Archives par étiquette : lecture

Une jeunesse soviétique de Nicolaï Maslov

pioche-en-bib.jpgUne jeunesse soviétique de Nicolaï MaslovUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque.

Le livre : Une jeunesse soviétique de Nicolaï Maslov (scénario et dessins), préface d’Emmanuel Carrère, traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard et Veronika Dorman, éditions Denoël Graphic, 2004, 104 pages, ISBN 978-2207256189.

L’histoire : en Sibérie et en Mongolie, à partir de 1971. Une histoire qui s’enchaîne au fil de l’enfance en Sibérie, puis du service militaire en Mongolie, l’espoir d’une école de dessin à Moscou, le travail dans une boulangerie puis dans une galerie d’art, dans un monde soviétique ravagé par la vodka, seul produit qui semble ne pas manquer dans les magasins.

Mon avis : un album en noir et blanc, de puissants traits au crayon, beaucoup de grands paysages, de grands passages muets sans bulle où la force du dessin s’exprime pleinement. Campagne sibérienne, chambrée militaire en Mongolie, bagarres d’ivrognes, tout est rendu avec beaucoup de détails. Le récit autobiographique se déroule avec lenteur, montrant toutes les difficultés de la vie du jeune homme et son espoir de partir un jour découvrir l’art à Paris…

Voir la suite de l’histoire: Les fils d’Octobre

Logo du top BD des blogueurs 2013 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Le coin du voile de Laurence Cossé

Couverture de Le coin du voile de Laurence CosséUn livre prêté par Emmanuelle / le Marquoir d’Élise lors de ma dernière journée à  (revoir les articles sur l’exposition Pierre Albert-Birot et la confiture). Il avait reçu le prix Roland de Jouvenel de l’académie française en 1997 (et le prix des écrivains croyants en 1996).

Le livre : Le coin du voile de Laurence Cossé, NRF collection blanche, éditions Gallimard, 1996, 263 pages, ISBN 9782070730298.

L’histoire : Paris, mai 1999. Bertrand Beaulieu, un casuiste, termine de lire son courrier du jour et repère une enveloppe envoyée par Mauduit, un prêtre défroqué qui lui a déjà envoyé ces derniers mois diverses preuves de l’existence de Dieu… qui s’étaient avérées erronées. Cette fois-ci, il en est sûr, en six feuillets, il s’agit d’une preuve irréfutable qui va changer le monde. Il s’en ouvre à l’un de ses collègues et amis, Hervé, puis à Hubert Le Dangeolet, le supérieur (le provincial) de l’ordre… qui prend l’avis de deux experts théologiens de la compagnie… tous semblent illuminés par ce qu’ils lisent. Le texte est enfermé dans un coffre-fort, mais très vite, le gouvernement, le Premier ministre, l’archevêque de Paris sont au courant. Une question cruciale: quelles seront les conséquences de cette révélation si elle est dévoilée au grand public? faut-il la garder secrète? Un voyage à Rome pour prendre d’autres avis s’impose…

Mon avis : Merci à toi, Emmanuelle / le Marquoir d’Élise, pour ce livre qui m’a bien plu… même si je n’ai toujours pas la « preuve irréfutable de l’existence de Dieu », 😉 , au centre du roman mais qui reste soigneusement cachée et mystérieuse… Au-delà du débat théologique, le processus de la rumeur, des fuites involontaires ou non est au cœur du livre. Un petit clin d’œil rigolo avec l’étude expresse commandée par le ministère de l’intérieur à une société de conseil pour savoir quelles seraient les conséquences de la révélation de la preuve de l’existence de Dieu sur l’économie mondiale… ou sur l’intuition des casuistes (jésuites, avec une saveur particulière aujourd’hui, le pape actuel étant issu de cette compagnie) qu’ils deviendraient inutiles si cette même preuve était divulguée. La fin est un peu curieuse… mais c’est un livre agréable et avec pas mal de pointes d’humour… A vous de lever un coin du voile en feuilletant les pages?

 

Un léger déplacement de Marie Sizun

pioche-en-bib.jpgCouverture de Un léger déplacement de Marie SizunUn livre trouvé à la médiathèque. Il a reçu le Prix Exbrayat 2012.

Le livre : Un léger déplacement de Marie Sizun, éditions Arléa, 2012, 230 pages, ISBN 9782869599710.

L’histoire : Paris, sans doute en 2007 (1962 plus 35 ans). Hélène / Ellen / Lena rentre à Paris après trente-cinq ans d’absence, pour régler la succession de l’appartement de ses parents rue du Cherche-Midi après la mort de sa belle-mère, Ida Zollmacher qui en avait l’usufruit depuis une trentaine d’années et la mort du père. Elle a laissé à New-York Norman, son mari, et leur petite librairie de Chelsea. A Paris, elle se trouve confrontée aux fantômes du passé, la mort de sa mère quand elle avait huit ans, l’arrivée de la comptable de la boutique de chaussures de son père, qui l’épouse très vite, et son fils Stéphane, mais aussi Ivan, un ami de son année de terminale, parti à la guerre d’Algérie l’été suivant… Ce retour sur le passé lui permettra-t-il d’affronter le présent et de se réconcilier avec ses trois personnalités, Hélène de ses parents, Ellen de New-York, Lena de sa belle-mère et Ivan?

Mon avis : j’ai beaucoup aimé ce roman au style clair, agréable à lire, sur le Paris d’hier et d’aujourd’hui, la quête du passé en partie effacé (ou reconstruit) par la mémoire. Retrouvera-t-elle le visage de sa mère, comme effacé? Pourquoi n’est-elle pas revenue à Paris en 35 ans, sauf quelques jours à la mort de son père il y a vingt ans? Et cette fois-ci, restera-t-elle ou laissera-t-elle le notaire s’occuper de la vente de l’appartement? Est-il bien raisonnable de le vendre? Et ce mystérieux demi-frère qui a mal tourné, drogue, prison, fâché avec Ida, qui est- il vraiment? Qu’est-ce qui est arrivé à Ivan en Algérie puis à son retour deux ans plus tard? Autant de questions qui se succèdent, se mêlent au fil du récit et soutiennent le rythme.

Dimitri Bogrov de Marion Festraëts et Benjamin Bachelier

pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenCouverture de Dimitri Bogrov de Marion Festraëts et Benjamin BachelierUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque.

Le livreDimitri Bogrov de Marion Festraëts (scénario) et Benjamin Bachelier (dessins), collection Bayou, éditions Gallimard, 2009, 128 pages (y compris un rappel historique en fin d’ouvrage), ISBN 9782070613595.

L’histoire : 1911. Dimitri Bogrov vient de décrocher son diplôme d’avocat à Saint-Pétersbourg et rentre en train à Kiev. Il y fait la connaissance de Loulia, mais celle-ci quitte le train alors qu’il s’était endormi, il va ensuite chercher à retrouver… et se retrouve dans le milieu révolutionnaire de lutte contre le tsar, le frère de la belle est un terroriste, sur fond de projet de réforme agraire voulue par Piotr Stolypine, premier ministre du Tsar Nicolas II.

Mon avis : j’ai eu un peu de mal avec la mise en couleur de cet album, qui donne une ambiance assez sombre (des rouges foncés comme sur la couverture, des bleus très froids). Le récit se base sur l’histoire de Dimitri Bogrov, jeune avocat et riche héritier qui assassina à Kiev en 1911 Piotr Stolypine, premier ministre du Tsar Nicolas II, en plein opéra. Mais la scénariste a choisi de présenter plutôt une romance, comment la conquête de l’amour d’une fille a pu conduire un brillant jeune homme à devenir révolutionnaire et terroriste pour ses beaux yeux…

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L’élimination de Rithy Panh

pioche-en-bib.jpgCouverture de L'élimination de Rithy PanhUn livre que j’avais eu envie de lire à sa sortie, mais j’avais hésité, devant les propos durs qui devaient s’y trouver, opinion renforcée après avoir vu plusieurs émissions avec Rithy Panh. J’ai fini par l’emprunter à la médiathèque.

Le livre : L’élimination de Rithy Panh, avec Christophe Bataille, éditions Grasset, 2012, 333 pages, ISBN 9782246772811.

L’histoire : Phnom Penh, 17 avril 1975. Les Khmers rouges prennent le contrôle de la capitale du Cambodge, la vide de leurs habitants, dont toute la famille de Rithy Panh, 13 ans, dont le père, fils de paysans, était un haut fonctionnaire du ministère de l’éducation. En quelques mois, la famille est décimée, malades et affamés, seuls survivent une grande sœur, un temps perdue de vue, et Rithy, trimbalé de camp de travail en hôpital… En 2003, après plusieurs années de recueil de témoignages et de montage, Rithy Panha sorti le film documentaire S21, La machine de mort khmère rouge, sur le centre de torture et d’exécution S21, où plus de 12000 personnes entre 1975 et 1979 ont été assassinées (1,7 millions de Cambodgiens, un tiers de la population, sont morts pendant ces 5 années). Arrêté en 1999, Duch, le bourreau du camp, est jugé en 2010 par le Tribunal Pénal International. Il accorde une série d’entretiens à Rithy Panh en marge de ce procès, confronté par lui aux documents recueillis.

Mon avis : un roman livré d’une traite, sans séparation en chapitres, juste un saut de ligne entre les passages qui s’entremêlent, entretiens avec Duch (dont est sorti un film que je n’ai pas vu, Duch, le maître des forges de l’enfer), vie aux camps, vie à Paris aujourd’hui, en essayant de « digérer » ce matériau, période de recueil des témoignages pour S21… Plusieurs approches pour témoigner du génocide, de la famine organisée, de l’indifférence voire de la complaisance du reste du monde à l’égard du régime Khmer rouge, critique sur le tribunal pénal international qui livre un documentaire-fiction au lieu de confronter Duch aux documents d’archives. Un Duch qui apparaît froid, menteur, ironique, cultivé, converti au christianisme, en contraste avec la vie du gamin de 13 ans qui en moins de six mois devient orphelin, survit à une grave infection du pied (un accident banal, mais sans médicaments…), au paludisme, à la famine. Un livre dont on ne sort pas indemne, mais dont la lecture est aussi indispensable que celle des grands témoins de la Shoah et des camps nazis… Pour ne pas oublier, pour rendre aux victimes leur place.

Pour aller plus loin sur l’histoire du Cambodge, voir aussi:

Kampuchéa de Patrick Deville

… et bientôt plusieurs bandes dessinées sur le génocide Khmer rouge et le Cambodge, j’ai voulu approfondir le sujet. Voir: L’eau et la terre et Lendemains de cendres de Séra, L’année du Lièvre, tome 1, Au revoir Phnom Penh de Tian.

Laver les ombres de Jeanne Benameur

pioche-en-bib.jpgCouverture de Laver les ombres de Jeanne BenameurJ’ai emprunté à la médiathèque ce livre qui a reçu le prix du livre Poitou-Charentes en 2009 (j’en ai lu un certain nombre, voir le récapitulatif ici). PS: depuis, j’ai aussi lu de cette auteure Profanes.

Le livre : Laver les ombres de Jeanne Benameur, éditions Actes Sud, 2008, 159 pages, ISBN 978-2742777013.

L’histoire : de nos jours dans une grande ville. Lea, 36 ans [sa mère a 76 ans et l’a eu quand elle avait 40 ans], danseuse et chorégraphe, travaille au montage de son prochain spectacle tout en poursuivant une relation avec Bruno, son amant peintre pour qui elle finit par accepter de poser nue. En parallèle, à Naples, de 1940 à 1942, une jeune fille, Romilda /Suzanne, est contrainte à la prostitution par Jean-Baptiste, un homme dont elle pense être tombée amoureuse à l’âge de 16 ans dans le bistrot tenu par sa mère, seule après le départ du père à la guerre. Lea fuit la séance de pose, se retrouve chez sa mère, qui lui a dit il y a quelques jours qu’elle avait des choses importantes à lui révéler, dans une maison côtière où elle s’apprête à subir une violente tempête… une nuit de retrouvailles où tout sera dit, Naples (la grande maison, les clients soldats, la maladie), le mariage en France, l’arrivée tardive de l’enfant, la mort accidentelle du père quand elle avait 6 ans.

Mon avis : un récit fort, la mère et la fille en parallèle, hier (dans les années 1940) à Naples et aujourd’hui, jusqu’à ce qu’elles se retrouvent dans le huis-clos de la chambre alors que la tempête fait rage dehors… et qu’apparaisse en filigrane, intercalé à son tour, le récit de Bruno, abandonné en pleine séance de pose par Lea. Une forme qui donne une grande force à ce texte.

BD: rencontres du 9e art à Poitiers et top de septembre 2013

Affiche du festival Rencontre du 9e type en VienneDemain 12 octobre 2013, l’association 9e art en Vienne organise une nouvelle édition (la quatrième) des rencontres du 9e type… Attention, changement de lieu, ça sera cette année au Local à Poitiers (n’oubliez pas de regarder avant d’entrer la frise sculptée de ). Parmi les invités qui dédicaceront leurs ouvrages, il y aura Julie Maroh, dont j’ai adoré Le bleu est une couleur chaude, on en parle beaucoup ces jours-ci puisqu’il est à l’origine du film Adèle, d’Abdellatif Kechiche, que je n’irai pas voir pour l’instant (d’abord parce qu’il dure 3h, que je suis souvent déçue par des adaptations de livres que j’ai beaucoup aimé, que la grogne des techniciens et de  témoignent de conditions de travail pas très nettes, que le réalisateur n’a pas vraiment remercié l’auteure de la bande dessinée le soir de la remise des prix à Cannes).

Logo du top BD des blogueurs 2013Et pour rester dans le domaine de la bande dessinée, voici le classement du TOP BD des blogueurs proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible du mois de septembre… merci à lui pour ces savants calculs et cette organisation. Attention, c’est un nouveau lien… car à son tour, Yaneck a quitté Overblog et choisi wordpress… Quelques changements ce mois-ci avec l’arrivée d’une nouvelle chroniqueuse…

Comme d’habitude, en gras, les albums que j’ai chroniqués ici…

1- (-) Le journal de mon père, Jiro Taniguchi, Casterman, 18.67
2- (=) Maus, Art Spiegelmann, Flammarion, 18.66, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé
3- (-) Un printemps à Tchernobyl, Emmanuel Lepage, Futuropolis, 18.63, voir mon avis
4- (=) Persépolis, Marjanne Satrapi, L’Association, 18.55
5- (=) Asterios Polyp, David Mazzuchelli, Casterman, 18.5
6- (=) Idées Noires , Franquin, Fluide Glacial, 18.5
7- (=) NonNonBâ, Shigeru Mizuki, Cornélius, 18.5
8- (=) Daytripper, Fabio Moon, Gabriel Ba, Urban Comics, 18.46
9- (+) Le loup des mers, Riff Reb, Soleil, 18.43
10 (-) Tout seul, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest, 18.38
11- (=) Le sommet des dieux, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, 18.33, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.
12- (N) Grandville, Bryan Talbot, Milady Graphics, 18.3, Tome 1, Tome 2,
13- (-) Portugal, Cyril Pedrosa, Dupuis, 18.27
14- (=) Universal War One, Denis Bajram, Soleil, 18.27,  Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.
15- (=) Les derniers jours de Stefan Sweig, L. Seksik, G. Sorel, Casterman, 18.25
16- (=) V pour Vendetta, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt, 18.22
17- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, Van Hamme, Rosinski, Casterman, 18.19
18- (N) Rouge Tagada, Charlotte Bousquet, Stéphanie Rubini, Gulf Stream Editeur, 18.17
19- (=) Les enfants de Jessica tome 1, L. Brunschwig, L. Hirn, Futuropolis, 18.16
20- (-) Les ignorants, Étienne Davodeau, Futuropolis, 18.12, je l’ai aussi beaucoup aimé
21- (=) Il était une fois en France, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat, 17.98, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5,Tome 6.
22- (=) Habibi, Craig Thompson, Casterman, 17.95
23- (+) Abélard, Régis Hautière, Renaud Dillies, Dargaud, 17.92, Tome 1, Tome 2.
24- (=) Gaza 1956, Joe Sacco, Futuropolis, 17.92, voir mon avis : Gaza 1956
25- (=) Herakles tome 1, Edouard Cour, Akiléos, 17.88
26- (+) Une métamorphose iranienne, Mana Neyestani, Editions Ca et là, 17.87
27- (=) Pinocchio, Winschluss, Les Requins Marteaux, 17.85
28- (=) Scalped, Jason Aaron, R.M. Guerra, Urban Comics, 17.85, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7,
29- (=) Manabé Shima, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier, 17.83
30- (=) Trois Ombres, Cyril Pedrosa, Delcourt, 17.82
31- (=) L’histoire des trois Adolf, Osamu Tezuka, Tonkam, 17.75
32- (=) Calvin et Hobbes, Bill Watterson, Hors Collection, 17.7, Tome 1, Tome 2, Tome 15, tome 17
33- (N) Saga, Bryan K. Vaughan, Fiona Staples, Urban Comics, 17.7, Tome 1, Tome 2,
34- (=) Holmes, Luc Brunschwig, Cecil, Futuropolis, 17.69, Tome 1, Tome 2, Tome 3.
35- (=) Urban, Luc Brunschwig, Roberto Ricci, Futuropolis, 17.69, Tome 1, Tome 2,
36- (=) Anjin-san, Georges Akiyama, Le Lézard Noir, 17.67
37- (=) Lorenzaccio, Régis Peynet, 12 Bis, 17.67
38- (-) Alice au pays des singes, Tébo, Nicolas Keramidas, Glénat, 17.62
39- (+) Voyage aux îles de la Désolation, Emmanuel Lepage, Futuropolis, 17.58
40- (=) Moi, René Tardi, prisonnier au Stalag IIB, Tardi, Casterman, 17.58
41- (+) L’enfant cachée, Loïc Dauvillier, Marc Lizano, Le Lombard, 17.56
42- (=) Pyongyang, Guy Delisle, Delcourt, 17.55, j’en ai parlé ici
43- (=)  Paracuellos, Carlos Gimenez, Fluide Glacial, 17.54
44- (=) L’orchestre des doigts, Osamu Yamamoto, Editions Milan, 17.5, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4.
45- (=) Alpha… Directions, Jens Harder, Editions de l’An 2, 17.5
46- (=) Les seigneurs de Bagdad, Brian K. Vaughan, Niko Henrichon, Urban Comics, 17.5
47- (=) Les petites gens, Vincent Zabus, Thomas Campi, Le Lombard, 17.5
48- (=) La chronique des immortels, Von Eckartsberg, Van Kummant, Paquet, 17.5, Tome 1, Tome 2,
49- (=) Une araignée des tagliatelles et au lit, tu parles d’une vie!, C. Jourdy, Drozophile, 17.5
50- (=) Quartier Lointain , Jiro Taniguchi, Casterman, 17.43, voir mon avis

Le bateau du soir de Vonne van der Meer

pioche-en-bib.jpgCouverture de Le bateau du soir de Vonne van der MeerJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque en cherchant un autre titre de Vonne van der Meer, dont j’ai lu il y a déjà un moment Le voyage vers l’enfant. Il s’agit de la suite des Invités de l’île, que je n’ai pas lu…

Le livre : Le bateau du soir de Vonne van der Meer, traduit du néerlandais par Daniel Cunin, éditions Héloïse d’Ormesson, 2006, 206 pages, ISBN 978-2-35087-022-7.

L’histoire : en 1998 sur l’île de Vlieland, aux Pays-Bas, une île accessible par bateau, plusieurs fois par jour. Une femme de ménage vient vérifier que tout se passe bien à Duinroos, une maison louée aux vacanciers au bord des dunes. Elle y retrouve des gants oubliés et quelques pages arrachées au livre d’or qu’elle met toujours bien en valeur pour les hôtes. Une femme très malade, venue seule l’année dernière, a laissé ces mots; son mari viendra dans la maison quelques mois plus tard, après son décès. Les vacanciers débarqués du bateau se succèdent dans la maison, des histoires singulières, parfois un peu cabossées… et laissent souvent une trace dans le livre d’or.

Mon avis : les vacances… pas toujours de tout repos pour les personnages qui se succèdent dans cette maison, des mères envahissantes aussi, comme celle qui revient avec sa fille pour la deuxième année et n’approuve pas les choix amoureux de celle-ci, ou cette autre mère avec ses deux fils adolescents, qui soupçonne (et oui…) l’un d’eux d’être homosexuel. Des histoires de couples aussi, deux sœurs qui se retrouvent et dont l’une confie à l’autre un passé qu’elle aurait peut-être préféré ne pas connaître. J’ai bien aimé cette construction du récit où les personnages se succèdent mais « croisent » parfois leurs prédécesseurs par l’intermédiaire du livre d’or. Toujours envie de repartir en vacances? N’oubliez pas les horaires du bateau, si vous avez envie de fuir avant qu’elles ne se terminent…

Le tramway de Claude Simon

pioche-en-bib.jpgCouverture de Le tramway de Claude SimonPremier lundi du mois… je poursuis ma découverte des prix Nobel de littérature avec un livre de Claude Simon, prix Nobel en 1985. J’ai emprunté ce livre à la médiathèque.

Le livre : Le tramway de Claude Simon, éditions de Minuit, 2001, 141 pages, ISBN 978-2707317322.

L’histoire : dans une ville indéterminée (il y a des indices, sur la Méditerranée) à une époque non définie mais après la deuxième guerre mondiale. Un tramway roule sur un trajet d’une quinzaine de kilomètres entre la plage et la ville, en ramassant des collégiens, passant le long de villas et de l’hôpital. Au rythme des trajets, dans la cabine du conducteur qui peut accueillir deux ou trois passagers muets et éventuellement fumeurs, on suit son trajet brinquebalant ou le destin d’un homme hospitalisé.

Mon avis : un récit court, heureusement, parce que les phrases sont interminables, jusqu’à plus de deux pages, avec de nombreuses incises, parenthèses voire parenthèses dans les parenthèses. J’ai eu beaucoup de mal à me laisser porter par le rythme de ce livre, son écriture. D’un côté, le narrateur, collégien, qui court attraper le tramway du matin, mais n’est pas mécontent de rater celui du soir, de l’autre, un homme d’âge indéterminé qui s’immisce entre les chapitres du fond de son lit d’hôpital. Finalement, le seul intérêt que j’y ai vu, c’est d’essayer d’identifier la ville à partir de quelques indices: près de la Méditerranée, un boulevard du président Wilson, un musée Dupuytren, un monument aux morts en grès rose de 2 m de haut avec des trois personnages en pierre blanche, « un marin-pêcheur son filet sur l’épaule, un vigneron un pied sur sa pelle et un maçon la truelle à la main » (p. 35) et dont le sculpteur est apparenté à une famille produisant un apéritif réputé. Est-ce une ville réelle ou une ville imaginaire ? Où y a-t-il un musée Dupuytren en dehors de celui de l’école de médecine de Paris? Perpignan, la ville la plus proche de Salles-le-Château où il a longtemps vécu?

Perpignan, le monument aux morts sur une acrte postale ancienneNon, le monument aux morts ne semble pas correspondre, œuvre de Gustave Violet (Thuir, 1873 – Perpignan, 1952, fils de vignerons, pas une marque d’apéritif), ce monument comprend une grande stèle avec un soldat encadré des allégories de l’Abondance et de la Paix, une famille en deuil, et en avant, trois personnages, une femme avec du raisin et deux hommes, pas vraiment un maçon et un marin-pêcheur, ça ne colle pas tout à fait. Il y a un musée d’histoire naturelle à Perpignan, mais il ne s’appelle pas Dupuytren et ne semble pas présenter de collections anatomiques. Je n’ai pas eu le temps de chercher, mais peut-être que ces indices disent quelque chose à l’un de mes lecteurs (peut-être Chris / C en Roussillon)?

PS: il semble pourtant bien qu’il s’agisse dans ce récit du tramway de Perpignan au Canet???

La guerre d’Alan, tome 1, d’Emmanuel Guibert

pioche-en-bib.jpgCouverture de La guerre d'Alan, tome 1, d'Emmanuel GuibertUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque, si Emmanuel Guibert a d’abord publié la guerre d’Alan, j’avais de mon côté d’abord lu L’enfance d’Alan. De cet auteur, j’avais adoré le Photographe (voir tome 1, tome 2 et  tome 3). Les tome 2 et tome 3 de la guerre d’Alan à suivre bientôt…Voir aussi Des nouvelles d’Alain (Keller Alain, Guibert Emmanuel et  Lemercier Frédéric).

Le livre : La guerre d’Alan, d’après les souvenirs d’Alan Ingram Cope, tome 1, de Emmanuel Guibert (scénario et dessin), collection Ciboulette, éditions de L’Association, 2000, 86 pages, ISBN 978284414036.

L’histoire : le jeune Alan livre des journaux à Pasadena lorsque la base de Pearl Harbor est attaquée le 7 décembre 1941. Pour sa part, il est enrôlé un peu plus tard, dès qu’il a dix-huit ans. Il est envoyé à Fort Knox pour sa formation… Bon aux tests de radio, il se retrouve instructeur pendant 18 mois, loin des champs de bataille et du débarquement en Normandie, à découvrir la musique, entre autre…

Mon avis : Emmanuel Guibert a rencontré par hasard Alan Ingram Cope sur l’île de Ré en 1994, ils sont devenus amis, Alan est mort en 1999. De leurs rencontres, Emmanuel Guibert a tiré cette série de trois albums en noir et blanc sur la deuxième guerre mondiale puis L’enfance d’Alan. Une vie de jeune homme plus que de soldat, une formation de soldat qui semble bien dérisoire face à la guerre qui semble bien lointaine dans cet album, des amitiés qui se nouent, la découverte de la musique classique dans un salon de musique du foyer des soldats…

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