal se dresse une sorte de flamme en marbre de carrare due à l’artiste Antoine Poncet (voir son site officiel). Elle a pour titre « La sentinaile » et a été installée pour les 10 ans de la transformation de l’arsenal Ney en salle de spectacles.

Inscription gravée sur le socle de La sentinaile d'Antoine Poncet à MetzLe texte gravé sur le socle montre encore un élu qui ne se prend pas pour une m…e!

A Metz, se croisent les routes /
qui du nord au midi, de l’Orient à l’Occident, /
sillonnent le continent Europe, /
acheminent les biens et font /
les peuples se rencontrer. /
A Metz se bâtit l’Europe unie /
voulue par Jean-Marie Rauch,
sénateur-maire, et la municipalité de Metz,
sculptée par Antoine Poncet /
elle s’élance, tel un guetteur /
des promesses du troisième millénaire /
26.11.1999

Metz, Cyrille André, 2, les deux personnages des RécolletsLors de ma visite en août 2012, certaines étaient présentées dans le cadre de  l’art dans les jardins : (re)voir celles de  Cyrille André

Metz 2012, Alain Bresson, 8, assemblée de VIP… et celles de Alain Bresson.

Metz, cône du jardin en chantier, août 2012Dans le cadre des présentations de l’été 2012, d’autres œuvres parsemaient la ville, comme ce cône de chantier géant planté au milieu d’un parterre fleuri, Jardin en chantier.

Metz, jardin en chantier, août 2012 place de la comédieTout un jardin éphémère avait été installé place de la Comédie et conçu par Caroline Grimm, architecte paysagiste de la ville (en savoir plus ici).

Louis Poplineau, un soldat à la guerre en 1871 écrit à sa famille à Echiré

Lettre de Louis Poplineau, 1871, page 1Il y a quelques semaines, Maryse a retrouvé une lettre très émouvante de l’un de ses aïeuls, le père d’Adorise, dont j’ai brodé l’un des torchons… Je lui laisse la parole…

Lettre d’un soldat de la guerre de 1870-71: François, Louis Poplineau (11.06.1845-?), par Maryse

J’ai dû vider la maison de mes parents récemment, et au hasard des rangements, j’ai trouvé cette lettre datée du 23 février 1871 en provenance de Grenoble et signée de mon arrière-arrière-arrière grand-père (côté grand-mère paternelle), Louis Poplineau qui a
enlevé son premier prénom pour ne garder que celui de son père. Bien sûr cette découverte est émouvante car c’est une page de mon histoire où cet aïeul y parle de l’acquisition de la ferme familiale: il donne son avis sur cet éventuel achat avec beaucoup de respect et de réalisme. Il est conscient des difficultés financières que pose cet achat tout en pensant que ce serait une bonne chose de l’effectuer à condition de ne pas se faire avoir. Il témoigne d’une très grande lucidité, son écriture est belle et soignée, malgré des fautes, mais vue l’époque et son origine rurale, il écrit bien mieux que beaucoup de
bacheliers actuels. Il avait sans doute le certificat d’études ou tout au moins le niveau (sa fille Adorise a eu le brevet élémentaire).

Récépissé de mandat postal par Louis Poplineau en 1871Le récépissé du mandat de 10 francs posté de Niort prouve que sa mère avait dû faire le déplacement à la ville pour lui envoyer cette somme qui devait être conséquente à l’époque. Ils habitaient Ternanteuil, commune d’Échiré (célèbre pour son beurre), à 10km au nord de Niort (Deux-Sèvres).

Personnellement cette lettre m’a fait revivre une page d’histoire familiale. Il était le père d’Adorise, dont les initiales figurent sur le torchon donné à Véronique: « AE »‘, pour le concours de broderies de Nans-sous-Sainte-Anne. Beaucoup de ces informations lui sont dues car elle souhaitait mettre la date de naissance d’Adorise sur le torchon pour me faire une surprise et elle a commencé une recherche sur l’état civil en ligne. Il y a eu de sa part un bel enthousiasme et une grande pugnacité pour effectuer sa recherche avant de trouver. Il s’en est suivi un échange de SMS palpitant et fructueux une soirée de veille d’élections et l’aboutissement de ses recherches a permis de créer un début d’arbre généalogique. Merci à toi Véro! 🙂 Donc après Adorise, je me suis mise à la recherche d’informations sur son père, Louis. Ces coïncidences entre le torchon et la lettre ont été à l’origine de ces recherches d’état civil. Je ne suis pas très « arbre généalogique » mais les circonstances ont fait pression sur moi involontairement et le résultat plein de promesses si je veux continuer.

Lettre de Louis Poplineau, 1871, page 2Voici le texte retranscrit intégralement (avec les fautes et les maladresses):

« Grenoble le 23 février 1871
Ma chere mère,
Je suis très satisfait de reçevoir de vos nouvelles et d’apprendre que vous étiez tous en bonne santé pour le moment, et aussi je vous dirai que j’ai reçu votre lettre le 20 à Chambéry et que j’ai touché les 10 francs que vous m’avez envoyé.

Chere Mère je suis très étonné de la demande que vous me faites, seulement je vous remercie beaucoup de l’honneur que vous me porté en me demandant des conseils, pour moi, aujourd’hui je ne sais pas trop quoi vous répondre dans le cas où nous nous trouvons tous, car pour prendre cet endroit à prix de ferme je ne nous vois pas trop riche car n’étant pas à peu près monté et ne vois pas de quoi pouvoir le faire. Aujourd’hui, je crois bien que le bétail ne doit pas être bien cher seulement il faudrait savoir la où je pourrais prendre un peu d’argent pour commencer un peu, car maintenant pour le prendre à moitié s’à cerait bien plus facile et bien moins de dangé d’engagé ce que nous avons, seulement il n’y a pas tant d’avance comme si nous pouvions le prendre à prix de ferme et que nous aurions moyen de nous monté.

Si dans qu’elque temps j’avais le bonheur de pouvoir allé vous rejoindre s’à me ferait bien plaisir de me voir dans cet emploi.
Maintenant vous en ferez ce que bon vous semblera mais, si par hasard vous le prenez à moitié c’est à vous de faire entention de ne donné pas trop d’arres et ensuite de pouvoir se rangé aussi dans les affaires.

Lettre de Louis Poplineau, 1871, page 3Maintenant vous en ferez ce que vous voudrez et si vous voullez en prendre des renseignements faites entention à qui vous vous adresserez.

Aujourd’hui nous sommes à Grenoble mais je ne crois pas que nous y soyons dans deux ou trois jours mais ne me faites pas réponse au moins que s’à cerait qu’il y aurait du nouveau.

Au revoir chers parents, je vous embrasse mille fois

Pour la vie Louis Poplineaud

Mon adresse Poplineaud [ill.] 47ème de ligne 34è de marche 3ème bataillon 5ème Compagnie à Grenoble Ysère

Je vous dirai qu’étant à Chambéry j’ai rencontré le camarade Garnier de Niort qui sort de mon ancien régiment, ce qui fait que le temps ne dure pas trop, et qu’il est en bonne santé. »

La statue de la Liberté de Poitiers a retrouvé un flambeau… à comparer avec le modèle de 1878

Poitiers, la statue de la liberté, carte postale ancienne, vue de près avec des enfants

Je vous ai déjà montré il y a longtemps la copie de la statue de la Liberté de Poitiers (et celle de Châteauneuf-la-Forêt). Je vous renvoie à ce premier article pour sa description et celle des centaines de copies qui existent, avec quelques variantes. A l’origine, elle portait un flambeau avec un globe, comme on peut le voir sur cette carte postale ancienne. Ce globe avait disparu depuis longtemps, on peu en voir une image sur sa fiche dans e-monumen.

Poitiers, la statue de la Liberté, 8, la tête de la statue, son diadème et le flambeauUn artiste (?) ou un restaurateur l’avait pourvue d’un flambeau doré en forme de suppositoire…

Statue de la Liberté de Poitiers, avec son nouveau globeMi-avril 2014, sur le budget participatif du quartier (un investissement de 2800€ d’après la presse locale…), elle a retrouvé un flambeau avec un globe.

Statue de la Liberté de Poitiers, avec son nouveau globe, vue rapprochéeVoici ce que ça donne de plus près… Il ne s’illumine pas la nuit!

La liberté de Châteauneuf-sur-Charente Un globe tout rond, différent de celui que porte la copie de Châteauneuf-la-Forêt.

Paris, arts et métiers, chapelle et copie de la statue de la Liberté devant le muséeEn cherchant dans mes photographies, j’ai retrouvé celles-ci qui datent d’octobre 2011. Il s’agit d’un tirage en bronze réalisé en 2010 du modèle d’exécution en plâtre au 1/16e, daté de 1878 et présenté dans la chapelle du musée des arts et métiers à Paris…

Paris, arts et métiers, chapelle et copie de la statue de la Liberté devant le musée, vue rapprochéeOups, elle est cachée dans l’ombre, la voici donc de plus près… flambeau plein, cannelé, différent des deux premiers. Vous remarquerez au passage qu’il n’y a pas d’inscription sur la table de la loi.

Paris, arts et métiers, copie de la statue de la Liberté devant le musée, signature de BartholdiElle porte donc la signature « A. Bartholdi, 1878, 1/8 ». Une autre version, de 3m de haut, a été présentée à l’exposition universelle de 1900, aujourd’hui conservée au musée d’Orsay.

De [Frédéric] Auguste Bartholdi (Colmar, 1834 – Paris, 1904), je vous ai déjà montré la fontaine monumentale à Lyon (1888), le sergent Hoff au cimetière du Père Lachaise à Paris, le monument à Rouget-de-Lisle à Lons-le-Saunier et les répliques des statues de la Liberté à Poitiers et Châteauneuf-la-Forêt, etc.

Paris, arts et métiers, chapelle et copie de la statue de la Liberté devant le musée, marque de la fonteLa marque de fonte est accompagnée d’un cachet « Édition du modèle du conservatoire national des arts et métiers ».

Paris, arts et métiers, chapelle et copie de la statue de la Liberté devant le musée, de dos, détail des piedsComme elle est présentée sur un socle beaucoup plus bas que les autres, on peut y distinguer des détails que l’on voit mal sur les autres, comme ses pieds chaussés de sandales et les fers de l’esclavage dont elle s’est libérée.

Paris, arts et métiers, chapelle et copie de la statue de la Liberté devant le musée, de dos, détail des fersVoici de plus près le détail de ces fers… Ça tombe bien, c’était hier la « journée de commémoration de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions » (revoir le mémorial de l’esclavage à Nantes).

Nans 2014, mes achats…

Nans, mes achats 2014Après la petite visite au 7e salon Les aiguilles se mettent au vert à Nans-sous-Sainte-Anne, et en attendant de découvrir la suite de la révélation pas à pas de mon , voici mes achats, modérés parce que je ne peux pas encore porter de poids sans provoquer de paresthésies (picotements, effets de glaçon, etc.) et autre manifestations d’allodynie (douleur à un stimulus qui ne devrait pas être douloureux, oui, je fais des progrès en vocabulaire médical ces derniers mois), même avec des roulettes à la valise, il y a toujours des escaliers lors des changements de train. Je me suis donc limitée à quelques ouvrages et abstenue au rayon des fournitures…

Gigny-sur-Suran, exposition autour du fil 2012, 3, marquoir de 1867A vos aiguilles, le concours d’idées 2015 est déjà lancé (suivre le lien qui vous emmènera chez Marlie, autour du  marquoir d’Artémis(e) Chevassus que vous aviez aperçu sur ce blog en 2012 à Gigny-sur-Suran)!

Le marquoir d'Artémis, trois reproductions en vue du concours 2015Il s’agira de broder un marquoir d’une surface environ au quart de l’original (moitié en largeur et en hauteur), en utilisant deux motifs (le perroquet ou la corbeille), un tour, pas forcément celui du marquoir d’Artémis, un alphabet et ce que l’on veut pour le personnaliser. Bravo à celles (Hélène, Madeleine et Francine) qui l’ont reproduit avant le salon de 2014, avec quelques variantes, et à Marie-Christine Caillon, qui a réalisé la grille avec les coloris passés (face avant actuelle) et anciens (celles conservées au dos non exposé à la lumière) et que vous trouverez dans le livre! Les grilles obligatoires seront offertes aux participantes, mais l’ensemble vaut vraiment un petit investissement de 18€ (il y avait une promo pendant le salon)! Renseignements avec le concours d’idées 2015, mon marquoir brodé.

Le livre Tricoboule de Sabine  Divoux Gaunet, couverture et dédicaceJ’ai bien sûr craqué sur les Tricoboules de Sabine Divoux Gaunet (aux éditions DMC) j’ai même déjà attaqué le tricot, je vous révèlerai cela prochainement… Vous pouvez aussi aller découvrir ses torchons brodés au fil des saisons

Je suis également revenue avec

Flâneries dans Paris et ailleurs de Martine Apaolaza, chez Quiltmania,

Tout un monde au ruban, de Françoise Bourel, Christiane Peymirat-Husser et Nicole Poinsot, chez l’Inédite, pour compléter La bible de la broderie au ruban, de Joan Gordon, aux éditions LTA qui m’a été offerte il y a quelques mois par Mamazerty, je compte bien m’y mettre dès que je vois mieux, surtout sur une durée de plus de 20 minutes, pas facile de s’interrompre tout le temps pour découvrir quelque chose de nouveau…

– une fiche de tricot pour une marionnette (chut, c’est pour une surprise) de Elfie tricot. Elles avaient sur leur stand des fruits et légumes géants, ça m’a rappelé ma petite dînette au tricot d’après les modèles de Susie Johns (revoir l’ananas, la banane, la pastèque, le trognon de pomme, le petit pois, le poireau, le panais, l’aubergine, le poivron, la figue, la tomate , le chou-fleur, le champignon et les cerises).

Nans-sous-Sainte-Anne 2014, cloître du prieuré, torchonsplace le dimanche matin, installation de Sabine Divoux Gaunet et visite de MTSAVoir d’autres reportages sur le salon chez Clo, chez Marie-Thérèse Saint-Aubin/MTSA dont l’extrait du  reportage de France 3 avec la papesse de la broderie ;-), chez Sabine Divoux Gaunet (reportage ici), chez Marlie, …

Mon voyage à Nantes (13) : le mémorial de l’esclavage

Le mémorial de l'esclavage à Nantes, 1, vu depuis l'île de Nantes

Aujourd’hui, c’est la « journée de commémoration de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions« . Alors que cette célébration a été ajournée par la mairie frontiste de Villers-Cotterêts, ville natale du général Dumas, père d’Alexandre Dumas, ancien esclave, il est utile de se souvenir de ce passé et de cette traite qui a profité à quelques investisseurs notamment dans les villes portuaires (Nates, Bordeaux, La Rochelle etc.) et causé tant de morts et de souffrances. Sur le sujet, vous pouvez aussi revoir deux films de l’année 2013, 12 years a slave de Steve MacQueen et Django Unchained de Quentin Tarantino. Vous pouvez aussi suivre le mot-clef qui regroupe des articles où j’ai traité de l’esclavage. Sinon, Villers-Cotterêts, c’est aussi la ville de l’ordonnance de Villers-Cotterêts par laquelle, en 1539, le roi François Ier impose la tenue des registres de baptême (les généalogistes peuvent lui dire merci) et déclare le français comme langue obligatoire des documents officiels concernant le droit et l’administration, à la place du latin. Elle réduit aussi les privilèges de quelques villes libres.

Réédition de l’article du 20 août 2012

Allez, c’est reparti pour le VAN / Voyage à Nantes (site officiel), pour revoir les autres épisodes, voir les liens en fin d’article ou chez Mamazerty… N’hésitez pas non plus à suivre les liens vers les sites des artistes ou autres… J’y étais par un week-end pluvieux, du 6 au 8 juillet 2012, et ai déjà participé à la manifestation Estuaire 2007 (je n’avais pas pu y aller en 2009). … N’hésitez pas non plus à suivre les liens vers les sites des artistes ou autres…

Je vous présente aujourd’hui le mémorial de l’esclavage, qui a été ouvert au public le 25 mars 2012… La suite des articles sur Nantes prendra place dans le cadre des articles sur le patrimoine en général (mardi ou samedi après-midi…). Mamazerty en a déjà parlé en détail, avec l’extérieur, la plongée dans la soute, les citations et d’autres textes et le mur chronologique. Vous pouvez aussi lire sur le site officiel du mémorial tous les textes qui sont présentés sur place.

Le mémorial de l’esclavage de Nantes, vu sur la première photographie depuis l’île de Nantes, a été construit sur (et sous) le quai de la Fosse, lieu qui a vu partir de nombreux navires négriers vers l’Afrique. Près de la moitié des expéditions négrières françaises (43%) sont parties de Nantes et ses bateaux ont déporté 450.000 captifs noirs. Longtemps nié, ce passé négrier est aujourd’hui assumé par Nantes…

Le mémorial de l'esclavage à Nantes, 2, vu depuis le quai de la Fosse

Sur le quai, il y a la descente vers le mémorial et ses grandes dalles… Il a été conçu par Krzysztof Wodicsko et Julian Bonder, qui ont réalisé d’autres lieux de mémoire à travers le monde.

Le mémorial de l'esclavage à Nantes, 3, balises sur le quai de la fosse Sur le quai, ces 2000 petits morceaux de verre, éclairés la nuit, indiquent le nom des navires et les dates de départ des 1710 expéditions qui sont parties de Nantes. Les 290 autres plaques portent le nom des comptoirs négriers, ports de vente et d’escales fréquentés par les navires négriers nantais.

Le mémorial de l'esclavage à Nantes, 4, les dalles sous le quai
En-dessous, au ras de la Loire, le promeneur est invité à un voyage méditatif ponctué par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme adoptée par les Nations Unies le 10 décembre 1948 et notamment son article 4 « Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes ».

Le mémorial de l'esclavage à Nantes, 5, détail des dalles Le mot Liberté, écrit dans des dizaines de langues, et d’autres textes fondateurs de l’abolition de l’esclavage ponctuent le parcours sur ces grandes dalles inclinées à 45°. Un espace enfin rappelle la chronologie et donne des clefs pour comprendre la traite négrière.

Un lieu à ne pas rater, pour ne pas nier le passé, penser à tous ces hommes sacrifiés par d’autres…

Mon voyage à Nantes en 2012:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire
– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des œuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au centre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage

Nans 2014, ma visite au salon!

Le torchon d'Irénée Gerriet, original et réplique par MadyA part deux week-end à Mouchin, en octobre 2013 et janvier 2014, je ne suis guère sortie de chez moi ces derniers mois… Après avoir longuement hésité (serai-je capable de changer plusieurs fois de train? pas trop fatiguée?), j’ai décidé de répondre favorablement à l’invitation de Marlie, et je suis allée passer le pont du 1er mai à Nans-sous-Sainte-Anne, dans le Doubs, pour le 7e salon Les aiguilles se mettent au vert. Je n’ai pas encore fini de vous dévoiler les diverses étapes de la confection de mon torchon pour le  concours d’idées 2014,organisé autour du torchon ancien d’Irénée Gerriet (la première photographie, à gauche l’original et à droite la réplique brodée par Mady) Je ne vous montrerai pas les vues rapprochées qui vous permettraient de l’identifier! Encore merci à Marlie, Mady, Hélène, François, Alain, sans oublier M. Geere (Francis, pas Richard, LOL!), mon logeur anglais, et tous ceux, bénévoles, visiteurs et exposants, avec qui j’ai pu échanger tout au long de ces quatre jours! Je suis rentrée fatiguée (merci au réveil du portable, qui m’a réveillé à quelques kilomètres de Poitiers), mais contente de cette escapade!

Gigny-sur-Suran, exposition autour du fil 2012, 3, marquoir de 1867A vos aiguilles, le concours d’idées 2015 est déjà lancé, autour du  marquoir d’Artémise que vous aviez aperçu sur ce blog en 2012 à Gigny-sur-Suran! Tous les renseignements sont chez Marlie, et je vous en reparle très vite!

Nans-sous-Sainte-Anne 2014, pré derrière le prieuré et reculées dans la brumeArrivée donc sous la pluie et dans la brume… qui s’est poursuivie le samedi, quoique à la vue du reportage de France 3 (réalisé samedi, mais avec une partie des images prises quelques jours plus tôt), on pourrait croire qu’il a fait beau!

Nans-sous-Sainte-Anne 2014, fontaine décorée avec protection de l'ombrelleDu coup, les bénévoles avaient protégé l’ombrelle en dentelle de cette fontaine décorée…

Nans-sous-Sainte-Anne 2014, fontaine décorée avec l'ombrelle, découverte et détail… mais présentée au public dès le samedi.

Nans-sous-Sainte-Anne 2014, deux fontaines décoréesLes autres fontaines étaient tout aussi décorées!

Nans-sous-Sainte-Anne 2014, cloître du prieuré avant installation des torchonsVendredi, angoisse pour Marlie, est-ce que la grande lessive (81 torchons) tiendra sur les fils mis en place par ces messieurs???

Nans-sous-Sainte-Anne 2014, cloître du prieuré, torchons en cours d'installation le samedi matinRévélation samedi matin (9h32, selon mon appareil photo), tout devrait rentrer! Et il pleut, il fait froid, mais les premiers visiteurs seront là dès 10h!

Nans-sous-Sainte-Anne 2014, cloître du prieuré, torchons en place le dimanche matinEt dimanche matin (ils ont été enlevés pour la nuit), ça tient encore, dans un autre ordre! Le soleil est revenu (si, si) mais il fait frisquet (5° à 9h) avec une bise froide qui fait de temps à autre vriller les torchons sur leurs fils…

Nans-sous-Sainte-Anne 2014, cloître du prieuré, torchonsplace le dimanche matin, installation de Sabine Divoux Gaunet et visite de MTSAAvant l’ouverture, quelques exposants (Marie-Thérèse Saint-Aubin/MTSA à gauche, fidèle de Nans, qu’elle a même « grillé », voir mon interprétation) avaient profité du calme pour faire un petit tour de cloître, tandis que Sabine Divoux Gaunet (à droite) termine d’installer son stand avec ses torchons brodés au fil des saisons et ses tricoboules…

Nans-sous-Sainte-Anne 2014, exposition dans la petite bibliothèque, mairie et torchons au pochoirPartout dans le village (ici samedi), les torchons décorés au pochoir par les habitants de Nans et les ballons guident les visiteurs vers les différents lieux qui accueillent les visiteurs: exposition dans la petite bibliothèque, prieuré, salle de convivialité, granges, théâtre des sources, garage… une vraie invasion!

A suivre pour mes achats… modérés, si, si, et d’autres photographies prises au cours du salon. Et j’ai aussi rapporté quelques photographies de Salins-les-Bains (entre deux averses!).