Ambiance bizarre et étrangement calme cet après-midi en ville après les casseurs d’hier. Je me demande encore comment la préfecture a pu d’une part autoriser une manifestation (même prévue comme festive) en plein festival des expressifs, et d’autre part prévoir le transfert de détenus ce même week-end…
Petit tour en ville donc. Premier constat, les dégâts sont très concentrés sur le bas de la rue Jean-Jaurès, le haut de la rue de la cathédrale, la rue du marché et autour de façade de Notre-Dame-la-Grande. Deuxième constat, la plupart des vitrines explosées sont celles de banques, d’assurances, et bien sûr Bouygues télécom… dont la filiale BTP a construit la prison de Vivonne. Aussi la Procure et la boutique de la Rose-Croix… Les employés municipaux ont nettoyé le verre et pose des agglomérés sur les vitrines pendant la nuit. Les vitrines des banques sont plus costauds, et celles de la BNP ont résisté alors qu’une partie de celles du crédit agricole et de la caisse d’épargne ont cédé.
La presse n’a pas été épargnée…
… ni la plaque commémorant le séjour de Jeanne d’Arc à Poitiers dans la rue de la cathédrale.
Ce matin au marché, tout le monde parlait des tags sur le baptistère (tiens, il faudra que je vous le fasse visiter un jour)… Il a été restauré il y a quelques années, et les casseurs ont eu le bon goût d’écrire sur la pierre récente plutôt que sur les parties anciennes.
C’est finalement le centre Mendès-France qui a le plus souffert. Le dôme du planétarium est tagué, l’abri bus a explosé, comme la bulle qui donnait un puits de lumière au sous-sol du centre. Quelques horodateurs et poubelles devront être changés.
Dans la grand’rue voisine, le premier marché des peintres amateurs a été maintenu… dans une ambiance bizarre.