Archives par étiquette : Paris

La fondation Pierre Bergé et Yves Saint Laurent au palais de Tokyo

Le palais de Tokyo à Paris, avec l'hôtel Everland sur le toitJe commence ma tournée des expositions à Paris par celles qui se terminent bientôt, à commencer par celles produites par la fondation Pierre Bergé et Yves Saint Laurent au palais de Tokyo (la photographie date d’une précédente visite).

Il y avait d’abord une exposition de tags (vendus hier au profit de SOS racisme).

Au rez-de-chaussée, des modules de la fondation Pierre Bergé et Yves Saint-Laurent au palais de Tokyo (se renouvelle tous les premiers jeudis du mois). Celles que j’ai vues se poursuivent donc jusqu’au 28 février 2010.

Il y avait d’abord des photographies de Benjamin Swaim, regroupées sous le titre Fertilité du diable. je n’ai pas trop accroché à ces formes en gris sur fond noir… Vous pouvez les voir par le lien précédent.

J’ai préféré Perspective cavalière de Isabelle Frémin, une sorte de tente en bois et un calendrier perpétuel géant, également en bois (suivre également le lien pour un aperçu de ces œuvres et d’autres).

Je n’ai pas trouvé le dernier module… Il semblait fermé.

D’autres expositions étaient en cours d’installation…

De retour…

Catalogues achetés à Paris en février 2010 Me voici de retour à Poitiers. J’ai passé une très bonne journée au salon de l’AEF (aiguille en fête), où j’ai notamment fait la connaissance en vrai de Brigitte / Brigitbrod, de toute l’équipe de Défi de toile et de Anne-So / Gardanimaux (à qui j’ai envoyé dans le cadre de l’échange anniversaire 2009 un le chien brodé monté en pochette, une carte et des post-it aux couleurs de Hello Kitty, et elle m’avait envoyé cette grosse enveloppe). Je vous montrerai mes achats demain matin… Au retour, grosse pagaille dans le TGV (Paris-Bordeaux, de 21h10), affiché complet, mais avec des dizaines de places vendues en double, de l’aveu des contrôleurs qui notaient juste les n° de réservations en double…

J’ai aussi rencontré des amies de classe prépa, et nous avons visiter (avec l’une ou l’autre ou seule), toutes les expositions suivantes, je vous en parlerai aussi dans les prochains jours :

Je suis restée très raisonnable côté catalogues, et beaucoup d’autres expositions que je souhaitais voir ne commencent que cette semaine… Par exemple, la fabrique des images au musée du quai Branly.

Blotch, le roi de Paris, par Blutch

Couverture de Blotch, le roi de Paris, par Blutch pioche-en-bib.jpgBlutch était président du festival de la bande dessinée d’Angoulême, les expositions qu’il a organisées et qui lui sont consacré se poursuivent pour quelques mois au musée de la bande dessinée. Je ne connaissais pas trop son œuvre.

Le livre : Blotch, le roi de Paris, de Blutch, Fluide Glacial, 51 pages, 1999, ISBN 978-2858152636. Cet album a reçu l’Alph Art de l’humour en 2000 à Angoulême…

L’histoire : juin 1936 à Paris. Au journal satirique Fluide glacial. Blotch est prêt à tour pour défendre ce que l’on appellerait le pur esprit français, quelque chose qui ressemble à l’identité nationale vue par les racistes et les ennemis de l’art contemporain de l’époque (les surréalistes, les cubistes).

Mon avis : je n’ai pas du tout aimé cet album dessiné à l’encre en noir et blanc. Je n’ai pas aimé le graphisme, trop noir, ni les scénarios des quelques histoires, trop misogynes, trop réactionnaires pour moi… Certes, c’est censé être de l’humour et du second degré, mais je n’ai vraiment pas adhéré aux magouilles de ce personnage antipathique. Prix de l’humour ??? Franchement, j’ai à peine souri une fois ou deux.

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Un prophète de Jacques Audiard

Affiche de Un prophète de Jacques Audiard Dans le cadre du festival Télérama 2010, je suis allée voir Un prophète de Jacques Audiard, grand prix du jury au festival de Cannes et prix Louis-Delluc en 2009 et grand favori de la prochaine cérémonie des César avec 13 sélections. [De Jacques Audiard, voir aussi De rouille et d’os et Dheepan]

Le film : dans une prison en région parisienne. Malik El Djebena (Tahar Rahim), condamné à six ans de prison ; jeune majeur, il ira cette fois-ci dans une maison centrale. Dès son arrivée, il se fait racketté le peu qu’il a (les chaussures neuves « offertes » par l’administration). Lors d’une promenade, César Luciani (Niels Arestrup), un parrain corse, lui ordonne d’assassiner Reyeb, un rival mafieux qui est en transit pour aller témoigner dans un procès. Affolé, Malik tente de se confier à l’administration… et se fait à moitié assassiner par un gardien complice. Il n’a pas le choix, c’est le mafieux ou lui… Il cède, devient le larbin du clan corse, tout en gardant contact avec « les barbus ». Mais voilà, un jour, Sarkozi décide de renvoyer en Corse les prisonniers corses qui n’ont pas commis de crimes graves. César Luciani se retrouve isolé avec seulement cinq de ses compatriotes, mais grâce à son avocat, continue à gérer ses affaires à l’extérieur. Si Malik devenait un prisonnier modèle et pouvait avoir des permissions de sortie, cela l’arrangerait dans ses affaires de casinos à Marseille…

Mon avis : – sur le scénario : vive la prison, les gardiens corrompus, les clans, les trafics (tolérés pour garder un certain équilibre à l’intérieur)… Une vision j’espère un peu exagérée de la réalité, mais je n’en suis malheureusement pas si sûre…
– sur les acteurs : Tahar Rahim et Niels Arestrup sont sublimes !
– sur le film en lui même : 2h30, c’est trop, il y a des passages vraiment trop longs… je me suis franchement ennuyée à certains passages. Que Reyeb, l’homme assassiné, revienne hanter Malik, soit, mais à force, cela devient un peu lourd… De même, le nettoyage de la cellule de Luciani, ça va une fois, deux fois, après, c’est trop. Je trouve que le film aurait gagné à être un peu plus dense.

Pour le jury des César, c’est un grand film puisqu’ils lui en ont attribué 9 en 2010. Je ne suis pas complètement convaincue.

Les films que j’ai déjà vus du festival Télérama 2010 :

La religieuse de Diderot

Couverture de la Religieuse de Diderot Demain commence le festival de la BD d’Angoulême, mais je n’irai pas cette année, car samedi, je serai près de Pontoise à l’assemblée générale annuelle de l’association Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques

Logo du défi J'aime les classiques Mais revenons au sujet du jour, le défi J’aime les classiques est proposé par les Carabistouilles de Marie, pour lequel j’ai lu en décembre Une vie de Maupassant et ouvert une page spécifique.

Le livre : La religieuse, de Denis Diderot, livre commencé en 1760 et publié à titre posthume en 1796, même si certains passages étaient parus en feuilleton dans La correspondance littéraire entre 1780 et 1782. Étant dans le domaine public, il existe dans de nombreuses éditions, environ 250 pages.

L’histoire : à Paris vers 1760. Suzanne Simonin, jeune fille d’un avocat, est envoyée dans un couvent alors que ses deux sœurs, aînée et cadette, sont richement dotées et mariées. Malgré la contrainte, elle refuse de prononcer ses vœux à l’issue du noviciat. Renvoyée chez ses parents, enfermée dans sa chambre, elle apprend qu’elle est une enfant illégitime et doit ainsi expier la faute de sa mère. Elle finit par se résigner et accepter d’entrer dans un autre couvent, tenu par des clarisses. Cajolée par la mère supérieure, elle accepte de prononcer ses vœux. Mais celle-ci meurt, la nouvelle supérieure la tyrannise. Suzanne veut rompre ses vœux, prend un avocat, et vit à partir de là un véritable calvaire dans son couvent… Je vous laisse découvrir la suite.

Mon avis : la forme du récit, comme une longue lettre adressée à un protecteur, le marquis de Croismare, passe bien en dépit de l’absence de découpage en chapitres. Par ce texte, Diderot dénonce l’Église, la pression qu’elle exerce sur la jeunesse, mais aussi le trafic des dots, les comportements inhumains. Dans le dernier couvent, la mère supérieure est clairement lesbienne, Suzanne ne se rend pas compte de ses manœuvres, mais son directeur spirituel, si. Du point de vue de l’étude d’une période, il faut lire ce livre, mais j’avoue que ce n’est pas mon préféré… Je n’avais pas vu l’adaptation récente au cinéma.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.

Mon père est femme de ménage de Saphia Azzedine

Couverture du livre Mon père est femme de ménage de Saphia Azzedine Un ami m’a offert ce livre pour mon anniversaire, je l’ai lu un soir d’une traite (il n’est pas très long…).

Le livre : Mon père est femme de ménage, de Saphia Azzedine, éditions Léo Scheer, 2009, 172 pages, ISBN 978-2-7561-0195-8.

L’histoire : Actuellement, dans une banlieue parisienne. Paul a quatorze ans. Au collège, puis au lycée. Le soir, il accompagne son père, qui est  » femme de ménage « , pour l’aider, mais aussi lui tenir compagnie. Paul, Polo, a décidé de s’en sortir en apprenant un nouveau mot chaque jour. Il se rappelle son enfance, les attouchements sexuels subis de son oncle mais jamais avoués. Il vit difficilement sa vie actuelle, supporte mal sa mère qui passe la journée au lit, paralysée suite à un accident, sa sœur qui a avorté à 13 ans et ne vit que pour des concours de beauté, aurait bien aimé pouvoir partir en vacances… Au moins, ses copains immigrés partent parfois au pays, lui, il tourne en rond. Passera-t-il en filière générale au lycée ? Il a même un handicap sur certains de ses camarades : il est blanc, même si son père est femme de ménage. Quel sera son avenir ?

Mon avis : je suis facilement entrée dans le récit du narrateur, Paul, qui raconte sa vie à la première personne. Un récit parfois cru, parfois drôle, mais qui fait beaucoup réfléchir sur l’égalité des chances si haut criée par les politiques…

Logo du challenge du un pour cent rentrée littéraire 2009 Ce livre est le troisième que je lis dans le cadre du un pour cent rentrée littéraire 2009… Ce challenge, organisé par la Tourneuse de page, prévoit de lire et chroniquer d’ici juillet 2010 au moins 7 livres.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.

Soeurs de sang de Dominique Sylvain

Couverture de Soeurs de sang, de Dominique Sylvain pioche-en-bib.jpgAprès la La fille du Samouraï de Dominique Sylvain, j’ai eu envie de lire un autre livre de cet auteur, j’ai trouvé son deuxième titre à la médiathèque.

Le livre : Sœurs de sang, de Dominique Sylvain, éditions Viviane Hamy, collection chemins nocturnes, 256 pages, 1997, ISBN 978-2-87858-085-3 (paru en poche : J’ai Lu, 2005. 281 p. ISBN : 9782290351697)

L’histoire : Paris, sur une péniche. Victoria Yee, chanteuse du groupe Noir Vertige, est retrouvée assassinée dans une mise en scène macabre, le corps disposé en X et entouré d’un cercle de photos polaroïds. Son amant, Axel Langeais, auteur d’un jeu virtuel à succès, a disparu… ainsi que sa sœur. Très vite, le commissaire Clémenti oriente la détective privée Louise Morvan, engagée par une mystérieuse cliente ex-amoureuse de Langeais, vers le Victim Art, l’artiste mystérieux et invisible Civashiva, dont une œuvre aurait pu inspirer la mise en scène, puis à Berlin (une arme d’un ancien de l’armée rouge est impliquée) et New-York… Qui a tué Victoria, et pourquoi ?

Mon avis : une descente glauque dans un monde où réalité et virtuel se mêlent, où des artistes se mettent en scène dans des situations dangereuses (victim art), voire impliquent des tiers dans leurs mises en scène perverses… Cette fois, je ne suis pas vraiment rentrée dans ce roman, j’ai de beaucoup préféré La fille du Samouraï.

La fille du Samouraï de Dominique Sylvain

Couverture de la fille du Samouraï de Dominique Sylvain pioche-en-bib.jpgIl y a quelques semaines, Sur mes étagères parlait de Baka ! de Dominique Sylvain, paru en 2007 aux éditions Viviane Hamy. Comme elle en disait beaucoup de bien et que j’aime bien en général les choix de cet éditeur (celui de Fred Vargas, dont je suis fan…), je l’ai notée dans ma petite liste pour une prochaine visite à la médiathèque. Il n’y était pas (emprunté), mais j’ai choisi un autre livre du même auteur… sur un coup d’œil rapide aux quatrièmes de couverture.

Le livre : La fille du Samouraï, de Dominique Sylvain, éditions Viviane Hamy, collection chemins nocturnes, 380 pages, 2005, ISBN 978-2-87858-208-6.

L’histoire : dans un monde d’entrepreneurs de spectacles particuliers, agence de placement de sosies et boîte de strip-tease. Alice Bonin, déguisée en Britney Spears, a été embauchée pour une soirée dans un hôtel parisien chic, l’Astor Maillot… Sauf qu’elle saute du 34e étage. Sa chute est filmée par son cousin, apprenti reporter qu’elle avait invité à filmer la soirée. S’est-elle suicidée ou l’a-t-on aidée ? Son père, Maurice Bonin, n’y croit pas, saccage un magasin de télé, qu’il accuse d’avoir profané la mort d’Alice. Il tente de convaincre son amie Ingrid Diesel, sa masseuse (qui fait du strip tease à l’occasion), et l’ex-commissaire Lola Jost, retraitée, de mener l’enquête. Elles croiseront un infirmier, un justicier, un homme du monde pas tout à fait comme il faut, etc.

Mon avis : une enquête bien enlevée, avec deux femmes qui n’ont de cesse de boucler l’enquête pour aller admirer les cerisiers en fleur au Japon (l’auteur y vit). Ce polar ne répond pas aux polars classiques, en rompt les codes, et est très agréable à lire. Un bon moment de détente… Je vais essayer de trouver Passage du désir, qui précède cet épisode avec les deux mêmes héroïnes. Apparemment, les autres romans de Dominique Sylvain ne forment pas une série.

Du même auteur, j’ai aussi lu Sœurs de sang.

L’Exode, le chat du rabbin, de Sfar

Sfar, le chat du rabbin, tome 3, l'exode Le livre : L’Exode, de Joann Sfar, colorisé par Brigitte Findakly, tome 3 de la série du chat du rabbin, paru en 2003 (lu dans l’édition intégrale 1, collection Poisson pilote, éditions Dargaud, 2008, ISBN 978-2205062533).

L’histoire : le rabbin a finalement gardé son poste à Alger, mais sa fille a épousé son jeune rival et est partie vivre chez lui. Le chat est triste, d’autant plus qu’il perd la parole… Il ne peut plus parler qu’aux animaux, pour les autres, ce ne sont que des miaulements qu’ils entendent. Le jeune homme emmène Zlabya en voyage de noce à Paris, dans sa famille. Le rabbin décide de les accompagner (à leur grand désespoir), avec ses malles, ses livres et son chat. Il trouve Paris triste, sous la pluie. Déprimé, il décide de transgresser les interdits religieux, fait un festin un soir de Shabbat. Devra-t-il affronter la vengeance divine ?

Mon avis : toujours plein d’humour, mais avec un discours à l’arrière-plan, le choc des générations, la place des interdits dans les religions, la transgression de ceux-ci.

Retrouvez toute la série du chat du rabbin de :

  • tome 1 : la Bar-Mitsva (2002) ;
  • tome 2 : le Malka des lions (2002) ;
  • tome 3 : l’exode (2003) ;
  • tome 4 : le paradis terrestre (2005) ;
  • tome 5 : Jérusalem d’Afrique (2006)
  • l’adaptation au cinéma
  • et j’ai aussi lu dans la série La vallée des Merveilles le tome 1, Chasseur cueilleur

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Monsieur Jean, de Dupuy et Berberian (volumes 1 et 2)

Couverture de Monsieur Jean, l'amour, la concierge de Dupuy et Berberian pioche-en-bib.jpgJe vous ai parlé de l’exposition Dupuy et Berberian à la cité internationale de la bande dessinée à Angoulême. Du coup, j’ai sorti les deux premiers tomes de Monsieur Jean à la médiathèque.

Les livres : de Dupuy (Philippe) et Berberian (Charles), aux éditions des Humanoïdes associés, Monsieur Jean, l’amour, la concierge, dans la deuxième édition, 1997, 52 pages, ISBN 2 731609036 (1ère édition : 1991) et Les nuits les plus blanches, dans la deuxième édition, 1997, 45 planches, ISBN 2 731609869 (1ère édition : 1992).

L’histoire : Monsieur Jean, la trentaine, habite un immeuble à Paris, y reçoit beaucoup d’amis, fait du bruit, se lève tard, intrigue sa concierge jusqu’au jour où elle le voit passer dans une émission à la télévision… Les relations entre Monsieur Jean, la concierge, les amis, les (ex) petites amies. Dans le deuxième tome, il fait de nombreux cauchemars, a peur de passer la barre des trente ans, nous faisons connaissance de ses parents…

Couverture de Les nuits les plus blanches de Dupuy et Berberian Mon avis : deux albums aux dessins simples mais efficaces. J’aime beaucoup le traitement des scènes de nuit. De petites histoires (quelques pages chacune), à lire pour se détendre… encore que, car la peur de la dizaine (d’années), ma mère en souffrait et n’a pas résisté à la sixième

À découvrir : le site officiel de Dupuy et Berberian.

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