Adieu Gary de Nassim Amaouche

Affiche de Adieu Gary, de Amaouche Lundi soir, je suis allée au cinéma voir l’avant-première de Adieu Gary de Nassim Amaouche, précédé d’une projection d’un court métrage, De l’autre côté, réalisé en 2003 dans le cadre de ses études et qu’il avait présenté aux rencontres Henri-Langlois (festival des écoles de cinéma) à Poitiers en 2004, pour lequel il avait reçu le prix spécial du jury et le prix découverte de la critique française. Adieu Gary a reçu le grand prix de la semaine de la critique au festival de Cannes cette année. Nassim Amaouche devait être présent à la projection, mais n’a malheureusement pas pu venir suite au décès accidentel le week-end dernier de son acteur principal, Yasmine Belmadi, qui jouait dans les deux films. Voici seulement mon avis sur Adieu Gary, le court mais presque moyen métrage (environ 30 minutes) n’étant pas distribué, je pense… Enfin, quand même en quelques mots… De l’autre côté est une magnifique réflexion sur l’intégration des maghrébins de seconde génération dans la société, en banlieue parisienne. Le grand frère devenu avocat (commis d’office) vient chez ses parents assister à la fête de la circoncision de son petit frère, son autre frère vivant dans la cité de petits boulots et de petits trafics. Revenons en à Adieu Gary.

L’histoire : dans le sud de la France, en Ardèche, une ville aux allures de far-west américain en train de mourir en même temps que la grande usine, gros employeur, qui vient de fermer. Le fils, Samir (Yasmine Belmadi), sort de prison pour trafic de drogue, mais son frère et son père lui ont trouvé un boulot dans le petit supermarché – avec une opération semaine du fromage à se tordre de rire. Le père, Francis, veuf d’une arabe (Jean-Pierre Bacri) va chaque jour à l’usine pour finir de réparer la machine, achever son travail interrompu par la fermeture de l’usine en cours de démantèlement. Le frère, Icham, tente d’apprendre l’arabe pour aller travailler au Maroc (et oui, moitié Beur mais sans racine, finalement). La voisine, Maria, se désespère pour son fils, José, mutique suite au départ de son père, qu’il voit en boucle à la télé et en rêve sous les traits de Gary Cooper. Les copains, dont le petit (un nain qui joue à merveille, vu aussi dans le moyen métrage), Nejma, un groupe d’anciens ouvriers musulmans qui ont transformé une pièce de l’ancienne maison du peuple en mosquée… Rester dans la ville mourante, partir, pour où ?

Mon avis : un film court (1h15) mais très fort. À l’issue de la projection, le public, nombreux, a mis du temps à se disperser, un peu sous le choc de ce film, avec un besoin de transition, de pause avant la reprise des activités habituelles. Un premier long métrage très réussi. Il faut absolument aller voir Adieu Gary, en salle d’arts et essais à partir d’aujourd’hui.

Sur le site des rencontres Henri-Langlois, vous trouverez la bande annonce du film et un hommage à Yasmine Belmadi.

Les films que j’ai déjà vus du festival Télérama 2010 :

4 réflexions sur « Adieu Gary de Nassim Amaouche »

  1. p'tite fee nougat

    chez moi, le ciné le plus prés est à 20km, une seule salle et ils passent harry potter!!!! donc avant que je vois ce film, il faudra que j’attende la diffusion télé… de toute façon, pas de regrets, je n’ai pas le droit de bouger de chez moi

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