Archives de catégorie : Poitiers, chroniques

Poitiers, la ville où je vis depuis 1992, son patrimoine et au quotidien…

Allemagne-France, 50 ans de caricatures, à l’hôtel de ville de Poitiers

Affiche de l'exposition Allemagne-France, 50 ans de caricatures, à l'hôtel de ville de PoitiersDepuis la semaine dernière et jusqu’à ce samedi (28 février 2015) inclus, l’hôtel de ville de Poitiers accueille une exposition réalisée en 2013 par la ville de Marbourg, avec laquelle nous sommes jumelés, pour les 50 ans du traité de l’Élysée, traité de coopération signé le 22 janvier 1963 par le général de Gaulle et le chancelier Adenauer. Donc contrairement à ce que peut laisser penser le logo Je suis Charlie et les commentaires entendus ici ou là, il s’agit bien d’une exposition réalisée dans un autre contexte et qui a déjà beaucoup circulé (voir à l’institut français de Saxe-Anhalt à Merseburg, à Francfort en mars 2013, je vous conseille leur affiche en pdf, etc.). Ceci étant, je vous la conseille vivement!

L’affiche à la mairie de Poitiers titre « France-Allemagne, cinquante ans des caricatures », mais le titre du premier panneau réalisé en Allemagne indique « 50. Jahre Deusche-Französiche Freundschaft. La caricade franco-allemande ». Freundschaft / amitié, mais qu’est-ce que la caricade? Même le centre national de ressources textuelles et lexicales / CNRTL n’a pas pu me renseigner…
Cette exposition, conçue par le journaliste allemand journaliste allemand Helmut Schmidt (Helmut Schmidt Medien gmbh), rassemble cinquante dessins publiés par une trentaine dessinateurs de 1958 à 2013 dans la presse des deux pays. En introduction, un panneau en français donne quelques clefs de lecture, notamment pour reconnaître les allégories de la France (Marianne) et de l’Allemagne (Germania). Le dessin est reproduit en grand, avec l’auteur, l’année, un titre et une contextualisation en français et en allemand. Au premier abord (mais à la réflexion, c’est logique, même si je ne l’identifie pas d’emblée à un caricaturiste), j’ai été plutôt surprise de voir plusieurs dessins de , j’aurais aimé savoir dans quel journal ces dessins étaient parus. Indiquer le journal dans lequel un dessin est paru, et sa nationalité, peut donner une information sur la tendance de cette presse, cela me semble important pour de la caricature politique. Sans charger les cartels, ces informations auraient pu être disponible sur une feuille volante disponible pour ceux qui le souhaitent.

Voir le reportage de France 3 Poitou-Charentes

M. Mouton est Charlie…

M. Mouton s'interroge sur l'attentat contre Charlie hebdo, Why?Après les attentats d’il y a quinze jours, M. Mouton a réagi à son tour à Poitiers (revoir l’index des précédents moutons). Lundi matin, c’est une collègue qui m’a signalé et transmis la photographie de la « vitrine » de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) avec ce grand Mouton (vitrine déjà montrée avec d’autres affiches-moutons, par exemple ici). Il n’affiche pas le désormais hélas célèbre Je suis Charlie, mais pose devant un mur criblé de balles (qui rappellent la forme de l’œil du mouton) avec un grand Why en rouge. La grande barre du Y est réalisée avec un crayon qui pointe sur la tête du mouton.

M. Mouton s'interroge sur l'attentat contre Charlie hebdo, Why? ... et maintenant?En faisant un peu plus attention en ville, j’ai trouvé d’autres grandes affiches aux emplacements les plus fréquemment utilisés pour les Moutons, et plein de petites affichettes, en noir et blanc ou en couleur. Il y a aussi une version moins utilisée, qui demande « … et maintenant? » avec un crayon à papier rouge posé à l’horizontale entre le texte et le mouton à côté des mêmes trois trous de balle. En tout cas, cette fois, ils sont restés plus longtemps que les autres en plein centre-ville.

Toujours en soutien à Charlie Hebdo, il faut que j’aille faire de meilleures photographies des grandes peintures au pochoir réalisées par des grapheurs, je les ai prises avec mon téléphone, mais ce n’est pas terrible…

Mouton poitevin avec chapeau de fou du roiJe profite de cet article pour vous montrer les moutons apparus en décembre.Il y en a un dont le message était tristement prémonitoire, avec un mouton coiffé d’un chapeau de fou du roi : « lorsqu’il ne tolère plus ses bouffons, le pouvoir est fragile… ».

Moutons poitevins, NoëlCelui pour Noël est en couleur mais pixellisé, sans doute imprimé à partir d’un fichier d’un autre groupe: rappelons qu’on m’en a signalé à Châtellerault et Melle, et qu’Emmanuelle / le Marquoir d’Élise en voit de plus en plus souvent à Angoulême. Amis qui irez au festival de la Bande dessinée le week-end prochain, ouvrez l’œil (et pas la caméra), il y aura peut-être d’autres versions? Peut-être une version en rebond sur les bancs mis en cage par le maire UMP? (sauvé par Charlie, celui-ci, les dessinateurs de bande dessinée avaient auparavant l’intention de réagir à sa stupide action anti-SDF). Car à côté des messages généraux, nous avons eu à Poitiers des modèles très spécifiques, comme le rebond sur les Incroyables comestibles ou le château de Poitiers dans les Riches heures du duc de Berry.

Moutons devant une centrale nucléaireAlors que les survols des drones se multipliaient sur les centrales nucléaires et que plusieurs incidents étaient signalés dans ma centrale nucléaire préférée (Civaux), les tours de refroidissement déjà montrées sont revenus barrées du message « tout va bien », message qui rappelle le « Jusqu’ici tout va bien » vu jusqu’à présent sur des détournements de panneaux routiers.

Moutons poitevins, le goût de l'obéissanceFin novembre, il y avait aussi eu ce message au premier abord mystérieux sur la même vitrine de la DRAC: « 27 11 1914 le goût de l’obéissance ». Pas de mouton avec le message, mais ce dernier, sa graphie et son emplacement ne laisse guère de doute sur l’auteur. Le 27 novembre 1914 correspond à l’affaire de Vingré, arrestation des six premiers Poilus du 295e régiment d’infanterie (le caporal Paul Henry Floch et les soldats Jean Blanchard, Francisque Durantet, Pierre Gay, Claude Pettelet et Jean Quinault) qui seront fusillés pour l’exemple le 4 décembre 1914 pour avoir abandonné leur tranchée face à l’ennemi, avant d’être réhabilités le 29 janvier 1921.

Moutons poitevins dansants à la façon de Keith HaringLes moutons rouges dansant à la façon des personnages de Keith Haring de cette vitrine de la rue de la Cathédrale ont disparu depuis longtemps… mais ont été remplacés par le même modèle en noir et blanc, dédoublé, en tirage plus petit!

Parmi les propositions de décembre, on retrouve une bergerie industrielle, cette fois avec le message « La majorité c’est nous, nous voulons, nous choisissons ».

Moutons poitevins façon gorillesAprès les moutons-loups, les moutons-papillons, voici les moutons-gorilles, ici répétés sur une gouttière (avec une centrale nucléaire).

Moutons poitevins avec antenne de télé gardés par un mouton-loup devant une ville ancienneEt quand on parle du loup… voici une nouvelle dénonciation des médias, avec un troupeau de moutons portant une antenne de télévision sur la tête et un grand mouton-loup avec un poste de télévision au bout de sa houlette, devant un paysage de ville ancienne. Au premier abord, je ne sais pas pourquoi, j’ai d’abord pensé à Albi, mais ça ne colle pas et  je n’ai pas poussé la recherche pour l’identifier, pourtant, ça me dit quelque chose, caché dans un obscur coin de ma mémoire faiblarde

Mouton peint au pochoir trouvé par Maryse au Mexique_mexique… mais l’antenne rappelle à nouveau celle du mouton trouvé par Maryse cet été au Mexique.

Une idée de repas… banquet des ouvriers bouchers à Poitiers en 1908

Un manque d’idées pour votre repas de réveillon ? Je vous propose le menu du banquet de bienfaisance de l’union fraternelle des ouvriers bouchers à Poitiers le 23 février 1908 (voir L’avenir de la Vienne du 12 mars 1908), servi pour 90 couverts ! Bouchers… mais ils ont aussi mangé du « saumon de la Vienne », ce qui serait aujourd’hui impossible (petit rappel pour Samuel Doux, non, la Vienne ne passe pas à Poitiers, contrairement à ce qu’il a écrit dans Dieu n’est même pas mort, mais il est possible d’y pêcher dans le Clain si vous ne craignez pas la pollution). Voici le menu, si vous pensez pouvoir manger tout ça en un seul repas ! Ce ne sont pas des plats au choix mais l’ensemble qui a été mangé par chaque convive. Bon, il y avait quand même un peu de salade et des fruits pour faire passer tout ça… et pas d’alcootest à la fin. Je vous épargne « l’improvisation fort goûtée de l’assistance » de M. Alaphilippe, directeur de l’abattoir (et pas le sculpteur Camille Alaphilippe dont je vous ai déjà montré plusieurs œuvres!)

Consommé Singapour
Petits vol-au-vent Montglas
Saumon de la Vienne sauce crevettes
Salmis de pintade truffé aux champignons
Filet de limousin braisé périgourdine
Dindonneaux rôtis au cresson
Salade de saison
Cèpes sautés à la provençale

DESSERT
Crème au chocolat
Fruits et petits fours

Vins
Grand ordinaire en carafes
Bordeaux et champagne
Café et liqueur

PS: les vol-au-vent Montglas devaient être à base de ris-de-veau, avec des ris d’agneau, du foie gras et des truffes, si j’en crois ce site de… bouchers! Je n’ai pas trouvé le consommé Singapour, quelqu’un à une idée?

Les Mères Noël d’Arthur Djoroukhian dans la Grand-Rue à Poitiers

Grand-Rue à Poitiers, décembre 2014, mère Noël de Arthur Djoroukhian, Hélios coiffureEn quelques années, le haut de la Grand-Rue à Poitiers (revoir la grand-rue glacée en janvier 2009, l’hôtel du grand prieuré d’Aquitaine, l’hôtel Barbarin, la ciergerie Guédon, le 48 Grand’Rue, …) s’est transformé, en accueillant artistes, galeries et ateliers. A l’initiative de Jean-Yves Allemand, patron de la galerie du 20e siècle, un artiste installé dans cette rue, Arthur Djoroukhian, a donné une unité aux boutiques en les agrémentant d’une Mère noël. La polémique est née, relayée par la presse, elle serait « dégradante pour l’image de la femme ». Il faut dire que la Nouvelle République avait choisi une des plus plantureuses pour illustrer son article, alors certes, c’est une image de la femme qui n’est pas la plus positive (que pensez-vous de celle donnée par l’Origine du monde de Gustave Courbet?), mais cela donne une belle impression d’unité à la rue, et pendant la semaine où l’artiste a peint, les passants trouvaient l’idée originale et positive pour ce que j’ai entendu. La quasi totalité des réalisations comprend un cadeau (comme ici chez Hélios et Christelle la coiffeuse)…

Grand-Rue à Poitiers, décembre 2014, mère Noël de Arthur Djoroukhian, Pach'inti et buralisteou un objet en lien avec la boutique, comme la pile de journaux surmontée de Centre-Presse chez le marchand de presse ou le petit lama chez Patch’inti

Grand-Rue à Poitiers, décembre 2014, mère Noël de Arthur Djoroukhian, Fanny LaugierJ’ai un faible pour celle qui présente sa tasse chez la céramiste Fanny Laugier… dont la boutique mérite aussi une petite visite si vous cherchez encore une idée originale de cadeau!

Grand-Rue à Poitiers, décembre 2014, mère Noël de Arthur Djoroukhian, Plaisirs dévoilésMême celle des Plaisirs dévoilés (un sex-shop soft, je dirai…, lingerie fine et sextoys en vitrine) est plutôt retenue…

Grand-Rue à Poitiers, décembre 2014, mère Noël de Arthur Djoroukhian, A/A créationsCelle de A/A créations tenait en première semaine l’un des sacs en tissu qu’offrent les commerçants de la Grand-Rue et la semaine dernière le fil d’une lampe…

Grand-Rue à Poitiers, décembre 2014, mère Noël de Arthur Djoroukhian, le Loup BlancBrrr, un petit pingouin au Loup Blanc (dont je vous ai montré il y a longtemps l’enseigne), clin d’œil au passé canadien du propriétaire? [Amis poitevins, là aussi vous trouverez des cadeaux et des jouets originaux si vous êtes encore à la recherche de cadeaux].

Grand-Rue à Poitiers, décembre 2014, mère Noël de Arthur Djoroukhian, la p'tite FabrikToujours à cours d’idée de cadeaux? Essayez encore à la P’tite fabrik!

Grand-Rue à Poitiers, décembre 2014, mère Noël de Arthur Djoroukhian, huit vitrines

Je trouve que c’est une initiative qui permet de créer du lien dans la Grand-Rue, entre les commerçants et les passants, les habitants et ceux qui empruntent la rue chaque jour pour aller travailler… Ça change quand même, à côté de toutes les vitrines non décorées, alors bravo à Arthur Djoroukhian pour avoir mis de la couleur dans la rue! Et suivez le lien, pour découvrir son univers très différent de ce qu’il a réalisé ici!

Six boutiques pour les artistes… plus UNE! Bienvenue place Lepetit à Poitiers

Place aux artistes, place Charles VII à Poitiers, décembre 2014La ville de Poitiers et Poitiers Le Centre (ex fédération des acteurs économiques) ont eu la bonne idée, pour ces fêtes de fin d’année, de négocier avec les propriétaires de six boutiques vides place Charles VII la mise à disposition gracieuse des espaces pour le mois de décembre. Elles ont été mises à la disposition de 14 artistes et la presse locale en a largement rendu compte

Le local d'Europe Ecologie les Verts à Poitiers et l'exposition de Laurent PrysmickiJuste à côté, un autre espace accueille une exposition de photographies de Laurent Prysmicki dont personne n’a parlé (sauf un entrefilet dans Centre-Presse). Et oui, le local poitevin de Europe Écologie les Verts, largement impliqué auprès du Collectif de défense du théâtre historique de Poitiers avec la liste Osons Poitiers aux dernières municipales (surnommée « liste « rouge-verte ») est idéalement placée!
Il s’agit de l’exposition L’ancien théâtre de Poitiers, un édifice emblématique de l’art moderne, qui avait été acceptée par la médiathèque de il y a quelques semaines, mais finalement interdite (« annulée ») par la municipalité… la commune faisant partie de Grands Poitiers. Elle avait pu être présentée devant l’ancien théâtre (revoir les anciens théâtres et le grand miroir de Pansart, une parodie de concertation pour son avenir)… N’hésitez pas à aller voir les photographies, en acheter une ou plusieurs (et oui, galerie photo…) et à signer la pétition si vous ne l’avez pas encore fait… La parole au Collectif de défense du théâtre historique de Poitiers :

La salle de spectacle de l'ancien théâtre de PoitiersArchéologue et photographe,  Laurent Prysmicki  donne à voir, à travers ses photographies [merci à lui pour le partage ici] de l’ancien théâtre de Poitiers, la beauté et la qualité de l’architecture de cet édifice phare de la vie culturelle de la ville pendant plus de cinquante ans.

Un lustre de l'ancienne salle de bal de l'ancien théâtre de PoitiersUn théâtre dont « l’atmosphère irremplaçable » évoquée par le comédien Jean-François Balmer tient tant au faste du miroir peint du hall qu’au soin discret et élégant apporté aux luminaires, à l’escalier d’honneur, au foyer ou encore à la salle et au balcon qui formaient un écrin tout en courbes aux projections et spectacles… L’occasion de regarder le théâtre pour lui-même jusque dans ses coulisses.

Jusqu’à la fin du mois de décembre 2014

les mercredi, vendredi et samedi de 16h à 19h,

44 Place Charles VII à Poitiers.

Pour en savoir plus :

Sur mon blog

Le nouveau théâtre de Poitiers, carte postale ancienne, vers 1955, façade sur la place les anciens théâtres

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 05, le théâtre shakespearienet le grand miroir de Pansart,

Affiche de la réunion sur la cession du théâtre de Poitiers, 7 février 2013une parodie de concertation pour son avenir

Et aussi…

Voir le site de Laurent Prysmicki

Voir le site du Collectif de défense du théâtre historique de Poitiers
Grégory Vouhé, Théâtre de Poitiers, pour Pansart et Lardillier, L’Actualité Poitou-Charentes, n° 97, juillet 2012, p. 25.

Daniel Clauzier et Laurent Prysmicki, Poitiers. Le théâtre municipal, une salle de spectacle du milieu du XXe siècleBulletin monumental, tome 172-1, 2014, p. 65-68.

Sur les différents cinémas de Poitiers au fil du temps: voir l’article de Laurent Comar.

Poitiers antique, 40 ans d’archéologie préventive

Jardin du Puygarreau à Poitiers, 15 septembre 2012, le chantier archéologiqueLe 6 novembre dernier, la ville de Poitiers et l’Inrap (institut national d’archéologie préventive) lançaient au musée Sainte-Croix la plaquette Poitiers antique, 40 ans d’archéologie préventive, rédigée par Frédéric Gerber qui donnait pour l’occasion une conférence sur les fouilles du jardin du Puygarreau. A la grande surprise de tous, y compris du conférencier, personne n’a ouvert la séance en le présentant. Il y avait pourtant Alain Claeys, maire de Poitiers, au moins trois adjoints et élus, le directeur du musée et plusieurs autres représentants de cette institution (la responsable de la médiation aurait pu intervenir), ainsi que plusieurs responsables régionaux de l’Inrap. Ayant patienté le « quart d’heure poitevin », jeté moultes regards, Frédéric Gerber s’est lancé dans sa conférence bien adaptée au grand public. A la fin, il pensait aussi que quelqu’un prendrait la parole, même si le maire était parti… mais c’est encore lui qui a dû préciser que cette conférence avait lieu pour le lancement de la plaquette, que tout le monde pourrait prendre à la sortie avec d’autres documents de l’Inrap. Un manque de coordination pour cette absence de « protocole » minimal? Ceci étant, je vous invite à lire la plaquette pour les Poitevins, vous devez réussir à la trouver à la mairie ou dans les mairies annexes. Vous y trouverez aussi des édifices dont je vous ai parlés:

Quatre vues de l'amphithéâtre de Poitiers, 2013l’amphithéâtre romain et sa reconstitution par Golvin

Jardin du Puygarreau à Poitiers, 15 septembre 2012, le chantier archéologiqueRetour sur les travaux du jardin du Puygarreau

 

Le rempart romain de Poitiers dans le square Jeanne-d'Arcle rempart romain dans le square des Cordeliers et le rempart médiéval et moderne de Blossac

Rempart romain vu de trois-quarts, résidence Jean-Jaurès à Poitiers le rempart romain dans la résidence Jean-Jaurès

 

Hypogée des Dunes à Poitiers, quatre vues des sarcophageset pas l’hypogée des dunes et le buste de Camille de la Croix, ou bien j’ai sauté une page? Il est certes hors les murs (mais pas plus que le temple de Mercure) et fouillé il y a longtemps… [Grégory a trouvé 2 mentions: « cimetière des Dunes » page 8 dans une liste de fouilles anciennes et « nécropole des Dunes » page 30, mais là, c’est l’extension d’une fouille sous le parc à fourrage en 2008, par une entreprise concurrente de l’Inrap -ça, ce n’est pas marqué].

Poitiers, Minerve Athêna de l'ecole Paul Bert au Musée… mais pas plus que la « fouille » de l’école Paul-Bert suite à la découverte de la Minerve/Athêna, en cours de restauration au musée, où vous pourrez suivre gratuitement (sur inscription, places limitées) mardi prochain la fin de sa restauration [pour info, je suis prise ailleurs pour un déjeuner].

Poitiers, l'ancien musée de l'hôtel de ville, 3, Miverve vue de face Je vous l’avais montré dans l’ancien musée dans l’hôtel de ville.

Poitiers, égide de Minerve Athêna de l'école Paul Bert au musée Sainte-CroixQue la Méduse de son égide vous protège!

Exhibit B de Bett Bailey à Poitiers

Flux de Rainer Gross à Poitiers, mai 2014, dans la cour du muséeDans le cadre de Peaux de tigre et de pouilleux, Du colonisé à l’étranger, organisé par le théâtre et auditorium / TAP et l’université de Poitiers du 12 au 16 novembre 2014, j’ai juste vu:

– « l’exposition » proposée par la  fondation pour l’éducation contre le racisme de  Lilian Thuram (des panneaux aux textes beaucoup trop denses, qui doivent à peu près reprendre ceux de Exhibitions, exposition au musée du quai Branly à Paris en 2012, sans les objets) dans le foyer du théâtre

– et, dans le cadre de ma saison 2014-2015 au  théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, Exhibit B de Bett Bailey présenté au musée Sainte-Croix.

Le spectacle: 12 « tableaux humains » organisés par Bett Bailey, metteur en scène sud-africain qui a connu l’apartheid, avec des « performeurs », artistes professionnels ou non : Machita Doucoure, Alexandre Fandard, Guillaume Mivekannin, Éric Abrogoua, Jelle Samminadin, Jean-Philippe Mpeng-Backot aka « Soon », quatre chanteurs de Namibie – Marcellinus Swartbooi, Chris Nekongo, Lelsey Melvin Du Pont, Avril Nuuyoma – etc. Les douze tableaux vivants reproduisent les zoos humains ou les spectacles des expositions coloniales, mais aussi d’autres scènes comme les têtes coupées (envoyées par les colons allemands pour étudier les « races ») ou le sort des immigrés dans les centres de rétention.

Mon avis: interdit à Londres, faisant l’objet de pétitions contre sa présentation à Paris, ici, il n’y avait aucune polémique, pas un flic à l’horizon alors que j’avais un billet pour la toute première présentation du vendredi. J’ai bien apprécié la « mise dans l’ambiance ». Les groupes de 30 personnes (répartis au moment de la réservation des billets) sont rassemblés dans le hall du musée et emmenés en groupe avec des consignes de silence vers un autre espace du musée pour se mettre à l’aise, laisser sacs et manteaux. Tous les téléphones, pour une fois, semblaient bien éteints (enfin, un a sonné assez tôt pour un rappel à l’ordre). Montée du groupe au premier étage, dans ce qui ressemble à une « salle de classe », sans pupitres. Des chaises par rangs de trois, des numéros sur les chaises, un pupitre devant, une dame (« maîtresse d’école? »). Nous sommes appelés un à un par ces numéros, départs toutes les minutes environ. Ensuite, il faut suivre le parcours dans l’ordre, mais chacun à son rythme, en silence, enfin, avec en bruit de fond de très beaux chants qui se précisent au fur et à mesure qu’on s’approche [la chorale namibienne, composée de Marcellinus Swartbooi, Chris Nekongo, Lelsey Melvin Du Pont et Avril Nuuyoma, a donné la semaine suivante un concert-sandwich au TAP]. L’installation s’accompagne aussi de la mise en valeur ou le rebond sur des œuvres du musée, mises en valeur par l’éclairage (par exemple la Baigneuse de Pierre-Marie Poisson) ou laissées volontairement dans la pénombre (Les Nymphes de la prairie ou Les Trois grâces, d’Aristide Maillol, œuvre en dépôt faisant partie des spoliations de la Seconde guerre mondiale et donc des Musées nationaux récupération). L’ensemble, le tableau proposé, le cartel qui donne des informations qui interpellent (genre « technique mixte, personne noire, spectateur », etc.) ou qui expliquent des épisodes sombres de la colonisation, comme les têtes coupées, à la fois par la chorale dont les têtes émergent de caisses blanches, surmontées de photographies des têtes réellement coupées (le cartel explique ce qu’était « le cabinet de curiosités du Dr Fischer »), ou par la femme qui nettoient l’un des crânes, prisonnière derrière des barbelés. A chaque tableau, les performeurs tentent de capter droit dans les yeux le regard du spectateur. Avant de revenir, sonné, au monde réel, le spectateur passe par une salle ou les performeurs sont présentés, avec une photographie et leur motivation pour participer à cette expérience, puis une grande table avec des feuilles blanches et des crayons permet de laisser son impression, et surtout de ne pas repartir sans cette « transition ». Un spectacle dont personne ne ressort sans interrogations sur la nature humaine…

M. Mouton, ce n’est pas prudent de s’enfoncer un sapin de noël dans les fesses!

Mouton avec un plug anal vert face à Paul McCarthyDe nouveaux moutons (revoir l’index) sont apparus en fin de semaine dernière à Poitiers. Le premier n’a pas eu l’air d’interpeler les passants, qui ne le voyaient même pas sur sa gouttière. Un mouton avec un plug anal vert dans les fesses, déguisé en taureau  face à un homme barbu / toréador, allusion au « sapin de noël » érigé par Paul McCarthy (dont c’est à peu près un portrait) lors de la dernière biennale d’art contemporain place Vendôme à Paris. L’artiste avait été agressé et blessé le 16 octobre 2014 puis avait utilisé comme un exorcisme des phrases entendues lors de cette agression dans son exposition Chocolate Factory à l’hôtel de la monnaie. Il est accompagné de cette légende: « To plug or not to plug. Merci pour cette démo qui met en lumière l’intransigeance et la dangerosité de nos intégristes religieux ».

Mouton Art terroristToujours dans le domaine de l’art, cette tête de mouton « Art / ter / ror /ist ».

Des moutons de l'ORTFPour changer de média (M. Mouton a beaucoup attaqué la publicité et la télévision), cette affichette en couleur (j’ai failli ne pas l’identifier de loin comme une affichette à moutons) avec des moutons noirs et blancs devant un micro « ORTF L’ORTF bouge… 7h-7h30 LE MATIN » (avec le pouce de Maryse!).

Moutons noirs et blancs Je ne suis pas raciste mmmêêêêêD’autres moutons blancs font face à des moutons noirs: « Je ne suis pas raciste mmmêêêêê… ». Comme ils étaient collés sur un panneau qui indiquait la direction du théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, j’y ai vu, peut-être à tort, une allusion à la manifestation Peaux de tigre et de pouilleux, Du colonisé à l’étranger, qui y avait lieu au même moment.

Un mouton obèse qui stresse et consommeA nouveau, il dénonce la société de consommation, soit avec des modèles antérieurs, soit avec ce nouveau modèle de mouton obèse « Plus je stresse plus je consomme, plus je consomme plus je stresse ».

Des moutons face à des maisons pavillonaires et leur ossatureLa consommation de masse toujours avec ces pavillons préfabriqués et leur ossature…

Deux vitrines avec un mouton face à un panneau publicitaireDes modèles anciens sont aussi réapparus sur des vitrines de magasins abandonnés…

Deux grands moutons sur le même magasin fermé… parfois même sur les deux vitrines, même si la première avait été partiellement nettoyée.

Enlèvement des dernières cabines téléphoniques de PoitiersAvec l’enlèvement des dernières cabines téléphoniques du centre-ville ont disparu un support d’affichage sauvage…

Un jour à Poitiers, 60 jeunes reporters mercredi en ville!

Un atelier des assises du journalisme 2012, pohoto archives nouvelle république

Dans le prolongement des Assises du journalisme qui s’étaient tenues à Poitiers en 2011 et 2012, le club de la presse de la Vienne, le Clemi (centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information), la ligue de l’enseignement de la Vienne et des classes et clubs « journalisme » de collèges et lycées de Poitou-Charentes s’étaient retrouvé le 9 octobre 2013 avec le théâtre et auditorium de Poitiers / TAP comme « quartier général ».

La formule est renouvelée cette semaine, le mercredi 19 novembre 2014. Une soixantaine d’adolescents, encadrés par des journalistes de la presse écrite, de la radio et de la télévision, vont réaliser des reportages en ville et livrer des articles, sons et sujets, au fur et à mesure de la journée sur le blog Un jour à Poitiers et sur twitter sur le hashtag #1JaP. Cette fois, le rassemblement aura lieu dans les locaux de Canopé/ex-CRDP de Poitiers, un lieu que mes fidèles lecteurs ont déjà pu découvrir (voir le cénotaphe de Saint-Hilaire et les expositions de Jephan de Villiers et Eric Straw). La « salle de presse », les ordinateurs pour la tenue du blog Un jour à Poitiers (j’y participerai activement) et les ateliers radio animés par l’association L’œil à l’écoute (avec le soutien matériel de France bleu Poitou) s’y tiendront.

Cette journée est possible grâce au soutien de la Région, du Département et de la Ville de Poitiers.

Centre-ville de Poitiers, attractif ou infréquentable?

Campagne de publicité à Poitiers, novembre 2014Après la campagne d’affichage dans le métro parisien l’année dernière et Bienvenue aux touristes cet été, la ville de Poitiers et son agence de communication tourangelle ont choisi de lancer de nouveaux bandeaux web et affiches absolument illisibles et signés « Double Mixte, direction de la communication de Poitiers 2014 (c) Yuriy Shevtsov – Fotolia.com » (la dernière référence, c’est une plateforme de photographies libres de droit, ils n’ont même pas payé les personnes, homme et femme (ouf, parité!), avec un visage  brouillé par le message publicitaire. Comme je l’ai expliqué pour une carte à publicité, lire un texte superposé à une image qui a du sens, comme ici un visage qui met en branle « l’aire de reconnaissance des visages » (même si c’est un visage inconnu) est encore quasiment impossible pour mon cerveau. Je suis loin d’être la seule dans ce cas! Bon, la ville est optimiste. En réponse à une pétition de commerçants et faisant la promotion de cette campagne de publicité dans un article paru dans Centre presse, on peut lire:

« On travaille sur les parkings, la signalétique, les animations. On n’a pas attendu leur courrier pour le faire » répond Patricia Persico. Cette campagne, qui a coûté 45.000€, sera aussi diffusée sur des radios et apparaîtra sur plusieurs bandeaux de sites internet nationaux. Reste à savoir si cela sera suffisant pour séduire les Poitevins.

A lire les réactions sur Facebook suite à cet article, je ne suis pas sûre du tout que les gens adhèrent!

Poitiers, rue Carnot, camionnette d'artisan empêchant le passage des personnes à mobilité réduite et des poussettesCeci étant, les commerçants et artisans réclament, outre la réouverture de certaines rues, moins de PV. Mais ils ne se rendent pas compte que leur comportement est dangereux pour eux et autrui? Voici un exemple relevé il y a quelques semaines par Maryse: un artisan garé pendant plusieurs heures rue Carnot sur le trottoir. Comment passent les personnes en fauteuil roulant ou les poussettes? Sur une rue passante, en plus. Et ne suggérez pas de passer en face, il y a une autre camionnette.

Poitiers, rue Carnot, voitures garées anarchiquement en avant de la zone piétonneEn avançant plus loin, c’est aussi un véritable slalom pour les piétons, alors que nous sommes en zone piétonne.

Poitiers, 2 novembre 2014, voitures sur les trottoirsUne rue adjacente continue à servir jour après jour, en journée, le soir et le dimanche, de parking sauvage, je vous ai déjà montré plusieurs fois cet endroit (revoir stationnement anarchique, ou encore là, des voitures à la place des piétons, mégots, chewing-gums et autres incivilités, ras-le-bol, exemples à Poitiers et Niort). En rentrant de Exhibit B vendredi soir, pour une fois, elles avaient toute reçu un PV, ce qui sera sans doute considéré comme exagéré par les commerçants signataires de la pétition.

Poitiers, boulevard Pont Achard, neutralisation du trottoir sans passage sécuriséLa ville autorise aussi de curieux panneaux aux artisans. Ainsi, devant chez moi, pendant une semaine, ils ont « neutralisé » le trottoir, avec un panneau « changez de trottoir ». Or il est absolument impossible de traverser à cet endroit, avec une circulation dense sur le boulevard Pont Achard, du coup, les piétons contournaient sur la chaussée, sans protection ne serait-ce que par des cônes…

Camionette de livraison devant les pompiers le 15 novembre 2014Au même endroit, samedi matin, vers 8h15. Le samedi, le boulevard est calme. Le conducteur de cette camionnette de livraison de Toupargel a ralenti, regardé les numéros sur son carnet, avec un écart, je me suis reculée dans l’abribus. Puis il a fait carrément demi-tour pour se garer en face, une voiture sortant du tunnel a dû ralentir. Il s’est garé devant les portes des pompiers. Quand je lui ai fait remarqué, il a juste répondu que la première porte est bloquée par des bennes à ordure (c’est vrai) et qu’ils peuvent passer à la deuxième porte. Le temps de sa livraison, deux piétons ont dû passer sur la chaussée (passante) et le livreur a lui-même traversé deux fois car il livrait en face! En s’imposant au retour face au flux de voitures. Trois traversées inutiles (une en voiture, deux à pieds), la mise en danger des piétons, le blocage des pompiers, avec un sans-gêne assumé, voilà qui donne envie de boycotter cette marque! Il pouvait tranquillement livrer en restant du bon côté (espace suffisant entre l’abribus et le vendeur de piles tout en laissant un passage aux piétons), puis aller tourner quelques dizaines de mètres plus loin par le tourne à gauche prévu à cet effet, juste au-dessus du tunnel. Un petit rappel du code de la route, des règles de bonne conduite et de civilité s’impose pour ce chauffeur-livreur.

Il y a encore du travail pour un partage en sécurité de l’espace public! Je sais que c’est pareil ailleurs, mais ce n’est pas une raison pour perpétuer ces comportements.