Archives par étiquette : avortement

Repas de morts de Dmitri Bortnikov

Couverture de Repas de morts de Dmitri Bortnikov pioche-en-bib.jpgUn livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Repas de morts de Dmitri Bortnikov, éditions Allia, 2011, 188 pages, ISBN 978-2844853738.

L’histoire : de nos jours, à Paris. Un homme en train de se masturber devant un film porno, Dim, apprend, par un coup de fil de son père, la mort de sa mère. Une mort qui va le hanter… Sa mère avait travaillé dans une maternité, les âmes des enfants avortés étaient venus la hanter dans sa vieillesse. Sombrant dans la folie, parlant seule, les pieds chaussés de sacs plastiques, elle est tombée, elle est morte. Et voilà que son passé, le passé de sa famille fait irruption dans la tête de Dim, tout se mélange, l’Île-de-France, la steppe d’Asie centrale en Yakoutie, son père, sa mère, son frère, des chiens, ses grands-parents, des soldats, ses amours, le présent, le passé.

Mon avis : j’ai beaucoup aimé… la couverture de Subodh Gupta, qui rappelle un élément échappé de l’une de ses grandes œuvres monumentales, comme celle (God Hungry) qu’il avait réalisé dans le cadre de Lille 3000 dans l’église Sainte-Marie-Madeleine en 2006. Côté livre, c’est le premier que Dmitri Bortnikov écrit directement en français (il habite en France depuis 2010), dans un style très très spécial, que ce soit dans la forme, le style ou la syntaxe : abondance de point de suspensions, de coupures avec des séries de —, des phrases très courtes entrecoupées de plus longs passages… Un récit haché qui n’arrête pas de passer du coq à l’âne, du présent à un passé plus ou moins lointain, je n’ai pas du tout accroché…

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson.

logo tour du monde en lecture Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre de la Russie, pays d’origine de l’auteur, et où se passe une bonne partie du livre.

Retour vers la côte de Saskia Noort

Couverture de Retour vers la côte de Saskia Noort pioche-en-bib.jpgDans une revue, j’ai lu un avis sur Petits meurtres entre voisins de Saskia Noort… Il n’est pas encore arrivé à la médiathèque [PS: je l’ai lu plus tard, voir le premier lien], mais j’y ai trouvé un titre précédent. Depuis, j’ai aussi lu D’excellents voisins.

Le livre : Retour vers la côte de Saskia Noort, traduit du néerlendais par Mireille Cohendy, éditions Denoël, 2007, 314 pages, ISBN 978-2207258904.

L’histoire : Amsterdam, au début des années 2000. Maria, chanteuse dans un groupe de musique soul, élève seule ses deux enfants, Wolf et Merel, qu’elle a eu de deux pères différents. Elle est à nouveau enceinte, pour avoir pris la pilule en retard, mais cette fois, elle décide de se faire avorter sans prévenir son ami, Geert, dont elle vient de se séparer. Quelques jours plus tard, elle reçoit une lettre de menace dénonçant l’avortement puis, à l’issue d’un concert, un rat mort. Elle va porter plainte, mais pur de « simples » menaces, la police ne peut ou ne veut rien faire. Elle décide de fuir chez sa sœur, qui habite l’ancienne maison de ses parents, sur la côte. Elle y apprend que le mari de celle-ci vient de la quitter, mais elle l’accueille volontiers. Sauf que juste après, la maison à Amsterdam brûle, Maria semble sombrer dans la folie: aurait-elle la même maladie que sa mère, qui a sombré dans la psychose après la mort d’un troisième enfant longtemps attendu et qui a fini par se suicider? La police doute des menaces et soupçonne Maria d’avoir mis elle-même le feu à sa maison, au moins par imprudence en ayant laissé le gaz en partant…

Mon avis : un thriller sombre, avec plein de rebondissements jusqu’à la fin… Je l’ai dévoré dans le train lors de mes vacances. Juste un regret, il y a beaucoup trop de fautes (juste quelques exemples, qui perturbent vraiment la lecture, « mais » pour « mes » page 253, « où » pour « ou » pages 171 et 245, etc.).

Logo de Octobre, le mois Fritissime Cet article entre dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural et Elizabeth Bennet, à retrouver sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces! Il s’agit au cours du mois de parler de tout ce que l’on veut en rapport avec les 17 anciennes provinces annexés par Charles Quint et les états de Bourgogne… et qui constituent aujourd’hui à peu près le Nord-Pas-de-Calais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Mon père est femme de ménage de Saphia Azzedine

Couverture du livre Mon père est femme de ménage de Saphia Azzedine Un ami m’a offert ce livre pour mon anniversaire, je l’ai lu un soir d’une traite (il n’est pas très long…).

Le livre : Mon père est femme de ménage, de Saphia Azzedine, éditions Léo Scheer, 2009, 172 pages, ISBN 978-2-7561-0195-8.

L’histoire : Actuellement, dans une banlieue parisienne. Paul a quatorze ans. Au collège, puis au lycée. Le soir, il accompagne son père, qui est  » femme de ménage « , pour l’aider, mais aussi lui tenir compagnie. Paul, Polo, a décidé de s’en sortir en apprenant un nouveau mot chaque jour. Il se rappelle son enfance, les attouchements sexuels subis de son oncle mais jamais avoués. Il vit difficilement sa vie actuelle, supporte mal sa mère qui passe la journée au lit, paralysée suite à un accident, sa sœur qui a avorté à 13 ans et ne vit que pour des concours de beauté, aurait bien aimé pouvoir partir en vacances… Au moins, ses copains immigrés partent parfois au pays, lui, il tourne en rond. Passera-t-il en filière générale au lycée ? Il a même un handicap sur certains de ses camarades : il est blanc, même si son père est femme de ménage. Quel sera son avenir ?

Mon avis : je suis facilement entrée dans le récit du narrateur, Paul, qui raconte sa vie à la première personne. Un récit parfois cru, parfois drôle, mais qui fait beaucoup réfléchir sur l’égalité des chances si haut criée par les politiques…

Logo du challenge du un pour cent rentrée littéraire 2009 Ce livre est le troisième que je lis dans le cadre du un pour cent rentrée littéraire 2009… Ce challenge, organisé par la Tourneuse de page, prévoit de lire et chroniquer d’ici juillet 2010 au moins 7 livres.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.