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Elaine Sturtevant : The Razzle Dazzle of Thinking (au MAM)

Couverture du catalogue de SturtevantEncore une exposition que j’ai vue lors de mon dernier séjour à Paris. Je ne l’avais pas inscrite au programme, mais l’exposition que je voulais voir au musée du quai Branly (la fabrique des images) ne commençait que deux jours plus tard, j’ai donc pris la passerelle sur la Seine et rejoint le palais de Tokyo et le musée d’Art moderne (MAM) de la Ville de Paris juste en face. D’autres expositions y ont aussi commencé depuis le 19 février, mais là, j’ai vu Elaine Sturtevant : The Razzle Dazzle of Thinking, qui se poursuit jusqu’au 25 avril 2010. Ne fuyez pas aux premiers mots de la présentation officielle de l’exposition :  » Elaine Sturtevant, artiste conceptuelle américaine (vit et travail à Paris) « .

L’exposition se partage en quatre espaces. Devant le mur de la fée électricité de Raoul Dufy (à voir absolument si vous ne connaissez pas, c’est dans la partie gratuite du musée), un jeu de neuf (et pas neufs, comme écrit sur la plaquette remise à l’entrée) écrans vidéos (elastic tango. Puis en haut de l’escalier, une salle qui donne un peu le vertige, The dillinger running series, avec un projecteur placé sur une sorte de tourniquet qui projette donc des images en tournant sur les murs. Puis vous entrez dans un grand espace intitulé wild to wild, attention au chien qui courre sur le mur (finite infinite), n’oubliez pas de tourner la manivelle sur le mur de Duchamp nu descendant l’escalier (j’ai vu peu de monde le faire), vous retrouverez la plupart des objets en photo sur le petit manège dans la dernière salle, Duchamp 1200 coal bags, une salle au plafond rabaissé par des sacs de jute et où sont présentés quelques Ready made de Duchamp. Les Beuys fatchairs sont un peu dégoutantes de graisse, je trouve, mais réparties le long de petits espaces (vertical monad) où vous verrez un écran bleu avec des bandes parallèles verticales tout en écoutant une lecture de l’Éthique de Spinoza en VO (en latin donc, et avec le titre complet Ethica Ordine Geometrico Demonstrata ou Ethica More Geometrico Demonstrata).

Puis vous retraversez la salle au vidéoprojecteur tournant pour entrer dans la House of horror. J’ai ADORÉ!!! Sans doute un rien de nostalgie… Il s’agit en fait d’un train fantôme, oui, un vrai, avec des wagonnets sur des rails, entrée à travers un rideau noir et tout et tout. Et à l’intérieur ? Vous ne croyez quand même pas que je vais vous révéler le contenu de la boîte noire… Quelques indices sur la vidéo en ligne… Si vous passez par Paris, cette exposition est presque donnée, 5 euros, tour de manège compris dans le prix ! (Et, euh, gratuit pour moi et quelques autres avec la carte Icomos, réservée aux professionnels du patrimoine).

Dans les salles permanentes, vous pouvez aussi retrouver des œuvres de Boltanski (!!!), mais aussi une collection d’œuvres Dada que je vais volontiers voir et revoir (pas cette fois-ci).

Une passion pour Delacroix

L'entrée du musée national Delacroix à Paris Je n’avais jamais visité le musée national Eugène Delacroix, situé dans l’appartement où il est décédé en 1863, juste à côté de l’église Saint-germain-des-Prés à Paris, dans une arrière-cour (et pas du tout accessible au public handicapé moteur, sans doute pas non plus aux aveugles et malvoyants). Lors de mon dernier séjour à Paris, l’exposition Une passion pour Delacroix, La collection Karen B. Cohen (jusqu’au 5 avril 2010) a été l’occasion de visiter l’appartement et l’atelier sur jardin… bien frisquet ce jour là, j’y retournerai un jour au printemps ou en été, aussi pour voir la collection permanente, démontée pour l’occasion de cette exposition. J’ai eu la chance d’arriver avant une invasion par les amis du musée pour une visite guidée… bien plein de personnes âgées malgré l’escalier bien raide.

Catalogues achetés à Paris en février 2010 Les dessins préparatoires et études ont été une vraie révélation. Je n’aime pas particulièrement les grands formats de Delacroix (dont la célèbre Liberté guidant le peuple (28 juillet 1830), présentée au salon de 1831). J’ai particulièrement apprécié les études pour des animaux (chevaux, chats, chèvres, tigres, perroquets, etc.), costumes de théâtre, mais aussi les nombreuses copies d’après les maîtres… Pas de doute, le graphite, l’encre, la sanguine ou la craie se prêtent très bien aux tracés vifs.

En ligne, vous retrouvez la carte présentée dans le musée, avec tous les appartements et ateliers de l’artiste. Si vous souhaitez découvrir ses œuvres près de chez vous ou partout dans le monde, il y a une page sur les musées et églises où vous pouvez les voir.

Matisse-Rodin au musée Rodin

Couverture du catalogue de l'exposition Matisse / Rodin Pas d’article sur Poitiers aujourd’hui, il y a urgence si vous passez par Paris comme moi la semaine dernière

L’exposition Matisse-Rodin se poursuit jusqu’au 28 février 2010 au musée Rodin. Pour les photographies, suivez le lien… Auguste Rodin est l’aîné de Henri Matisse d’une trentaine d’années… Les dessins préparatoires et les sculptures des deux hommes, notamment pour ce qui concerne le rendu du mouvement des corps, sont agréablement présentés, sauf en ce qui concerne les cartels (les étiquettes qui donnent des précisions sur l’œuvre), écrits en blanc sur vert et donc manquant de contraste, il y en a marre de cette mode des cartels en blanc sur fond clair, esthétiques mais si peu lisibles… Il y avait pas mal de monde, dont des groupes, heureusement qu’il y a maintenant des casques pour les visites guidées, avec des émetteurs-récepteurs radio, cela évite aux guides (pardon, médiateurs culturels, comme il faut les appeler maintenant) de hurler.

Les œuvres proviennent surtout de la collection du musée Matisse de Nice, du centre Georges Pompidou et du musée Rodin de Paris. je trouve dommage l’absence du musée Matisse au Catteau-Cambrésis, notamment pour les nus de dos de Matisse…

La façade antérieure, sur cour, du musée Rodin à Paris J’ai ensuite fait un tour dans le musée, qui va prochainement fermer pour rénovation (il en a bien besoin), revoir aussi les œuvres de Camille Claudel, pas seulement celles de Rodin (plâtres, terres crues, tirages en bronze, etc.).

La façade postérieure, sur jardin, du musée Rodin à Paris Puis je suis sortie dans le jardin, même si un peu de neige s’était invitée…

La façade postérieure, sur jardin, vue de près, du musée Rodin à Paris Voici de plus près la façade postérieure…

Le Penseur de Rodin, au musée Rodin à Paris … et le célèbre Penseur, pour les autres, vous devrez aller les voir, toujours pour des questions de droit d’auteur, et même si les photographies sans flash étaient autorisées, je trouve cela très limite de mettre d’autres photographies en ligne.

Périgueux, le musée de Vesunna

Le musée de Vesunnia vu depuis la sortie du centre national de préhistoire Après la série d’articles sur Tours (liens sur la page des visites en France), voici une petite série plus archéologique sur la Dordogne. Début septembre, j’étais allée travailler un vendredi au centre national de préhistoire à Périgueux, pour un article sur la station « aval » de La Quina à Gardes-le-Pontaroux, en Charente (reprenant en partie la planche que je vous ai montrée). Vous trouverez la bibliographie qui s’y rapporte sur mon site personnel de préhistoire.

Je commence par le musée de Vésunna, que vous pouvez aussi découvrir sur le site de la ville de Périgueux… Je l’ai vu construire, mais n’avais jamais pris le temps de le visiter, alors qu’il est juste en face du centre national de préhistoire… (la première photo est prise de la sortie du centre) et surtout à deux pas de la tour de Vésone (que je vous montrerai une autre fois), sur le site d’une villa romaine. L’architecte est Jean Nouvel (comme le musée du quai Branly, par exemple, mais plein d’autres bâtiments aussi, bien sûr).

Le musée de Vesunnia vu de près J’aime beaucoup ce qu’il a réalisé, de l’extérieur, les gens peuvent voir l’intérieur, et vice-versa. Aucun support (pilier ou autre) dans la villa, mais des passerelles qui permettent de se promener de pièce en pièce et de période en période, avec des vitrines thématiques. N’hésitez pas à suivre une visite guidée ou, à défaut, à prendre un audioguide. Lorsque j’y suis allée, il y avait une très belle exposition sur les graffiti (romains bien sûr). Seul bémol, la deuxième tranche de travaux prévue n’a pas été réalisée, le personnel n’a donc pas d’espace de travail suffisant, ni d’espace pédagogique pour les enfants… ce qui n’empêche pas de faire des ateliers dans le musée, mais il est parfois utile d’avoir une pièce avec des tables. Merci à l’équipe pour son accueil, c’est vraiment dommage qu’il n’y avait que très peu de visiteurs en ce samedi matin de début septembre.

Tours (4), l’abbaye Saint-Julien

Tours, abbaye Saint-Julien, le clocher-porche Après expositions Max Ernst, Yves Elléouët et sur la fondation des Treilles, le muséum d’histoire naturelle et la cathédrale Saint-Gatien, direction l’ancienne abbaye Saint-Julien de Tours, en allant vers le château.

L’abbaye de bénédictins Saint-Julien, qui porta aussi les vocables de Saint-Aubin et de la Trinité, a connu une histoire complexe et mouvementée (détails en bas de cet article dans pour aller plus loin). Fondée dès le 6e siècle, elle est détruite en 853 par les Normands, réparée à la fin du 10e siècle, reconstruite en grande partie au cours du 11e siècle, notamment entre 1032 et 1042 sous la responsabilité de l’abbé Gerber, et l’édifice fait l’objet d’une nouvelle consécration en 1084. Détruite par un ouragan, elle est relevée de ses ruines en 1259 : c’est l’édifice actuel, pour l’essentiel. Elle fut pillée par les protestants en 1562. Le titre d’abbé de Saint-Julien s’éteint en 1734, et à la Révolution, il ne restait que quelques moines. désaffectée, l’église est rendue au culte au milieu du 19e siècle. Elle est aujourd’hui (2009) fermée pour cause de sécurité.

La façade est précédée d’un clocher-porche.

Tours, abbaye Saint-Julien, une sirène oiseau ou un dragon Ici et là, quelques blocs sculptés, comme cette sirène oiseau qui tire sur le dragon (à cause de la queue de serpent)…

Tours, abbaye Saint-Julien, le cloître Pénétrons dans le cloître, situé au nord de l’église. Au milieu trône un immense pressoir. les anciens bâtiments de l’abbaye accueillent deux musées : le musée des vins de Touraine dans l’ancien cellier du 13e siècle, et le musée du musée du compagnonnage dans l’ancien dortoir. Je n’y suis pas retournée lors de ma visite d’une journée à l’automne, j’irai peut-être une prochaine fois… Vous trouverez les informations pratiques sur le site de la ville de Tours.

Tours, abbaye Saint-Julien, le cloître avec au fond la salle capitualire Du côté est de la cour, l’ancienne salle capitulaire, que l’on voit au fond de cette photographie, accueille des expositions.

2Tours, abbaye Saint-Julien, le mur sud Pour la route, une petite vue du mur sud…

Tours, abbaye Saint-Julien, le chevet plat … et du chevet plat.

Pour aller plus loin : mes collègues du service de l’inventaire de la région Centre ont numérisé et mis à la disposition de chacun le dossier sur l’abbaye Saint-Julien.

Tours

En 2009 : abbaye Saint-Julien, les expositions Max Ernst, Yves Elléouët et sur la fondation des Treilles, le muséum d’histoire naturelle, la cathédrale Saint-Gatien, la basilique Saint-Martin, la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier et la place Plumereau.

Tours (2), Pourquoi j’ai mangé mon chien au muséum

Affiche de l'exposition pourquoi j'ai mangé mon chien au muséum d'histoire naturelle de Tours Après Chaumont, je reste le samedi en région Centre, pas très loin, à Tours… Je vous ai déjà parlé des expositions Max Ernst, Yves Elléouët et sur la fondation des Treilles. Au passage, j’ai retrouvé mes notes et complété l’article avec quelques-unes des œuvres que j’ai particulièrement appréciées. Il vous reste deux semaines, si vous passez dans le coin, pour aller les voir…

Direction le muséum d’histoire naturelle qui organise jusqu’au 19 septembre 2010 (vous avez donc le temps) une exposition intitulée Pourquoi j’ai mangé mon chien ? Une archéologie des animaux. Le sujet est de découvrir le travail de l’archéologue face aux restes d’animaux, et d’un archéologue particulier, l’archéozoologue, dont le rôle est d’identifier les restes d’animaux, mais aussi les modes de chasse (au hasard, sélective), d’élevage (pour le lait, la laine, la viande,etc.), etc. Au centre de la grande salle du rez-de-chaussée, la reconstitution d’une scène de la vie quotidienne à l’époque gauloise. Plein de jeux, et d’abord un jeu de piste, muni d’un porte-bloc, d’un crayon à papier et d’un moulage d’os, vous devez en déterminer l’espèce, les traitements qu’il a subis (découpe, chauffe, fracture, etc.), puis si l’espèce est domestique ou sauvage, et les usages qu’en a fait l’homme (boucherie, sépulture, etc.). N’hésitez pas à jouer, sur ordinateur, mais aussi en sentant les odeurs, en palpant les objets, etc. Bravo aux archéozoologues de l’Inrap, aux archéologues du service de l’archéologie et à toute l’équipe du muséum pour cette exposition. Juste une petite remarque, les petites navettes en ivoire ne sont pas des navettes pour le tissage mais… des navettes à frivolité, Bidouillette / Tibilisfil aurait été ravie de les voir… Je n’ai pas pu m’empêcher de le signaler à la jeune étudiante qui tenait la caisse.

Façade du muséum d'histoire naturelle de Tours Et avant de sortir, si vous ne connaissez pas les collections permanentes du muséum de Tours, montez les voir à l’étage…

Tours

En 2009 : abbaye Saint-Julien, les expositions Max Ernst, Yves Elléouët et sur la fondation des Treilles, le muséum d’histoire naturelle, la cathédrale Saint-Gatien, la basilique Saint-Martin, la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier et la place Plumereau.

Des expositions à Tours

L'entrée du jardin du musée des beaux-arts de Tours Il y a une dizaine de jours, j’ai fait un marathon d’expositions à Tours

Dès la descente du train, je prends la direction du musée des Beaux-Arts. C’est pour voir l’exposition  que j’allais à Tours, certes, j’avais encore un peu de temps (jusqu’au 18 janvier 2010), mais le temps file si vite… Le parti de l’exposition est de montrer les œuvres créées en Touraine par Max Ernst, qui résida à Huismes de 1955 à 1968 (voir Aux cracheurs, aux drôles, au génie, la fontaine de , à ).

La façade du musée des beaux-arts de Tours Ce n’est pas un très grande exposition en nombre de pièces présentées, mais elle est très importante par leur qualité… Peinture (vous ne pourrez pas être insensible à la Loire endormie…), collages, sculpture, livres, correspondance, photographies, à découvrir, vraiment. Vous pouvez en avoir un aperçu sur cette page, ou mieux encore dans le dossier de presse. En sortant de l’exposition, n’oubliez pas de visiter le reste du musée… Mes préférés ? Les travaux préparatoires à la Aux cracheurs, aux drôles, au génie, la fontaine à Amboise avec des tortues géantes, des collages qui utilisent des imitations de frivolité en plastique, des règles et des équerres, et une lithographie intitulée Humanae vitae (si vous ne vous souvenez pas de cette encyclique, j’en ai déjà parlé ici), cette lithographie est plutôt une réaction à chaud contre elle…

Le château de Tours Le château de Tours organise depuis plusieurs années des expositions gratuites d’art contemporain, après avoir accueilli un aquarium jusqu’au début des années 2000. La plus fameuse exposition que j’y ai vue était celle de Buren, qui avait monté un grand cube qui dépassait de la façade…

Couverture du catalogue Yves Elleouet à QUimper et Tours en 2009Tout en haut, il y a une exposition sur Yves Elleouët (1932-1975), le gendre d’André Breton, puisqu’il a épousé Aube Breton en 1956. L’exposition avait d’abord été présentée au musée des Beaux-Arts de Quimper au cours de l’été 2009, leur dossier de presse est très bien fait et vous permettra de découvrir l’exposition si vous ne pouvez y aller avant le 10 Janvier 2010. Allez aussi voir ce site consacré à Yves Elléouët.

Le catalogue est très beau aussi (dans ma bibliothèque maintenant). Yves Elléouët est peintre, proche dans les années 1955-1960 du mouvement surréaliste, mais aussi poète et écrivain. Vous savez quoi, il est aussi passé en 1957/1958 à Saint-Cirq-Lapopie (il va vraiment falloir que j’aille visiter ce village que m’a fait découvrir la Petite fée Nougat). Il a aussi réalisé des dessins humoristiques sous le nom de Björk, Emmanuelle, quand tu passeras par ici, il faudra que je te montre la reproduction d’un dessin sur l’art préhistorique… avec un mammouth qui pose comme modèle devant la caverne. J’ai bien aimé ces dessins et les œuvres du début, surtout les fresques sur ciment frais dans des tons ocres, moins celles des années 1970, où il a changé de style.

Le château de Tours Le premier et le deuxième étages accueillent des œuvres prêtées par la fondation des Treilles et vous pouvez la voir ici jusqu’au 17 janvier 2010 (elle a été présentée en 2007 à Milan et Ixelles, en 2008 à Dinan). Cette collection est constituée avant tout d’un legs de Anne Gruner Schlumberger. La plupart des grands artistes du 20e siècle y sont présentés, dont certains que j’aime beaucoup, Max Ernst, Victor Brauner, Henri Laurens, Hans Harp, Fernand Léger, Luis Fernandez, des encres et des fusains (et quelques grands formats) de Joseph Sima, des assiettes de Picasso, des dessins de Giacometti, etc.

Je suis aussi allée voir la nouvelle exposition du muséum d’histoire naturelle, mais vous avez le temps, elle y est pour presque un an et je vous en reparlerai, comme de la cathédrale, l’abbaye Saint-Martin, l’abbaye Saint-Julien, le quartier canonial… Quand je vous disais marathon, c’était presque un semi-marathon, j’avais pris mon podomètre, il marquait plus de 20 km le soir… le tout avec un petit lest de deux catalogues et un livre.

Pour aller plus loin : mes collègues du service de l’inventaire de la région Centre ont numérisé et mis à la disposition de chacun le dossier sur le château ou celui sur le musée des Beaux-Arts.

Tours

En 2009 : abbaye Saint-Julien, les expositions Max Ernst, Yves Elléouët et sur la fondation des Treilles, le muséum d’histoire naturelle, la cathédrale Saint-Gatien, la basilique Saint-Martin, la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier et la place Plumereau.

En 2010-2011: voir les liens sur cette page.

Voyage en Corse (5) : Ajaccio

La cour du musée Fesch à Ajaccio Avec une semaine de retard, retour en Corse… De retour de Saint-Eustache et Porto-Vecchio, une journée sans grand trajet à Ajaccio.

La cour du musée Fesch à Ajaccio, banderolle Je commence mon périple en ville par le musée Fesch

…mais comme cela était indiqué à l’aéroport, il est fermé, il me faudra revenir pour voir les primitifs italiens (entre autres), car je ne vais pas aller voir l’exposition Trésors du musée Fesch : collections italiennes, napoléoniennes et impressionnistes Corses qui tourne au Japon pendant cette fermeture. Le musée devrait rouvrir en juin 2010.

Du coup, passage à la poste, très longue queue, des guichetiers qui ont un mal fou à trouver le tarif pour un timbre pour la Nouvelle-Zélande, alors que je leur avais dit, mais ils ne voulaient pas croire que c’était le même tarif que pour l’Afrique et l’Amérique… Bon, en tapant Australie, ils admettent que j’ai raison et acceptent de me vendre un timbre de collection et pas une vignette.

La maison Bonaparte à Ajaccio Direction maintenant la Maison Bonaparte. Je dois faire jouer de ma carte professionnelle pour pouvoir entrer, les groupes ayant saturé le musée ont le nombre de visiteurs est limité, à cause de la configuration des lieux. Je fais rapidement le tour des souvenirs napoléoniens (et surtout de mes cours d’histoire contemporaine en prépa…) pour voir calmement et seule, tout en haut, une exposition sur une épave fouillée récemment, coulée lors de l’expédition de Sardaigne pendant la Révolution en 1793. Le reste du musée a besoin d’un sacré coup de jeune, la restauration des appartements est en cours, il faudrait aussi sans doute revoir ces vitrines pleines de médailles et de souvenirs…

Le pressoir de la maison Bonaparte à Ajaccio Vers la sortie du musée, n’oubliez pas de regarder les pressoirs et autre matériel our la fabrication de l’huile d’olive…

La citadelle d'Ajaccio Avant de déjeuner en ville, un petit coup d’œil à la citadelle, toujours occupée par l’armée. La suite la semaine prochaine…

Et pour retrouver le voyage de 2009 en Corse, suivez les liens…

Un dimanche pluvieux à Angoulême…

Angoulême, le musée des beaux-arts Dimanche dernier, déluge sur Angoulême… Parfaitement en accord avec l’exposition en attendant le déluge qui se tient actuellement au musée (ex-musée des beaux-arts). Elle présente l’Europe à la fin du dernier maximum glaciaire, vers 18000 ans avant le présent. Et les variations climatiques, dans un sens comme dans l’autre avec le petit âge glaciaire à la fin de l’Ancien régime en Europe. L’occasion pour moi de voir le musée pour la première fois depuis sa réouverture, et de faire découvrir ses riches collections d’archéologie et d’Afrique et Océanie à Dominique, qui m’accompagnait dans cette expédition. Pour les collections de beaux-arts au sens strict, ce ne sont pas les meilleurs de la région, mais le reste vaut vraiment la visite. L’architecte a en plus mis de larges baies qui permettent d’avoir une vue imprenable sur le chevet de la cathédrale voisine (le musée se situe dans l’ancien hôtel de l’évêché). Le jardin devant le musée embaume les odeurs de ses plantes aromatiques, même avec la pluie. C’est une excellente idée d’avoir inversé l’entrée par rapport à l’ancienne version du musée.

Angoulême, la cité de la BD, le batiment des chais Après un déjeuner en centre-ville et une nouvelle douche sous la pluie drue, direction la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, puisque le nouveau FRAC (centre d’art contemporain), que je souhaitais voir, est fermé le dimanche. La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image avait été inaugurée en juin, alors que j’assistais à la journée des archéologues de Poitou-Charentes à Angoulême. Attention, le dimanche, elle n’ouvre qu’à 14h. Nous commençons par la partie neuve… située dans d’anciens chais réhabilités. Une immense vitrine serpente à travers le vaste espace central, retraçant l’histoire de la BD et abritant dans ses recoins des espaces agréables de lecture de bandes dessinées. Des vitrines hautes présentent des auteurs emblématiques ou des thèmes particuliers. Une salle présente les planches originales les plus précieuses. Bien sûr, dans cette salle comme dans les autres vitrines, les originaux sont changés plusieurs fois par an, pour préserver la conservation du papier. Mais des écrans permettent de feuilleter virtuellement les collections du musée. Vous pouvez découvrir ces espaces dans cette visite virtuelle. Pour les puristes, je pense qu’il y a moins d’originaux que dans la présentation précédente, mais c’est un lieu bien plus agréable… Une petite lecture de BD avant de repartir. Ne ratez pas la boutique et sa librairie de bandes dessinées, y compris en VO… Et oui, le parvis, ici aussi, est trempé… Un mois de pluie sur la journée du dimanche, ça se voit…

Angoulême, la cité de la BD, la passerelle et le bâtiment de l'ancien CNBDI Traversée de la passerelle sur la Charente et direction l’ancien bâtiment, créé par Castro et qui a très mal vieilli ces dernières années. Désolée pour la photo, prise depuis la passerelle… Pas de halte à la fusée Tintin, car la ville paye des droits pour un projet qui ne verra jamais le jour : construire une reconstitution de la fusée de On a marché sur la lune… qui a failli atterrir sur cette île, puis sur l’ancienne poudrière (au sens propre) toujours prête à exploser, pleine de déchets toxiques enterrés. Le bâtiment Castro se voit à peine, mais ce n’est pas plus mal. A 4h de l’après-midi, il faisait bien sombre. Ici, trois expositions, sans compter le resto (fermé le dimanche), un espace web et la médiathèque BD. Parmi les expos, une sur l’art postal, une sur les auteurs de la maison des auteurs, et une plus importante, sur Dupuy et Berberian, qui ont reçu en 2008 le grand prix de la ville d’Angoulême à l’occasion du dernier festival de la BD (tous les liens des BD que j’ai lues à retrouver sur la page BD dans ma bibliothèque.

Pour le déjeuner sur l’herbe sur les bords de la Charente, ça sera pour un jour moins humide !

L’or des Amériques…

Affiche de l'exposition l'or des Amériques J’ai vu il y a une dizaine de jours au Muséum national d’histoire naturelle, galerie de minéralogie, l’exposition L’or des Amériques qui s’y tient jusqu’au 11 janvier 2010. Cette exposition nous vient du musée québecois des civilisations, avec quelques adaptations…
À Paris, elle comprend donc, dans l’ordre de la visite, au rez-de-chaussée, l’or dans la nature, de très jolis spécimens d’or natif… Au sous-sol, dans l’immense coffre-fort, l’or des dieux, des pièces venant surtout de civilisation amérindienne / précolombienne. Sublime ! Enfin, dans la grande salle de la galerie de minéralogie, plusieurs modules de plus petites dimensions et avec une muséographie beaucoup moins recherché, sur les thèmes suivants : la fièvre de l’or, les chasseurs de rêve, l’extraction de l’or en Guyane française et l’or et nous. C’est dommage, pour l’or de Guyane, les effets néfastes et la pollution engendrée sont si mal présentés que peu de gens s’attardent à lire le petit panneau…
Les collections viennent de divers musées du Pérou, de Colombie, du Mexique, du Canada, des États-Unis, de Madrid et du Muséum à Paris…
Et si vous passez à la boutique, j’ai trouvé que les moulages n’étaient pas terribles, mais il y a un sac en tissu bio aux couleurs de l’exposition à 1,50 euro, pourquoi se priver ? Dommage qu’il n’y ait qu’un gros catalogue, assez cher, et pas de petit journal de l’exposition.