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Un centaure sagittaire

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, centaure Puisque nous sommes entrés dans le signe du sagittaire, je vous propose aujourd’hui ce centaure sagittaire (qui porte un arc). Il se trouve sur le dix-huitième écoinçon des stalles nord de la cathédrale de Poitiers, stalles datées du 13e siècle. L’artiste a adapté la forme à celle de l’écoinçon.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, centaure, carte postale ancienne de Jules RobuchonLe torse humain s’appuie délicatement sur le rebord gauche, alors que la longue queue de cheval se déploie sur le bord opposé. Un chef-d’œuvre de sculpture, l’artiste ne devait pas casser la corde et l’arc qui se détachent à l’avant plan. Le visage semble être un portrait.

Photographie remplacée en septembre 1914 et carte postale ancienne d’après un cliché de Jules Robuchon.

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde), je vous les montrerai tous un jour ou l’autre :

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

Voyage en Corse (5) : Ajaccio

La cour du musée Fesch à Ajaccio Avec une semaine de retard, retour en Corse… De retour de Saint-Eustache et Porto-Vecchio, une journée sans grand trajet à Ajaccio.

La cour du musée Fesch à Ajaccio, banderolle Je commence mon périple en ville par le musée Fesch

…mais comme cela était indiqué à l’aéroport, il est fermé, il me faudra revenir pour voir les primitifs italiens (entre autres), car je ne vais pas aller voir l’exposition Trésors du musée Fesch : collections italiennes, napoléoniennes et impressionnistes Corses qui tourne au Japon pendant cette fermeture. Le musée devrait rouvrir en juin 2010.

Du coup, passage à la poste, très longue queue, des guichetiers qui ont un mal fou à trouver le tarif pour un timbre pour la Nouvelle-Zélande, alors que je leur avais dit, mais ils ne voulaient pas croire que c’était le même tarif que pour l’Afrique et l’Amérique… Bon, en tapant Australie, ils admettent que j’ai raison et acceptent de me vendre un timbre de collection et pas une vignette.

La maison Bonaparte à Ajaccio Direction maintenant la Maison Bonaparte. Je dois faire jouer de ma carte professionnelle pour pouvoir entrer, les groupes ayant saturé le musée ont le nombre de visiteurs est limité, à cause de la configuration des lieux. Je fais rapidement le tour des souvenirs napoléoniens (et surtout de mes cours d’histoire contemporaine en prépa…) pour voir calmement et seule, tout en haut, une exposition sur une épave fouillée récemment, coulée lors de l’expédition de Sardaigne pendant la Révolution en 1793. Le reste du musée a besoin d’un sacré coup de jeune, la restauration des appartements est en cours, il faudrait aussi sans doute revoir ces vitrines pleines de médailles et de souvenirs…

Le pressoir de la maison Bonaparte à Ajaccio Vers la sortie du musée, n’oubliez pas de regarder les pressoirs et autre matériel our la fabrication de l’huile d’olive…

La citadelle d'Ajaccio Avant de déjeuner en ville, un petit coup d’œil à la citadelle, toujours occupée par l’armée. La suite la semaine prochaine…

Et pour retrouver le voyage de 2009 en Corse, suivez les liens…

Le chevet de Sainte-Radegonde de Poitiers

Chevet de Sainte-Radegonde à Poitiers Je vous promettais l’autre jour de vous montrer l’église Sainte-Radegonde de Poitiers, située tout près de la cathédrale, comme je vous l’ai déjà montré depuis les escaliers sur l’autre rive du Clain. C’était une église de pèlerinage importante au Moyen-Âge. D’abord par la personnalité de Radegonde, née vers 520, épouse de Clotaire, fils de Clovis, à qui il accorda de se retirer à Poitiers pour y fonder un monastère, près du baptistère et du rempart : ce sera l’abbaye Sainte-Croix, à qui l’empereur de Constantinople fit don d’une relique de la vraie croix… Radegonde décède en 587, et est inhumée, comme il est d’usage à l’époque, hors les murs, dans ou près de l’église Sainte-Marie-hors-les-Murs qu’elle avait fait construire. Les miracles s’y multiplient… Après plusieurs péripéties, reconstructions suite à des incendies, l’église dont vous voyez ici le chevet a été dédicacé en 1099. Au ras du sol, vous apercevez les jours qui éclairent la crypte contenant le tombeau de sainte Radegonde.

La crypte et le tombeau de sainte Radegonde à Poitiers Voici de l’intérieur la crypte avec le tombeau (clic sur le lien pour plus de détails). Un étroit couloir permet de passer derrière la crypte, et de s’arrêter pour prier sur des autels situés dans les chapelles rayonnantes. Les murs de la crypte et d’une partie de la nef portent des ex-votos, en remerciement des miracles de la sainte. Mais attention, le rituel est complexe, si l’on en croit les témoignages, et il ne faut pas oublier de la remercier. Une urne reçoit les demandes de prières des religieuses de Sainte-Croix, dont le monastère se trouve maintenant hors de la ville.

Au-dessus, le chœur roman avec son déambulatoire et ses chapiteaux à décor repeints au 19e siècle, dont le célèbre chapiteau historié que je vous ai déjà montré, qui porte du côté du déambulatoire Adam et Ève, vers l’ouest, Nabuchodonosor, et vers le sanctuaire, Daniel dans la fosse aux lions.

L’église a encore connu de nombreuses évolutions, avec une nouvelle nef construite au 13e siècle, puis un portail au 15e siècle, plaqué sur le clocher-porche roman… Puis la crypte a été réaménagée, la flèche construite. Mais il faut que j’aille faire d’autres photographies… Celles-ci datent de l’été 2008.

Melle, Aulnay, Saint-Jean-d’Angély…

Pour celles qui attendaient un article sur la Corse cette semaine, vous allez devoir patienter un peu, trois articles aujourd’hui seront suffisants, j’ai reporté l’article programmé à la semaine prochaine…

Et oui, je crois que mon article sur les Les chemins de Saint-Jacques par Derry Brabbs est un peu long et manquait d’images. J’ai ajouté quelques vignettes par rapport à la première version, mais j’ai profité de la journée fériée pour chercher des photographies supplémentaires… Je ne vous mets pas de commentaires maintenant, je ferai de vrais articles une prochaine fois…

Pour Poitiers, je pense qu’il y avait pas mal d’images.

Nous prenons donc la route plein sud et nous arrêtons à Melle. Je n’ai pas retrouvé mes photos sur Saint-Hilaire (celle qui était une église de pèlerinage importante) ni sur Saint-Savinien, seulement deux vues de l’église Saint-Pierre, toutes deux prises vers le mur sud…

Mur sud de l'église Saint-Pierre de Melle, le portail sud … d’abord vers la nef et le portail nord…

Mur sud de l'église Saint-Pierre de Melle, le clocher … ensuite le clocher.

L'église Saint-Pierre d'Aulnay, le chevet Continuons vers le sud. Nous arrivons à Aulnay de Saintonge… son chevet à l’est…

L'église Saint-Pierre d'Aulnay, la façade occidentale … le portail à l’ouest (sur l’arcature nord se trouve la crucifixion de Saint-Pierre présentée dans le livre)…

L'église Saint-Pierre d'Aulnay, la voussure du portail sud … et un détail de la voussure du portail situé sur le mur sud du transept l’église, avec ses monstres, les Vieillards de l’apocalypse, c’est souvent celui-ci qui est montré et commenté.

Abbaye de Saint-Jean-d'Angély, façade de l'église Encore quelques kilomètres vers le sud et vous arrivez à Saint-Jean-d’Angély, la célèbre abbaye romane a été détruite pendant les guerres de religion en 1568, et la reconstruction de l’église n’a jamais été achevée, vous voyez ici la façade… qui ouvre sur du vide…

Abbaye de Saint-Jean-d'Angély, façade des bâtiments abbatiaux … et la façade moderne des bâtiments abbatiaux.

Pour Saintes et Pons, désolée, je n’ai pas remis la main sur mes clichés, j’ai eu la flemme de rouvrir les CD…

Les carrés militaires du cimetière de la Pierre-Levée à Poitiers

Le carré militaire français du cimetière de la pierre levée à Poitiers Pour le 11 novembre, l’année dernière, je vous ai présenté le monument aux morts de 1914-1918 du département de la Vienne, ainsi que le livre Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes, de Charlotte Pon-Willemsen et l’exposition, La République et ses monuments aux morts en Poitou-Charentes, actuellement (enfin, pas le week-end) visible à la maison de la Région Poitou-Charentes à Poitiers, jusqu’au 27 novembre.

Cette année, je vous présente les deux carrés militaires accolés du cimetière de la Pierre-Levée à Poitiers. Le premier est un carré militaire français, avec des tombes de la guerre 1914-1918, dominé par un monument imitant une lanterne des morts médiévale, assez fréquentes dans la région.. Julie Colombi a réalisé un relevé des 167 noms portés sur ces tombes pour le mémorial Genweb.
Le carré militaire français du cimetière de la pierre levée à Poitiers, tombes de chrétiens et de musulmans L’on peut remarquer qu’il y a un nombre important de tombes musulmanes. Dans l’allée qui lui fait face se trouvent une stèle et des tombes de victimes (résistants et victimes civiles) de la Seconde Guerre mondiale, j’aurai l’occasion d’en reparler.

Le carré militaire allemand du cimetière de la pierre levée à Poitiers Le carré militaire allemand comprend plus d’une centaine de tombes. Julie Colombi a réalisé un relevé des 104 noms portés sur ces tombes pour le mémorial Genweb.

Le monument aux morts allemands du cimetière de la pierre levée à Poitiers Un monument aux morts allemands est également dressé. Il porte l’inscription Ruhet / in / Frieden (Reposez en paix) sur le fût de l’obélisque et Hier ruhen / Deutsche Soldaten / gestorben in der / Gefangenschaft / 1914-1919 (ici reposent des soldats allemands décédés en détention 1914-1919) sur le socle, sous une épée au milieu de feuillages.

Voyage en Corse (4) : Col de Saint-Eustache et Porto-Vecchio

Le col de Saint-Eustache après l'incendie Après Sartène, Bonifacio et les Calanche, direction Porto-Vecchio en passant par la montagne. Au col de Saint-Eustache, les traces du gigantesque incendie des 23/24 juillet 2009 (que vous pouvez voir ici en vidéo) sont impressionnantes…

Le col de Saint-Eustache après l'incendie … encore plus parce que nous passons après un orage, avec un ciel chargé et des arbres calcinés sur des milliers d’hectares…

La ville fortifiée de Porto Vecchio Après de nombreux virages, nous redescendons sur la côte est de la Corse, en vue de la citadelle de Porto Vecchio.

Le marais salant de Porto Vecchio De la ville haute, nous découvrons le petit marais salant…

Une tour restaurée à Porto Vecchio … les prix exagérés des restaurants, et les restes des remparts bien restaurés sur la face visible…

Les climatiseurs au revers du rempart de Porto Vecchio … mais défigurés sur l’autre face par la multiplication des climatiseurs et des terrasses des restaurants. Que fait le service territorial d’architecture dans ces abords de monuments historiques ?

La plage de Palombagio après l'orage Sur la route pour la plage, nous essuyons un nouvel orage. Nous croisons des dizaines de voitures qui remontent de la plage… et arrivons à Palombaggia dans une ambiance surréaliste, avec un temps chaud (26°), des cirés… et quelques baigneurs. Une des plus belles plages de Corse… Elle ne vaut pas les grandes plages du Nord-Pas-de-Calais comme Le Touquet ou Malo… Plus doux certes ici en Corse, mais les grands espaces, pas vraiment.
Le temps finit par se dégager un peu. Pour le retour vers Ajaccio, nous choisissons de prendre la nationale… Un peu plus de kilomètres, mais deux fois plus rapide !

Et pour retrouver le voyage de 2009 en Corse, suivez les liens…

Voyage en Corse (3) : les calanche

Le port de Piana Petite erreur de programmation, vous n’avez pas eu le droit à mon article sur la Corse la semaine dernière…

Chose rattrapée aujourd’hui. Après Sartène et Bonifacio, je vous emmène d’abord sur le petit port de Piana. À la sortie du village, vous pouvez vous stationner près du stade et vous rendre à pied pour voir les Calanche, ou vous engager sur la route en corniche… Interdite aux poids lourds, mais pas aux campings-cars ni aux bus… En automne, c’était parfois limite pour passer, je n’ose pas imaginer en été…

Les Calanche et la mer Mais la vue vaut vraiment le déplacement, les formations de granites et de porphyres sont magnifiques…

Les Calanche et la mer … et nous avons échappé à l’orage que vous voyez monter ici… Nous reviendrons dans ce secteur pour une autre visite… par la mer cette fois.

Maintenant, je me permets de poser une question qui fâche… Le golfe de Porto est l’un des rares sites naturels protégés par l’Unesco en France au titre du patrimoine naturel. La protection couvre les calanche (sans s) de Piana, le golfe de Girolata et la réserve de Scandola. Si cette dernière est bien interdite aux véhicules, des dizaines de visiteurs y débarquent par bateau chaque jour… Quant aux calanche, est-ce une bonne idée de permettre la circulation sur la route de centaines de voitures qui circulent au pas, en polluant un maximum, comme les car de tourisme ? ne pourrait-on pas envisager de réserver la visite aux piétons (quelques kilomètres à pied ne font pas de mal) ou, pour les gens qui ont des difficultés à marcher ou sont pressés, dans des navettes électriques ?

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Les restes du cloître de Notre-Dame-la-Grande

Avant d’attaquer le sujet du jour, voici quelques nouvelles de Poitiers.

Pendant mon absence, il y a eu la manifestation des agriculteurs le 16 octobre, vous pouvez en suivre le fil, d’abord la mise en place (Chez Coccinelle), puis la basse-cour sur la rue Victor-Hugo, entre la préfecture et l’hôtel de ville (chez Belvert/l’ethnoblogue ou chez coccinelle), et enfin le nettoyage, toujours chez coccinelle. Il faut vraiment revoir notre façon de consommer, essayer si possible de privilégier les circuits courts, la vente directe à la ferme (voire dans un magasin comme celui qui regroupe de nombreux producteurs à Niort), les AMAP pour les plus engagés, au moins les marchés en achetant au producteur (pas au marchand qui s’approvisionne à Rungis…). Dans mon panier aujourd’hui, du lait frais (pour le petit déjeuner et les yaourts), des légumes de saison (poireaux, potiron, etc., les carottes et les pommes viennent du jardin) ou produits localement (champignons blancs cultivés dans d’anciennes carrières souterraines), du mouton « Charente-Poitou » pour un ragoût, du fromage de chèvre. Je n’exclus pas les produits lointains quand ils ne sont pas produits ici, le thé, le chocolat… Je ne fais pas partie des adeptes de cette nouvelle mode qui voudrait qu’on ne consomme rien qui soit produit à plus de 50 km de chez soi. Je privilégie juste, quand c’est possible, l’achat direct au producteur.

Jeudi matin, invasion de gendarmes mobiles en ville : trois personnes (deux étudiants et un titulaire de l’allocation adulte handicapé de 51 ans) arrêtées à l’issue de la violente manifestation du 10 octobre passaient en cours d’appel pour une demande de mise en liberté… Le premier procès (pour violences policières, ce ne sont pas les casseurs qui comparaissaient) avait donné lieu à une manifestation, que vous pouvez voir chez la coccinelle. Les deux étudiants poitevins ont finalement été libérés vendredi, le troisième homme reste incarcérée alors qu’il a juste jeté un projectile sur les forces de l’ordre sans atteindre personne et sans se rendre compte, apparemment, de son acte. Le débat sur la mise en place de caméras de vidéosurveillance est ouvert, je ne savais pas qu’elles permettaient de reconnaître les gens sous des masques… Côté réparation, il n’y a plus que France Télécom et la Caisse d’épargne qui n’ont pas encore réparé leurs vitrines…

Puisque nous sommes place du marché… qui s’appelle en réalité place du Général-de-Gaulle, entrons dans la cours de la faculté de droit… Dans la cour, vous trouverez des éléments remontés de l’ancien cloître de la collégiale Notre-Dame-la-Grande (retrouvez les liens vers tous les articles sur la page consacrée à Poitiers). Il se trouvait du côté nord de l’église…

Le voici d’un peu plus près. Pas de grande sculpture sur les chapiteaux… et aucune explication pour le visiteur (en tout cas, pas à côté de ces ruines mises en scène).

Et avant d’avoir des questions, les photographies datent de l’été dernier… Les couleurs d’automne sont en train de s’installer ici aussi .

Chaumont (7) : deux jardins minéraux…

Jardin 15, la LoireCette semaine, je vous présente deux jardins qui jouent sur la minéralité…

 J’ai beaucoup aimé Ocre Loire, le jardin n° 15, hommage à Olivier Debré, peintre des bords de Loire, jardin créé par des enseignants et étudiants de l’école régionale des beaux-arts de Rennes (Sarah Chantrel et Valérian Goalec, étudiants, Bruno Dubois, architecte et professeur, et Vincent Dupont-Rougier, professeur). Certains le trouveront trop minéral, avec juste quelques plantes de zones arides… et des plaques d’ardoise, rappelant l’exploitation de ce matériau (cf. les ardoisières d’Angers) et son transport par le fleuve…

Jardin 15, La Loire La Loire justement marquée par ces cailloux noirs et ces îles blanches…

Jardin 15, les cabanes en bord de Loire Et les petites cabanes (de pêcheurs ?) posés ici et là…

Jardin 23, cratère Le jardin n° 23, Météore, a été créée par Nicola Lo Calzo, paysagiste et photographe, et François Bosset, paysagiste. Je l’ai moins aimé que le précédent, même s’il met en scène des plantes tinctoriales, comme l’indigotier ou l’isatis. Une météorite semble être tombée au milieu de ce jardin…

Jardin 23, cratère et geyser Voyez les bords du cratère… avec des bulles d’eau, comme de petits geysers naissants… et la nature qui reprend ses droits après la catastrophe…

Jardin 23, partie désert zen … même là où le paysage est encore désertique… mais ratissé comme dans un jardin zen.

Retrouvez mes visites à Chaumont en 2009…, les liens sont peut-être plus jour sur la page consacrée à Chaumont

Voyage en Corse (2) : Bonifacio

La citadelle de Bonifacio vue depuis le port Après Sartène, arrivée à Bonifacio juste après un orage… Voici la citadelle depuis un parking payant, bondé, mais où la barrière s’ouvre même si c’est plein…

les falaises de Bonifacio Après un déjeuner dans un restaurant en bas des marches, nous partons à l’assaut de la citadelle… Nous commençons la visite par une petite promenade au-dessus des célèbres falaises.

Le clocher de Sainte-Marie-Majeure à Bonifacio Puis promenade dans la ville haute, en passant par le clocher de l’église Sainte-Marie Majeure…

… et surtout ses arcs-boutants qui prennent Les arcs-boutants de Sainte-Marie-Majeure à Bonifacio appui sur les maisons de l’autre côté de la rue ! En avant, il y a une loggia ou lieu de réunion… L’ensemble, avec quelques vestiges du 12e siècle, mais surtout des remaniements modernes, est classé monument historique depuis 1982.

Nous avons aussi profité de la journée du patrimoine pour nous promener gratuitement sur les différentes parties du rempart (prévoir sinon un budget d’une dizaine d’euros par personne, car chaque portion fait l’objet d’un droit d’entrée…). C’est assez décevant, car ils manquent vraiment d’explication pour comprendre l’évolution de ces fortifications jusqu’à l’occupation pendant la seconde guerre mondiale… Dans l’un de ces lieux, des éléments de la vie quotidienne sont reconstitués, à la manière des vieux musées d’arts et traditions populaires… Cela mériterait un sérieux dépoussiérage… Il y est fait allusion à la Dame de Bonifacio, qui mourut ici au Mésolithique (disons vers 6000 avant notre ère), découverte par le Pr François de Lanfranchi, et dont les multiples pathologies et handicap ont fait coulé pas mal d’encre dans les milieux spécialisés… (Henri Duday en parla l’année dernière lors de sa conférence au Centre Mendès-France à Poitiers sur la paléo-pathologie). Mais l’original est conservé au musée de la préhistoire de Levie. En gros, elle avait eu un grave accident quand elle était enfant, en est resté grabataire, mais n’en est pas morte.

Le clocher de Saint-Dominique à Bonifacio Plus loin, près des anciennes casernes et ancien lycée, l’église Saint-Dominique avec son clocher octogonal ajouré est beaucoup plus intéressante, et d’ailleurs classée sur une des premières listes de monuments historiques, en 1862.

Mais l’orage suivant arrivait, nous avons eu le temps de regagner la voiture avant le déluge, sans pouvoir éviter les énormes coulées d’eau et de boue sur la route…

Et pour retrouver le voyage de 2009 en Corse, suivez les liens…