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Le sculpteur Morice Lipsi en Confolentais

La tuilerie Malmanche à Abzac, journées du patrimoine 2007 Mon collègue Thierry Allard vient de réaliser un article en ligne sur des œuvres du sculpteur Morice Lipsi (1898-1986). S’il est beaucoup plus connu à l’étranger qu’en France, il a laissé quelques œuvres en Poitou-Charentes et plus particulièrement à Abzac et Brillac, deux communes qui ont été étudiées dans le cadre de l’inventaire du patrimoine de la communauté de communes du Confolentais. Cet artiste s’y est réfugié pendant la seconde guerre mondiale. Retrouvez aussi d’autres œuvres de Morice Lipsi sur le site internet du Musée Morice Lipsi à Rosey en Haute-Saône et dans un dossier du Centre départemental de documentation pédagogique de la Haute-Saône. Pour des questions de droit d’auteur, je ne vous montre pas de photographies de ces sculptures, mais une vue de la briqueterie Malmanche dans le village de Chardat à Abzac, lors d’une visite organisée dans le cadre des journées du patrimoine en 2007. Dans le four d’une briqueterie voisine aujourd’hui abandonnée, Morice Lipsi a cuit quelques-unes de ses sculptures en terre.

Et n’oubliez pas que le site de l’inventaire du patrimoine culturel de Poitou-Charentes vous propose de nombreuses ressources sur les inventaires en cours dans la région, son centre de documentation, des dossiers par exemple sur les monuments aux morts portant des allégories de la République, la communauté d’agglomération de Poitiers, le patrimoine industriel, etc.

Poitiers, rempart de Blossac et rempart square Jeanne-d’Arc

Carte postale ancienne, le rempart entre Blossac et la Boivre à Poitiers, carte postale ancienne

La semaine dernière, je vous ai montré le rempart sous Blossac et Emmanuelle me demandait de quand il datait… Pour cette partie, je dirai qu’il s’agit en grande partie d’une reconstruction des années 1770, quand l’Intendant du roi, Paul Esprit Marie de la Bourdonnaye, comte de Blossac, a terminé l’aménagement de ce vaste parc de Blossac. Le rempart a en effet désormais une importante fonction de mur de soutènement des terres de remblais apportées pour aplanir le terrain.

Pour la partie plus basse de ce rempart (voir la carte postale ancienne ci contre ou les articles suivants, sur le rempart sud et la tour Aymar de Beaupuy et le pont Achard), vers la Boivre et au-delà de l’ancienne porte de ville aujourd’hui détruite, il est probable que ce soit en partie le rempart médiéval reconstruit après la bataille de Poitiers de 1356 quand le Prince noir vainquit Jean-le-Bon, roi de France. Le rempart était déjà en très mauvais état dix ans plus tôt, en 1346, déjà pendant la guerre de Cent Ans, quand les troupes du comte de Derby ont pillé la ville de Poitiers. Mais il faudrait que je vous montre tout ça avec des plans et des photographies, ainsi que les différentes fortifications médiévales conservées en ville et le long du Clain, ça sera pour de prochains articles. Cette partie de la ville était la plus vulnérable, avec une entrée sur le plateau qui est protégé sur les autres côtés par la rivière principale, le Clain, et son affluent, la Boivre, qui forme un éperon qu’il fallait barrer plus ou moins à ce niveau pour fortifier le plateau.

Le rempart romain de Poitiers dans le square Jeanne-d'Arc Dans De bello Gallico (La guerre des Gaules), César mentionne un oppidum, Lemonum, capitale des Pictons. Archéologiquement, il y a peu de vestiges de cette période en ville, et il n’est pas sûr que cette cité gauloise ait été fortifiée, même si certains auteurs pensent qu’il existait un fossé gaulois dans l’actuelle rue de la Tranchée, non loin donc du rempart dont je viens de vous parler. De même, pour l’époque romaine, ce n’est que le rempart tardif, du IVe siècle de notre ère (peut-être un peu avant ?), qui est bien connu. Comme dans toute la Gaule romaine, il a été construit en partie avec des éléments provenant de monuments publics pour protéger la ville contre les invasions barbares. Il en reste un beau témoin en élévation dans le square Jeanne-d’Arc, à côté de la Tour Maubergeon, ce palais des comtes de Poitiers et ducs d’Aquitaine devenu depuis palais de justice après la Révolution. Vous pouvez aussi en retrouver des traces dans les blocs utilisés en remploi dans sa construction au sein de la section enfants de médiathèque.

L’évolution : enjeux, débats et perspectives

Ces derniers temps, .nous assistons y compris en France à une offensive des créationnistes, sous deux formes Dans la forme radicale, issue des religions du Livre (judaïsme, christianisme, Islam), le monde et toutes les espèces ont été crées telles qu’elles sont en six jours par Dieu (relisez la Genèse) il y a environ 6000 ans ; parmi les plus chrétiens les plus ultras de cette tendance, signalons certains protestants évangélistes américains, les témoins de Jéhovah, l’Opus Dei. Dans une forme plus insidieuse, rebaptisée Intelligent design, les créationnistes peuvent accepter une certaine forme d’évolution (chez les bactéries par exemple), mais seule la présence d’un être supérieur (Dieu en l’occurrence) permet d’expliquer certaines « créations » ; cette thèse était fortement soutenue par le cardinal Ratzinger devenu depuis le pape Benoît XVI. Si ces créationnistes restaient dans le domaine de la religion, cela ne poserait pas de problème, mais ils essaient de se faire valoir comme une science alternative, qu’il conviendrait donc, à leurs yeux, d’enseigner aux côté des différentes sciences et en particulier de l’évolution. Leur lobbying est tel que le rapport dur le créationnisme rédigé il y a un peu plus d’un an pour le conseil de l’Europe par Guy Lengagne, mathématicien, a été accepté en commission de la culture mais non examiné par l’assemblée plénière. Dans de nombreuses structures liées à la préhistoire, il y a des tentatives d’introduire des propos qui n’ont rien à y faire… Raison de plus pour rappeler ce qu’est la science de l’évolution, et les évolution de cette science depuis les théories de la sélection naturelle…La soirée d’hier au Centre Mendès-France)à Poitiers, destinée à tous mais plus particulièrement aux enseignants (d’où la présence dans l’organisation de l’ADOSEN (Action et documentation santé pour l’éducation nationale), de l’Association départementale des pupilles de l’enseignement public (ADPEP 86), de l’Institut universitaire de formation des maîtres de Poitou-Charentes (IUFM),et de la délégation départementale de la Vienne de la MAIF), voulait faire le point sur ces questions, 150 ans après la parution De l’origine des espèces de Charles Darwin. Les différents débats et interventions ont réuni :

  • Jacques Arnould, dominicain, ingénieur agronome, docteur en histoire des sciences et en théologie, chargé de mission au CNES (voir par exemple son interview en janvier 2007 sur Canal Académie) et Dominique Lecourt, philosophe, professeur à l’université Paris Diderot, Paris 7 (voir son cursus sur sa fiche CNRS, sur le thème Darwin devant Dieu (points de vue d’un théologien et d’un philosophe)
  • Michel Morange, biologiste moléculaire et historien des sciences, professeur à l’université Paris-VI et à l’ENS (laboratoire de génétique moléculaire), à Paris, chercheur au département de biologie de l’Ecole normale supérieure et Thomas Lepeltier, French language and French philosophy instructor at Christ Church (University of Oxford), sur le thème évolutionnisme et créationnisme au regard de la science (les points de vue d’un biologiste et d’un épistémologue, ce dernier ayant été très critiqué dans le débat, car il défendait que certains créationnistes pouvaient avoir une démarche scientifique)
  • Guy Lengagne, membre honoraire du Parlement, ancien ministre, auteur du rapport au Conseil de l’Europe sur les dangers du créationnisme dans l’éducation
  • et une conclusion pleine de fougue de Michel Brunet Professeur du Collège de France, chaire de paléontologie humaine ; membre Institut International de paléoprimatologie et paléontologie humaine, IPHEP UMR CNRS 6046 de l’université de Poitiers, autour de l’évolution des primates et de l’homme et de notre histoire commune à tous.

La salle était encore pleine à 23h, ce qui prouve que ce sujet est vraiment d’actualité…

Que de chemin parcouru… Le boulevard sous Blossac

Poitiers, le boulevrd sous Blossac

Je vous ai déjà parlé plusieurs fois du parc de Blossac à Poitiers. Il est délimité par un rempart restauré à de multiples reprises. Le boulevard qui passe à son pied est un des principaux accès à la ville quand on arrive à Poitiers depuis le sud (Angoulême, Niort, Saintes, etc.).
Mais au début du XXe siècle, comme vous pouvez le voir sur cette carte postale ancienne, c’était un lieu de promenade, avec un peu plus loin une cheminée de l’usine à gaz (voir commentaire ci-dessous) et de l’autre côté du Clain, les casernements militaires…

La grande poste de Poitiers

La grande poste de Poitiers, carte postale ancienne La poste centrale ou grande poste de Poitiers a été construite à partir de 1910 par l’architecte poitevin Hilaire Guinet (qui y a aussi réalisé l’immeuble de la banque de France rue Jean-Jaurès), à l’emplacement de l’ancien couvent de la Visitation transformé en prison sous la Révolution puis démoli en 1904, actuellement dans l’angle formé par la rue des Écossais et la rue Arthur-Ranc.

La grande poste de Poitiers, signatures du sculpteur et de l'architecte Il ne fut achevé qu’en 1919, ainsi qu’en atteste la signature sur la façade. Elle est surtout remarquable pour son décor, que ce soit en façade ou à l’intérieur la mosaïque et les quatre piliers art nouveau à chapiteaux ornés. J’ai repris cet article avec plus de photographies ici. Depuis cet article, les guichets et les mosaïques ont été massacrés.

La grande poste de Poitiers, le fronton sculpté Alors, si vous passez devant la poste, pensez à regarder le fronton et la façade sur la rue Arthur-Ranc. Par rapport à cette vue ancienne, l’installation pour le télégraphe a disparu, mais le reste est presque inchangé. Les sculptures mériteraient un petit coup de nettoyage, mais sont vraiment de qualité.

La grande poste de Poitiers, élévation rue Arthur-Ranc Le sculpteur de l’ensemble (signé et daté 1913) est Aimé Octobre, qui est né à Angles-sur-l’Anglin et a plus tard réalisé de nombreux monuments aux morts, dont celui de Poitiers situé aujourd’hui au bout de la Rue Arthur-Ranc, sur le boulevard de Verdun (je vous l’ai déjà présenté ici), celui de sa commune natale ou encore de Châtellerault.

 

Pour en savoir plus, paru après cet article : Un article de Grégory Vouhé paru dans l’Actualité Poitou-Charentes n° 94 (automne 2011) : Le chef-d’oeuvre d’Hilaire Guinet, p. 20-23.

L’abbaye-aux-Dames de Caen

Les bâtiments abbatiaux du XVIIIe siècle de l'abbaye aux dames de Caen Deux grandes abbayes ont été fondées en 1059-1060 à Caen, l’abbaye aux hommes et l’abbaye aux dames, respectivement par Guillaume-le-Conquérant et sa femme Mathilde pour expier leur mariage à un rang de cousinage alors interdit par l’église. À la Révolution, l’abbaye de la Trinité dite abbaye-aux-Dames est transformée en hôpital militaire puis en hôpital civil jusqu’en 1909, avant de servir d’asile religieux pour les pauvres, les vieillards et les enfants abandonnés. Elle est depuis 1983, les bâtiments abbatiaux du XVIIIe siècle sont le siège de la Région Basse-Normandie. Des chapiteaux romans sont aussi déposés dans le cloître du XVIIIe siècle.

La façade de l'église de la Trinité / abbaye aux dames de Caen Pour l’église, n’oubliez pas d’emporter vos jumelles. Il y a de très beaux chapiteaux à admirer, mais ils sont loin… La première série se trouve dans la nef. Les grandes arcatures de la nef sont surmontées d’une corniche ornée de billettes (des sortes de petits cylindres) et d’une série de petites arcatures aveugles au-dessus de laquelle se trouve une galerie. Ce sont les colonnettes de cette galerie qui portent de très beaux chapiteaux romans. La seconde série, qui comprend un chapiteau aux éléphants, se trouve dans l’abside. Mais le visiteur doit rester à l’extérieur du chœur, composé de deux travées et de l’abside qui est donc loin et de plus, pas éclairée. Toujours dans le chœur, devant le maître autel, se trouve le tombeau de la reine Mathilde en marbre noir de Tournai (en Belgique… Si vous ne connaissez pas, allez visiter sa célèbre cathédrale). Enfin, sous l’abside se trouve une crypte romane, avec un chapiteau historié représentant le Jugement dernier, je ne sais pas si des visites sont organisées pour les visiteurs « non spécialistes ».

Pour préparer votre visite, n’hésitez pas à télécharger le dépliant. Si vous ne pouvez pas y aller, vous pouvez aussi visiter les différentes parties de l’abbaye à partir de ce lien.

Et n’oubliez pas l’exposition permanente Peindre en Normandie, dont je vous ai parlé l’autre jour.
Et pour revoir quelques-uns des lieux que j’ai visités à Caen, voici les liens :

Daniel dans la fosse aux lions…

Poitiers, église Sainte-Radegonde, chapiteau avec Daniel dans la fosse aux lions Cet été, Hélène a montré le thème de Daniel dans la fosse aux lions sur des chapiteaux à Charlieu et à Moissac. J’ai alors pensé qu’il faudrait que je vous en montre de Poitiers. Et voilà, c’est fait.

Parmi les épisodes de la vie de Daniel (voir la Bible, livre de Daniel, ou pour un résumé, l’histoire illustrée par l’art), prophète de l’Ancien Testament, le plus représenté sans doute dans nos églises est celui de la fosse aux lions. Sur ce site dont je vous ai parlé, le chapiteau de l’église Sainte-Radegonde est aussi présenté, ainsi que celui de Moissac… Daniel est condamné par Darius à être dévoré par les lions suite à une dénociation calomnieuse. Il s’en sort indemne. Mais l’histoire est moyennement morale, puisque ce sont les dénonciateurs de Daniel qui sont dévorés par les lions… Dieu aurait pu aussi épargner ceux-ci, non ? (dans la Bible, toute l’histoire dans Daniel 6.2-29).

L’église Sainte-Marie-Hors-les-Murs prend le nom de Sainte-Radegonde dès que celle-ci y est enterrée en 587. Mais il ne reste rien en élévation de cette première église. Dans son état actuel, l’église date des XIe (clocher, une partie du chœur et du déambulatoire) et XIIIe siècle (nef et chœur gothique), puis à la fin du XVe siècle, des éléments sont ajoutés (chapelle, niches dans la façade, parvis où se rendait la justice du chapitre), sans compter les nombreuses restaurations.

Les chapiteaux du chœur, du déambulatoire et des absidioles datent de l’époque romane (fin du XIe siècle, entre l’incendie de 1083 et la consécration de l’église en 1099). Le chapiteau avec Daniel dans la fosse au lion est l’un de ceux-là. Les deux lions lèchent les pieds de Daniel, alors qu’un ange le protège et amène (au bout de sa main droite) le prophète Habaquq qui, en haut à gauche du chapiteau, apporte du ravitaillement à Daniel.

Poitiers, église Sainte-Radegonde, au revers du chapiteau avec Daniel dans la fosse aux lions, la Tentation d'Adam et Ève Ce chapiteau porte sur sa face donnant sur le déambulatoire la Tentation d’Adam et Ève (retrouvez ici la Tentation de la façade de Notre-Dame-la-Grande). Mes photographies ne sont pas terribles, mais vous en trouverez de plus belles sur cette page consacrée à l’art roman de Poitiers [lien actualisé].

Poitiers, église Sainte-Radegonde, chapiteau du choeur, Adam et Eve En voici une autre vue… pas beaucoup plus nette.

[PS : Ce même chapiteau a deux autres faces sculptées, avec Nabuchodonosor et un homme attaqué par un lion, à découvrir ici].

Le clocher-porche a été restauré récemment, l’occasion pour la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) de Poitou-Charentes de proposer un petit dossier en ligne sur le portail occidental dont je vous reparlerai une prochaine fois… comme de la crypte et du tombeau de la sainte… qui avait sauvé la ville d’un dragon, la Grande-Goule rappelez-vous, j’en ai déjà parlé et vous pouvez le voir ici sur des cartes postales anciennes (voir d’autres liens en fin d’article).

Poitiers, église Saint-Porchaire, chapiteau avec Daniel dans la fosse aux lions Il y a une autre très belle bien que plus frustre représentation de Daniel dans la fosse au lion à Poitiers, sur l’un des chapiteaux du clocher-porche de l’église Saint-Porchaire… qui date à peu près de la même époque, à la fin du XIe siècle. Sur ce chapiteau, Daniel est représenté dans une mandorle (motif en forme d’amande qui symbolise Dieu et se trouve souvent associée au Christ, plus rarement à la Vierge, à des prophètes, comme ici, ou à des saints), mandorle contre laquelle les lions semblent venir s’écraser.

[à voir désormais restauré en 2012 ici, également avec des détails de Habaquq et autres].

Articles sur l’église Sainte-Radegonde

L’abbaye-aux-Hommes de Caen

Façade des bâtiments abbatiaux de l'abbaye aux hommes/hôtel de ville de Caen Deux grandes abbayes ont été fondées en 1059-1060 à Caen, l’abbaye aux hommes et l’abbaye aux dames, respectivement par Guillaume-le-Conquérant et sa femme Mathilde pour expier leur mariage à un rang de cousinage alors interdit par l’église. Je vous ai parlé des expositions que j’avais vues dans l’abbaye aux Dames (peindre la Normandie et Claude Quiesse. Je vous présente aujourd’hui l’abbaye aux hommes. Sous le Premier Empire, en 1804, les bâtiments abbatiaux du XVIIIe siècle de l’abbaye Sainte-Étienne dite abbaye-aux-Hommes a été transformée en lycée jusqu’en 1961, et fut un îlot sanitaire lors du débarquement de Normandie. L’hôtel-de-ville y a élu domicile en 1965, et les visites sont donc obligatoirement guidées. Attention aux mariages qui peuvent en modifier le parcours le samedi en particulier. Les boiseries sont particulièrement remarquables.

Chevet de l'église abbatiale Saint-Étienne Dans la vaste église, qui conserve des éléments romans même si le chevet a été fortement modifié à l’époque gothique, le tombeau de Guillaume-le-Conquérant est marqué par une simple dalle de marbre, dans le chœur devant le maître autel, sans gisant.

Stalles de la chapelle Halbout dans l'église Saint-Etienne Ne ratez pas dans la chapelle Halbout (à gauche en entrant par la façade), pour ses stalles du XVIIe siècle avec de très belles miséricordes (repose-fesses si vous préférez !) sculptées.

Dans un bâtiment annexe se trouve le musée d’initiation à la nature, fondé par le docteur Ducombe pour remplacer l’ancien musée d’histoire naturelle détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale. Je n’ai pas pu le visiter car il est fermé le samedi, et j’avais passé tout le vendredi dans les différents espaces et musées du château.

Et pour revoir quelques-uns des lieux que j’ai visités à Caen, voici les liens :

Les allégories de la République sur les monuments aux morts

Couverture du livre les allégories de la Républiue sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes Hier soir, la Région Poitou-Charentes, et plus particulièrement le service de l’inventaire du patrimoine culturel où je travaille, a lancé au lycée professionnel du Dolmen à Poitiers (tout près du dolmen dont je vous ai parlé dimanche dernier) un livre et une exposition dans le cadre du 90e anniversaire de l’armistice de 1918.

Le livre (lien indispensable pour comprendre le sujet), Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes, de Charlotte Pon-Willemsen, est édité comme les autres livres de l’inventaire dans la collection des Parcours du patrimoine (comme celui auquel j’ai participé sur la ville de Confolens) chez Geste édition (72 pages, ISBN 978-2-84561-483-3, 8 euros seulement).

Il est accompagné d’une exposition, La République et ses monuments aux morts en Poitou-Charentes, composée de 15 photographies réalisées par les photographes du Service de l’inventaire du patrimoine culturel. Cette exposition sera présentée dans divers lycées et mairies de la région. Vous pouvez déjà les découvrir dans cet album photographique.

Retrouvez aussi toutes les publications du service et le catalogue du centre de documentation du patrimoine. Et n’hésitez pas à découvrir les autres dossiers, sur les communes de l’agglomération de Poitiers, le patrimoine industriel, l’album photographique du patrimoine roman etc. Je vous laisse découvrir tout ça par vous même, n’hésitez pas à recourir au plan du site pour en découvrir toute sa richesse…
Et, psitt ! Cliquez et naviguez, je saurai très vite combien d’entre vous sont venus visiter le site de l’inventaire à partir de ces liens, LOL !

Je vous en ai déjà montré quelques-unes, la Gloria Victis d’Antonin Mercié à Niort, la copie de la La Liberté guidant le peuple de Frédéric Auguste Bartholdi à Poitiers (Vienne) et Châteauneuf-la-Forêt (Haute-Vienne), le monument aux mobiles de la Charente, les Victoires d’Aimé Octobre sur les monuments aux morts de 1914-1918 de Angles-sur-l’Anglin, Châtellerault et Poitiers, les Républiques des monuments aux morts de Angoulême, Lessac, Loudun, Niort, Parthenay / Le Marchioux, la Jeanne d’Arc de Maxime Réal del Sarte sur les monuments aux morts de Sommières-du-Clain, dans la Vienne, et de Briey (en Meurthe-et-Moselle), l’Espérance disparue de André Laoust à Niort, etc.

Peindre en Normandie, Région Basse-Normandie

L'abbaye aux Dames à Caen Voici la suite de ma virée à Caen début août. Depuis janvier 2008, la collection Peindre en Normandie, acquise en une quinzaine d’années par la Région Basse-Normandie et des partenaires privés est présentée de manière permanente dans les locaux de la Région, à l’Abbaye-aux-Dames à Caen. Elle se compose d’une centaine de tableaux de peintres célèbres (deux Corot, Signac, Monet, Géricault, Vuillard, etc.) ou non qui ont travaillé en Normandie à la fin du XIXe et au début du XXe siècles. Ils sont présentés dans trois petites salles à atmosphère contrôlée, accrochés de manière assez serrées sur des grilles métalliques, à la façon d’un cabinet d’amateur du XIXe siècle. Je n’aime pas trop ce parti pris, car il ne permet pas de profiter de chaque œuvre individuellement. Mais la plupart des tableaux sont d’une grande qualité, n’hésitez pas à faire la visite. Entrée libre tous les après-midis, de 14h à 18h.

Et pour revoir quelques-uns des lieux que j’ai visités à Caen, voici les liens :