
Pour la Saint-Valentin, je réédite cet article sur l’amour tragique de Héro et Léandre…
Article du 7 juin 2012
Dans le jardin des plantes, juste à côté du muséum d’histoire naturelle de la Rochelle, se trouve un groupe sculpté en marbre, présenté au salon des artistes français en 1903, sous le n° 2905, installé à cet emplacement dès 1904, Héro et Léandre, du sculpteur Pierre [Antoine] Laurent (Montluçon, 8 juillet 1868* – ?), dont je vous reparlerai pour le monument aux soldats et marins morts de 1870 (érigé en 1913) dans cette même ville.
*Voir le registre des naissances 1867-1868 de Montluçon, archives départementales de l’Allier, vue numérisée n° 182/241, page de droite. Cet acte porte en mention marginale son mariage à Paris 15e, le 13 mai 1900, avec Marie Constance Monard (ou Momard?), mais aucune indication sur son décès. Son père, également prénommé Pierre, était déjà tailleur de pierres. Impossible de trouver sa date et son lieu de décès, il est encore vivant en 1920 (réalisation du buste de Poilu du monument aux morts de Saint-Clément-des-Baleines).
Héro, prêtresse d’Aphrodite, était amoureuse du beau et jeune Léandre, qui hélas une nuit d’orage va se noyer… (pour en savoir plus sur ce récit mythologique, voir ici, ou alors, (re)lire les Héroïdes d’Ovide).
Voici la signature et la date : » Pierre Laurent / 1903 « .
Bon, la vue de dos ne vous suffit pas ? Alors, faisons le tour…
Héro, vêtue d’une robe moulante, soutient Léandre, nu et mourant…
Elle semble presque l’embrasser dans la mort qui arrive… même si elle a la tête ceinte d’une couronne végétale et semble-t-il d’un voile (c’est une prêtresse…).
En tournant un peu plus, Léandre, cabré, semble se retenir à la vague meurtrière.
Oh, une déjection d’oiseau semble en plus faire saigner le cou des deux amoureux…
Toutes ces photographies datent du 25 juin 2011.
Détruite pendant la Révolution française, l’église Saint-Étienne-du-Port (près du port de Niort, comme son nom l’indique, sur la rive droite de la Sèvre Niortaise) a été reconstruite à partir de 1893 en style néo-gothique sur les plans de l’architecte diocésain
De dimensions impressionnantes à l’extérieur, elle l’est aussi à l’intérieur avec une nef unique dégageant un immense espace (d’après la fiche dans l’église, elle mesure 55m de long sur 15m de large, 26m de haut avec un clocher de 43m). Vu d’en bas, le clocher paraît encore plus grand…
Je ne vous parlerai pas du cycle de vitraux (œuvre de M. Dagrant, maître verrier), bel ensemble de la fin du 19e siècle et du tout début du 20e siècle (voir leur description sur le
Le maître-autel en marbre blanc porte un Christ enseignant en mosaïque (je n’ai pas réussi à prendre de photographie rapprochée correcte). Dans la crypte sous l’autel est enterré le curé François Riquet, qui a collecté les fonds privés (notamment une importante donation du chamoiseur Boinot) pour la reconstruction de cette église.
Il est placé sous un ciborium (l’espèce de baldaquin en pierre), inauguré en 1903, dus aux sculpteurs niortais Trinité et Maché (dont je vous ai parlé pour
Sur la tribune, l’orgue a été réalisé par le facteur d’orgues Brière, de Paris, pour une salle de concert bordelaise, acheté peu après par les donateurs niortais et installé en 1902 dans l’église.
En entrant dans l’église, vous ne pouvez pas manquer la mosaïque. Une autre mosaïque se trouve Celle du tympan représente un Christ assis, couronné, tenant un sceptre et une boule surmontée d’une croix.
Elle est signée « G.P. Dagrant » et datée « RA 1930 ».
Voici une vue plus rapprochée des pieds chaussés de sandales…
… et une autre de la tête du Christ, avec une grande maîtrise de la technique de la mosaïque.
La façade sur cour porte une longue frise sculptée avec des scènes de la vie quotidienne encadrée par la musique et la comédie, dans un style fort différent de
Elle porte la date et la signature « 1966 Claro ». Je vous ai déjà parlé de Jean Claro à propos du
A gauche de la frise, une femme nue assise écoute la musique jouée par les deux personnages suivants.


… et s’achève dans le loisir par une représentation de la comédie. Il y a toujours du théâtre dans la salle de spectacle du Local.
Après vous avoir montré deux splendides chapiteaux historiés de l’église Saint-Pierre de Chauvigny (avec
Le serpent tend le fruit à Ève mais Adam et Ève semblent déjà avoir mordu dedans puisqu’ils ont pris conscience de leur nudité : une feuille cache le sexe d’Ève, qui porte sa main gauche sous sa poitrine, et Adam a posé main gauche sur son sexe, sa main droite sur la poitrine. Remarquez qu’ils ont tous les deux les orteils en appui sur le rebord de
Les autres chapiteaux romans portent des représentations animales. Sur l’un d’eux, des griffons se font face de part et d’autre d’une coupe, un peu dans la même position que les plus classiques oiseaux à la coupe, dont je vous ai déjà parlé à propos d’un
Les lions d’un autre chapiteaux sont représentés dressés, groupés deux par deux, dos à dos, avec une tête unique dans l’angle et des queues tressées entre elles.
A l’approche de noël, et pour changer de la Nativité et du Bain de Jésus sur la façade de 


Le bas-relief pour la signature « H. Bouchard Sr ». Il s’agit de
Le monument représente la première grande expédition menée par Louis Audouin-Dubreuil, alors adjoint de Georges-Marie Haard : la première traversée du Sahara en voiture, qui a précédé la croisière noire de 1924-1925 puis la croisière jaune en 1931-1932.
Sur le bas du monument se trouve la caravane des cinq voitures / autochenilles.
Au centre du relief, l’autochenille, avec ses passagers (dont un chien), casque colonial sur la tête, est accompagnée d’un nomade à dos de chameau (ou de dromadaire?).
Le musée des Cordeliers à Saint-Jean d’Angély a restauré il y a quelques années à grands frais une des auto-chenilles B2 qui a participé à ces expéditions… une ouverture dans le mur permet aux visiteurs de la voir depuis l’extérieur.
La statue de Gambetta porte la signature de A[lexandre] Falguière, un sculpteur dont je vous ai déjà montré le monument à Pasteur à Paris avec des vues
Le monument a été dessiné par l’architecte Paul Pujol. Il comportait à l’origine trois sculptures en bronze, fondues par Thiébaut frères. Au sommet, la statue de Léon Gambetta, à sa droite (à gauche sur la carte), un soldat (fusiller marin) en position de tir et à sa gauche, un fantassin blessé. Au centre sur le piédestal se dressait aussi un grand drapeau et un bouclier au chiffre de la République (RF). Les deux soldats et les armes ont été fondus suite à la réquisition des bronzes par l’Allemagne en 1943, la statue de Gambetta a été sauvée.
Sur cette autre carte, on peut voir le fantassin mourant (ils aiment bien les soldats mourants à Cahors, voir le monument aux morts de
Léon Gambetta est donc représenté debout, en position de tribun, haranguant les troupes. De sa main droite, il s’appuie sur un canon et tient une carte.
De l’autre main, il désigne la frontière…
Coincé sous le canon gît un autre soldat, dont on voit surtout les pieds.
A l’arrière du piédestal se trouve cette citation : » Français / Elevez vos âmes et vos résolutions à la / hauteur des effroyables périls qui / fondent sur la patrie / il dépend encore de nous de lasser [sic] la / mauvaise fortune et de montrer à l’univers / ce qu’est un grand peuple qui ne veut / pas périr et dont le courage s’exalte au / sein même des catastrophes « .
Allez, une dernière vue… statue qui semble coincée entre une terrasse de bistrot (fermée, en mars…) et le campanile du lycée à l’autre bout de la place.
Lorsque je vous avais parlé de la plaque commémorative avec le
Le médaillon, signé » G. Prud’homme » (le même qui a réalisé les trois médaillons du
Le manque de recul ne permet pas de photographier facilement la façade, qui recèle un bel ensemble de visages sculptés sur les fenêtres…
Les voici de plus près…
L’hôtel voisin (à gauche quand on regarde la façade) a aussi de beaux restes… D’après la plaque apposée signalant qu’il s’agit d’un monument historique, il a été construit dans la première du 16e siècle pour les sculpteurs d’origine florentine, les Giusti ou Juste, qui ont réalisé le tombeau de Louis XII dans la basilique de Saint-Denis et la vasque des fonds baptismaux dans la cathédrale Saint-Gatien de Tours. Les rinceaux du linteau de la porte doit rappeler à mes fidèles lecteurs ceux que je vous ai montrés pour la même période à Poitiers sur l’hôtel
L’église Saint-Hilaire de Niort a été construite entre 1862 (pose de la première pierre) et 1866 (ouverture au public le 14 janvier, jour de la saint Hilaire auquel est consacré l’édifice) sur les plans de l’architecte
En haut de la façade, le Christ est représenté sur des nuées avec l’Evangile sur ses genoux et est encadré du tétramorphe (symbole des quatre évangélistes, voir mon
Dans des niches placées un peu plus bas, mais au-dessus des piliers du portail de part et d’autre, se tiennent debout à gauche saint Ambroise (« Stus AMBROSIUS » inscrit sur le socle), docteur de l’Église d’Occident et à droite saint Athanase (« Stus Athanasius »), docteur de l’Église d’Orient, tous deux revêtus de leurs vêtements sacerdotaux.
L’église est construite en style « romano-byzantin », mais ça se voit mieux à l’intérieur que sur ces vues extérieures du chevet et des murs nord et sud.
A l’intérieur, l’espace est organisé en une nef encadrée d’un bas-côté de chaque côté, séparés par de gros piliers qui lui donnent un aspect basilical. Les vitraux, dont je n’ai pas pris de photographies, sont des ateliers Lobin de Tours et Dragant de Bordeaux.
Voici une vue prise dans l’autre sens, vers l’entrée, avec l’orgue sur sa tribune.
A gauche quand on entre se trouvent les fonts baptismaux entourés de peintures, réalisées par Lecoq d’Arpentigny.
L’autel principal, dans le chœur, est consacré à saint Hilaire.
Sur le devant d’autel est sculptée une Cène (dernier repas du Christ entouré des douze apôtres).
Dans le transept nord, la chapelle est consacrée à
Les peintures monumentales au-dessus des chapelles sont de Louis Germain, peintre niortais de l’école de David (il a aussi réalisé des peintures dans l’
Le devant de l’autel secondaire qui se trouve dans cette chapelle du transept nord est en mauvais état et aurait grand besoin d’une restauration.
Voici la chapelle qui se trouve dans le prolongement du collatéral nord… Elle est consacrée à Notre-Dame du Rosaire.
… et celle dans le prolongement du collatéral sud, consacrée à Joseph, que l’on voit en statue au-dessus de l’autel, portant Jésus.
Dans la chapelle du transept sud se trouve le tabernacle en cuivre contemporain (installé en 1968), en forme de diamant.
Cela faisait un moment que j’envisageais d’aller photographier cette sculpture dans le parc de la Butte du Chapeau Rouge à Paris, une réunion associative pour
Revenons au sujet du jour… Il s’agit d’une femme sculptée par Raymond [Emile] Couvègnes, qui a porté sa signature, grand prix de Rome (en 1927), un artiste dont je vous ai déjà parlé pour deux œuvres à Poitiers, la sculpture pour l’ancienne
Passée du dessus d’une porte à une fontaine, elle a pris le nom de Femme au bain. Plutôt rondelette, elle est représentée nue… Le socle à droite a été ajouté, sur la présentation originale, elle était plaquée sur un mur dans une nuée…
