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Le puits de mon âme de CHOI In-Seok

Couverture de Le puits de mon âme de Choi In Seok pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque parmi une sélection de livres en bout de rayons.

Le livre : Le puits de mon âme de CHOI In-Seok, traduit du coréen par Ko Kwang-dan et Éric Bidet, collection Regards croisés, éditions de l’Aube, 2007, 200 pages, ISBN 978-2-7526-0232-9.

L’histoire : trois nouvelles d’une soixantaine de pages. Le rivage du monde se passe à la campagne, vers 1990. Un couple, Chae-yeong et Yeong-su, se marie en grande pompe quand surviennent deux amis d’université de l’époux, Han Cheol-gyu et Li Gyeong-man. Ils ne se sont pas vus depuis huit ans et l’université. A l’issue de la soirée, au lieu de faire le voyage de noces prévu de longue date, Chae-yeong suit ses anciens amis, au grand désespoir de sa femme, surtout que cela tourne à la beuverie dans une chambre salle… Quel lien unit ces trois hommes?

Sous le pont du monde se passe dans une salle d’attente déserte où deux hommes attendent en buvant de l’alcool un bus qui n’arrive pas. D’un côté, un homme qui recherche l’homme qui l’a aidé après la mort de ses parents, grâce à qui il a pu aller à l’université, mais qui ensuite a fait 15 ans de prison pour espionnage. De l’autre, un soldat qui doute. Témoin de Jéhova, objecteur de conscience, il a été malmené physiquement et psychologiquement jusqu’à ce qu’il accepte de porter une arme et de devenir lui-même instructeur… Jusqu’au jour où s’est à son tour de soumettre un témoin de Jéhova par les mêmes méthodes…

Le puits de mon âme se passe dans une prison, huit hommes dans une cellule recréent une micro-société, travaux forcés à l’extérieur de la prison, trafics en tout genre et homosexualité (interdite et potentiellement sévèrement réprimée) à l’intérieur de la cellule.

Mon avis : j’ai moins aimé la troisième nouvelle, mais toutes les trois montrent une société coréenne (du Sud) marquée par la guerre avec le Nord, sans qu’elle soit vraiment mentionnée, la chasse aux dissidents (même pour quelques tracts) qui justifie la torture, la guerre qui justifie également la brutalité bestiale pour soumettre les objecteurs de conscience, quitte à ce qu’ils en meurent, une société qui se recrée en prison… jusqu’à pousser un des co-détenus au suicide. Une découverte surprenante pour moi, loin de l’image d’une Corée où la technologie triomphe, les enfants sont soumis à une forte pression pour réussir leurs études, tout en se défoulant aux jeux vidéos (cf. un reportage sur France 2 en ce début d’année 2011)… Certes, ces nouvelles se passent plutôt il y a une vingtaine d’années, mais quel décalage!

logo tour du monde en lecture Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre de la Corée-du-Nord.

La formule préférée du professeur de Yoko Ogawa

Couverture de La formule préférée du professeur de Yoko Ogawa pioche-en-bib.jpgIl y a quelques semaines, Zazimuth avait recommandé ce livre, que j’ai emprunté à la médiathèque. depuis, de la même auteure, j’ai lu La marche de Mina.

Le livre : La formule préférée du professeur de Yoko Ogawa, traduit du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle, éditions Actes sud, 2005, 247 pages, ISBN 978-2742756513.

L’histoire : quelque part au Japon en 1992 (le récit est fait 12 ans plus tard). Une association d’aide-ménagère vient d’envoyer l’une d’elle chez un ancien professeur de mathématiques d’une soixantaine d’années qui a eu un grave accident de voiture il y a une quinzaine d’années : sa mémoire ancienne est préservée, mais depuis l’accident, elle est limitée à quatre-vingts minutes. Et c’est la valse des aides-ménagères, déjà 9 ont été renvoyées ou sont parties. La nouvelle est accueillie par la belle-sœur, les règles sont claires: se limiter au pavillon où vit le vieil homme, ne jamais venir dans la maison principale, s’occuper de lui au mieux. Elle semble vite s’adapter à cette curieuse situation, un homme qui l’accueille en rapportant tout aux chiffres et qui a plein de petits mots accrochés à sa veste, pour compenser son amnésie. Un jour, il apprend qu’elle a un fils de dix ans, qui attend seul son retour chez elle. Il lui demande de le faire venir avec elle après l’école, l’association d’aide-ménagère accepte cette dérogation aux règles…S’établit alors une étrange relation entre le vieil homme, l’aide-ménagère, le garçonnet, les mathématiques et le base-ball…

Mon avis : une narration à la première personne dans la bouche de l’aide-ménagère. Même si vous avez été rebuté par les mathématiques, vous tomberez sous le charme des énigmes du professeur et entrerez avec bonheur dans le monde des nombres premiers, des nombres parfaits, des nombres amis (un nombre dont la somme des diviseurs est égale au second nombre, et vice-versa), etc. J’avoue en revanche ne pas avoir tout saisi des règles du base-ball! En attendant, un roman à lire aussi sur la rencontre, l’apprivoisement de ces trois personnes appartenant à trois générations différentes.

logo tour du monde en lecture Je l’inscris dans le cadre de mon tour du monde en lecture proposé par Livresque, pour le Japon, en complément du polar Out de Natsuo Kirino.

Bedford Square de Anne Perry

Couverture de Bedford Square de Anne Perry pioche-en-bib.jpgLogo God save the livreJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque. Je l’ai choisi pour son titre, ayant logé à Bedford place (pas très loin de Bedford Square) lors de mon dernier séjour à Londres. Depuis, j’ai aussi lu La disparue de noël et Funérailles en bleu.

Le livre : Bedford Square de Anne Perry, traduit de l’anglais par Anne-Marie Carrière, collection Grands détectives, éditions 10/18, 2006, 287 pages, ISBN 9782264042415.

L’histoire : en 1891 à Londres. Un cadavre est retrouvé à Bedford Square, sur le perron du général Balantyne. Il avait dans sa poche une tabatière du général. Après enquête, Thomas Pitt l’identifie à un soldat qui a participé à une campagne coloniale 25 ans plus tôt. Mais l’affaire se complique, il finit par découvrir, avec l’aide de son adjoint l’inspecteur Tellman et de sa femme Charlotte, qu’au moins six homme influents sont victimes d’un chantage étrange, on ne leur demande pas d’argent mais cherche à les discréditer. L’un d’eux est retrouvé mort, mais Thomas Pitt n’est pas convaincu par la thèse du suicide…

Bedford place à Londres Mon avis : une plongée dans Londres de la fin du 19e siècle, d’un côté les clubs, l’honneur des grands mondains, de l’autre, la domesticité, les bas quartiers, mais aussi, en fond, le travail des enfants notamment dans les mines de charbon. Sans oublier la philanthropie (l’aide à un orphelinat, l’apprentissage de la lecture et de l’écriture à la bonne Gracie), un peu la bonne conscience du beau monde. Une atmosphère feutrée, certains trouveront que ça manque de rythme… mais nous sommes dans un polar historique.

Ah, voici Bedford place, juste à côté de Bedford square, photo prise à Londres avant LE mariage.

Tueur d’aborigènes de Philip McLaren

Couverture de Tueur d'aborigènes de Philip McLaren Un livre prêté il y a quelques mois déjà par par Emmanuelle… il faut que je lui rende le livre!

Le livre : Tueur d’aborigènes, de Philip McLaren, traduit de l’anglais (Australie) par François Thomazeau, collection Folio Policier, éditions Gallimard, 2005 (édition originale en 2003 chez L’Ecailler du Sud), 259 pages, ISBN 978-2070314256.

L’histoire : sans doute dans les années 2000, près de la gare de Redfern à Sydney en Australie. L’État australien vient de créer au sein de la brigade criminelle une « brigade aborigène », constituée de deux personnes, Gary et Lisa. Pour leur première enquête, ils sont chargés de résoudre le meurtre d’un couple aborigène. Ils s’orientent très vite sur un tueur en série qui ne tuait jusqu’à présent que des jeunes femmes aborigènes, retrouvées parmi les dossiers de crimes non résolus. Jusqu’au jour où il tue une blanche… Nos deux aborigènes resteront-ils saisis de l’affaire et réussiront-ils à la résoudre?

Mon avis : un polar qui est surtout un prétexte pour faire connaître le triste sort de la population aborigène. Lisa a été arrachée à sa mère à l’âge de cinq ans pour être placée dans une institution religieuse… où elle sera entre autre victime d’un pédophile. Le taux de décès des aborigènes en prison est très supérieur à celui des autres prisonniers. Un portrait des relations entre les colonisateurs blancs et la population indigène hélas pas si éloigné de celui dressé il y a des dizaines d’années par Upfield et son inspecteur Bonaparte (à lire en 10/18). Côté polar et écriture, le livre alterne le point de vue des policiers et celui du tueur. A découvrir!

C’est un métier d’homme, par un collectif de l’OuLiPo

Couverture de C'est un métier d'homme, par un collectif de l'OuLiPo pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque dans une sélection de nouvelles acquisitions.

Le livre : C’est un métier d’homme, autoportraits d’hommes et de femmes au repos par un collectif de l’OuLiPo (ouvroir de littérature potentielle), éditions Mille Et Une Nuits, 2010, 139 pages, ISBN 978-2755505801.

L’histoire : Paul Fournel a écrit une nouvelle de cinq pages, Le descendeur (un champion de ski qui se lance dans la pente). Ses camarades de l’Oulipo puis d’autres personnes se sont emparés de la forme de ce premier récit pour écrire d’autres portraits – des autoportraits, nom donné à cette nouvelle contrainte, de cinq à six pages. Le volume rassemble les textes des membres de l’OuLiPo qui ont participé à cette expérience, Michèle Audin, Marcel Bénabou, Paul Fournel, Frédéric Forte, Michelle Grangaud, Jacques Jouet, Hervé Le Tellier, Daniel Levin Becker, Ian Monk et Olivier Salon.

Mon avis : un livre paru pour les 50 ans de l’OuLiPo. Cette fois, la contrainte est la forme de la nouvelle, sa structure de texte, vous comprendrez en lisant le livre… jusqu’au bout, car il ne faut pas rater la toute dernière, Autoportrait du Président, par Hervé Le Tellier. Un livre à découvrir pur voir la variété de ce que l’on peut écrire en dépit d’une contrainte assez forte…

La pissotière de Warwick Collins

Couverture de La pissotière de Warwick Collins Logo God save the livreUn livre trouvé sur une brocante en juin…

Le livre : La pissotière, de Warwick Collins, traduit de l’anglais par Robert Davreu, collection Domaine Etranger, n° 3109, éditions 10/18, 1999, 142 pages, ISBN 978-2264027696.

L’histoire : Londres, métro Charring Cross, dans les années 1990. Ez vient prendre un emploi d’homme de ménage dans la pissotière pour hommes. Avec Reynolds et Jason, ils sont maintenant trois immigrés jamaïcains à assurer la propreté des lieux qui sont aussi un lieu de rendez-vous d’homosexuels. La ville leur demande aussi d’améliorer la réputation du lieu en empêchant les rencontres furtives dans les cabines… sous peine de fermer les lieux s’il y a encore des plaintes de clients. Efficace, mais les recettes chutent de 40%. Les emplois sont alors menacés, faute de recettes…

Mon avis : un court récit sur l’homophobie ordinaire. Quand morale et réalité financière se heurtent, comment trouver l’équilibre?

Le dos crawlé de Éric Fottorino

Couverture de Le dos crawlé de Éric Fottorino Logo rentrée littéraire 2011 Il y a quelques semaines, Schlabaya / Scriptural avait parlé ici et qui n’avait pas trop aimé. Elle l’avait reçu par Libfly et me l’a gentiment envoyé pour que je le lise. De cet auteur, Éric Fottorino, j’ai déjà parlé de Un territoire fragile et de la préface de Lire tue de Nicolas Vial.

Le livre : Le dos crawlé de Éric Fottorino, collection blanche, éditions Gallimard (où je n’ai pas trouvé la fiche du livre… il porte un achevé d’imprimé de mai, mais semble réservé pour la prochaine rentrée littéraire, sortie prévue fin août 2011), 2011, 204 pages, ISBN 978-2-07-013418-2.

L’histoire : été 1976, à Pontaillac à la sortie de Royan. Marin, 13 ans, est envoyé par ses parents agriculteurs en Corrèze en vacances chez son oncle Abel, brocanteur. Régulièrement, il accueille aussi pour la journée Lisa, 11 ans, dont la mère la dépose pour aller vaquer auprès de ses amants – la relation avec son mari est houleuse. Entre la plage et la piscine, Marin va apprendre à nager à Lisa, la brasse puis le dos crawlé, avec des rêves de départ en Afrique (si bien décrite par Malik, le médecin), tombe dans les bras de la mère, ex Miss Pontaillac…

Mon avis : une narration à la première personne dans la bouche de Marin, donc avec un style oral supposé d’enfant de 13 ans. Certes, comme le dit Schlabaya / Scriptural, l’histoire n’est pas toujours très crédible, mais j’ai trouvé que c’était un moment agréable (et court, 200 pages en grands caractères, je l’ai lu en deux petites heures) de lecture. Comme elle ne souhaite pas le récupérer et comme elle le suggérait, je le propose en livre voyageur… Si vous êtes plusieurs à le souhaiter, il ira chez l’un(e) puis l’autre…Et en remerciement, j’ai envoyé à Schlabaya / Scriptural ce marque-page.

Fantômes et kimonos de OKAMOTO Kidô

Couverture de Fantômes et kimonos de OKAMOTO Kidô pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre qui avait été recommandé par Dalinele à la médiathèque.

Le livre : Fantômes et kimonos, Hanshichi mène l’enquête à Edo de OKAMOTO Kidô, traduit du japonais par Karine Chesneau, éditions Philippe Picquier, 2006 (série écrite partir de 1917), 205 pages, ISBN 978-2-877308564.

L’histoire : dans le Japon de la deuxième moitié du 19e siècle, à Edo. Hanshichi raconte les histoires auxquelles il a été confronté. Sur un fond de superstitions, des malfaiteurs en profitent pour apeurer leurs semblables, commettre des crimes, etc. Entre fêtes, traditions, religion, le monde des commerçants et celui des servantes, une plongée dans le Japon ancien.

Mon avis : écrites il y a presque un siècle, ces nouvelles ont connu un grand succès au Japon, un peu comme Sherlok Holmes, d’après ce que j’ai lu. Elles sont très dépaysantes, je trouve, retour en arrière dans un monde qui ne m’est pas familier. Une lecture agréable…

L’armée furieuse de Fred Vargas

Couverture de L'armée furieuse de Fred Vargas J’ai acheté ce livre à la librairie… je ne rate jamais un Fred Vargas à sa sortie… Je vous ai déjà parlé de Un lieu incertain, les autres étaient avant ce blog [et depuis, j’ai aussi lu Temps glaciaires].

Le livre : L’armée furieuse de Fred Vargas, éditions Viviane Hamy, 2011, 427 pages, ISBN 978-2-87858-376-2.

L’histoire : à Paris et à Ordebec près de Lisieux en Normandie, de nos jours. Pas de chance pour ce vieux monsieur dont la femme est retrouvée morte, le commissaire du quartier est malade, et le commissaire Adamsberg, intrigué par des miettes dans un intérieur très propre, déjoue le crime presque parfait… De retour à la brigade, une dame d’un certain âge patiente sur le trottoir… Valentine Vendermot l’attend, en fait, pour lui parler de la disparition à Ordebec d’Herbier, un braconnier que tout le village semble détester. Sa fille l’aurait vu emporté avec trois autres hommes (dont un non identifié) par le seigneur Hellequin, chef de l’armée furieuse, revenu du Moyen-Âge. En rentrant enfin dans le bureau, il découvre un pigeon agonisant, les pattes liées, il le confie à Retancourt, sa lieutenante, puis à son fils Zerk, retrouvé il y a quelques semaines. Et voilà qu’un vieil homme très riche meurt dans sa voiture en feu… Tout le monde et surtout sa hiérarchie y voient la main de Momo-mèche-courte, un pyromane. Mais Adamsberg n’y croit pas, Momo n’a pas eu les cheveux brûlés et surtout, les chaussures trouvées chez lui n’ont pas été nouées comme il faut… Il décide de le faire évader (et réfugier chez lui). Pour se changer les idées, Adamsberg part prendre l’air à Ordebec, alors qu’il se promène sur le chemin chargé de légendes, il croise une vieille dame qui, en allant à une chapelle voisine, a retrouvé le corps du disparu… Le lendemain, alors qu’il rentre de faire sa déposition, il trouve cette vieille dame agonisante… Il est mouillé jusqu’au cou, l’enquête lui est confiée…

Mon avis : un roman dense, avec une plongée au cœur d’une vieille légende du 11e siècle, rebondissant lentement jusqu’aux dernières pages. Je regrette toujours l’absence depuis plusieurs romans de l’ami archéologue du commissaire, mais c’est un bon cru! Si vous vous laissez bercé par le rythme lent, les détours de l’esprit du commissaire Adamsberg, vous aimerez sans doute aussi. Si vous préférez les polars plein d’actions et de sang (ici, on tue à l’arbalète par le vasistas des toilettes…), passez votre tour…

La vie devant soi de Emile Ajar

Couverture de légendes du je, de Gary et AjarJe poursuis la lecture des légendes du je, sélection de romans de Romain Gary/Émile Ajar (liste ci-dessous). Je l’ai relu dans le cadre des coups de cœur de la blogosphère, challenge organisé par Theoma (clic sur le logo en fin d’article pour accéder à la liste). J’avais aussi revu il y a quelques mois l’adaptation cinématographique de Moshé Mizrahi avec Simone Signoret dans le rôle de madame Rosa.

Le livre : La vie devant soi de Émile Ajar. Première édition en 1975. Je l’ai lu dans Romain Gary, Émile Ajar, Légendes du Je, récits, romans, collection Quarto, éditions Gallimard, 2009, 1428 pages (pages 1093-1262), ISBN 978-2070121861.

L’histoire : À Paris, quartier de Belleville, au début des années 1970. Madame Rosa est une ancienne prostituée « aux colonies » (Maroc et Algérie), juive d’origine polonaise, revenue d’Auschwitz et devenue obèse. Elle accueille chez elle, moyennant finance mais sans hors du contrôle de « l’assistance » (publique), des enfants de prostituées, six ou sept au moment du récit. Parmi eux, Momo, onze ans, le narrateur. Il traîne dans le quartier, en particulier chez monsieur Hamil, le marchand de tapis presque aveugle (lecteur du Coran et de Victor Hugo), apprend à l’école qu’il est arabe. Quand madame Rosa tombe malade, elle ne veut surtout pas aller à l’hôpital. Momo lui organise une fin de vie digne, se transforme en infirmier attentif, négocie avec le médecin pour qu’elle ne soit pas hospitalisée…

Mon avis : j’ai relu ce livre avec plaisir, ma première lecture remonte à bien loin… Pas de doute, les prix Goncourt des années 1950 à 1970 ont couronné de grands livres (dont les deux de Gary, enfin, un à Gary en 1956 pour Les Racines du ciel et l’autre à Ajar en 1975 pour La vie devant soi, justement). Au-delà de l’histoire d’amour quasi filial entre Momo et madame Rosa, dans une langue d’enfant d’une dizaine d’années, nous découvrons le quartier de Belleville dans les années 1970.

Les titres du volume :

Logo des coups de coeur de la blogosphère Je l’ai lu dans le cadre des coups de cœur de la blogosphère, challenge organisé par Theoma dont je regroupe mes articles sur cette page. Il était recommandé par Praline.