Archives par étiquette : patrimoine

Poitiers après les casseurs…

Façade de la BNP face à Notre-Dame

Ambiance bizarre et étrangement calme cet après-midi en ville après les casseurs d’hier. Je me demande encore comment la préfecture a pu d’une part autoriser une manifestation (même prévue comme festive) en plein festival des expressifs, et d’autre part prévoir le transfert de détenus ce même week-end…

Petit tour en ville donc. Premier constat, les dégâts sont très concentrés sur le bas de la rue Jean-Jaurès, le haut de la rue de la cathédrale, la rue du marché et autour de façade de Notre-Dame-la-Grande. Deuxième constat, la plupart des vitrines explosées sont celles de banques, d’assurances, et bien sûr Bouygues télécom… dont la filiale BTP a construit la prison de Vivonne. Aussi la Procure et la boutique de la Rose-Croix… Les employés municipaux ont nettoyé le verre et pose des agglomérés sur les vitrines pendant la nuit. Les vitrines des banques sont plus costauds, et celles de la BNP ont résisté alors qu’une partie de celles du crédit agricole et de la caisse d’épargne ont cédé.

La façade de centre presse rue du marché La presse n’a pas été épargnée…

La plaque de Jeanne d'Arc saccagée … ni la plaque commémorant le séjour de Jeanne d’Arc à Poitiers dans la rue de la cathédrale.

Le baptistère Saint-Jean à Poitiers, taggué par les casseurs Ce matin au marché, tout le monde parlait des tags sur le baptistère (tiens, il faudra que je vous le fasse visiter un jour)… Il a été restauré il y a quelques années, et les casseurs ont eu le bon goût d’écrire sur la pierre récente plutôt que sur les parties anciennes.

Poitiers, le centre Mendès-France, le planétarium taggués par les casserus, l'abri bus en miettes C’est finalement le centre Mendès-France qui a le plus souffert. Le dôme du planétarium est tagué, l’abri bus a explosé, comme la bulle qui donnait un puits de lumière au sous-sol du centre. Quelques horodateurs et poubelles devront être changés.

les peintres dans la Grand'rue à Poitiers Dans la grand’rue voisine, le premier marché des peintres amateurs a été maintenu… dans une ambiance bizarre.

Voyage en Corse (1) : Sartène

Sartène, vestiges de fortifications Après les difficultés à l’aéroport de Poitiers-Biard, mon voyage en Corse s’est très bien passé… Le premier jour, le matin, nous avons visité Sartène, le village, mais sans aller au musée départemental de préhistoire et d’archéologie de Corse-du-Sud (que vous pouvez retrouvez dans une version non mise à jour – il annonce les tarifs pour l’ouverture prochaine… en 2004- sur le site du conseil général, ou beaucoup plus actualisée sur ce site consacré à la préhistoire corse). Nous avons quand même fait un tour dans les vieilles rues…

Sartène, dans les vieilles rues …en repérant de nombreux vestiges de fortifications. Dans une petite rue, ne pas rater la boutique du photographe William Moureaux, art et images : il y vend des photographies… et des cartes postales très originales au même prix que les cartes ordinaires ailleurs, vous pouvez les découvrir dans sa galerie de photographies à tirage limité. Il a aussi une activité classique de photographe (mariages, portraits, autres événements familiaux, communication d’entreprise, etc.).

Et pour retrouver le voyage de 2009 en Corse, suivez les liens…

Les anges gardiens

Stalles de la cathédrale de Poitiers, premier ange côté nord Il paraîtrait que les anges gardiens avaient leur fête le 2 octobre. Je vous ai donc préparé un article sur les anges des stalles nord de la cathédrale de Poitiers, datées du 13e siècle. Sur le premier écoinçon, en fait un demi-écoinçon, l’ange est de profil et présente une couronne à l’ensemble de la rangée de stalles.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, ange coupé à droite À l’autre extrémité, l’ange a été scié au milieu…

Stalles de la cathédrale de Poitiers, ange, carte postale ancienne de Jules RobuchonTous les autres écoinçons impairs portent un ange de face, les deux bras levés et tenant dans chaque main une couronne. Mais si vous regardez dans le détail, les coudes, les ailes ont des positions un peu différentes, de même que le drapé de la tunique, les visages, etc. Certains portent une sorte de médaille autour du cou.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, angeCelui du troisième écoinçon du côté nord a été retaillé en Vierge à l’Enfant.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, anges du côté nord, écoinçons 5, 7, 9 et 11Voici pour le côté nord les anges des écoinçons 5, 7, 9 et 11…

Stalles de la cathédrale de Poitiers, anges du côté nord, écoinçons 13, 15, 17 et 19et 13, 15, 17 et 19. Je vous montrerai une autre fois les anges du côté sud.

Photographies remplacées en septembre 1914 et carte postale ancienne d’après un cliché de Jules Robuchon.

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde), je vous les montrerai tous un jour ou l’autre :

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

Article de 2009, photographies refaites en 2014

Chaumont (5) : Deidi Von Schaewen et autres artistes de la ferme

Chaumont, 2009, Arbres sacrés de Deidi Von Schaewen Après les artistes des écuries, je vous parle des créations de Deidi Von Schaewen dans le parc et dans la grange aux abeilles.

Dans le parc, jusqu’au 16 octobre 2009, Arbres sacrés, une série d’immenses photographies d’arbres sacrés en Inde, qui se confondent avec l’arbre contre lesquelles elles sont appuyées… Vraiment impressionnant, vous ne trouvez pas ?

Chaumont, 2009, Arbres sacrés de Deidi Von Schaewen En voici une autre vue…

Toujours sur l’Inde, cette artiste présente des vidéos dans la grange aux abeilles. Intitulées Sravanabeloga, ces vidéos sur grand écran montrent d’un côté la tête, de l’autre les pieds d’une statue monumentale à qui un culte jaïne est donné toutes les X années. La statue est arrosée de lait, de jus colorés, etc. Derrière, deux petits écrans montrent la cérémonie en entier.

Juste à côté, dans le même espace de la grange aux abeilles, Luzia Simons présente des scannogrammes (réalisé sur une vitre de scanner et pas photographiés) de tulipes, super agrandis… J’ai trouvé ça rigolo, mais répétitif d’un tirage à l’autre. Vous pouvez les voir jusqu’au 16 octobre 2009.

Pas loin, dans l’asinerie, Jean-Louis Elzéard présentait (jusqu’au 31 août…) Reconnaissance de la rivière, assemblage de photographies présentant la confluence de deux rivières dans la Drôme. Belles photos, mais un peu froides, je trouve…

De l’autre côté de la cour, dans la galerie du fenil (ancienne étable), jusqu’au 16 octobre 2009, Daniel Walravens a investi avec De vert au vert les murs pour une variation de 50 tableaux tout verts, de différentes nuances, au fond, une grande table avec plein de noms de verts (vert émeraude, vert bouteille et des dizaines d’autres). Dans les stalles, de petites plaquettes vertes, avec le numéro de la nuance. Il est coloriste pour l’industrie… créateur de couleur, je trouve que cette œuvre manque d’un je ne sais quoi… Vous pouvez en voir une photographie ici, qu’en pensez-vous ?

Lien vers les sites des artistes :
Deidi Von Schaewen (pas le site officiel, un site de galerie que je trouve très riche).
Luzia Simons
– Jean-Louis Elzéard (pas le site officiel, sur Actu-photo).

Retrouvez mes visites à Chaumont en 2009…, les liens sont peut-être plus jour sur la page consacrée à Chaumont

Visages sur fond de feuillage

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tête barbue dans des feeuilles Pour annoncer l’automne, je vous propose deux visages qui se détachent sur un feuillage. Ils viennent des stalles nord de la cathédrale de Poitiers, datées du 13e siècle.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, tête cachée dans un feuillage, carte postale ancienne de Jules RobuchonLe premier, situé dans le douzième écoinçon qu’il envahit complètement, est composé à partir de feuilles.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tête barbue dans une capuche avec des feuilles Le second se détache sur un lit de feuilles dans le huitième écoinçon.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, tête barbue encapuchonnée, carte postale ancienne de Jules RobuchonAvec ses yeux fermés, il ressemble à un masque funèbre. Le visage est barbu et moustachu, la tête couverte d’une capuche (d’un linceul ?) d’où dépassent quelques cheveux. Je le trouve assez sinistre…

Photographies remplacées en septembre 1914 et cartes postales anciennes d’après des clichés de Jules Robuchon.

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde), je vous les montrerai tous un jour ou l’autre :

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

Un peu de préhistoire pour les JPAT ?

Et si, pour les journées du patrimoine (JPAT pour les intimes…) ce week-end, vous alliez voir un peu de préhistoire ? Les journées du patrimoine, c’est plutôt des sites et des monuments historiques que des musées, mais quelques-uns proposent des activités particulières à cette occasion (attention, pas forcément gratuits, plus souvent à tarif réduit)…

Je vous propose d’aller au musée de préhistoire du Grand Pressigny, en Indre-et-Loire, mais pas loin de La Roche-Posay. Le musée, agrandit par l’architecte Bernd Hoge, rouvrira ses portes dimanche 20 septembre. Le site internet montre une vue panoramique du musée, donne les informations pratiques et peu d’autres choses pour l’instant (Paléolithique avec une faute, peut-être corrigée depuis ma visite du 11/09).

Le monument aux morts de Poitiers par Aimé Octobre Pas très loin, vous pouvez aller dans la Vienne à Angles-sur-l’Anglin, avec son beau château, son village, ses jours (technique de broderie…) et bien sûr son site d’interprétation de la frise sculptée magdalénienne du Roc-aux-Sorciers. Le village baptisera aussi ce week-end une place au nom du sculpteur Aimé Octobre, né dans ce village. Il ne vous dit rien ? Mais je vous ai déjà montré certaines de ses oeuvres, comme la grande poste de Poitiers ou, à quelques centaines de mètres, le monument aux morts de la Vienne en 1914-1918. Le monument d’Angles est aussi de lui, une belle victoire monumentale, dont une miniature se trouve dans la main du soldat grec du monument de Châtellerault… Si vous ne pouvez pas aller les voir, vous pouvez toujours aller voir l’inventaire des monuments aux morts portant l’allégorie de la République ou lire le Parcours du patrimoine de C. Pon sur le même sujet.

Sinon, en Charente-Maritime, le Paléosite à Saint-Césaire (pas loin de Saintes, ni de Cognac, côté Charente) proposera plein d’activités pendant tout le week-end, et dimanche 20 septembre, le premier concours départemental de tir au propulseur.

Chaumont (3) : Méchain et les artistes exposés dans les écuries

L'arbre aux échelles de François Méchain à Chaumont-sur-Loire Après le le domaine de Chaumont-sur-Loire et un premier jardin, j’aborde aujourd’hui le centre d’arts et de nature. Chaque jour à 14h30, une médiatrice propose de présenter les différentes œuvres dispersées sur le domaine, j’étais sa seule auditrice ce jour-là, c’est bien dommage. J’avais fait un tour de ces œuvres avant, pour ressentir les émotions sans a priori.

Deux installations de François Méchain, artiste charentais, sont présentées à Chaumont-sur-Loire. Dans le parc, L’Arbre aux échelles est un grand arbre qui domine la Loire et aux branches duquel des dizaines d’échelles sont suspendues… L’auteur dit d’être inspiré du Baron perché d’Italo Calvino. Je l’ai à nouveau photographié en 2010 et en 2011.

La seconde installation se trouve dans le petit manège des enfants et carrément flippante, je trouve. Un très gros tronc d’arbre calciné est couché au sol, tout rouge (brique pilée ?), et hérissé de couteaux… qui lui valent son titre d’Arbre aux couteaux. Vous pouvez voir ces œuvres jusqu’au 31 décembre 2009. Je n’ai pas pris de photos des différentes expositions des écuries…

Il a créé en 2012 une nouvelle œuvre dans la grange aux abeilles.

Dans la nouvelle galerie des écuries, j’ai adoré La racine des légumes de Jacqueline Salmon (à voir jusqu’au 16 octobre 2009). Dans chaque salle, des photographies de légumes pris à maturité, photographiés comme « en pied », en fait posés à plat sur une dalle de béton, de la racine (nettoyée) au bout des feuilles… Il s’agit d’une série réalisée de 1998 à 2000 par Jacqueline Salmon et Robert F. Hammerstiel, qui l’a assisté dans ce travail difficile (attendre la mâturité des légumes, et prendre vite les photos, avant que les feuilles ne flétrissent.

Dans la cour des écuries, une installation assez curieuse de Patrick Blanc. Elle est composée comme un mur végétal (il en est l’un des promoteurs), en feutre avec des poches qui reçoivent des plantes, un arrosage au goute à goutte depuis le haut… un peu comme le mur végétal du musée du quai Branly qu’il a aussi créé. Sauf que le feutre ici à une forme hélicoïdale, avec plein de contre-dépouilles (des parties en creux et rentrantes, que l’on ne peut pas démouler lors d’un moulage, et qui ici prennent difficilement l’eau). Vous pouvez voir son évolution en 2010 (pas en forme) et en 2011 et 2012 (mieux).

Lien vers les sites des artistes :
François Méchain
Jacqueline Salmon
Patrick Blanc

Retrouvez mes visites à Chaumont en 2009…, les liens sont peut-être plus jour sur la page consacrée à Chaumont

L’hôtel de ville de Poitiers nettoyé…

La façade de l'hôtel de ville de Poitiers nettoyée Après quelques semaines passées sous bâches, l’hôtel de ville de Poitiers nous révèle sa nouvelle façade, à temps pour les journées du patrimoine, la semaine prochaine… tout le programme par ce lien. Les côtés sont encore recouverts d’échafaudage, mais je trouve le résultat pas mal…

[PS: dommage qu’ensuite, à l’intérieur, la mise en place d’un sas vite démonté ait endommagé le sol en marbre, et les spots en plastique bas de gamme ne sont pas du meilleur effet…].

L'hôtel de ville de Poitiers avant restauration En tout cas, il n’y a pas photo par rapport à sa saleté antérieure

Poitiers, façade de l'hôtel de ville, 03, l'horloge encadrée d'allégories Avant de vous détailler, voici quand même une vue des deux allégories de Barrias qui encadrent l’horloge et la date (MDCCCXXV/1875)…

Allégorie de la ville de Poitiers sous la forme d'un visage sur la clef de la porte de l'hôtel de ville …ainsi qu’un détail de la tête sur la clef de l’arc de la porte d’entrée et qui est une allégorie de la ville de Poitiers…

Voir mes articles sur l’hôtel de ville de Poitiers :  avant rénovation, en cours de rénovation et après rénovation, l’ancien musée dans l’hôtel de ville, la science et l’agriculture de Louis Ernest Barrias sur le fronton, les tigres chimères d’Auguste Cain, les plafonds peints de Émile Bin (salle du blason), de Jean Brunet (salle des fêtes) et de Léon Perrault (salle des mariages, plafond et cheminée)

Chaumont (1), le domaine

Chaumont 2009, le châteauComme promis, voici une petite visite du domaine de Chaumont-sur-Loire. Je vais répartir la visite sur plusieurs articles concernant le domaine, le festival des jardins 2009 et son thème, les jardins de couleur et les œuvres des artistes accueillis dans le centre d’arts et de nature. J’alternerai avec la fin de mon voyage en Grèce, le dernier week-end en Dordogne, quelques visites de Caen l’année dernière que je ne vous ai pas encore montrées…

Chaumont, j’y suis arrivée en train, par la gare d’Onzain. Il suffit ensuite de remonter une longue allée et de franchir la Loire, depuis laquelle l’on a une très belle vue sur le château.

Si vous prenez l’entrée du bas, dans le village, vous remontez une longue rampe et découvrez ainsi le château… Si vous prenez l’entrée du haut, vous arrivez presque directement dans le festival des jardins, à proximité de la ferme modèle que j’ai étudiée en stage l’année dernière.

Chaumont 2009, le manège Un peu plus loin, vous apercevez le four qui existait avant l’aménagement du domaine, transformé en manège à poneys pour les enfants, aujourd’hui en galerie d’art…

Chaumont 2009, les écuries Ce bâtiment est accolé aux écuries, qui accueillent cette année plusieurs œuvres d’art que je ne vous ai pas photographiées…

Chaumont 2009, le château d'eau Plus loin dans le parc, vous pourrez découvrir le château d’eau, qui ne ressemble pas plus à un château d’eau dans l’imaginaire que celui de Blossac à Poitiers… Mais son grand réservoir suspendu permet de mettre l’eau sous pression pour alimenter le château, situé bien trop haut par rapport au village pour avoir de la pression sans cet équipement.

Chaumont 2009, le cimetière des chiens Plus loin encore, le cimetière des chiens de la princesse de Broglie, et le cénotaphe (faux tombeau, lieu de recueillement qui ne contient pas la dépouille… et qui est en fait une œuvre d’art de Victoria Klotz) de l’éléphant qu’elle n’avait pas pu entretenir et qui est mort dans un zoo…

Chaumont 2009, un espace de repos dans le festival Et voici un des espaces de repos au centre de l’espace du festival des jardins… que je vous emmènerai bientôt visiter ! Merci à Milkinise / Anne-Lise et à Véro bis (elle n’a pas encore de blog, mais retrouvez ici la carte en art postal qu’elle m’avait envoyée) de m’avoir encouragée à aller à nouveau au festival des jardins cette année.

Retrouvez mes visites à Chaumont en 2009…, les liens sont peut-être plus à jour sur la page consacrée à Chaumont.

Les différents jardins :

La fontaine du légat à Poitiers

La fontaine du légat, près du pont Joubert à Poitiers Il y a quelques mois, en vous parlant des escaliers des Dunes, je vous avais signalé cette fontaine, sans vous la montrer… Vous partez donc du centre-ville, jetez un petit coup d’œil à la façade de Notre-Dame-la-Grande (ou allez la redécouvrir par les liens sur la page des visites de Poitiers), descendez la Grand’Rue, traversez le pont Joubert (il faudra que je vous le fasse découvrir), et depuis le pont, vous découvrez la fontaine sur l’autre rive du Clain. Le square a été réaménagé il y a peu, les vieux arbres malades coupés et remplacés par d’autres.

La fontaine du légat et son lavoir, près du pont Joubert à Poitiers Son nom, fontaine du légat, semble venir d’un texte mal interprété, mais elle alimentait en haut potable ce quartier. L’eau pouvait aussi de déverser dans un petit lavoir avant de se jeter dans la rivière.

La fontaine du légat, près du pont Joubert à Poitiers : les armoiries du fronton Les armoiries du fronton avec une date (1579)…

La fontaine du légat, près du pont Joubert à Poitiers : le relief sur le bassin … et le relief au-dessus du bassin sont très endommagés. La date correspond à une restauration de l’édifice. Le blason du haut était celui des Sainte-Marthe (la famille qui compte dans ses rangs le poète Scévole qui a donné son nom à une petite rue perpendiculaire à la Grand’Rue, tout en haut). D’après E. Ginot (référence en bas de cet article), des textes signalent cette fontaine et des travaux à partir de 1443.

Le Clain au niveau du pont Joubert à Poitiers, le 23 août 2009 Et une petite vue sur le Clain, un peu bas en ce moment (mais je l’ai vu encore plus bas certaines années…).

Pour en savoir plus, voir (par exemple au fond patrimoine de la médiathèque de Poitiers) l’article de Émile Ginot, Le Pont-Joubert et ses fontaines, Bulletin de la Société des Antiquaires de l’Ouest, 3e série, tome 11, 1936-1938, p. 268-285.