
Cette année, je suis allée visiter le festival des jardins de Chaumont-sur-Loire (sur le thème Jardins d’avenir ou l’art de la biodiversité heureuse) le 10 juin 2011, en train comme d’habitude (jusqu’à Onzain), avec Dalinele. Vous retrouverez les liens vers les articles de cette année avec ceux des années précédentes, sur cette page, et au fur et à mesure de leur publication en bas de chaque article. En attendant la suite, vous pouvez aussi faire la visite sur le site du domaine de Chaumont-sur-Loire). J’essayerai de mettre des liens vers les sites des concepteurs ou les sites créés pour ce festival, n’hésitez pas à suivre les liens…
Je vous montre aujourd’hui plusieurs murs végétaux. Je commence par le jardin n° 8, La biodiversité en question, conçu par Olivier Chardin, architecte-paysagiste, Anaïs Brochiero, Philippe Verignon, aussi architecte-paysagiste et Anaïs Brochiero, photographe assistante paysagiste. Une allée (en dalles d’agrégats)…
… nous emmène au jardin végétal vertical, un gros cube sur lequel poussent les plantes et posé au milieu d’un bassin.
Sur l’autre face… D’après l’explication des créateurs, ce cube symbolise la boîte de Pandore (la femme parfaite créée par les dieux de l’Olympe et envoyée aux hommes pour les punir de leur orgueil).
Les plantes de la zone périphérie… des médicinales, des locales, et même des envahissantes…
… et encore…
Et puis, s’asseoir dans un jardin est indispensable. Presque tous les jardins de Chaumont ont des sièges, ici, ce sont des chaises.
Et voici fin septembre, le maïs est presque bon à récolter, les fougères ont bien poussé, la ruche semble bien active…
Et une autre vue un peu plus éloignée, toujours en septembre…
Nous poursuivons (en juin 2011) avec les murs végétaux de Patrick Blanc. La spirale végétale, dans la cour des écuries, semble mieux se porter qu’en 2009 (je n’avais pas pris de photo) et 2010. A voir aussi en 2012.
On tourne autour…
…et une dernière vue…
Et le voici fin septembre…
Patrick Blanc a réalisé d’autres murs végétaux dans le jardin expérimental, vers l’entrée des visiteurs en voiture…
Comment ça, ce n’est pas un mur? Vous voyez mieux de ce côté-ci?
Et voici son voisin. Quand le mur est bien vertical, il est quand même plus en forme que la spirale…
Ces murs-ci fonctionnent depuis 1994.
En voici une autre vue fin septembre 2011.
Pour retrouver les articles de 2011 / Jardins d’avenir ou l’art de la biodiversité :
- en préalable, le puits avec des archers et les gargouilles du château
- le jardin n° 1, Le laboratoire, conçu par Méryl Fanien, Philippe Guillemet et Cyrille Parlot
- le jardin n° 2, Sculptillonnages, conçu par Corinne Julhiet-Detroyat et Claude Pasquer
- le jardin n° 3, Tu me manques, conçu par Jacob Vilato et Marc Cunat
- le jardin n° 4, La transparence du ver, conçu par Anne Blouin et Alessandra Blotto
- le jardin n° 4bis, La bibliothèque du souvenir, conçu par Gaétan Macquet, Oreline Tixier et Pierre-Albert Labarrière
- le jardin n° 5, L’envers du décor, conçu par Cathy Viviès et Vanessa Farbos
- le jardin n° 6, Le jardin bijou, conçu par Loulou de La Falaise avec le concours de Paul-Antoine Penneau
- le jardin n° 7, la sève à la croisée des chemins, conçu par Ernesto Neto et Daisy Cabral Nogueira
- le jardin n° 8, La biodiversité en question, conçu par Olivier Chardin, Anaïs Brochiero, Philippe Verigno et Anaïs Brochiero,
- le jardin n° 9, Le jardin pixélisé conçu par Mattéo Pernigo et Claudio Benna
- le jardin n° 10, Le jardin méditerranéen conçu par les équipes du festival en liaison avec les étudiants de l’Institut national d’horticulture d’Angers
- le jardin n° 11, Manier avec précaution, conçu par Jeroen et Maarten Jacobs
- le jardin n° 12, Le jardin des plantes disparues, conçu par Olivier Barthélémy et Denis Valette
- le jardin n° 13, La nature des choses, conçu par Soline Portmann, Aurélie Zita et Mioko Tanaka.
- le jardin n° 14, Célébrons et tissons la [bio]diversité, conçu par Manon Bordet-Chavanes
- le jardin n° 15, Entre ciel et terre, conçu par Wang Xiangrong
- le jardin n° 16, Lucy in the sky, conçu par Chilpéric de Boiscuillé, Raphaëlle Chéré, Pauline Szwed et Benjamin Haupais,
- le jardin n° 17, Les bulbes fertiles, conçu par Xavier Bonnaud, Stéphane Berthier, Clément Bouchet, Fabien Gantois, Etienne Panien, Olivier Duraysseix et Guillaume Pezet
- le jardin n° 18, Le jardin à la rue, conç
u par Julien Maieli et Germain Bourré - le jardin n° 19, le jardin de Madame Irma, conçu par Gladys Griffault, Clara Juncker, Emmie Nyk et Pascale Trouillet
- le jardin n° 19bis, La biodiversité bleue, sans concepteur identifié
- le jardin n° 20, Le jardin à emporter, conçu par Steve Papps, Jo Chapman et Jackie Bennett
- le jardin n° 21, Le jardin des marées, conçu par Sarah Foque, Roland Horne, Jeremy Clark, Jos Gibson, Olly Hurst et Stan Van Der Laan…
- le jardin n° 22, Graines d’espoir ou le jardin d’un regard partagé, conçu par des étudiants de l’école Du Breuil et de l’école Boulle
- le jardin n° 23, Le pollen exubérant, conçu par Yekaterina Yushmanova et Ruth Currey
- le jardin n° 24, La salle à manger, conçu par un groupe d’étudiantes japonaises
- les jardins zen : le jardin de méditation d’Erik Borja et Simon Crouzet et le jardin 7
- les murs végétaux : le jardin 8 et les murs de Patrick Blanc
- des oeuvres dans le château : La soupe verte de Gerda Steiner et Jörg Lenzlinger, Jardins engloutis et Carnivores de Helene Schmitz, Atmosphère de Shin-Ichi Kubota
- les oeuvres de Dominique Bailly dans le parc et les écuries et celles de Bob Verschueren (Dominique Perrault, Herman de Vries, Manfred Menz)
- Colorès dans le vallon des brumes
- les oeuvres de Tadashi Kawamata, de Dominique Perrault (avec de nouvelles photographies des oeuvres de Anne et Patrick Poirier, François Méchain, Victoria Klotz et Rainer Gross), dans le parc

Il se compose d’une stèle centrale en calcaire sur laquelle sont apposés trois médaillons en bronze, encadré de deux stèles un peu plus basses portant chacune la sculpture d’un éléphant, tête tournée vers la stèle centrale.
Sur le côté droit du monument sont inscrits le nom des auteurs, » Pierre Grizet / Architecte DPLG / G. Prud’homme / médaillons / L. et G. Chaumot / sculpteurs « . Pierre Grizet était l’architecte de la ville de La Rochelle, je reviendrai sur les autres plus bas, avec leurs signatures.
Voici de plus près l’éléphant de gauche…
… qui surmonte l’inscription » à la mémoire de trois conquérants pacifiques / de la Côte-d’Ivoire partis de La Rochelle / Arthur Verdier, capitaine de navire, marchand / armateur, colon, résident de France à / Grand Bassam et Assinie et à ses collaborateurs « .
Voici l’éléphant de droite…
qui porte la signature des sculpteurs, L et G. Chaumot. Il s’agit de Louis Chaumot et de son fils Georges. Georges Chaumot a aussi réalisé à La Rochelle la sculpture de
En-dessous, la suite de l’inscription : » qui moururent à la tâche / Amédée Brétignère et Marcel Treich-Laplène / ce monument a été élevé 50 ans / après les traités qui donnèrent à la France / cette belle et riche colonie « . Un monument colonial donc, inauguré en septembre 1937, qui mériterait sur place une petite explication… et au moins la mention de l’indépendance de la Côte-d’Ivoire en 1960.
Sur la stèle centrale se trouve une carte de l’Afrique avec de petits carrés à l’emplacement de la Côté-d’Ivoire.
Au pied de cette carte, deux masques traditionnels avec des sceptres, à la manière de trophées ou de prises de guerre avec les dates » 1887-1937 « . Sur le projet, ils étaient prévus en bronze, ils ont finalement été réalisés en calcaire.
Le haut de cette stèle identifie clairement le monument : » Aux pionniers / de la Côte-d’Ivoire « , puis trois médaillons en bronze reliés entre eux et enfin… quatre noms et non trois! Soit : » Treich Laplène / 1860-1890 / Brétignière 1856-1890 / Verdier / 1835-1898 / commandant Charles-Emmanuel Valteau / 1855*1907.
Les médaillons portent la date de leur réalisation, » MCMXXXVII » (1937)…
… et la signature du médailliste, Georges Henri Prud’homme (Capbreton, 1873 – Paris, 1947), assez connu, dont je vous ai parlé pour un
Trois médaillons avec des portraits, donc, si on se fie aux inscriptions sur la stèle, Marcel Treich-Laplène à gauche,
Arthur Verdier au centre
et Amédée Brétignère à droite. Vous remarquerez la mode de la moustache dans les années 1880, que tous trois portent, associée à une barbe taillée en pointe pour Marcel Treich-Laplène et Amédée Brétignère.
facile à identifier, c’est écrit sur le socle… Mes photographies datent de mars 2010. Hercule est représenté sous les traits d’un bambin rondouillet qui tire un gros serpent.
Il s’agit d’une sculpture signée « S Clerc » et réalisée en 1928. Sylvestre Clerc (Toulouse, 1892 – Toulouse,
Et voilà de dos, on voit mieux les serpents entremêlés, genre énormes boas comme il ne devait pas y en avoir beaucoup dans la Grèce antique… En revanche, cette représentation fait référence à Hercule (chez les Romains)/Héraklès (chez les Grecs), qui a étranglé deux serpents envoyés par Héra pour le tuer… Il est alors nommé Héraklès, gloire d’Héra. Vous pouvez trouver un résumé très synthétique de cette 
Je commence aujourd’hui avec le jardin n° 2, Sculptillonnages (nom en écho aux hortillonnages), conçu par
Le grillage est aussi mis à l’honneur en décoration au milieu des fleurs, comme ces têtes d’ail et ces fleurs…
…les voici de plus près… Les fleurs jaunes au fond, « Papiliolilium », sont des abreuvoirs à papillons…
…ou avec des fleurs de tournesol… dont le centre devrait vous rappeler un hôtel aux insectes… Ce « Soliculusinsectus » est conçu comme un abri pour abeilles solitaires.
Ou cette pelouse « réservée aux sauterelles » qui mène à un autre champignon…
Une autre vue, fleurs en fil de fer, fleurs naturelles, arrosoirs… Et si vous cherchez bien, sur chaque photographie, vous devriez apercevoir des coccinelles… en fil de fer aussi. Mais ces structures métalliques et les fleurs autour attirent aussi de vraies insectes et autres petites bêtes…Ce sont aussi des réservoirs à nourriture pour oiseaux, si on veut mettre des graines au centre.
Sur le revers de la façade de la basilique Saint-Martin à Tours se trouve un grand bas-relief représentant la messe miraculeuse de saint Martin et seconde charité de saint Martin. C’est une œuvre de grande taille, 2,29m de haut sur 2,35m de large si on prend l’information dans le
Il est réalisé en « grès de Bigot », comme l’indique cette marque en bas à gauche de la partie centrale. Il provient de la manufacture de grès flammés d’Alexandre Bigot à Mer, dans le Loir-et-Cher, dont
Le bas-relief est donc signé en bas à droite de la partie centrale du sculpteur
Elle a été offerte par la veuve du comte Charles de Morry en mémoire de son défunt mari, comme le confirme l’inscription pas facile à prendre en photo, cachée par la maquette placée devant : » IN MEMORIAM / CAROLI DE MORRY / QUI VIVENS / B. MARTINUM / COLVIT SINGULAR PIETATE / HOC POSUIT UXOR « . Elle comprend trois grandes arcades que je vais vous décrire de gauche à droite.
À gauche se trouve l’autel.
Au-dessus de cet autel se trouve l’inscription : « NECESSE / EST / CONFITERI / MARTINO / NEMINEM / CONFERENDUM / [SULPIT ???] »
Au centre se trouve Martin, qui pourrait être représenté sous les traits de Charles de Morry, dont vous pouvez toujours voir l’hôtel particulier qu’il s’était fait construire en 1875 aux n° 70 et 72 boulevard Béranger.
Voici de plus près Martin, vêtu de ses vêtements sacerdotaux, en position d’imploration de Dieu (mains levées, paumes vers l’avant), avec un globe de feu au-dessus de sa tête, expliquée par cette citation de la Vie de saint Martin par Fortunat (à lire ici si vous voulez, en version bilingue) : » NAMQUE / VIRI / SACRO / DE VERTICE / FLAMMA / REFULSIT / FORTUNAT » (la citation complète serait « Namque viri sacro de vertice flamma refulsit / ignis et innocui surgit ad astra globus »), voir dans le tome 13 des oeuvres complètes de Mgr Xavier Barbier de Montault, p. 185, Messe de saint Martin (à lire si cela vous intéresse
Les enfants à droite sont des portraits des petits-enfants des donateurs, un garçon et une fille, accompagnés de l’inscription » SACERDOS DEI / MARTINE / A(?)STOR EGREGIE / ORA / PRO / NOBIS / DEUM « .
Voici un détail de ces enfants en position de prière, debout devant Martin…
Au-dessus de ce monument, quelques inscriptions commémoratives pour des chanoines de Saint-Martin morts sous la Révolution et la libération de Tour en 1944: « À LA MÉMOIRE / DES CHANOINES DE St MARTIN / MORTS POUR LA FOI / CHAPT DE RASTIGNAC / CHANOINE DE St MARTIN / PRÉVOST DE RESTIGNÉ / MASSACRÉ, PRISON DE L’ABBAYE / LE 2 SEPt 1792 / LOUIS LONGUET / CHANOINE SEMI-PRÉBENDÉ / MASSACRÉ, PRISON DES CARMES / LE 2 SEPt 1792 / URBAIN VIOLLET / CHANOINE DE St MARTIN / DÉPORTÉ DANS LES CACHOTS DE BLAYE / LE 26 AVRIL 1794 » et « ACTIONS DE GRÂCES / POUR LA DELIVRANCE / DE TOURS / 1 SEPTEMBRE MCMXLIV ».
Lors de mon séjour à Londres en avril 2011, j’ai aussi vu au British museum l’exposition Afghanistan crosswoards of the ancient world. Si vous passez par Londres avant le 17 juillet 2011, vous pouvez encore aller la voir, attention, sauf si vous êtes un ami du British museum ou un professionnel membre de l’ICOM/ICOMOS (conseil international des musées ou conseil international du patrimoine et des sites) il faut y aller le matin, la caisse ouvre une heure avant le musée, pour prendre un billet qui sera valable à une autre heure de la journée en fonction de la fréquentation, il y a des quotas pour la préservation des œuvres.
Confolens avait des halles que l’on voit bien sur le cadastre ancien, mais qui avaient des problèmes de salubrité. Plusieurs projets se succèdent dans la seconde moitié du 19e siècle et finissent par se fixer sur le terrain où s’étaient trouvés les anciens abattoirs, à la confluence de la Vienne et du Goire. Les terrains sont achetés à partir de 1890 et confiés à l’architecte Wiart, qui eut des difficultés à convaincre la municipalité du bien-fondé de son choix d’une structure métallique (voir la correspondance transcrite dans le
Les travaux sont finalement adjugés à l’entrepreneur Legrand à Bellac (voir l’inscription sur une poutre, « J. Legrand / Entrepreneur / de travaux publics / et constructeur / Bellac – H[au]te Vienne / 1893 ».
La fonte des piliers revient à J. Guérin, fondeur à Niort. Comme dans cette ville (où il y a des 

En attendant que je trie mes photographies des jardins (mais vous pouvez les visiter virtuellement sur le
En voici une autre…
Encore une… avec une main sur le menton
Ouh… Celle-ci grimace…
Tiens, une gargouille aux traits d’un homme, pieds nus. De qui s’agit-il? Du propriétaire du château, du sculpteur, de l’architecte?
Voici la même, de face…
Une autre à contre-jour…
Et sous cet angle, on voit aussi des
…vu comme ça,
Et pour terminer pour aujourd’hui, voici les deux atlantes qui soutiennent le balcon dans la cour d’honneur… Un homme barbu d’un certain âge…
… et un jeune homme qui soufle dans une trompe…
Au rez-de-chaussée, nous sommes accueillis par Lucky Luke et son fidèle Jolly Jumper qui passent la tête aux fenêtres…
Au premier étage, à droite, Joe Dalton, le plus petit, et à gauche, William…
Au deuxième étage, Jack à gauche et le dégingandé Averell à droite… Mais où est passé Rantanplan?
Presque en face, nous avons Un samedi à Malakoff de Franck Margerin, peint en 2000. Le mur est comme le mur d’un pavillon de banlieue des années 1960 et la rue devant…
Lucien sur sa moto salue ses voisins, dont celui-ci qui s’apprête à sortir sa deux chevaux du garage.
Madame fait signe de la fenêtre du comble, pendant que le chat se promène sur le rebord du toit du garage et qu’un enfant a perdu sa maquette d’avion sur le bord du toit…
De l’autre côté, monsieur épie derrière sa vitre, le chien méchant aboie sur un chien qui passe et se lâche sur le trottoir où un pote à Lucien répare sa mob…
Il faut avancer un peu pour mieux voir le rat qui fouille dans la poubelle, à moitié caché par le toit voisin.