Le musée de l’imprimerie à Lyon organise en ce moment et jusqu’au 24 juin 2012 une exposition intitulée Quand les livres s’amusent (clic pour les infos pratiques dans le dossier de presse). Attention (les lecteurs habituels de mon blog connaissent ma sensibilité au sujet), le musée, situé dans un immeuble Renaissance (en partie l’ancien hôtel de ville), n’est absolument pas accessible aux personnes à mobilité réduite et je pense difficilement aux handicapés visuels s’ils ne sont pas accompagnés (il y a plein d’escaliers, de marches isolées entre les pièces, de couloirs étroits).
Elle présente les livres animés sous toutes ses formes, avec en tout premier les livres scientifiques animés de divers dispositifs pour mieux comprendre le cosmos ou diverses machines… puis sont arrivés les livres pour enfants, ou plutôt des livres destinés aux enfants mais à manipuler par des adultes (pas comme tous les livres actuels fabriqués en Chine et plus ou moins costauds… ces premières versions sont assez fragiles). Un petit espace est réservé aux flipbooks (sur le sujet, le mieux est de visiter ce site qui leur est exclusivement consacré, flipbooks, le collectionneur avait réalisé il y a quelques années une magnifique exposition à Rennes, et a prêté certains de ses ouvrages à Lyon). Un autre espace est consacré au livre-théâtre animé, mais point de zootropes comme ceux que j’ai vus en 2010 à Strasbourg dans l’exposition Des mondes de papier, l’imagerie populaire de Wissembourg). Le dernier espace est dédié aux livres d’artistes, avec de très belles et astucieuses réalisations… Pour ceux qui passent à Lyon, la visite s’impose… pour les autres, il y a un beau petit catalogue (pas cher… 10 euros!).
Après vous avoir montré le monument à Eugène Fromentin, voici le second monument réalisé par Ernest [Henri] Dubois (Dieppe, 1863 – Paris, 1930) à La Rochelle, la statue de Jean Guiton devant l’hôtel de ville. Mes photographies datent du 25 juin 2011, c’était un samedi et il y avait des voitures pour un mariage… La statue en bronze de Jean Guiton est posée sur un haut socle.
Jean Guiton, armateur, fut le maire de La Rochelle lors du siège de 1627-1628 (maire à partir de mars 1628, né en 1585 et mort en 1654). Le torse bombé, il semble défier le roi de France. Il faut dire que ce siège, ordonné par Louis XIII et commandé par Richelieu, a duré plus d’un an, du 10 septembre 1627 au 28 octobre 1628. La Rochelle, dernière place forte tenue par les protestants après les guerres de religion, recevait de la mer de l’aide des Anglais. Richelieu décida d’y mettre fin. Le siège s’est mal terminé par la rédition de la ville où il ne restait plus que 5500 survivants sur 28.000 habitants au début du siège (pour en savoir plus, lire ce
Sur le socle, une inscription « A / Jean Guiton / maire 1628 » et un relief peu marqué, difficile à voir par cette journée très ensoleillée, représentant la ville de La Rochelle.
C’est peut-être un peu mieux avec une lumière un peu plus rasante. On distingue la ville au fond et les canons au premier plan.
Avant de revenir à la statue, voici la signature de Ernest Dubois (qui, à La Rochelle, a aussi réalisé le monument à
Donc, notre fier Guiton serre le point droit et s’appuie de la main gauche sur son épée. Il porte un manteau (genre cape) par dessus sa cuirasse…
… manteau qui vole au vent toujours présent à La Rochelle…
Une petite vue rapprochée de ce visage décidé, moustache et barbe bien taillées… Il faut dire que Jean Guiton refusa de laisser sortir de la ville les femmes et les enfants affamés par le siège… et quand il céda enfin, les assiégeants refusèrent de les laisser passer et ils moururent dans le no man’s land entre la ville et les assiégeants.
Cette année, je ne suis pas allée au festival international de la bande dessinée d’Angoulême (revoir ici l’édition le festival 
La sculpture se concentre sur les parties hautes…
Au centre, Mercure, messager des dieux, et lui-même dieu du commerce et des voleurs, fréquemment représenté sur les postes… Il est beaucoup plus viril que la tête de celui qui surplombe la porte de
Le sculpteur (j’ai dû mal chercher, je n’ai pas pu l’identifier) lui a donné tous les attributs possibles, les foudres dans sa main droite, le casque ailé, le caducée dans sa main gauche, les ailes aussi aux pieds (et oui, le dieu aux pieds ailés)… Sur le droite, un bateau vogue sur les flots…
… car ce Mercure relie l’Ancien continent (sur la droite, avec une vue de Paris…)
… au Nouveau monde symbolisé par New-York à gauche de la façade, avec la statue de la Liberté et les gratte-ciel.
La préfecture des Deux-Sèvres, inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, a été construite à côté du donjon de Niort, à l’emplacement du premier jardin botanique de la ville. Le corps central a été construit en 1828 sur les plans de l’architecte
Le fronton porte la figure allégorique des Deux-Sèvres sous la forme de deux femmes nues aux cheveux longs (la Sèvre nantaise et la Sèvre niortaise) avec des jarres d’où jaillissent les eaux des deux rivières. Je n’ai pas réussi à trouver de signature du sculpteur…
Au centre, en très faible relief, sur un médaillon inscrit dans un décor de parchemin se trouve une figure de Marianne, l’allégorie de la République coiffée du bonnet phrygien.
La Sèvre à gauche a les jambes allongées, la gauche légèrement fléchie, et le corps redressé, elle s’appuie du bras gauche sur la jarre d’où l’eau s’échappe, et étend souplement son autre bars sur sa jambe.
Et voilà l’autre Sèvre en symétrie a aussi les jambes allongées, mais elle a ramené sa main droite sous son menton.
Les ailes datent de 1894 et ont été réalisées selon les plans de l’architecte
… et l’aile gauche.
Et pour finir, un détail du décor d’architecture, qui utilise un appareil lisse et un
En allant voir les bannières de Cluny à 

Quand vous allez à Bruxelles, personne ne vous propose d’aller visiter le site de la bataille de Waterloo (pourtant sur la « tentative list »
Nous sommes en pleines guerres napoléoniennes, le lundi 2 décembre 1805 (11 frimaire an XIV). Peu avant, le 21 octobre 1805, la flotte française avait été battue par les Anglais à Trafalgar (voir l’article sur le monument à
Et là se trouve une plaque en bronze avec la carte qui montre l’emplacement de chaque régiment… Comprenne qui pourra cette stratégie militaire, toujours étudiée dans les écoles de guerre! Le 
Si vous voulez plus d’informations sur ce château, je vous invite à aller voir
Les jardins, superbement entretenus, sont l’œuvre de Johann Ferdinand Hetzendorf von Hohenberg. Impossible de rater la « gloriette »…
…et la fontaine de Neptune, du même architecte, comme aussi la ruine romaine.
La grande serre à palmiers, tout en verre et métal, construite en 1880, est impressionnante avec ses 114 m de long.